pdf 11Mo - Atelier International du Grand Paris
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Peut-on dépasser ce vis-à-vis stérile de la planification corsetée d’un côté, <strong>du</strong> saupoud-<br />
rage de projets de l’autre ?<br />
Schémas et plans : quel sens aujourd’hui ?<br />
Entre les années cinquante et soixante et celles qui ont suivies, il y a eu un intérêt pour<br />
la recherche <strong>du</strong> système ou <strong>du</strong> schéma idéal de la ville. Il fallait des grands plans pour<br />
Brasilia, Chandigarh, Cambera, Tel-Aviv, pour changer Singapour et pour reconstruire<br />
le Havre, il fallait des plans « moyens », partiels, pour agrandir toutes les villes <strong>du</strong><br />
monde, Shangai ou Pékin. Parce que les villes mêmes étaient programmées ex-nihilo,<br />
et que l’idée <strong>du</strong> monde nouveau à venir s’accordait avec la tabula rasa et des grandes<br />
extensions.<br />
Ces grands plans installaient un système Hermès et un mode Hestia adapté : îlots, secteurs,<br />
cités jardins, plans libres, etc…<br />
Les grands plans ne sont plus. Et avec les métropoles nous n’avons plus à faire à des<br />
naissances de ville mais à des grands systèmes fragiles, et l’époque de la discussion sur<br />
les plans d’ensemble semble révolue.<br />
Si la ville est spatiale et stabilise un ordre, la métropole est avant tout dynamique,<br />
évolutive, et cette dynamique n’est qu’accessoirement de nature spatiale. Pour reprendre<br />
la célèbre formule : la métropole « arraisonne » l’espace.<br />
Si nous nous devons de réinvestir le champ d’une réflexion sur la grande échelle des<br />
structures de fonctionnement des métropoles c’est dans une perspective et une vision<br />
historique toute différente de celles des grands plans, c’est celle de la reconnaissance<br />
de la complexité des systèmes de flux, de leurs interactions, leur fragilité dangereuse,<br />
le danger à ne pas les faire évoluer. C’est la reconnaissance d’une primauté de<br />
la dynamique évolutive sur la stabilité spatiale pour ensuite réinvestir ce champ de<br />
l’espace. C’est la comprendre dans le temps donc figée, et avec ses priorités à un moment<br />
donné.<br />
Ces systèmes vivants, que nous voulons d’abord comprendre pour voir comment et<br />
pourquoi agir, font apparaître des schémas dynamiques.<br />
LABORATOIRE C.R.E.T.E.I.L. Institut d´urbanisme de <strong>Paris</strong> - Université <strong>Paris</strong> XII, co-traitant<br />
GRAND PARI DE L´AGGLOMÉRATION PARISIENNE<br />
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