L'hôtel sans dessus-dessous - Le Proscenium

L'hôtel sans dessus-dessous ! version 060408
GAEL : J'y vais ! ... Oui mais comment ?..... Tu as une échelle ? Un
escabeau ? ou autre chose.... un petit échafaudage ?
JEAN : Non, je ne crois pas , rien de tout cela. .... Regarde quand même dans
la remise derrière l'hôtel..... Ou si non, demande aux voisins.
GAEL : Oui c'est ça ! Et je crie sur les toits que je rentre par la fenêtre, sur la
scène d'un crime où les gendarmes ont mis les scellés aux portes ?
JEAN : Tu as raison ! Moi aussi je suis ballot ! Regarde déjà dans la remise,
tu vas bien trouver quelque chose. Soit discret avec toute cette affaire. Les
Passereaux doivent être à l'affût.
GAEL : Des passereaux ! Ce n’est pas des petites bestioles d'oiseaux qui vont
me faire peur !
JEAN : Mais non ! C'est le nom des voisins ! ....... En plus tu le connais, lui !
C'est toi le premier à dire quand il est ivre qu'il est complètement "cui cui cui
cui le petit moineau !" ..... En plus c'est eux qui matent tous leurs voisins avec
des jumelles !
GAEL : Oui c'est vrai ! Bon j'y vais !
(Gaël sort très motivé à grimper)
CLARETTE : Oh oui ! Des jumelles ! Des petites jumelles cela va agrandir
notre petite famille. Des jumelles c'est trognon, c'est “trop chouette" !
JEAN : Ah mais tu vas te taire ! Mais tais toi donc !........ Pourvu qu'il ne
tombe pas... La fenêtre est tout de même au deuxième étage.. Cela doit bien
faire cinq ou six mètres, ..... Et en plus il n'a pas l’air très doué pour
l'escalade !
YVES : Ah non ! Pas un autre accident !.. Pas deux cadavres ! ..Cela suffit, il
y aurait une autre enquête et ce serait reparti pour un tour ! Ah ça non ! Je ne
vais pas rester ici toute la saison d'interrogatoire en interrogatoire ! Ah non !
MALFET : Je vais vous laisser un moment. ..Mr Duberg avez vous, je vous
prie, des petites affaires de toilettes à me prêter pour me dépanner... je
voudrais me rafraîchir un peu.
JEAN : Regardez dans l’armoire verte qui se trouve au fond du couloir.......
Fouillez bien, il y a de tout. Prenez ce qu’il vous faut ! Il est bien probable
qu’il y est aussi du linge pour vous changer.
MALFET : Je vous en remercie bien. (Il se dirige vers les chambres en
parlant a lui même à voix haute) Une armoire ! Une armoire ! Pourvu que je
n’y trouve pas un cadavre pendu à l’intérieur ! (Il sort).
YVES : (Silence) ..... Avec ce calme on ne dirait pas qu’hier cet hôtel
grouillait de gendarmes, de médecins, et de femmes en pleurs.... C'est reposant
...
JEAN : Ça grouillait mais ça grouille plus ! .... Je pense que je vais remplir
toutes les chambres et même refuser du monde avec cette affaire, si la presse
et les médias veulent couvrir l'événement, c'est bien possible que ça fasse
même de la publicité pour l'hôtel. On n'en aurait bien besoin. Qu'en penser
vous ?
L'héritier Didier lheritierd@aol.com 21