L'hôtel sans dessus-dessous - Le Proscenium

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L'hôtel sans dessus-dessous ! version 060408 gémissant) JEAN : Oh, ouille ouille ouille ouille.. Quelle soirée ! .. Quelle soirée ! (Il réfléchit, ne se souvient de rien) Ah oui au faîte ? Quelle soirée ?(Jean est étonné qu'il y ait du monde dans l'hôtel et avance vers le couple) Bonjour madame bonjour monsieur. Ma femme s’est occupée de vous ? Il ne vous manque rien ? YVES : (Ironiquement) Oh non a part du confort, un service impeccable, un petit déjeuner et une chambre sèche ! Tout va bien. En attendant pourrais-je avoir un autre café et une tasse de thé pour ma femme. S'il vous plaît................. Merci... JEAN : Bien entendu j'y cours tout de suite. Monsieur.... (En aparté). Enfin j'y cours j’y cours... Mais pas trop vite,... ouille ouille....... (Il passe à coté de monsieur Malfet sans trop faire attention à lui) JEAN : Bonjour monsieur. (Il sort par la porte de l’office en appelant sa femme.) Yvonne, Yvonne... YVES : (Ironiquement en parlant à Malfet) Eh bien je vous souhaite bon courage pour traiter en affaire avec ce monsieur. Il faudra bien mettre tout par écrit, car quand on dit toujours que les écrits restent et que les paroles s’envolent. C'est un proverbe qui me semble tout à fait adapté à ce monsieur. Il ne se souviendra jamais de vos dires de la veille ! MALFET : C'est certain ! Surtout que ces choses ne lui seront pas très agréables et il n'aura aucune envie de s'en souvenir. Ce pauvre couple va tellement avoir d'ennuis dans les jours avenirs, que j'ai bien peur qu'il y ai bien d'autres matins où il aura affaire au “pivert”. (En faisant le geste de l'oiseau tapant sur sa tête) YVES : Au paraître, leurs affaires ne sont pas des plus fleurissantes. MALFET : Oh que oui ! Je crois bien que vous êtes certainement leurs derniers clients, la saisie de tous leurs biens ne saurait tarder. Et pourtant vous auriez connu avant, cet hôtel était le plus fréquenté de la région. Et c'était que du “beau monde”. Il y avait que de belles voitures sur le parking, comme les deux d’aujourd’hui. SONIA : Je vous remercie, l’une d’elle est à nous. Oui, la grise c’est celle de mon mari, et l’AUDI noire immatriculée dans le 13 c’est un monsieur qui est aussi arrivé hier soir. YVES : Eh bien te voila “calée” en auto maintenant ! Et en plus tu lis les plaques d’immatriculations, alors là, tu m'étonnes ce matin ! SONIA : (Embarrassée) Ah tu m'ennuis, je l'ai trouvé jolie alors je l'ai regardée de plus près, voilà ! (Yvonne rentre dans la pièce avec son plateau et se dirige vers le couple, en essayant de faire de son mieux pour faire “classe”. Et remonter le niveau du service de l'hôtel.) YVONNE : Voilà voilà ... tout chaud tout chaud, et je vous ai trouvé aussi deux petits croissants ainsi que le journal de la région bien sûr. L'héritier Didier lheritierd@aol.com 8
L'hôtel sans dessus-dessous ! version 060408 YVES : Avec des nouvelles toutes chaudes ! .. Toutes chaudes aussi ! YVONNE : (En faisant de beaux sourires à Yves) Les hommes très distingués comme vous, ont toujours pleins d'humour. ...... Il ne se passe pas grands choses chez nous. Mais notre ami Gaël, le journaliste, trouve toujours des petits faits divers pour remplir les colonnes de son journal. Je me demande parfois si il ne brode pas un peu pour compléter ses récits. (Elle retourne derrière la réception) SONIA : (Curieuse) Oh oui faite le voir, je ne lis que VOICI ou GALA, cela doit être pareil. YVES : (Ironique) Attention il y a pas de couleur, et surtout aucune publicité pour des marques de vêtements et de parfums de luxe, tu vas avoir l’impression qu’il est écrit dans une autre langue, ma chérie. SONIA : Bon alors voyons-voyons. (Lisant des titres du journal) ” 50 vaches abattues” . " La journée du patrimoine ", ... “Elle tire sur son voisin” ,.... "le projet du grand casino, avance” . YVES : Il faut lire les lignes des articles, ma chérie ! ... Pas uniquement les titres pour comprendre, sinon cela ressemble plus à la liste des films d'une revue de cinéma, que du reportage de terrain. SONIA : Ok .... Suite a une analyse positive au virus, l'église restera ouverte toute la journée sous les coups de fusil répétés du conseil municipal qui donnera son accord à ce projet.. MALFET : Qu’est-ce que vous lisez là ? SONIA : Ah ! Je ne suis pas idiote ; (Elle insiste sûr d’elle et reprend) .. Suite à une analyse positive au virus, l'église restera ouverte toute la journée sous les coups de fusil répétés du conseil municipal qui donnera son accord à ce projet.. MALFET : Ah ces journalistes. Ils parlent toujours dans un langage tellement bizarre que quelquefois, moi aussi je ne comprends pas tout ce qu’ils veulent dire. YVES : Mais non c'est pas possible ! ... Fais voir le journal. ... Hummm ... hummmm (Il lit et éclate de rire.) Elle lit toutes les colonnes les unes à la suite des autres ! .... Ah ma pauvre Sonia tu me surprendras toujours. .......... MALFET : je préfère cela, car le conseil municipal qui tire au fusil sur des vaches …….. Et en plus dans une église ? SONIA : (Un peu vexée) Oh là là ..... On n'a pas tous eu la chance d’avoir fait “polyclinique ou C. H. U.” ! YVES : (Sournoisement à monsieur Malfet) Elle veut dire “polytechnique ou H.E.C”.. J'ai eu le décodeur avec la livraison de la fille. .......... MALFET : Ce n'est pas tout. Le temps passe et j'attends toujours monsieur Duberg. SONIA : Il a du déjà vous oublier. MALFET : (Se dirigeant vers Yvonne) Il en a encore pour longtemps, s'il L'héritier Didier lheritierd@aol.com 9
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