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L'hôtel sans dessus-dessous - Le Proscenium

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<strong>L'hôtel</strong> <strong>sans</strong> <strong>dessus</strong>-<strong>dessous</strong> ! version 060408<br />

Commencez donc à me décrire les intéressés.<br />

CLOUSOT : Il y a tout d’abord la bonne: complètement déchirée par des<br />

cachets, la veuve du cadavre, très coincée, très “cul pincé” qui préfèrerait être<br />

au Ritz qu’ici ! .... Un couple de voyageurs ; lui “pince <strong>sans</strong> rire” et elle qui<br />

n’a pas vraiment le cerveau branché sur “haut-débit”. .... <strong>Le</strong> propriétaire de<br />

l’hôtel et sa femme, lui a l’air plus attiré par la bouteille que par le travail....<br />

Un huissier de justice qui on ne sait pas pourquoi ! A emprunté des vêtements<br />

ridicules pour se changer. Et ..et .. et.. ah oui ! Un journaliste de campagne<br />

qui se prend pour un grand correspondant de guerres !<br />

LAFLEUR : Ah non, pas ça ! Un journaliste même de campagne, ça fouille<br />

de partout, ça remue la vase, ça fouine.... Ah que je n’aime pas ça !<br />

CLOUSOT : Rassurez vous, celui-ci n’a pas l’air futé.<br />

(Gaël revient dans le hall avec deux grosses valises)<br />

GAEL : (A lui même) On ne m’y reprendra pas, ma parole elle doit être<br />

représentante en boules de pétanque ! Ce n’est pas possible !<br />

GAEL : Bonjour monsieur.<br />

CLOUSOT : Monsieur est le commissaire Lafleur et ce monsieur est le<br />

journaliste dont je vous parlais.<br />

LAFLEUR : Voyez Bernadette il ne faut jamais se fier à la première<br />

impression : (Ironiquement) Ce monsieur porte des valises, les clefs d’une<br />

limousine à la main, on pourrait en déduire que nous avons affaire au<br />

bagagiste de l’hôtel ? Eh non ! Il est journaliste !..... Vous voyez l’exemple !<br />

GAEL : C’est un concours de circonstances qui fait que je porte ces valises.<br />

C’est.... (<strong>Le</strong> policier lui coupe la parole)<br />

LAFLEUR : Toute la vie est un concours de circonstances! Eh oui !<br />

GAEL : Mais je !.. (Il lui coupe encore la parole)<br />

LAFLEUR : Ne cherchez pas à vous justifier, monsieur l’interrogatoire n’a<br />

pas commencé.<br />

GAEL : (Surpris) Quel interrogatoire ? Je n’ai rien à voir avec tout ça ! Je<br />

n’étais pas là !<br />

LAFLEUR : Ceci reste à prouver. Toujours le même refrain: “Je n’ai rien vu,<br />

rien entendu et je n'étais pas là !”<br />

GAEL : Bon ! C'est la meilleure, je rends service et les ennuis commencent !<br />

(Il part très énervé, en montant les deux valises dans la chambre)<br />

CLOUSOT : Vous l'avez piqué au vif.<br />

LAFLEUR : En parlant de piquer, vous n’avez pas les résultats de<br />

l’autopsie ?<br />

CLOUSOT : Il n’y a pas eu d’autopsie, les gendarmes ont laissé le corps dans<br />

la chambre.<br />

LAFLEUR : Quoi? Ce n’est pas possible ? Ça fait vingt quatre heures qui est<br />

là, il va commencer à gonfler ! Bonjour les odeurs !<br />

CLOUSOT : Ils ont pensé à mettre la clim' à fond. Il doit être au frais comme<br />

dans un frigo !<br />

L'héritier Didier lheritierd@aol.com 31

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