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NUMERO 5 CENTIMES<br />
Organe quotidien fie I>efeàa®e<br />
ABONNBMEN<br />
BAUTK-GAKO^b SI DÊFARTEMEITS LIMITROPHES<br />
pÊrUVl^UNTS NON LIMITROPHES<br />
HTBAMOKII .Union pusU'c)<br />
Trois mois<br />
6<br />
7 -<br />
iO -<br />
Sii mois<br />
43 -<br />
20<br />
Un es<br />
20 taineni.ent pas ou-<br />
blié la série <strong>de</strong>s articles publiés par nous,<br />
fWsirr prouver que le traité secret franco-<br />
itoftgnol du 3 octobre 1904, relatif au Ma-<br />
.roe, ne <strong>de</strong>vait pas être soumis à l'app-robu-<br />
ttqn parlementaire, comme le prétendait<br />
M. Rouard do Card, mais <strong>de</strong>vait être ratifié<br />
directement par le prési<strong>de</strong>nt do lu Républi-<br />
que, conformément à r article 8 <strong>de</strong> la loi<br />
ctenstHutionnelle du 16 juillet 1875. A l'ap-<br />
pui <strong>de</strong> celle manière <strong>de</strong> voir, nous avions<br />
S^enté divers arguments. Nous avons dit<br />
4|BIS/ ce .ta'aitô prévoyait une adjonctioii <strong>de</strong><br />
j^nùtoire qui n'est pas celle dont il est ques-<br />
tion dans la loi constitutionnelle ; que non<br />
scuiement cet accord n'impliquait aucune<br />
adjonclioin présente «t définitive (art. 3 du<br />
traité séenetj, mais encore qu'il était totalc-<br />
ÏDJCTI t dépoiurvu <strong>de</strong> base j-uridique, parce que<br />
"'occupation militaire ne saurait créer, en<br />
laveur <strong>de</strong>s contractants, le droit d'acquérir<br />
«H <strong>de</strong> cé<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s territoires sur lesquels lo<br />
| sultan exerce seul un pouvoir absolu, im-<br />
inôlténablc <strong>de</strong> souveraineté.<br />
umentation, nous<br />
écé<strong>de</strong>nts : la prise do<br />
possession du Tonkin, les traités du 26 avril<br />
1886, du 15 octobre 1887, du 8 janvier 1892,<br />
qui ont établi notre protectorat sur les Ses<br />
Comores et Anjouan, la prise <strong>de</strong> possession<br />
du Dahomey et le régime imposé à co pay s<br />
qui sont arrivés sans loi ; les conventions<br />
<strong>de</strong> protectorat passées par Je général Dodds,<br />
îe 29 janvier 1894. avec le roi d'Abomey, et<br />
îe 4 février 1894, avec le roi d'AUada, qui<br />
n'ont jamais été ratifiées parlemeutaii'»-<br />
ment, etc., etc..<br />
Quelques jours après la publication <strong>de</strong> no-<br />
tes premier article (que nos lecteurs trou-<br />
veront dans l'Express du Midi du 25 novem-<br />
trç 1911), nous lisaons dans la Dépêche du.<br />
5 décembre; un premier article <strong>de</strong> M. Pelle<br />
in», intitulé : « La discussion <strong>de</strong>s affaires<br />
marocaines », dans lequel l'auteur s'expri<br />
me ainsi : « Mais, dit-on, distinguo : il ne<br />
s'agit pas d'annexer le Maroc, mais seule-<br />
i&ent d'y établir notre protectorat. La dis<br />
tkfrîtion est quelque peu subtile : la TunaOie<br />
.est-ello moins possession française que l'Ai<br />
gérfa ? (Test ainsi, dit-on, qu'on a procédé<br />
pour la Tunisi-e. Si on l'a fait (je voudrais<br />
Vérifier), on a eu tort: » L'urticle <strong>de</strong> M. Pel<br />
tetan (il suffit <strong>de</strong> le rapprocher du nôtre<br />
pour s'én rendre compte) contenait une er<br />
; -Peur, consistant à croire que nous avions<br />
' invoqué le traité du Bardo du 12 mai 1881<br />
et pue ignorance : ne pas savoir que le<br />
traité qui établit notre protectorat sua- la<br />
Tunisie a été approuvé par la loi du 27 mai<br />
1881. Si M. Pelletan avait bien lu notre ar-<br />
ticle,, il aurait constaté qu'il contient Ténu<br />
mérafioii <strong>de</strong>s traités <strong>de</strong>. protectorat qui, <strong>de</strong><br />
puis 1886, ont été tous conclus sans excep-<br />
tion par le Pouvoir exécutif seul ; et s'il<br />
avait pris là peine, comme nous, <strong>de</strong> fouille<br />
dans les archives parlementaires, et <strong>de</strong> eon<br />
SWïter les ouvrages <strong>de</strong> droit, il aurait su<br />
qu© les Chaudire, jusqu'en 1886, ratifiaient<br />
tes traités <strong>de</strong> protectorat ou, ce qui revient<br />
au même, autorisaient lé gouvernement à<br />
les conclure, mais qu'au contraire, <strong>de</strong>puis<br />
cette époque', elles laissent à co <strong>de</strong>rnier le<br />
-'- ùin <strong>de</strong> les conclure définitivement.<br />
Dans un second article, intitulé : « Polr><br />
tique anticonstitutionneille. », du 13 décem-<br />
bre, M. Pelletan revient à la charge. Et,<br />
Ép$ foiSi il est documenté ! Il nous ap-<br />
prend que te traité du Bardo a été voté par<br />
les Chainbfiés t Sur ce point, nous sommes<br />
en parfait accord avec l'honorable député.<br />
Mais il conclut en disant : « On travaillé à<br />
ôtèr <strong>de</strong> la Constitution' le peu qu'elle a <strong>de</strong><br />
républicain. » Sur ce second point, nous<br />
noufl séparons <strong>de</strong> lui, et voici pourquoi : la<br />
cuî'iiisite nous a pris dé rechercher les noms<br />
difrs députés qui avaient voté pour laisser au<br />
gouvernement, en 1891, le droit <strong>de</strong> conclure<br />
diéfmitiveniànt le 'traité <strong>de</strong> protectorat du<br />
Dahomey, et savez vous, entre autres noms,<br />
ejeilui que nous avons trouvé sous cette rn-<br />
bi'ique :'.« Ont voté pour » ? Le nom <strong>de</strong> M.<br />
pelletan lui-anênie. Nous profilerons donc<br />
m cette découverte pour lui rafraîchir un<br />
peu la mémoire. Le Journal officiel est un<br />
Sùrnal dangereiix ! Il porte qu'à la séance<br />
du 28 novembre 1891, -M; Pelletan a voté en<br />
paveur <strong>de</strong> la résolùtion suivante : « La<br />
pBfiambre est d'avis qu'il n'y a pas lieu <strong>de</strong><br />
natif ier par une loi l'arrangement conclu, le<br />
3 octobre Î890, avec le roi du Dahomey, et<br />
laisse, au gouvernement le soin <strong>de</strong> donner ù<br />
©et acte la sanction la plus conforme aux<br />
intérêts <strong>de</strong> la Frànce dans le golfe <strong>de</strong> Bé<br />
ni»- » — Que <strong>de</strong>vons-nous penser do cette<br />
eobtradietidn • dans la poilitique <strong>de</strong> l'ancien<br />
niini.stro <strong>de</strong> la marine, consistant ù donner<br />
au Prési<strong>de</strong>nt, eii 1891, le droit <strong>de</strong> conclure<br />
les traités <strong>de</strong> protectorat, et à lui refuser<br />
ce même droit en 1911 ? Nous ne ferons pas<br />
à M. Pelletan l'injure <strong>de</strong> croire qu'il n'était<br />
pas républicain il y a vingt ans et qu'il l'est<br />
<strong>de</strong>venu <strong>de</strong>piiis ! Mats, à notre tour, nous lui<br />
dirons, en nous appropriant les propres ter-<br />
mes <strong>de</strong> son article : » Une telle ignorance,<br />
«ur un tel point, et, une telle assurance ù<br />
affirmer un ifait inexact, sans prendre mê-<br />
me la peine do rechercher ce qui s'est passé,<br />
sont véritablement prodigieuses !» A la ri-<br />
rtpeur, oh piouirrait excuser l'homme politi-<br />
que, parce, qu'il n'est pas spécialisé dans<br />
les quiestiéns d'ordre purement jurLclique<br />
coiiiiine le professeur <strong>de</strong> droit. D'ailleurs, il<br />
peui, arriver à n'importe qui, même à un<br />
nipetfesseur <strong>de</strong> droit, <strong>de</strong> se tromper une fois<br />
eu l'au*ne, surtout en écrivant ù la hâte un<br />
.article <strong>de</strong> journal, parce qu'on n'a pas lo<br />
temps <strong>de</strong> courir aux recherches, au moment<br />
do mettre sous presse. Mais peut-on excuser<br />
M. Peletaa dans lo cas spécial qui nous<br />
occupe? Co qui est » véritablement prodi-<br />
gieux », pour reprendre son expressiau,<br />
c'est <strong>de</strong> se tromper à plusieurs reprises,<br />
dans une iséarfo d'articles sur le même sujet,<br />
et d'induire en erreur plusieurs milliers <strong>de</strong><br />
lecteurs SUT une question aussi importante.<br />
Ge-qui est prodigieux, c'est d'inerinviner en<br />
terjiie.s aussi véhéments l'ignorance ou l'hy-<br />
pocirisie <strong>de</strong>s autres (le mot « escobar » se<br />
- trouve en toutes lettres dans l'article) sur<br />
U point où préciséraeiit l'on se trompe soi-<br />
même ! Co qui est prodigieux, c'est qu'un<br />
boimr.e. aussi qualifié soit pris en 11 agi uni<br />
délit (l'ignorance et do.contradiction avec<br />
Nous avons dans .< la vie do ce mon<strong>de</strong> »,<br />
selon l'expression vulgaire, les gens qui<br />
avouent et ceux qui n'avouent pas. Vous<br />
•encontre/, l'auteur d'une pièce oui fait au<br />
maximum <strong>de</strong>ux cent cinquante francs <strong>de</strong> re-<br />
cette, et il vous dit : « Je suis très content.<br />
Nows avons hier dépassé trois mille. » 11 en<br />
st <strong>de</strong> mène en politique électorale. Un can-<br />
didat qui a eu soixante-quinze voix va ré-<br />
pétant à qui veut l'entendre : .< Si on ne<br />
m'avait pas volé dix-huit cents bulletins,<br />
j'étais élu. Î) M. Tei rot-La Valette, le procu-<br />
reur contre lequel le député Ceccaldi vient<br />
<strong>de</strong> déposer une plainte en tentative <strong>de</strong> cor-<br />
ruption, est également <strong>de</strong> ceux qui n'a-<br />
vouent pas. Le procureur général lui <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s explications au sujet <strong>de</strong> l'enve-<br />
loppe déposé» sur la cheminée <strong>de</strong> M. Cec-<br />
caldi et contenant dix billets do cent francs,<br />
et le magistrat incriminé répond : « J'op-<br />
pose à cette accusation vingt-sept ans die<br />
magistrature ». « Moisi lui fait-on observer,<br />
avez-vous laissé dix billets <strong>de</strong> cent francs<br />
sur la cheminée <strong>de</strong> M. Ceccaldi, à qui vous<br />
aviez <strong>de</strong>mandé sa protection ? » U riposte<br />
alors on ces termes : « Je vois dans cetto<br />
accusation une manœuvre <strong>de</strong> mes ennemis<br />
politiques. »<br />
Cependant, insfete-t-on, cette enveloppe<br />
contenant mille francs en billets <strong>de</strong> cent<br />
francs ?<br />
Jo repousse do toutes mes forces les af-<br />
firmations <strong>de</strong> M. Ceccaldi.<br />
• Mais, oui ou. mon, avez-vous déposé à<br />
son adresse une lettre avec <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong><br />
banque ?<br />
— Mes adversaires m'ont déjà fait en-<br />
voyer en disgrâce à Tlemcen. malgré une<br />
grave affection <strong>de</strong>s yeux. Ce sont eux qui m»<br />
dénoncent comme ayant essayé <strong>de</strong> corrom-<br />
pre un député.<br />
— Mais, enfin, cette lettre, ces billets fie<br />
banque, ils ne sont pas venus se poser tout<br />
seuls sur la cheminée <strong>de</strong> M. Ceccaldi ?<br />
— Mon état <strong>de</strong> santé ne me permet qu'une<br />
courte réponse : « Je n'ai jamais tenté <strong>de</strong><br />
corrompre M. Ceccaldi. »<br />
Et voilà ! Impossible <strong>de</strong> tirer autre chose<br />
<strong>de</strong> co personaiago qui répond toujours aux<br />
questions qu'on ne lui pose pas et jamais à<br />
celles qu'on lui pose. Cette attitu<strong>de</strong> faux-<br />
fuyante rappelle celle <strong>de</strong>s panamistes qui,<br />
toûs, se refusaient à reconnaître qu'ils<br />
avaient encaissé les chèques que leur déli-<br />
vrait Arton. Quand on les interrogeait d'un<br />
peu près, ils s'échappaient constamment<br />
par ia tangente. Le sénateur Albert Grévy,<br />
porté comme ayant touché vingt mille<br />
francs dans la distribution <strong>de</strong>s fonds du<br />
Panama, avait <strong>de</strong>s réponses épiques : « Ces<br />
vingt mille francs, les avez-vous reçus ? »<br />
— Je rentrerai le front haut dans l'enceinte<br />
du Sénat, répliquait-il.<br />
— Mais ces vingt mille francs ?<br />
— J'ai pour moi ma conscience qui ne<br />
me reproche rien.<br />
— Il ne s'agit pas <strong>de</strong> votre conscience-,<br />
mais <strong>de</strong>s vingt mille francs que vous auriez<br />
acceptés en échange <strong>de</strong> yotre vote.<br />
— On est bien fort quand on peut se<br />
dire : « J'ai fait mon, <strong>de</strong>voir. »<br />
Et il ne sortait pas <strong>de</strong> là. Si le procureur<br />
<strong>de</strong> Tlemcen n'a que ses vingt-sept ans <strong>de</strong><br />
magistrature à apposer eux incriminations<br />
si nettes portées contre lui par M. Ceccaldi,<br />
il est probable que celle argumentation pa-<br />
raîtra insuffisante au procureur général qui<br />
instruit l'affaire. Au lieu <strong>de</strong> recourir à ces<br />
échappatoires, il ferait plus sagement <strong>de</strong><br />
prétendre qu'il a écrit sa lettre — chargée —<br />
à M. CeccaJdj. étant en état <strong>de</strong> somnambu-<br />
lisme ou qu'il croyait simple mie nt déposer<br />
sa carte.chez le député dont il venait sollici-<br />
ter la protection, et que s'il l'a remplacéô<br />
par <strong>de</strong>s billets <strong>de</strong> banque, c'est par simple<br />
distraction. Ce serait certainement invrai-<br />
semblable, mais tant <strong>de</strong> magistrats ont cru<br />
ou fait semblant <strong>de</strong> croire à l'innocence <strong>de</strong><br />
Dreyfus, qu'il n'y aurait rien d'étonnant à<br />
ce qu'ils crussent ù celle do M. Terrot-<br />
LaValette.<br />
Henri RÛCIIEFORT.<br />
Labor<strong>de</strong>tte et <strong>de</strong> neuf légionnaires tombés en<br />
juin <strong>de</strong>rnier nu combat d'Allouna (Maroc) et<br />
dont voici les noms : Caporal B-reviel, clairon<br />
Jacquet ; soldats Trabert, Jamet, Kermer<br />
Irsch, Debaud, Haillon et Brin.<br />
Leurs restes mortels, après avoir été exhu-<br />
més du cimetière d'Oudjad, furent transférés<br />
à Oran où une émouvante cérémonie militaire<br />
eut lieu en présence du généra'. Bra<strong>de</strong><br />
Les honneurs ayant été rendus au départ, il<br />
ny a pas eu <strong>de</strong> cérémonie officielle à l'arri-<br />
vée..<br />
Lo corps du légionnaire Brin sera inhumé<br />
oe.., après-midi au cimetière Saint-Pierre<br />
Le corps du capitaine rAhor<strong>de</strong>ttc sera trans-<br />
fère ce, so.tr à Vannes (Morbihan) où aura lieu<br />
1 inhumation.<br />
LES ESPAGNOLS DANS LE RIFF<br />
Paris, 1 e ' janvier,<br />
publie la dépêche sui-<br />
I.a Presse Nouvelle<br />
vante <strong>de</strong> Madrid .<br />
« Suivant une dépèche <strong>de</strong> Mélilla, il résulte<br />
<strong>de</strong> rapports indigènes que les Maures auraîent<br />
eu <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong>s opéraaions 1.586!<br />
lborts et <strong>de</strong>. nombreux blessés ; 600 Maures ont-<br />
fait leur soumission.<br />
» Le général AguMera châtiera, tous ceux oiu<br />
seront reconnus complices <strong>de</strong> l'ennemi ; <strong>de</strong>ux<br />
Européens prisonniers, que l'on prétendait<br />
être <strong>de</strong>s Français, sont <strong>de</strong>s déserteurs <strong>de</strong> la Lé-<br />
gion étrangère : l'un Belge, l'autre Allemand ;<br />
Ils sont les survivants <strong>de</strong> dix déserteurs, dont<br />
sept ont été massacrés par les Maures. »<br />
Mélt'ila, l' 1 ' janvier.<br />
M. Canalejas a télégraphié au général Al-<br />
dave <strong>de</strong>s éloges pour lui, ses officiers et les<br />
soldats. N<br />
Le prési<strong>de</strong>nt du conseil forme <strong>de</strong>s vœux pour<br />
que l'an prochain la paix, assurée et conso<br />
lidée, calme les inquiétu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l'esprit nationéf<br />
et permette -à tous do poursuivre en -Afriqut<br />
l'œuvre, civilisatrice qui honorera la patrie.<br />
IHAYEHSTmODRIID<br />
Paris, 1" janvier.<br />
Dô l'Ecfto <strong>de</strong> Paris (Billet <strong>de</strong> Junius) :<br />
« Cette année, qui finit dans le scandale<br />
d'une bi<strong>de</strong>use affaire <strong>de</strong> mœurs et dans la plus<br />
lamentable enquête parlementaire, n'a pour-<br />
tant pas été une année mauvaise ; ce procès<br />
même et cette enquête ont du bon -. c'est tome<br />
une équipe dont nous nous débarrassons.<br />
» Aveo elle, la politique intérieure <strong>de</strong> i'antl-<br />
cléricalifeme et la politique extérieure <strong>de</strong> la<br />
recula<strong>de</strong> éternelle disparaîtront peu-être.<br />
» Enfin, lo pays en à assez ; il en a trop —<br />
<strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts comme celui <strong>de</strong> Levallois-Perret<br />
le.prouvent — pour ce qui regar<strong>de</strong> la rersé-<br />
cution religieuse et quant aux choses d'ouirc-<br />
Bliln, s ou venez-vous <strong>de</strong> cet été ».<br />
Do la Petite République ;<br />
« Sans pousser l'optimkiœe à l'excès, noua<br />
pouvons nous consoler <strong>de</strong>s difficultés et <strong>de</strong>s<br />
épreuves die l'an <strong>de</strong>rnier an songeant à leur<br />
bienfaisante influence sur le réveil du senti-<br />
ment national.<br />
» Nous ne sommes <strong>de</strong>venus ni belliqueux ni<br />
provocateurs et nous restons un peuple réso-<br />
lument pacifique ; niais nous avons vibré sous<br />
la menace d'un péril immédiat et nous avons<br />
montré au mon<strong>de</strong>, la persistance dans l'âme<br />
française <strong>de</strong>s pieux souvenirs, <strong>de</strong>s belles tra-<br />
ditions et <strong>de</strong>s nobles révoltes, ce qui nous a<br />
valu plus <strong>de</strong> respect chez les uns, plus <strong>de</strong><br />
sympathie chez les autres. N'est-ce point, pour<br />
le maintien <strong>de</strong> la paix, la meilleure <strong>de</strong>s sau-<br />
vegar<strong>de</strong>s '? »<br />
Du Rappel :<br />
« En quittant l'Europe, Sun-Ya-Tsen était<br />
plein <strong>de</strong> confiance et 'semblait être assuré quo<br />
le vieux mon<strong>de</strong> ne contrarierait pas plus l'Agio<br />
se républicanisant qu'il n'avait contrarié<br />
l'Amérique latine, il y a un siècle, dans les<br />
mêmes circonstances.'<br />
* Bans tous les cas, la République française<br />
ne peut manifester d'hésitation : 400 millions<br />
d'hommes, c'est une masse <strong>de</strong> consommateurs<br />
unique-an mon<strong>de</strong>, argument que Sun-Ya-Tsen<br />
va présenter aux diplomates comme une pro-<br />
messe.<br />
Et qu'elles sont les chancelleries mal avi-<br />
; qui fermeraient <strong>de</strong>main le marché aux<br />
Chinois, à leur nationaux, pour soutenir la<br />
cause <strong>de</strong> l'empereur <strong>de</strong> Chine ?<br />
o Bès aujourd'hui, lo, partie <strong>de</strong> Sun-Ya-Tscn,<br />
engagée sur un terrain pratique, peut être con-<br />
sidérée comme gagnée. »<br />
Légion d'Honneur<br />
Paris, 1 er janvier.<br />
Sur la proposition du grand-chancellier <strong>de</strong><br />
la Légion d'honneur, sont promus :<br />
Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la . Légion<br />
d'honneur, M. le docteur Le Dentu, chirurgien<br />
honoraire <strong>de</strong> l'Hôtel-Dieu,<br />
Au gra<strong>de</strong> d'officier, M. Pnech, conseiller ho-<br />
noraire <strong>de</strong> la Cour do cassation.<br />
PBF Fil Spécial i INCIDENTS MILITAIRES<br />
ÈCHES<br />
LES AFFAIRES NU ROC A N£S<br />
LES POURPARLERS DE MADRID<br />
Un temps ti'arrèt<br />
Paris, 1"' janvier.<br />
Les négociations frauco-s^spaguoles vont su-<br />
bir un temps d arrêt .<br />
On affluanec, en effet., <strong>de</strong> Madrid, que la<br />
Franco me cousent à apporter que <strong>de</strong>s mcdilt-<br />
caticos insignifiantes à ses propositions pri-<br />
mitives e* que l'Espagne, <strong>de</strong> son côté, main-<br />
tient les. points <strong>de</strong> vue exprimés <strong>de</strong>as ses