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18 REVUE DE L'IIISTOIflE DES RELIGIONS<br />

génie qui apparaît à Ptolémée lui ordonne d'aller le chercher<br />

avec un navire. Le navire pr<strong>en</strong>d le large, à l'av<strong>en</strong>ture,<br />

et aborde <strong>en</strong> Phocide, d'où l'oracle d'Apollon l'adresse à Sinope.<br />

Plutarque et Tacite s'accordant sur le fond, on a p<strong>en</strong>sé<br />

qu'ils ont dû puiser à une source commune, et que cette<br />

source pouvait être Manéthon lui-même, l'homme le mieux<br />

placé pour connaître l'ag<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>t du drame où il avait joué<br />

un rôle'. On a cru t<strong>en</strong>ir le rapport officiel, (haut la vérité<br />

légale. Gomme, d'autre part, les Ep/iémérides d'Alexandre<br />

étai<strong>en</strong>t aussi un docum<strong>en</strong>t officiel, le problème à résoudre<br />

était de concilier ces deux traditions et d'établir une série<br />

de rapports plausibles <strong>en</strong>tre Babylone, Sinope et Alexandrie.<br />

Le système le plus simple - débarrassé d'une importation<br />

préhistorique de l'Osiris-Apis memphite à Babylone - consiste<br />

à considérer Sérapis comme un Baal sémitique, importé<br />

de Babylone à Sinope, et de lit, sous une forme déjà hellénisée,<br />

à Alexandrie. C'est le système ébauché par Plew, achevé<br />

par Krall, et dont voici l'analyse sommaire.<br />

Le dieu consulté à Babylone par les amis d'Alexandre doit<br />

être un dieu chaldé<strong>en</strong> dont le nom ou le surnom avait quelque<br />

ressemblance avec le nom de Sérapis, par exemple, Bel-<br />

Zirpou, à qui Nebucadnezar avait élevé un temple dans la<br />

ville de IJaz. Le culte de ce dieu a dû se répandre dans les<br />

possessions de l'empire assyro-chalcié<strong>en</strong>; et c'est ainsi qu'il<br />

a été importé à Sinope. On ne conteste plus guère, depuis<br />

Movers z , que la colonie de Sinope, fondée au VilLe siècle par<br />

1) Krall (op. cit., p. 9) est convaincu que l'antistes Aegyptiorum de Tacite<br />

(Tacite dit plus vaguem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core : Aegyptiorum antistites sic rnemorant) est<br />

bi<strong>en</strong> Manéthon. Plutarque n'indique pas ici (e. 28) d'auteur responsable.<br />

2) Bawlinson, llerodotus, I, p. 526. Autres étymologies alléguées depuis <strong>en</strong><br />

faveur du système hou ou Bel Sharrapou ou Zarbou (Fr. Delitzsch, cité par<br />

Wilck<strong>en</strong> in Phi1ologus LIII [1894], p. 119, 1); Ea, surnommé Sar-Apsf ou<br />

« roi de l'Océan» (C. F. Lehmann in Zcitschr. f. Assyriol., XII 18971, p. 112).<br />

3) Movers, Phôniier (L Bonn, 1841 II. Berlin, 1849-1850. Cf. Th. Sireuber,<br />

Sinope. Basel, 1855). Movers supposait une divinité éponyme de Sinope (Abdsanab<br />

=Sanape), Sanapis, dont le rhotacisme aurait fait Sarapis. C'est

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