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Difficultés d'application du décret relatif aux concessions de plage

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par la loi Sapin 29 , c’est-à-dire une procé<strong>du</strong>re <strong>de</strong> publicité et <strong>de</strong> mise en concurrence pour l’attribution<br />

<strong>de</strong>s lots <strong>de</strong> <strong>plage</strong>.<br />

Le <strong>décret</strong> <strong>de</strong> 2006 est plus restrictif que la loi <strong>de</strong> 1993 car il ne fixe pas <strong>de</strong> seuil, ce qui<br />

entraîne l’application <strong>de</strong> la procé<strong>du</strong>re <strong>de</strong> DSP pour tous les lots, quelle que soit la nature <strong>de</strong> l’activité<br />

et quel que soit le montant <strong>de</strong> la re<strong>de</strong>vance <strong>de</strong>mandée.<br />

2.3 LES OCCUPATIONS DE PLAGE, QUI PEUVENT RELEVER DE<br />

DEUX REGIMES JURIDIQUES DIFFERENTS, IMPLIQUENT<br />

L’INTERVENTION DE PLUSIEURS SERVICES DE L’ETAT<br />

2.3.1 Toute occupation <strong>de</strong> <strong>plage</strong> doit être intégrée dans le cadre d’une<br />

concession communale ou faire l’objet d’une autorisation<br />

d’occupation temporaire<br />

• La concession communale<br />

La commune est prioritaire pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r une concession <strong>de</strong> <strong>plage</strong> 30 . Il faut préciser que<br />

lorsqu’une commune déci<strong>de</strong> d’utiliser son droit <strong>de</strong> priorité, il n’y a ni mise en concurrence, ni publicité<br />

alors que si elle y renonce, l’attribution <strong>de</strong> la concession <strong>de</strong> <strong>plage</strong> est soumise à la procé<strong>du</strong>re <strong>de</strong><br />

l’article 38 <strong>de</strong> la loi Sapin.<br />

Afin d’obtenir la concession, la commune doit présenter à l’Etat un projet qui précise les<br />

aménagements prévus sur la <strong>plage</strong>, les limites <strong>de</strong>s lots et la nature <strong>de</strong>s exploitations envisagées ainsi<br />

que le montant <strong>de</strong>s re<strong>de</strong>vances <strong>de</strong>mandées. La commune a le droit d’imposer <strong>de</strong>s exigences<br />

particulières <strong>aux</strong> candidats à la DSP si elle veut par exemple obtenir une harmonie architecturale ou<br />

paysagère dans l’aménagement <strong>de</strong> ses <strong>plage</strong>s.<br />

Le projet <strong>de</strong> concession est soumis à enquête publique à l’issue <strong>de</strong> laquelle, l’Etat peut<br />

signer avec la commune un contrat <strong>de</strong> concession par lequel il lui confie la pleine gestion <strong>de</strong>s <strong>plage</strong>s<br />

en contrepartie d’une re<strong>de</strong>vance. La commune perçoit <strong>de</strong> son côté les re<strong>de</strong>vances versées par les<br />

exploitants <strong>de</strong>s lots <strong>de</strong> <strong>plage</strong> 31 .<br />

• Les autorisations d’occupation temporaire<br />

Il existe <strong>de</strong> nombreuses <strong>plage</strong>s dont la gestion est assurée par l’Etat lui-même 32 . Les<br />

occupations privatives font alors l’objet d’une autorisation d’occupation temporaire (AOT). Dans ce<br />

cas, l’Etat signe un contrat avec chaque occupant <strong>du</strong> DPM et perçoit directement les re<strong>de</strong>vances.<br />

Le <strong>décret</strong> <strong>de</strong> 2006 interdit la coexistence <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux régimes sur une seule et même <strong>plage</strong> 33 .<br />

En conséquence, il ne peut y avoir sur la même <strong>plage</strong> <strong>de</strong>s activités autorisées par la commune et <strong>de</strong>s<br />

occupations autorisées par l’Etat, sauf pour les rése<strong>aux</strong> souterrains <strong>de</strong> service public.<br />

29 Loi n°93-122 <strong>du</strong> 29 janvier 1993 relative à la prévention <strong>de</strong> la corruption et à la transparence <strong>de</strong> la vie économique et <strong>de</strong>s procé<strong>du</strong>res<br />

publiques, dite « loi Sapin », codifiée dans le CGCT <strong>aux</strong> articles L.1411-1 à L.1411-10 et L.1411-13 à L.1411-18.<br />

30 Ce droit <strong>de</strong> priorité est inscrit au niveau législatif à l'article L.2124-4 <strong>du</strong> co<strong>de</strong> général <strong>de</strong> la propriété <strong>de</strong>s personnes publiques et rappelé<br />

par le <strong>décret</strong> <strong>du</strong> 26 mai 2006. On peut s’interroger sur sa compatibilité avec le droit communautaire <strong>de</strong> la concurrence. Toutefois, la mission<br />

souligne que cette priorité n’a été contestée par aucun interlocuteur rencontré.<br />

31 Les communes fixent librement le montant <strong>de</strong>s re<strong>de</strong>vances <strong>de</strong>mandées <strong>aux</strong> exploitants dans le respect <strong>de</strong>s articles L. 2125-1 et suivants <strong>du</strong><br />

co<strong>de</strong> général <strong>de</strong> la propriété <strong>de</strong>s personnes publiques. La diversité est la règle : un club <strong>de</strong> <strong>plage</strong> peut se voir <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r une part forfaitaire et<br />

jusqu’à 12 % <strong>du</strong> CA dans une commune mais uniquement une part fixe assise sur la superficie occupée dans une autre commune. La<br />

superficie prise en compte peut englober tout le périmètre <strong>de</strong> l’exploitation ou seulement l’emprise <strong>de</strong>s installations.<br />

32 Le non-respect <strong>de</strong>s dispositions <strong>du</strong> <strong>décret</strong> <strong>du</strong> 26 mai 2006 sur certaines <strong>plage</strong>s métropolitaines a con<strong>du</strong>it l’Etat à ne pas renouveler les<br />

contrats <strong>de</strong> concession avec les communes concernées et à reprendre la gestion <strong>de</strong>s sous-traitants sous forme d’AOT dans l’attente d’une<br />

solution.<br />

33 Décret <strong>du</strong> 26 mai 2006, article 1-III.<br />

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