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30 Novembre 1907 - Bibliothèque de Toulouse

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Samedi <strong>30</strong> <strong>Novembre</strong> <strong>1907</strong><br />

Ministre sur la situation <strong>de</strong>s officiers mari-<br />

niers mécanicien».<br />

M. CuHloteaux. — Nous .traiterons cotte ques-<br />

tion dans la discussion du chapitre 7 ; <strong>de</strong><br />

nombreux orateurs sont inscrits. »<br />

M. lour<strong>de</strong> s'entête à poursuivre son inter-<br />

vention et commence un vra i discours, malgré<br />

les murmures d-e la Chambre et l'impatience<br />

du ministre qui est a la tribun-e.<br />

M. Cuillotcaux. — C'est une surprise et une<br />

Indélicatesse. (Bruit.)<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Jo vais vous rappeler à l'or-<br />

dre.<br />

P.l. Cuiiloteaux. — Vous permettez un vrai<br />

discours au lieu d'une simple interruption,<br />

alors que vous ne permettez jamais à l'oppo-<br />

sition .rte parler. {Applaudissements.)<br />

M. Thomaon. — Je connais tous les défauts<br />

do nos arsenaux ; j'ai fait tous mes efforts<br />

pour les corriger, mais il serait injuste <strong>de</strong><br />

dire qu'on ne travaille pas dans les arsenaux.<br />

Il faut développer le travail à la tâche ;<br />

avec le travail à la tâche, les ouvriers arrivent<br />

à se faire <strong>de</strong> très belles journées ; avec ce sys-<br />

tème, le surmenage n'est pas à craindre, pas<br />

plus que les malfaçons.<br />

Il no fout rien exagérer ; il n'y a pas <strong>de</strong><br />

crise dans la marine ; il y a simplement quel-<br />

ques réformes à faire.<br />

Actuellement, chez toutes les puissances na-<br />

vales, l'effort porto sur les gros cuirassés ; jo<br />

no crois pas que le moment soit venu pour<br />

discuter ies caractéristique:-, du cuirassé que<br />

l'on se propose do mettre en chantier ni sur<br />

l'artillerie à adopter.<br />

Le idlànger <strong>de</strong> la nomination d'un© commis-<br />

sion extraparlementaire serait <strong>de</strong> faire naître<br />

<strong>de</strong> nouveaux retards dans l'exécution <strong>de</strong> notre<br />

œuvre <strong>de</strong> constructions navales qui est la<br />

chose la plus urgente.<br />

M. Chatsmet, rapporteur. — La commission<br />

d'enquête que je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> n'aurait pas les in-<br />

convénients que signale le -ministre qui peut<br />

toujours faire voter sans attendre les projets<br />

qu'il a préparés et qui s'en cadreront dans un<br />

plan d'ensemble.<br />

Il faut que la Chambre dise si oui ou non<br />

elle veut donner à la France la marine qui lui<br />

est nécessaire. (Vifs applaudissements.)<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Une partie du projet <strong>de</strong> ré-<br />

solution est contraire à la loi constitution<br />

nelle.<br />

M. Chaumet. — Je retire volontiers cette<br />

partie. »<br />

Les chapitres<br />

Le projet ainsi modifié est adopté ; on abor-<br />

<strong>de</strong> les chapitres.<br />

M. Bussat présente un amen<strong>de</strong>ment tendant<br />

à diminuer <strong>de</strong> 1,000 francs le crédit du chapi-<br />

tre 5, officiers <strong>de</strong> marine, à titre d'indication<br />

pour opérer la suppression <strong>de</strong>s attachés na-<br />

vals.<br />

M. Bussat. — Tandis que nos attachés na<br />

vais et militaires à l'étranger sont l'objet d'u<br />

no surveillance constante <strong>de</strong> la part d'une po<br />

lice spéciale, en France, les attachés <strong>de</strong>s puis<br />

sauces font ce qu'ils veulent ; on les mène<br />

dans nos arsenaux et jusque sur nos torpil-<br />

leurs. (Mouvement.)<br />

L'un d'eux a été pris en flagrant délit d'es<br />

pionnage, la main dans le sac ; il no faut-<br />

plus que cela se renouvelle. (Vives approba-<br />

tions.)<br />

Si la tentation n'avait pas été si proche, 6i<br />

facile à atteindre, peut-être, dans une récente<br />

affaire, n'aurait-on pas eu la douleur do voir<br />

trahir un officier français. » (Bruit.)<br />

L'amen<strong>de</strong>ment est repoussé.<br />

La suite <strong>de</strong> la discussion est renvoyée<br />

î h. <strong>30</strong>. La séance est levée à midi dix.<br />

Séance du soir<br />

La séance est ouverte à 2 h. i, sous la pré<br />

sidonoe <strong>de</strong> M. Brisson.<br />

LES EVENEMENTS DE RAON-L'ETAPE<br />

Lo prés<br />

tans une <<br />

•n-emants<br />

Raon-l'Etc<br />

tions dont<br />

•M. Paul<br />

immédiat<br />

Les déo<br />

tient. — J'ai reçu <strong>de</strong> M. Paul Cons<br />

tomandie d'interpellation sur les évé<br />

sanglants qui se sont déroulés à<br />

pe le 28 juillet et sur les persécu-<br />

tes ouvriers sont victimes <strong>de</strong>puis.<br />

Constans insiste pour la discussion<br />

t (Vives .protestations.)<br />

ités sont nombreux et très animés<br />

M. Constans. — On ne s'est pas contenté <strong>de</strong><br />

usiner les ouvriers, on cherche maintenant<br />

syndicats par <strong>de</strong>s poursuites<br />

intimida les<br />

es par le parquet -à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du sous-<br />

; il faut que oes populations <strong>de</strong>s Vosges<br />

rassurées.<br />

M. Clemenceau. — Je <strong>de</strong>mandé le renvoi à la<br />

suite <strong>de</strong>s antres interpellations. » (Clameurs<br />

socialistes.)<br />

A la majorité <strong>de</strong> 434 voix contre 65, le ren-<br />

voi est ordonné.<br />

LE BUDGET DE LA MARINE<br />

On reprend la discussion du budget <strong>de</strong> la<br />

marine.<br />

temps que les ouvriers sont sans travail ;<br />

l'ingénieur ajouta : « Eh 1 bien ! jo vais leur<br />

on trouver du travail », et il a mis quatre<br />

jouis à en trouver. (Vives exalamations.)<br />

Le rapporteur. — Dites la date.<br />

Le ministre. — Puisque vou-s ne donnez pas<br />

la date, vous m'o-Uigez à déclarer que ce fait<br />

ne s'est pas passé sous mon admîintotiratiion ;<br />

U remonta à trais ans.<br />

M. Pracfte. — Sons Pelletan.<br />

M. savary <strong>de</strong> Bca-jragard. — Lavez votre<br />

linge sale en fami&e. (Bruit.)<br />

M. Michel. — Les ouvriers <strong>de</strong>s arsenaux<br />

voient les gaspillages dont ils sont les té-<br />

moins, et plus ils sont éclairé*, plus ils savent<br />

juger ; il ne faut pas les traiter brutalement,<br />

comme on le fait. (Longs applaudissements à<br />

l'extrême-frauche. )<br />

M. Chaumet, do sa place. — Je n'ai pas ca-<br />

lomnié les ouvriers <strong>de</strong>s arsenaux.<br />

M. Michel. — Ge n'est pas moi qui l'ai dit,<br />

mais un <strong>de</strong> nos collègues, et il a ou raison.<br />

(Hilarité.)<br />

M. Chaumet. — J'allais rectifier, mais je<br />

vois que ce n'est plus utile ; d'ailleurs, cela<br />

n'a pis d'importance.<br />

M. Bïar.c. — Nous n'en ajoutons pas non<br />

(plus à ce que vous dites.<br />

M. Chaumet. — Permettez-moi <strong>de</strong> tenir<br />

pour rien vos interruptions. (Vociférations à<br />

l'extrême-gauche.)<br />

Le ministre. — Les services techniques<br />

m'ont dit que les chaudières anglaises cons-<br />

truites en France ne pou vaient servir pour nos<br />

cuirassés ; c'est dans ces conditions que j'ai<br />

décidé <strong>de</strong> n'employer que <strong>de</strong>s chaudières fran-<br />

çaises. »<br />

Le projet <strong>de</strong> résolution n'est pas adopte.<br />

M. Dupourqua. — En escadre, la quantité<br />

<strong>de</strong> munitions n'est pas suffisante ; elle <strong>de</strong>vrait<br />

être augmentée. • ...<br />

Le ministre. — J examinerai la question. »<br />

M <strong>de</strong> Kerguezoc présente un projet <strong>de</strong> réso-<br />

lution invitant le gouvernement à prendre <strong>de</strong>s<br />

(mesures an vue d'envoyer un mé<strong>de</strong>cin français<br />

en Islan<strong>de</strong> pendant la pêche.<br />

Le ministre. — Pour 1908, je m'engage a en-<br />

voyer un mé<strong>de</strong>cin. (Très bien !)<br />

M. Cuillotaau. — Quand un marin perd sa<br />

barque, son outil <strong>de</strong> travail, U se trouve iréduit<br />

à la plus noire misère ; le budget <strong>de</strong> la marine<br />

est <strong>de</strong> 320 millions ; il serait juste d'y trouver<br />

une somme quelconque pour venir en ai<strong>de</strong> à<br />

ces humbles, qui sont si cruellement éprou-<br />

vés. (Applaudissements.)<br />

M. Thomson. — Je m'engage, l'an prochain<br />

à augmenter le crédit. »<br />

M. Engerand- <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la diminution <strong>de</strong>s<br />

taxes d'octroi sur le poisson.<br />

M. Thomson. — M. Engerand a soulevé la<br />

une question intéressante, qui sera mis© à<br />

l'étu<strong>de</strong>.<br />

M. Wilm. — La solution viendra dans trente<br />

ans. • (Bruit.)<br />

Les <strong>de</strong>rniers chapitres sont adoptés.<br />

La Chambre vote sans discussion le budget<br />

<strong>de</strong> la Caisse <strong>de</strong>s invali<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la marine<br />

LA CLASSE 1906<br />

interpellation Varenne<br />

L'ordre du jouir appelle 3 a discussion du<br />

budget <strong>de</strong> la guenre et <strong>de</strong> l'hiitaipolriation <strong>de</strong><br />

M. Varenne sur les motifs ot les conséquen-<br />

ces <strong>de</strong>s instructions du ministre <strong>de</strong> la guerre<br />

relatives à la répartition dans les corps <strong>de</strong><br />

troupes <strong>de</strong>s jeunes soldats <strong>de</strong> la classe 1906.<br />

M. Varenne. — On a dit que la circulaire<br />

ministérielle du mois d,e septembre n'avait<br />

rien innové et n'avait pas touché au .recrute-<br />

ment régional ; il n'en est rien ; ce que la<br />

Chambre avait voulu, c'était le recrutement<br />

subdivisionnaire ; si on arme les jeunes hom-<br />

mes à proximité <strong>de</strong> leurs foyers, dans leur<br />

petite patrie, n'est-oe pas la meilleure leçon<br />

<strong>de</strong> patriotisme ? Le voisinage <strong>de</strong> la famffie<br />

îies aii<strong>de</strong> à supporter beaucoup mieux la ca-<br />

serne, surtout dans las premiers mois.<br />

S'ils tombent maladies, ils ont les soins, la<br />

tendresse <strong>de</strong> leur père et <strong>de</strong> leur mère. (Ex-<br />

clamations ironiques.)<br />

Par le recrutement, régional, on rapproche<br />

le sergent fils du fermier du soSdat fils du<br />

propriétaire, et c'est une bonne leçon d'éga-<br />

lité. (Bruit et rires.)<br />

Je citerai, à l'appui <strong>de</strong> ma thèse, un article<br />

d'un général paru dans VAurore au mois <strong>de</strong><br />

mai 1903 ; oe général c'est le ministre <strong>de</strong> la<br />

guerre actuel. (Applaudissements ironiques.)<br />

Il écrivait que la règle à suivre <strong>de</strong>vait être<br />

celle qui avait été suivie, sauf quelques ex-<br />

ceptions, pour le contingent d'un an, et don-<br />

nait l'argument que je donnais moi-même<br />

tout à l'heure en parlait <strong>de</strong>s réservistes ».<br />

(Applaudissements prolongés à l'extrême-<br />

au.che.)<br />

On nargue M. Picquart.<br />

M. WUm. — C'est b...ment bien fait. (Bruit.)<br />

M. Varenne. — Le .ministre ajoutait que,<br />

dans oes conditions, la durée du service <strong>de</strong>s<br />

réservistes pouvait être réduite au miinlm-um;<br />

iJ^o J0 ?e Poursuit sous forme <strong>de</strong> col- comment se fait-il que M. le ministre ait<br />

Si hnwfc n<br />

0 ' , changé d'opinion sur oe point ? »<br />

» c-.u i» , - f- lett '°.cfM Jejsinfstre n'ait pas Les socialistes ne cessent d'applaudir.<br />

les ciedits meoesasnr/»* tvnnr- l'nnni;. M varenne. — Il est facile <strong>de</strong> rendre le<br />

recrutement régional responsable <strong>de</strong>s événe-<br />

ments du Midi ; la vérité vraie, c'est que l'on<br />

a tort d'employer l'armée dans la répression<br />

<strong>de</strong>s trouMes. intérieurs. (Applaudisseiniente<br />

socialistes.)<br />

M. A!lard. — C'était la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Gal-<br />

liffet.<br />

M. Masrabuau. — Vous avez voté pensant<br />

<strong>de</strong>ux ans pour Galliff-et, vous. (Bruit.)<br />

M. Messimy. — Dans les troubles du Midi,<br />

il ne s'agit nullement d'un régiment qui a<br />

refusé <strong>de</strong> marcher contre <strong>de</strong> proches parents ;<br />

on ne leur a <strong>de</strong>mandé rien <strong>de</strong> semblable ;<br />

c'est un régiment, qu'on voulait éloigner et<br />

qui s'est révolté contre ses chefs. (Applaudis-<br />

sements à gauohe.)<br />

M. Varenne. — Je suis convaincu que oes<br />

hommes n'auraient pas refusé <strong>de</strong> mairoher<br />

pour la défense du pays ; je compte que le<br />

ministre tiendra la main à l'application<br />

stricte du principe d'égalité <strong>de</strong>vant le <strong>de</strong>voir<br />

militaire. (Applaudissements socialistes.)<br />

Réponse du général Picquart<br />

. Robhn regrette que lejaMstre n'ait pas<br />

:rit les crédits néogssaires pour l'applica-<br />

tion intégrale <strong>de</strong>JgPfoi du 27. juillet <strong>1907</strong> sur<br />

les cadres <strong>de</strong>sjftJ3eems <strong>de</strong> la marine.<br />

Lo minmitr. — Je promets d'appliquer la loi<br />

.progrepi/feinent dans la mesure <strong>de</strong>s crédits<br />

disponibles. »<br />

Lerprési<strong>de</strong>ut Magnaud s'intéresse aux com-<br />

HUJÈ du laboratoire <strong>de</strong> la marine.<br />

^,- / Le ministre promet toujours.<br />

M. Massé appelle la bienveillante attention<br />

du ministre sur un do nos établissements hors<br />

<strong>de</strong>s ports, celui <strong>de</strong> Guerigny.<br />

- ^Ffî-ÎT Les Plaques <strong>de</strong> blindage coûtent<br />

a lEtat 254 francs les 100 kll.; le prix <strong>de</strong>s pla-<br />

ques <strong>de</strong> Guerigny n'est que <strong>de</strong> 139 francs.<br />

Il faudrait, quand l'industrie privée refuse<br />

oe ljaisser ses prix, donner la comman<strong>de</strong> à<br />

Pourquoi l'industrie privée n'a-t-elle pas<br />

baisse ses prix ? C'est qu'elle sait qu'avec son<br />

personnel restreint Guerignv ne peut fabri-<br />

quer davantage ; il faut donc augmenter le<br />

personnel <strong>de</strong> l'aciérie,<br />

La marine ne s'adressera qu'à Gucrienv<br />

pour la fourniture <strong>de</strong>s chaînes qui est par-<br />

M. Mahteu <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le relèvement du sa-<br />

laire i<strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong>s arsenaux.<br />

La ministre <strong>de</strong> ia marine. — Le salaire<br />

moyen, qui était <strong>de</strong> 3 fr. 50 il y a quelques an-<br />

nées, est aujourd'hui <strong>de</strong> 3 fr 85 ; il faut re-<br />

vfn^r 90 "P séri3ux o 1101 * a ét ô fait en fa-<br />

veur <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong>s arsenaux.<br />

m^f 2^Y iOTS „1}'ORi in'à activer le ren<strong>de</strong>-<br />

wi'n*" ^vaillant mieux ©t en acceptant le<br />

nravail à la tache, qui est le plus productif.<br />

{Exclamations à l'extrême-gauche.)<br />

UUJU " i -<br />

Les ouvriers <strong>de</strong>s arsenaux ont du travail<br />

pour longtemps, pour la construction <strong>de</strong>s flot-<br />

tées et <strong>de</strong>s cuirassas ; ils sont assurés contre<br />

le chômage; ils n'ont qu'à travailler conscien-<br />

cieusement. (Rumeurs.)<br />

M. Henri Michel. — j'ai pu voir <strong>de</strong> près<br />

comime rapporteur du budget <strong>de</strong> !a marine<br />

1 an <strong>de</strong>rnier, ce qui se passe dans les arse-<br />

naux et, par suite, juger ce qu'il y a <strong>de</strong> vrai<br />

dans certaines campagnes <strong>de</strong> presse contre<br />

M. Chaumet, rapporteur. - Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à<br />

iloraueur <strong>de</strong> préciser, ot <strong>de</strong> ne pas me mettre<br />

en cause à propos d'une campagne <strong>de</strong> presse<br />

M.. Michel.—ltn'y a aueune insinuation dans<br />

mes paroles ; je ne voulais dire qu'une chose<br />

cest que la campagne faite contre les arse-<br />

naux par la presse est une campagne pavée<br />

par les représentants <strong>de</strong> l'industrie l'rivée<br />

'lAppaaudtsss'ments à l'extrême-gauche )<br />

L orateur cherche à établir, dans un dis-<br />

cours interminable, qu'on travaille bien et<br />

.conacicincicuiseimant dans les arsenaux<br />

M. Michel. — Le travail cet plus vite fait<br />

bar las arsenaux qu© pair l'industrie privée<br />

les.cmrasses construits par l'Etat coûtent<br />

SSSwV^S. ooux is p^ 68<br />

La construction est aussi mieux faite dans<br />

Oes arsenaux ; qmmt au faible reniement <strong>de</strong><br />

nos arsenaux, il s'agît <strong>de</strong> savoir da is QUCT-<br />

tes mesures les ouvriers en sont S)S-<br />

bles et dans qur/ale mesure l'administration<br />

L outillage est notoirement insuffisant à<br />

i arsenal <strong>de</strong> loulon ; j'ai pu constater qu'il y<br />

avait pour environ 100,000 francs d'outils<br />

, neufs jetés dans un coin inutilisés<br />

Les chaudières du Magenta et autres navires<br />

wnt laissées au grand air, exposées à toutes<br />

tes mteinporiçs ; c'est un million <strong>de</strong> perdu<br />

flotta le gaetpliage. 1 uu '<br />

ic,k P°m,tant. les ouvriers font <strong>de</strong> la meil-<br />

leure besogne que dans l'industrie privée »<br />

^Les socialistes applaudissent avec tr'ans-<br />

M. Allard.<br />

^« et c'est voTOffit^<br />

fusion. fVioOierMes protestations à tawïï<br />

a cSr~ its<br />

M «£&°ï j0 " r - - Kt autlieiitiques.<br />

Ti-rT'irM^ , ~ *? vaiB vcn 's «m conter aussi<br />

'Sitrîhr*"? 86 controjntûtv. rnenane <strong>de</strong> lè<br />

qui! y a long-<br />

Et ce sont oes mêmes ouvriers<br />

<strong>de</strong>s<br />

Le ministre da la gtatarre, — Lorsque, après<br />

les événements que je ne veux pas rappeler,<br />

le gouvernement avait déclaré que le recrute<br />

ment purement local serait modifié dans l'in-<br />

térêt <strong>de</strong> la discipline, tous les bons Français<br />

l'avaient approuvé.<br />

Lorsque j'écrivais dans l'Aurore 1 article<br />

qu'on a lu a la tribune, je pensais à la Suisse;<br />

je croyais que nous pouvions sans danger<br />

imiter sur ce point l'exemple <strong>de</strong> ce pays dé<br />

mocratlque ; j'espère que nos mœurs le per-<br />

mettront un jour; mais, pour 1© moment, nous<br />

ne sommes pas encore à pouvoir laisser <strong>de</strong>s<br />

fusils entre les mains <strong>de</strong>s soidats libérés. (Ap-<br />

plaudissements ironiques.)<br />

Il est impossible, dans notre situation mi<br />

litaire. <strong>de</strong> ne pas envoyer dans l'Est <strong>de</strong>s jeu-<br />

nes gens appartenant ù urne autre région ; je<br />

regrette <strong>de</strong> n'avoir pas connu les faits do fa-<br />

voritisme signalés par M. Varenne ; s'ils m'a<br />

valent été signalés, j'y aurais remédié ; dans<br />

un cas <strong>de</strong> favoritisme qui m'était indiqué dans<br />

le département cle M. Varenne, j'ai procédé à<br />

une enquête personnelle au sujet d'un com-<br />

mandant <strong>de</strong> recrutement ; je n'ai rien ti'ouvé.<br />

M. Varonnet — Y a-t-il eu <strong>de</strong>s affectations<br />

spéciales 1 »<br />

M. Bétoulle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la parole.<br />

Cris : a A <strong>de</strong>main ! » (Claquements die pupi<br />

très.)<br />

Les socialistes hurlent et déposent une <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin public ; ils font un vacairme<br />

<strong>de</strong> tous les diables, intimidant les radicaux<br />

Le renvoi est repoussé par 343 voix contre<br />

221. M. Massabuau. — C'est parce qu© vous voit<br />

lez aller dans vos circonscriptions <strong>de</strong>main et<br />

rie pas assister aux séances qu© vous avez<br />

voté. » (Applaudissements à droite et au cen<br />

tre.)<br />

M. Bétoulle parle au milieu d'un bruit In-<br />

tense, t*uis la salle so vi<strong>de</strong> ; il reste une tren-<br />

taine <strong>de</strong> députés.<br />

M. Ëéiouilo. — Si j'ai insisté pour prendre<br />

ce soir la parole, c'est parce qu» j'ai été avisé<br />

par dépêche <strong>de</strong> Limoges que j'avais un «niant<br />

mala<strong>de</strong>. »<br />

L'orateur se plaint que les trois quarts du<br />

contingent <strong>de</strong> Limoges aient été envoyés dans<br />

l'Est.<br />

Le renvoi est encore repoussé par-<strong>30</strong>8 voix<br />

contre 2CG.<br />

M. Raibufi. — C'est une comédie ; un débat<br />

aussi grave que la discipline et la défense<br />

nationale ne peut, êitre étouffé <strong>de</strong> cette façon<br />

je voulais parler ot la CnatrnbM n'est plus en<br />

nombro ; je m'y refuse. (Vifs 'applaudisse-<br />

ments.<br />

M. Massabuau. — R y a 574 volants, et nous<br />

soinmes <strong>30</strong>. »<br />

La discussion est close.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt donne lecture <strong>de</strong> l'ordre du jour<br />

déposé par M. Varenne.<br />

Cris à gauche. — L'ordre du jour pur et<br />

simple.<br />

Le ministre do la guerre. — L© gouverne<br />

ment uccepto l'ordre du jour pur et simple.<br />

M. Varenne. — Jo regrette que. les membres<br />

du gouvernement, l'un après l'autre, renient<br />

leurs idées. »<br />

L'oitire du jour pur et simple est adopté<br />

par :',! r > vola «mire<br />

La suite do la discussion est renvoyée à <strong>de</strong><br />

main, matin ; la séance est levée ù 7 h. &0.<br />

Paris, 29 novembre.<br />

La séance est ouverte à 2 h. 12, sous la pré-<br />

si<strong>de</strong>nce tl© M. Antonin Dubost.<br />

LES CREDITS SUPPLEMENTAIRES ..<br />

L'ordre du jour appelle la discussion dupro-<br />

et <strong>de</strong> loi relatif à l'ouverture et à l'annulation<br />

<strong>de</strong> crédits. Discours ds M. Riou<br />

M. Riou a la parole dans la discussion géné-<br />

rale.<br />

M. Riou. - Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'aboid à monsieur<br />

le ministre <strong>de</strong> la guerre ce que coûtera sur<br />

"exercice <strong>1907</strong> l'expédition du Mairoc. (Très<br />

bien ! très bien I à droite.)<br />

Quo coûtera aussi l'invasion <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s ma-<br />

rocaines sur notre tor-ritoire algérien ? Et<br />

puisque nous parlons <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier inci<strong>de</strong>nt,<br />

je suis certain d'être l'interprète du Sénat tout<br />

entier en envoyant à l'armée d'Algérie et à<br />

ceux <strong>de</strong> ses soldats morts pour la pati-ie,l'hom-<br />

mage respectueux <strong>de</strong> tous mes collègues. (Sal-<br />

ves d'applaudissements.)<br />

Le Sénat d'ailleurs ne refuse au ministre <strong>de</strong><br />

la guerre aucun <strong>de</strong>s crédits qu'il jugera, néces-<br />

saire pour assurer la séouirité <strong>de</strong> notre terri-<br />

toire algérien et maintenir haut l'honneur d©<br />

notre,drapeau. (Approbations unanimes.)<br />

La « secon<strong>de</strong> question que j'ai à poser se iré-<br />

fèr© à un autre ordre d'idées ; je prends acte<br />

<strong>de</strong>s chiffres inscrits dans le '.rapport récem-<br />

ment disti'ibué'vau Parlement sur ies opéra-<br />

ions <strong>de</strong> liquidation d©s congrégations dissou-<br />

tes ;• il faut cependant que je signale le chif-<br />

fre; important <strong>de</strong>s honoraires touchés par les<br />

avocats, j'aurai bien désiré sur c© point spé-<br />

cial avoir quelques éclaircissements complé-<br />

mentaires. (Très bien ! très bien ! à droite.)<br />

Enfin, j'en viens à ma troisième et <strong>de</strong>rnière<br />

question : <strong>de</strong>s sondages ont été faits en vue<br />

<strong>de</strong> l'établissement d© l'impôt sur le revenu<br />

dans le cahier <strong>de</strong>s crédits supplémentaires,<br />

M. le ministre <strong>de</strong>s finances <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour ces<br />

opérations un crédit <strong>de</strong> 50.000 francs ; voudra-<br />

t-il nous donner à ce sujet les rapports <strong>de</strong>s di-<br />

iraeteurs <strong>de</strong>s contributions directes ; nous les<br />

fera-t-il distribuer ? (Très bien ! très bien ! à<br />

droite .i Discours du général Picquart<br />

M. I© ministre la guerre a la parole.<br />

M. Picquart.— M. Riou me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> queM.es<br />

sont les dépenses résultant sur l'exercice <strong>1907</strong><br />

<strong>de</strong> l'affaire du Maroc ; il y a d'abord un sup-<br />

plément <strong>de</strong> dépense d'entretien pour nos trou<br />

pes à Casablanca et Oujda ; d'autre part, il y<br />

a à apprécier la valeur du matériel con<br />

sommé.<br />

Sur 1© premier point, les dépenses réelles à<br />

la date du 10 octobre étaient au total <strong>de</strong><br />

1,928,293 francs ; les prévisions pour la fin <strong>de</strong><br />

l'année amènent un total d'environ 3 millions<br />

<strong>de</strong> francs ; quant au matériel consommé ou<br />

dégradé, je l'estime à 2,600,000 ; le total géné<br />

ral en fin d'année se sol<strong>de</strong>ra par 7 millions <strong>de</strong><br />

îrancs.<br />

M. Lecour-Crandmaison. — Sans compter<br />

la marine.<br />

M. Pioqisart. — Je ne suis renseigné que<br />

sur la guerre.<br />

M. Caîiîaux, ministre <strong>de</strong>s finances. —- Sur<br />

la- question <strong>de</strong> M. Riou relative aux-sondages,<br />

on sait que j'ai voulu rechercher les consé-<br />

quences <strong>de</strong> la réforme projetée ; distribu-erai-<br />

je les rapports <strong>de</strong>s directeurs ? Non, je no le<br />

Serai pas plus que mes prédéoesseurs ne l'ont<br />

fait pour <strong>de</strong>s expériences analogues. »<br />

La diiscussiion générale est dose.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt donne lecture <strong>de</strong>s articles,<br />

qui sont successivement adoptés sans obser-<br />

vations.<br />

L'ensemble du projet <strong>de</strong> loi est adopté.<br />

L'ordre du jour appelle la suite <strong>de</strong> la dis-<br />

cussion sur la catastrophe <strong>de</strong> l'iènai ; mais,<br />

le minisrtïre <strong>de</strong> la marine étant retenu à la<br />

Chambre <strong>de</strong>s députés, la suite <strong>de</strong> cette discus-<br />

sion est renvoyée à lia prochaine séance.<br />

L'ÉLECTORAT DES CHAMBRES DE<br />

COMMERCE<br />

L'ordre du jour appelle la suite <strong>de</strong> ia dis-<br />

cussion d© la proposition <strong>de</strong> loi relative à<br />

l'élection <strong>de</strong>s chambres <strong>de</strong> commerce, inter-<br />

rompue pour permettre à la commission <strong>de</strong><br />

rédiger un nouveau' texte <strong>de</strong> l'article 3, qui<br />

lui a été renvoyé avec un amen<strong>de</strong>ment da M.<br />

Poirrier à cet article.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt donne lecture du nouveau tex-<br />

te <strong>de</strong> l'artiole 3.<br />

M. Savary, rapporteur. — Le Sénat a adop<br />

té'4'article 2, qui institue le suffrage univer-<br />

sel <strong>de</strong>s patentés ; l'article 3 nouveau a pour<br />

but do tempérer oe qu'il a d'absolu dans son<br />

teste ; un amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Poirrier divi-<br />

sait le corps électoral en trois catégories, les<br />

sièges étant répartis en proportion <strong>de</strong>s paten-<br />

tes payées dans chaque catégorie ; la commis-<br />

ion l'accepte, en y apportant seulement ce<br />

tempérament : « En aucun, cas, le nombre <strong>de</strong>s<br />

sièges attribués à l'une <strong>de</strong>s trois catégories<br />

n© pourra être inférieur au quart <strong>de</strong>s sièges<br />

<strong>de</strong> la chambre. »<br />

M. Prevet. — On a reconnu qu'il fallait po-<br />

ser le principe; <strong>de</strong>s catégories, et l'on en éta-<br />

blit trois, basées sur la patente ; c'est, là, à<br />

mon avis, une base détestable, puisqu'elle<br />

donne au oomimeroe les trois quarts <strong>de</strong> la<br />

chambre et un quart seulement à l'industrie.<br />

L'intérêt primordial d'une région est son<br />

industrie ; si elle vit, ie comimerce <strong>de</strong> cette<br />

région vivra ; avec votre système, en outre,<br />

les mines ne seront pas représentées.<br />

M. Doumergue. — Elles le sont dans le texte<br />

<strong>de</strong> la commission.<br />

M. Prevet. — La base <strong>de</strong> la . patente est<br />

néanmoins inexacte ; les résultats pour l'in-<br />

dustrie à Paris, Lyon, Nanite, <strong>Toulouse</strong>, etc.,<br />

bsront <strong>de</strong>s plus fâoheux.<br />

La seule solution est <strong>de</strong> laisser dans chaque<br />

circonscription les intéressés eux-mêmes ou<br />

les pouvoirs locaux établir une répartition<br />

adéquate aux .besoins ; maintenant, comment<br />

réaliser l'idée ? Simplement en confiant le<br />

soin <strong>de</strong> régler la question <strong>de</strong>s catégories à<br />

une commission composée <strong>de</strong> mandataires du<br />

conseil général d© la Chambre <strong>de</strong> commerce;<br />

et du tribunal <strong>de</strong> commerce; ainsi on aura <strong>de</strong>s<br />

chambres capables <strong>de</strong> rendre les services<br />

qu'on doit attendre d© ces institutions. (Ap-<br />

plaudissements sur un grand nombre <strong>de</strong><br />

bancs.)<br />

M. Doumeïgue. — Le gouvernement et la<br />

commission ont tenu compte <strong>de</strong> toutes les<br />

objections et se sont finalement ralliées à l'a-<br />

men<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Poirrier ; quant à donner<br />

satisfaction à M. Prevet, il n'y faut pas son-<br />

ger sans risquer <strong>de</strong> maintenir l'arbitraire<br />

qu'on a voulu abolir.<br />

M. Prevet. — Je m'en remets au Sénat.<br />

n s'agit en oe moment d'une entreprise <strong>de</strong>s<br />

loges. » (Exclamations à gauche.)<br />

présitlent. — Vous n'avez la parole quo<br />

pour un fait personnel.<br />

"M. Dolahayo. — Ix« loges veulent étouffer<br />

la voix d© la gran<strong>de</strong> industrie et du çom-<br />

merae.<br />

L© prési<strong>de</strong>nt. —- L'inci<strong>de</strong>nt est clos. »<br />

Le Sénat s'ajourne â mardi prochain, 2 heu-<br />

res ; la séance est levés â f h. 15.<br />

la conven<br />

un annexe<br />

.vdiens bénéficiant<br />

un autre, concernant le:<br />

La ^cufiiee f arkmeritaire<br />

«au TAXAIS BOTOBON<br />

Le traité franco-canadien<br />

Paris, 29 novembre.<br />

Le texte <strong>de</strong> la convention commerciale con-<br />

clue entre la Franco et le Canada a ete dépo-<br />

sé sur 1© bureau (Je la Chambre<br />

tion comprend vingt articles et<br />

concernant les produits car<br />

du tarif minimum ; un au1<br />

produits français bénéficiant du tarif intcime<br />

diaira canadien. .<br />

Parmi les produits canadiens bénéficiant du<br />

tarif minimum, citons les conserves, les pois-<br />

sons frais et salés, le blé, les fourrages etc.<br />

Parmi les produits français bénéficiant du<br />

tarif "intermédiaire canadien, on remarque les<br />

arbres fruitiers, les spiritueux à 1 usage <strong>de</strong>s<br />

teintures ou médicaments, les vins médici-<br />

naux toutes les préparations médicinales<br />

composées <strong>de</strong> plus d'une substance, les autos,<br />

etC- La peine <strong>de</strong> mort<br />

On sait que M. Cruppi, prési<strong>de</strong>nt do la com-<br />

mission <strong>de</strong> la réforme judiciaire, s'est fait le<br />

protagoniste <strong>de</strong> la suppression <strong>de</strong> la peine <strong>de</strong><br />

mort..<br />

M. Ajam, député radical <strong>de</strong> la Sarthe, vient<br />

<strong>de</strong> déposer, sur cette question, une proposi-<br />

tion do loi qui constitue, en réalité, un amen-<br />

<strong>de</strong>ment â la thèse <strong>de</strong> M. Cruppi.<br />

Prenant en considération le mouvement d o-<br />

pinion qui se manifeste <strong>de</strong> tous côtés contre<br />

le système d'indulgence systématique <strong>de</strong> M.<br />

Falliônes, M. Ajam présente une disposition<br />

transactionnelle ayant pour but <strong>de</strong> modifier<br />

les articles 342 et suivants du co<strong>de</strong> d'instiuc<br />

tion criminelle.<br />

M. Ajam propose en substance qu'on donne<br />

au juTy le pouvoir d'assurer lui-même l'ap-<br />

plication d© la peine encourue avec le con-<br />

cours du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s assises et que la loi<br />

permette aux jurés, en cas <strong>de</strong> crime entraî-<br />

nant la peine capitale, <strong>de</strong> choisir entre la pe!<br />

ne <strong>de</strong> mort et l'encellulement perpétuel.<br />

L'inci<strong>de</strong>nt Savary-Delahaye<br />

Paris, 29 novembre.<br />

A l'issue <strong>de</strong> la séance du Sénat, M. Savary<br />

a adressé à M. Delahaye ses témoins, MM.<br />

Ouma.c et Maxime Lecomto ; M..Delahaye les<br />

a mis en rapport avec MM. Gaudin <strong>de</strong> Villaine<br />

et Le Cour-Grandmaison.<br />

Les témoins atten<strong>de</strong>nt, pour se réunir, d'a-<br />

voir on mains le compte rendu sténographique<br />

<strong>de</strong>-la séance.<br />

Les témoins <strong>de</strong> MM. Delahaye et Savary,<br />

après'une discussion qui a duré <strong>de</strong> 5 heures à<br />

8 heures du soir, n'ont pu réussir à se mettre<br />

d'accord sur la question <strong>de</strong> savoir à qui ap-<br />

partient la qualité d'offensé ; en conséquence,<br />

ils ont décidé <strong>de</strong> se réunir <strong>de</strong> nouveau <strong>de</strong>-<br />

main. .<br />

Déioiirnomer.ts dans une manutention<br />

Caen, 29 novembre.<br />

Une affaire <strong>de</strong> détournements a été décou-<br />

verte à la manutention militaire <strong>de</strong> Caen.<br />

M. François, préposé civil, a été arrêté ; il a<br />

avoué que le montant <strong>de</strong>s détournements s'é-<br />

levait à environ 5,000 francs.<br />

Plusieurs quintaux <strong>de</strong> farine auraient été<br />

détournés ; l'inculpé prétend que la différence<br />

constatée proviendrait <strong>de</strong> la mauvais© qualité<br />

<strong>de</strong> la farine, mais il reconnaît qu'il n'a pas<br />

prévenu <strong>de</strong> os fait l'intendant militaire ; il<br />

aurait aussi détourné du café et du riz pour<br />

les besoins <strong>de</strong> sa famille.<br />

Les scandales <strong>de</strong> Bourges<br />

Bourges, 29 novembre.<br />

Le capitaine du 15° d'infanterie dont le nom<br />

a été. m&lé au récent scandale militaire, a été;^<br />

conduit hier soir à la prison militaire.<br />

débitants lorsque l'Etat créera <strong>de</strong> non veaux<br />

impôts ; « ils sont, a-t-il dit, déjà trop lour<strong>de</strong>-<br />

ment frappés. »<br />

M. FoTsans a <strong>de</strong>mandé que les commerçants<br />

en détail et en gros s'unissent et s'enten<strong>de</strong>nt<br />

pour faire aboutir les <strong>de</strong>si<strong>de</strong>rata communs et<br />

pour défendre leurs intérêts.<br />

POUR LES mmmîs ou MIDI<br />

Paris, 29 novembre.<br />

Los fc-tes <strong>de</strong> bienfaisance données hier en<br />

faveur <strong>de</strong>s inondés du Midi ont été la cause<br />

d'une émeute, heureusement enrayée, mais<br />

qui a causé un moment d© sérieuses craintes.<br />

Dans le but <strong>de</strong>-prévenir le trafic <strong>de</strong>s cartes,<br />

dont le prix avait été élevé à 10 francs, le»<br />

commissariat général fit afficher, à midi, une<br />

pancarte disant que les cartes <strong>de</strong> service n'au-<br />

raient pius accès au Grand-Palais ; quelques<br />

fabricants, s'esttmnnt lésés, décidèrent, <strong>de</strong> pro-<br />

tester, et bientôt six cents manifestants se<br />

trouvaient réunis sous l'horloge, tandis que<br />

retentissait un vacarme assourdissant <strong>de</strong> sirè-<br />

nes et d'appels <strong>de</strong> trompes.<br />

Pendant ce temps, on recouvrait toutes les<br />

voitures, les exposants déclaraient qu'Us n'il-<br />

ktmtoeralent-pas dans la soirée, et les mani-<br />

festant-, <strong>de</strong>venaient plus nombreux et plus<br />

bruyants.<br />

Enfin, o midi 40, l'administration rapportai»'<br />

s»a décision, et aussitôt les fabricants don-<br />

naient <strong>de</strong>s instructions cour 'qu'on rendît aux<br />

slands leur physionomie ordinaire.<br />

<strong>de</strong>iix mains et les secours ont été souvent dia<br />

tribués par favoritisme.<br />

Des fonctionnaires municipaux et même <strong>de</strong>j<br />

magistrats se sont transformés en simples<br />

nandtants.<br />

Quant aux secours en nature, on cite <strong>de</strong>s<br />

$000 qui ont reçu jusqu'à cent vingt tentes-<br />

abri ; un secrétaire <strong>de</strong> mairie volait <strong>de</strong>s bal-<br />

lots <strong>de</strong> vêtemente pendant la nuit ; il les re-<br />

vendait ensuite. D'autres, revendaient les ali-<br />

ents donés par charité.<br />

Enfin, dos millionnaires, dont on cite les<br />

noms, ont quémandé ot reçu <strong>de</strong>s secours va-<br />

riant <strong>de</strong> 50 à 700 francs.<br />

LA CRISE PORTUGAISE<br />

Lisbonne, 29 novembre<br />

La tranquillité règne toujours ; les partis<br />

d'opposition ne s© sont pas encore mis d'ac-<br />

cord sur leur tactique ; on est étonné <strong>de</strong> plus<br />

en plus <strong>de</strong>s nouvelles erronées dont certains<br />

journaux <strong>de</strong> Madrid re font l'écho.<br />

Espionnage et Trahisons<br />

La responsabilité d'UHmo<br />

Paris, 29 novembre.<br />

Les mé<strong>de</strong>cins chargés <strong>de</strong> l'examen mental<br />

<strong>de</strong> l'enseigne <strong>de</strong> vaisseau Ullmo. concluent à<br />

sa responsabilité.<br />

Le quart <strong>de</strong> pïaos <strong>de</strong>s officiera en congé<br />

Paris, 29 novembre.<br />

Conformément à un arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong><br />

cassation et à une décision du ministre <strong>de</strong> la<br />

guerre, le conseil d'Etat vient <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r que<br />

les officiers en congé <strong>de</strong> trois ans sans sol<strong>de</strong><br />

perdraient leurs droits au tarif réduit sur les<br />

chemins <strong>de</strong> fer,et <strong>de</strong>vraient faire remise <strong>de</strong><br />

leur carte d'i<strong>de</strong>ntité.<br />

L'arrêt do la haute assemblée déclare que<br />

cette situation du congé-<strong>de</strong> longue durée, qui<br />

est toute nouvelle pu isqu'elle ne remonte qu'à<br />

la loi du <strong>30</strong> mars 1902, article 64, met les offi-<br />

ciers dans une position spéciale qui ne ren-<br />

tre dans aucune <strong>de</strong>s conditions prévues par la<br />

loi du 19 mai 1334 qui régie 'encore l'état <strong>de</strong>s<br />

officiers.<br />

Vif inci<strong>de</strong>nt<br />

M. Savary. — Si la commission avait su<br />

avant la séance que ramen<strong>de</strong>menit dût être<br />

déposé (Interruptions.), elle l'eut examiné.<br />

M. Deîahaya. — C'eût été 1© bon sens.<br />

M. Savary. — J© le regrette, car la commis-<br />

sion serait venue à la séance, ayant fait une<br />

étu<strong>de</strong> qu'elle n'a pu faire ; chaque jour, d'ail-<br />

leurs, nous nous trouvons en présence d'exi-<br />

gences nouvelles.<br />

M. DeJahayo. — Cela prouve que votre pro-<br />

jet est absur<strong>de</strong>. (Exclamations à gauche.)<br />

M. Savary.— Je ne vous permets pas <strong>de</strong> dire<br />

cela.<br />

M. Dcîahaye. — Si c'est la vérité ! (Tumulte<br />

ù gauche.)<br />

M. Savary. — Vos interruptions n'ont abso<br />

lument aucune importance ; vous savez bien<br />

que le Sénat n'attache pas plus <strong>de</strong> prix à vos<br />

paroles qu'à vos actes ?<br />

M. Daînhayo. — Vous êtes un insolent et un<br />

mal élevé 1 » (Protestations à gauche.)<br />

Le Sénat est déchaîné ; la droite, <strong>de</strong>bout,<br />

proteste, tandis qu'à gauche on hurle, en frap<br />

pa.nt violemment sur les pupitres.<br />

J-amais on n'avait entendu au Sénat un sem-<br />

blable tapage ; on so croirait à la Chambre.<br />

Au milieu du bruit, que le prési<strong>de</strong>nt n'aT-<br />

rivo pas à dominer, on échange, dfun côté à<br />

l'autre <strong>de</strong> l'Assemblée, toutes sortes d'invecti-<br />

ves.<br />

M. Delahaye. — Votre attitu<strong>de</strong>, monsieur le<br />

Rapporteur, est bien celle, d'un vénérable <strong>de</strong><br />

loge. (Exclamations à gauctie.)<br />

M. Savary. — Le Sénat vous pardonne tout<br />

parce que vous êtes un fou. » (Rumeurs violen<br />

Explosion d'uno torpille<br />

Dunkerque, 29 novembre.<br />

On assure qu'une torpille <strong>de</strong> la -défense mo<br />

bile aurait fait explosion et qu'il y aurait quel-<br />

ques victimes.<br />

Dunkerque, 29 novembre.<br />

L'explosion s'est produite à la défense mo-<br />

bile, dans l'atelier <strong>de</strong>s torpilles ; elle a été<br />

provoquée par l'éclatement d'un accumula-<br />

teur ; doux hommes ont été tués ; sept ont<br />

été grièvement blessés. Paris, 29 novembre.<br />

D'après une agence ce serait bien une tor-<br />

pille qui aurait fait explosion ; il y aurait un<br />

icul mort et non <strong>de</strong>ux, et douze blessés au lieu<br />

do sept.<br />

Paris, 29 novembre.<br />

Voici la note officieuse communiquée par le<br />

ministère <strong>de</strong> la marin© :<br />

Le ministre <strong>de</strong> la marine a reçu du com-<br />

mandant <strong>de</strong> la défense mobile do Dunkerque<br />

un télégramme l'informant qu'à la suite d'une<br />

explosion <strong>de</strong> torpille, un homme a été tué et<br />

sept blessés, . dont trois grièvement ».<br />

L'Agence Havas publie, <strong>de</strong> son côté, la dé<br />

pèche suivante :<br />

« L'explosion qui s'est produite dans l'ate<br />

lier <strong>de</strong>s torpilles a détruit la toiture du bâti<br />

ment ; le mécanicien Auguste Vinterberger,<br />

<strong>de</strong> FoUgriy (Manche), .a été tué ; son corps a<br />

été transporté à l'hôpital militaire ; quatre<br />

personnes ont été grièvement blessées ; ce<br />

sont : l'ouvrier mécanicien Périn, les <strong>de</strong>ux<br />

matelots ouvriers Vaux et Piétry et le matelot<br />

torpilleur Pringcnt.<br />

» Dix autres marins ont été blessés légère-<br />

ment ; ils ont été presque tous atteints a la<br />

ngure ; ceux qui ont été le plus sérieusement<br />

blessés ont été transportés à l'hôpital mili-<br />

taire par <strong>de</strong>s voitures d'ambulances ; les au-<br />

tres sont soignés à l'infirmerie <strong>de</strong> la .défense<br />

mobile. '<br />

» L'accumulateur qui a fait explosion était<br />

chargé à 90 atmosphères ; il avait été soumis<br />

récemment à une épreuve à 150 atmosphères ».<br />

agite désespérément sa son<br />

lEBZick JE<br />

.tu u yJ.<br />

A LA FRONTIERE ALGÉRO-MARGCAIME<br />

Le ccrn&at du 27<br />

Paris. 29 novembre.<br />

L© gouvernement a reçu le rapport officiel<br />

sur les événements qui se sont produits à Bab-<br />

El-Assa ; ce rapport confirme l'attitu<strong>de</strong> héroï-<br />

que du petit détachement commandé par le<br />

lieutenant Maire-Sébille, qui, quoique débordé<br />

par les Marocains, leur tint tête pendant plus<br />

<strong>de</strong> quatre heures.<br />

Les pertes <strong>de</strong>s Marrocains ont été considéra-<br />

bles ; <strong>de</strong> nombreux cadavres ont été abandon-<br />

nés sur le terrain ; l'usine <strong>de</strong> crin végétal <strong>de</strong><br />

Bab-El-Assa a seulement été pillée mais non<br />

tuoendi-,.<br />

Les Marocains se sont enfuis à Aghbail ; ils<br />

seraient, dit-on, au nombre <strong>de</strong> 5 à 6,000 dont<br />

100 cavaliers ; toutes les mesures ont été pri-<br />

ses :4e long <strong>de</strong> la frontière et <strong>de</strong>s renforts sont<br />

arrivés ; le calme est rétabli dans la région<br />

comprise entre Bab-El-Assa ej, Nemours.<br />

Dans les milieux diplomatiques allemands<br />

Paxis, 29 novembre.<br />

L'Agence Havas publie la dépêche suivante<br />

<strong>de</strong> Berlin .<br />

< Dans les milieux diplomatiques allemands<br />

on ne partage nullement le pessimisme ou la<br />

nervosité <strong>de</strong> quelques journaux tels que le<br />

Vossische et la Deutsche Tagesieituno ; on<br />

fait exuressément ressortir que la région fron<br />

tière algéro-marocaine a été reconnue comme<br />

sphère d'influence française et laissée par sui-<br />

te en <strong>de</strong>hors id.es proscriptions légales <strong>de</strong> l'acte<br />

d'Aigésiirns.<br />

: » Le désir du gouvernement français <strong>de</strong> ré<br />

tablir l'ordre dans cette région, n'est que légi<br />

time et quant aux craintes exprimées par cor<br />

tains journaux <strong>de</strong> voir se transformer les ex.<br />

«éditions <strong>de</strong> représailles en une guerre ma-<br />

rocaine, elles ne sont, pas fondées, déclarent<br />

les milieux diplomatiques, il n'y a pas à crain<br />

idre un second Casablanca et aucun malen<br />

tondu n'est par suite possible. »<br />

Les partes marocaines<br />

Lailla-Mumia, 29 novembre.<br />

On ignore le nombre <strong>de</strong>s morts du côté <strong>de</strong>s<br />

Marocains au Cours <strong>de</strong>s combats du 20 au 26 ;<br />

il doit être considérable ; mais tous les cada-<br />

vres ont été emportés.<br />

Dans lo combat du 27. à Bab-El-Assa, les Ma-<br />

rocains ont laissé sur le champ <strong>de</strong> bataille<br />

80 morts qu'ils n'ont pu enlever ; si leur atta-<br />

que a été vigoureuse, ils ont été vaillamment<br />

repoussôs. par nos troupes.<br />

On a ajouté que la victoire aurait été très<br />

chèrement payée par nous, si le .polonel Rei-<br />

bel-1 n'avait pris l'initiative <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r d'ex-<br />

trême urgence la compagnie <strong>de</strong> tirailleurs <strong>de</strong><br />

Nemours pour venir à la rescousse.<br />

Sans ce secours précieux, arrivé à la <strong>de</strong>r-<br />

nière minute, le lieutenant Chauvelot et l'of-<br />

ficier interprète Gharreix, qui se sont conduits<br />

en véritables héros, couraient les plus grands<br />

dangers avec la poignée <strong>de</strong> braves qu'ils com-<br />

mandaient.<br />

Les instructions du générai Picquart<br />

Paris, 29 novembre.<br />

On communique la note officieuse suivante :<br />

« Une conférence a eu lieu ce matin au mi-<br />

nistère <strong>de</strong> l'intérieur,- entre MM. Clemenceau,<br />

prési<strong>de</strong>nt du conseil; Pichon, ministre <strong>de</strong>s<br />

affaires étrangères ; le général Picquart, mi-<br />

nistre <strong>de</strong> la guerre, et le général Toutée, chef<br />

du cabinet militaire du ministre <strong>de</strong> la guerre.<br />

Cette conférence a porté sur les événe-<br />

ments <strong>de</strong> la frontière algéro-marocaino et sur<br />

les mesures ou'il convient <strong>de</strong> prendre pour -as-<br />

surer la sécurité sur notre territoire et pour<br />

infliger aux ban<strong>de</strong>s marocaines un châtiment<br />

exemplaire.<br />

» Le général Picquart a indiqué qu'il avait<br />

arrêté ce matin même les <strong>de</strong>ux masures sui-<br />

vantes :<br />

» Il a télégraphié au général commandant<br />

le 19" corps, qu'il lui laissait une latitu<strong>de</strong> ab-<br />

solue pour effectuer, sans en référer à Paris,<br />

les mouvements <strong>de</strong> troupes jugés nécessaires;<br />

il prescrit d'autre part, <strong>de</strong> reconstituer à Oran<br />

ou dans les environs, une réserve importante<br />

<strong>de</strong>stinée à remplacer ce qui est parti pour la<br />

firontière.<br />

• Cette nouvelle réserve doit &tre mise en<br />

mesure <strong>de</strong> parer à toute éventualité.<br />

» Ces mesuras ont été approuvées. »<br />

Envoi da renforts<br />

Paris, 29 novembre.<br />

Une dépêche du commandant supérieur <strong>de</strong><br />

Marnia signale que <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s appartenant<br />

aux Ouled-Mansour et 1 aux Atfomnas, ont<br />

franchi la frontière près d'Adjeroud. et se sont<br />

livrées au pillage.<br />

Le même télégramme annonce que <strong>de</strong>s ras.<br />

Saint-Pétersbourg, 29 novembre.<br />

Le gouverneur général <strong>de</strong> la Pologne a in-<br />

tordit aux missionnaires catholiques français<br />

et d'autres nationalités, <strong>de</strong> séjourner dans les<br />

provinces <strong>de</strong> Lubltn et <strong>de</strong> Suydletz, dont la po-<br />

pulation est en gran<strong>de</strong> partie, orthodoxe.<br />

Saint-Pétersbourg, £9 novembre.<br />

Le programme <strong>de</strong>s constructions du minis-<br />

tère d© la marine prévoit la mise en chantier<br />

do quatre cuirassés, <strong>de</strong> cinq torpilleurs et da<br />

trais sous-marins.<br />

La dépens©, totale sera <strong>de</strong> 90 millions.<br />

La Douma<br />

Saint-Pétci-sbourg. 29 novembre.<br />

Dans une déclaration qi.nl a faite aujour-<br />

d'hui à la Douma, M. Stolypirie a dit que le<br />

pouvoir autocratique reste toujours l'apanage<br />

lnstoriquo du tsar dans le moment où il est<br />

en danger.<br />

Cette déclaration a été faite au milieu du<br />

silence d© la gauche et du contre et <strong>de</strong>s ova-<br />

tions do la droite et du centre.<br />

Un télégramme adressé au tsar par les dé-<br />

putes do l'extrëme-droite proteste contre l'ex-<br />

clusion, dans l'adresse, du titre d'autocrate ;<br />

les mêmes députés élaborent uno pétition où<br />

us <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à l'empereur <strong>de</strong> dissoudre la<br />

Douma révolutionnaire et le rétablissemeat<br />

du pouvoir absolu du tsar.<br />

Les Etrashs américains<br />

«* , New-York, 29 novembre.<br />

M. John Whiteley, directeur <strong>de</strong> nombreuses<br />

sociétés américaines, a tué sa femme qui dor-<br />

mait et s est ensuit^ jeté du haut d© la fenêtre<br />

dans la rue, sa fracassant la tête sur le pavé<br />

C est a la suite do grosses pertes d'argent<br />

que M. Whiteley a pris cette terrible déci-<br />

sion.<br />

Les cambrioleurs <strong>de</strong> l'express Paris-Toulousa<br />

Paris, 29 novembre.<br />

A la suite d© toutes les constatations faites,<br />

on est <strong>de</strong> plus en plus persuadé que le vol à<br />

main armée du train 16, a été commis par.<br />

d'anciens employés.<br />

Les inspecteurs <strong>de</strong> la Sûreté ont été chargés<br />

<strong>de</strong> surveiller certains <strong>de</strong> ces employés révo-<br />

qués il y a quelques mois pour indélicatesse ;<br />

on leur fera fournir l'emploi <strong>de</strong> leur temps ;<br />

on dit que M. Hainaird sesait sur une piste<br />

qu'il y a lieu do croire sérieuse ; il attend<br />

pour agir d'avoir reçu <strong>de</strong> M. Germain, juge<br />

d'instruction, la commission rogatoire néces-<br />

Meurtre d'un ouvrier par son patron<br />

Paris, 29 novembre.<br />

, Ce matin, vers 11 heures, M. Oscar Cheva-<br />

lier, sous-directeur <strong>de</strong> la Compagnie le Soli-!<br />

dium, installée rue <strong>de</strong> Cormeille, à Levallois-<br />

Perret, a tiré un coup <strong>de</strong>. revolver sur un ou-<br />

vrier nommé Alfred Bettembourg, qui a été<br />

tué net.<br />

M. Chevalier .prétend avoir tiré pour défen-<br />

dre un contremaître, M. Donvaen, que Bettem-<br />

bourg menaçait.<br />

PETITES NOUVELLES<br />

Du 29 novembre.<br />

Le Tago a débordé ft Kantarcms ; un cyclone qui a.<br />

sévi cette nuit a caxi&J <strong>de</strong>s dégâts énormes.<br />

— La grève <strong>de</strong>s Chemins <strong>de</strong> 1er <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong> est défi-<br />

nitivement terminée.<br />

— M. Fallières a reçu le sénateur Mangfll, prés!-<br />

<strong>de</strong>nt du comité exécutif do l'exposition <strong>de</strong> Milan,<br />

qui venait lui rametire une plaquette commémorati-<br />

ve <strong>de</strong>, l'exposition.<br />

— L'assemblée générale <strong>de</strong>s actionnaires <strong>de</strong> 17n«<br />

transigeant à volé hier la vente du journal par ad-<br />

judication <strong>de</strong>vant notaire ; cette adjudication aura<br />

lieu fin décembre. ^<br />

Courses <strong>de</strong> chevaux<br />

A EMCIUEN<br />

-<br />

„ . , Paris, 29 novembre.<br />

Prix <strong>de</strong> Gavarnio, steepte-chase, à réclamer, 3 o«<br />

francs, 3,400 mètres onviron. — i. .Beggha par Fla-<br />

con et Brunehaut, à M. t. d'Astier (A. Chapmaui ;<br />

2, Foudroyante, à M. A. Bor.1 (Shaw): 3, llors-d'Œu-<br />

vre, a M. lo vicomte <strong>de</strong> Fontarce (iléîeyer).<br />

Non placés : Cigale III, Brésil. Bolena. Cartridge,<br />

Fanxpon, Briga<strong>de</strong> II, Clloriole 111, ltéve-il-Matin IIL<br />

Idole IV.<br />

Dix longueurs, une courte tète. '<br />

Mutuel : gagnant 310 50, placés Beggha SO 50 Fou-<br />

droyante 1U, Kors-d'Œuvre 33 D0.<br />

Prix du Nettiou, course <strong>de</strong> lia.ies, 3,000 francs s $00<br />

mètres environ.. — l, Beaurcpalw, par Simcni'an et<br />

Brood-Mare, à M. li. Fischhof (Carter); », Bouton-<br />

d'Or, à M. Ch. ChevaClier (Bourdale); 3, Binky a ir"-<br />

G. Belleville (Piggotl).<br />

Non .placés : FUulo-du-DiaMe, Bérenger I, Pala*<br />

fox, Valseur II, La Brinvllliers, Commère II. Pas-<br />

cal B.<br />

Trois longueurs, <strong>de</strong>ux longueurs.<br />

Mutuel : gagnant 28, placés Boaurcpaire 14. Bon-<br />

ton-d'Or. 23, Binky, 14 50.<br />

Prix <strong>de</strong>s Pyrénées, steeple-chase, mixte, 4,000 1rH<br />

4,200 mètres environ. — i, Cake-Walk, par Saint-<br />

Damien et Ccmmon-Witeh. à M. lo vicomte <strong>de</strong> Fon-<br />

tarra (Défeyer); 2, Taïdoun, à M. E. Fischhof (A.<br />

Carter); 3, Le Satyre, a M. E. CourvelUe (A. Chan-<br />

mnn).<br />

Non placé : Bobé. tombé.<br />

Demiilong-ueur, mauvais troisième.<br />

Mutuel : gagnant ry,, placés Cake-Walk 18 50 Taï-<br />

doun il EO. i<br />

Prix du Vignomale, course <strong>de</strong> haies. 4,000 francs.<br />

31.200 mètres environ. — i, Ingénu, par Doriclés ou<br />

Saint-Bris et Dolly, a M. A. Coblentz (Pigsott)- î.<br />

Génie a M. E. Thiôbaux (J. narthT.Iom.ow); 3, KhW<br />

lo, a M. A. Ved-Picard (Dayj.<br />

Non «placés : Nourrice, Patagon, Lord-Preslc Ar-<br />

somblements dé Marocains sont signalés au pentour, Good-News, Bessborough, Aieaxndrine' Al-<br />

a+ lah II. '<br />

tes à droite.)<br />

Le prési<strong>de</strong>nt<br />

nette.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Monsieur lo Rapporteur, je<br />

suis obligé die vous prier instamment <strong>de</strong> met<br />

tre fin à cet inci<strong>de</strong>nt ; il n'est ni digne <strong>de</strong> vous<br />

ni digne du Sénat qu'un débat .se transformi<br />

en colloque violent <strong>de</strong> collègue à collègue.<br />

M. Savary. — Jo <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le renvoi à la<br />

commission <strong>de</strong> l'arnoti<strong>de</strong>moiiit <strong>de</strong> M. Prevet.<br />

Le renvoi est ordonné.<br />

M. Delahaye a la parole pour un fait per-<br />

sonnel.<br />

M. Delahaye. — J'ai été injurié ; le point <strong>de</strong><br />

départ <strong>de</strong> cette altercation est mon affirma-<br />

tion quo la proposition <strong>de</strong> la commission est<br />

Contraire au bon sans.<br />

M. Savary. — On no discute plus quand une<br />

affaire d'honneur est engagée. (Rumeurs à<br />

droite.)<br />

M. Delahaye. — Oe que j'ai dit vio.ui d'être<br />

lustllté par le Sénat qui a ordonné lo renvoi<br />

• la .roiumisMou. iTiùS bien 1 Trég lùuu l à<br />

droite, j,<br />

Lyon, 29 novembre.<br />

R, ,es* aujourd'hui quo vient aux assises du<br />

tmone le procès <strong>de</strong>s viURt-<strong>de</strong>ux antimilitaris-<br />

;ult??^ smvis ,1)0llr avoir, signé, placardé et<br />

distribue un placard,dos plus violants intitulé<br />

« Bravo, 1 année antimilitariste ! . et excitant<br />

les soldats a 1 insubordination ; cette affiche<br />

était inspirée par les inci<strong>de</strong>nts du 17* <strong>de</strong> ligne<br />

les inculpés se sont déalarés prêts à recoml<br />

moncer.<br />

pis " Ga6ta *e HeîTé a défendu trois <strong>de</strong>s incul-<br />

Les inculpés ont lu un facturn où ceux dm<br />

accuses qui doivent faire leur service militaire<br />

déclarent qu en toute circonstance où on leur<br />

comman<strong>de</strong>rait <strong>de</strong> faire feu sur les classes ou-<br />

VT l,<br />

i!s tueraient sur leurs officiers.<br />

Noémle Gillet, jeun© fille <strong>de</strong> 17 ans, a fait<br />

ties déclarations nettement libertaires et anti-<br />

militaristes.<br />

Congrès<br />

Les débitants <strong>de</strong> boissons<br />

Paris, 29 novembre.<br />

Pour clôturer les travaux <strong>de</strong> leur congrès,<br />

les débitants <strong>de</strong> boissons so sont réunis jeudi<br />

soir «n un banquet, présidé par M. Maujan.<br />

Au <strong>de</strong>ssert, M. Maujan a promis aux con-<br />

gressistes qu© leurs revendu--!lions seraient<br />

examinées avec bienveillance.<br />

bi. ùirAHtiu a <strong>de</strong>uuMido gu'on oubliai les<br />

marché <strong>de</strong> Nakhelat.<br />

Des '.renforts ont été envoyés sur ces points.<br />

La lutte reprend<br />

Lalla-Marnia, 29 novembre.<br />

Un cavalier indigène a porté la nouvelle que<br />

les Be;ni-Nassen ont mis leurs menaces -à exé-<br />

cution ; Adjeround-Kiss est cerné ; un violent<br />

combat s'est engagé ce matin à 10 heures.<br />

Lalla-Marnia, 29 novembre.<br />

L'attaque d'Aidjeroud-Kiss est confirmée<br />

une compagnie <strong>de</strong> zouaves est partie -<strong>de</strong> Ne-<br />

mours d'urgence pour renforcer le poste atta-<br />

qué ; la bataille continue.<br />

A 11 h. 45, l'action était dans toute son in-<br />

tensité ; une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux compagnies <strong>de</strong> zouaves<br />

arrivés cette nuit à Nemours, a été envoyée<br />

d'urgence à Adjeroud-Kiss, pour renforcer le<br />

poste attaqué.<br />

fages û& Sduverasns<br />

La reine <strong>de</strong> Portugal à Paris<br />

Paris, 29 novembre.<br />

La reine Amélie <strong>de</strong> Portugal, qui voyage<br />

incognito sous le nom <strong>de</strong> marquise <strong>de</strong> Villa-<br />

viciosa, s'est rendue c© matin, à l'église Notre-<br />

Dame <strong>de</strong>s Victoires.<br />

; A 3 heures, elle a reçu la visite du prési<strong>de</strong>nt<br />

d© la République accompagné <strong>de</strong> Mme Falliô-<br />

res ; h 4 heures, la rein© Amélie, accompagnée<br />

do M Souza-Rosa, ministre du Portugal, du<br />

comte <strong>de</strong> Figueras, grand-maître <strong>de</strong>s cérémo-<br />

nie» et <strong>de</strong> Mme <strong>de</strong> Mfenezes, d'âme d'honneur,<br />

a rendu sa visite au prési<strong>de</strong>nt tlo la Képtibli-<br />

que ; elle a été reçue à l'Elysée avec les hon-<br />

neurs dus aux souverains ; en passant <strong>de</strong>-<br />

vant le drapeau du régiment qui lui rendait<br />

les honneurs, Sa Majesté, qui était en lan-<br />

dau découvert, s'est levée et s'est inclinée.<br />

La reine s'est ensuit© rendue au Salon <strong>de</strong><br />

l'automobile ; sur tout te parcours, elle a été<br />

l'objet <strong>de</strong> vives marques <strong>de</strong> sympathie.<br />

Mine la duchesse d'Uzès offre domain uno<br />

chasse <strong>de</strong> gala en l'honneur <strong>de</strong> la reine.<br />

Oê-<br />

NOUVEAUX SCANDALES EN ITALIE<br />

40 millions dilapidés<br />

Rome, Î9 novo-mbre-<br />

Le rapport <strong>de</strong> la commission d'enquête sur<br />

la répartition <strong>de</strong>s fonds recueillis pour les vic-<br />

times <strong>de</strong>» tremblements <strong>de</strong> terre en Cinabre,<br />

en 1906, révèle <strong>de</strong>s tut* scandaleux.<br />

Ou .avait rec.iieiili un total d© 40 millions<br />

l I«lut»iuura pjtltMlrilMS v ictimes ont touché <strong>de</strong>s<br />

Une longueur et damie, huit longueurs.<br />

Mutuel : gagnant 29 50, placés Lngénu 14 50<br />

nie 16, Kimolo 29 50.<br />

Prix Nestor, steeple-chaso. handicap, 10 000 francs,<br />

3,000 mètres environ. — i, Nansouek, par Upas ou<br />

/ingaro et Statira, ;V M. le prince A. d'Arci.berg<br />

(II. Holt) et Star-Hiigby, a M. Pfizer (Burgoyne); 3,<br />

Tramât, à M. H. <strong>de</strong> Mumm (UJanne).<br />

Non places : Li-Ta-Chou, Emptatro, Arc-fn-Cid.<br />

Idaho, tombé.<br />

Déad-héat pour la première place.<br />

Trois longueurs.<br />

Mutael : gagnant Nansouek 27, placés 33 50, Star-1<br />

Buby gagnant 27, pl.-i.cô 20.<br />

Prix <strong>de</strong> la Bailliore. course <strong>de</strong> haies, handicap.<br />

4.000 francs, 3.2O0 mètres onviron. — 1 Neuilly W<br />

,par Upas et Francisquine, à M. Ch. Ltaéart (iK-idhV<br />

«, Cake-Walk III. à M. L. Cros (Newey); 3, Paullinio<br />

à M. E. Frezier (A. Carter).<br />

Non •placés : Pantagruel, Uigallard . Dendora Ba*>-<br />

rysway, Owlet, SchooJ-Gir.l.<br />

Trots-quarts <strong>de</strong> IsragUéUl, <strong>de</strong>ux lo îjnwur».<br />

Muuol : gagnant l',9, placés Neuilly II 27 50, Cake-<br />

Walk III 38, Paullinio 14. ,<br />

LuttCB<br />

AUX MutaMMÉUM<br />

Finale et repêchage : Bahn, Allemand, tombo MU<br />

chaud le Boucher, Français.<br />

Final* du championnat : Antonitch, Sirt*. t.omM<br />

ViUy Slallliig., Allemand ; I^urent le BeaucairoW<br />

tombo Czaia, hongrois. ,<br />

A L'APOM.O<br />

noc.h, Allom.ind. tombe I.asstirtosse, Fra,,1î'?f?î5<br />

Ca/eaux, Français, l.mibo Itaoul <strong>de</strong>. Rouen.<br />

çals ; Paul Pons, Français, ot Orner <strong>de</strong> Doumow<br />

l'ont match nul. AU CASINO DU PAIUS ,<br />

Pierre le Colozès s'est rencontré avec r."'mll>' Y *ion<br />

a .-.importé la primo do 200 francs que le cli.i.mP"<br />

Huas.,, offre a Unit lutteur qni lui résistera qu»"<br />

minutes.<br />

UN DkiFI PADOUBNY PONS<br />

Paris, 20 novem,>r ^rxnl<br />

Padoubny, lo champion du mon<strong>de</strong> do-lutte, vion<br />

d'envoyer à Paul Pons un défi, où nous lisons :<br />

« De tous cùtés, les coeurs s'émeuvent au iwii<br />

Infortunes oui tNÛMnt en es moment les haPi"w~<br />

du Midi, qui sont' plus que vos compatriotes. pc«»-<br />

que vas frères, puisque vous éles né a Sorgues.<br />

,. Moi, je ne suis pas murais, mais J atnM> »<br />

France, où j'ai conquis lo titre <strong>de</strong> champion au<br />

. Eh bien ! vouto vous que tous <strong>de</strong>ux nous ve-<br />

nions en aido a c

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