30 Novembre 1907 - Bibliothèque de Toulouse

LE NUMÉRO OCENTIMES
CTION ET ÂDHM8TRÂT1GPI : Toulouse, Rue Roquelaine, 25
LE NUMÉRO 5 CENTIMES
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RÉCLAMES —
RÉCLAMES (3i page) .
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Il TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL
Samedi 30 Novembre I907. - 17' Année - N e 5,512
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Tes Annonces et Bôclames «ont reçues -»
Le Sénat a adopté le projet de loi portant
ouverture de crédits supplémentaires pour
t907, ot continué la discussion de la loi sur
i'éiwtîcn des chambres de comme .-ce.
A la suite d'une altercation, au cours de la
séance du Sénat, MM. Delahaye et Savary
oi.t échange des témoins.
Le généra! Pice.uart a décidé de laisser au
général Bailiouti toute latitude pour effectuer
ties mouvements de troupes à la frontière al-
gero-marecaine, et de constituer une nouvelle
colonne de rôsarves dans la région d'Oran; on
signale de nouveaux engagements.
Le préposé civil de la manutsntion militai-
re de Caen a été arrêté pour détournements.
Une torpille a fait explosion à Dunkerque ;
il y a un homme mort ai sept grièvement
Massés.
On annonce la mort de M. Cillot, sénateur
de Saône-et-Leire.
On vient da révéler que la plus grande
partie des fonds recueillis en Halle, pour les
victimes des tremblements de terre de Cala-
bre, a été scantJaïeusement dilapidée.
Lire la dernière heure à la S" page.
on coupa
Nos députés, il faut leur rendre cette
justice, ne sont pas curieux. La curiosité
©st leur moindre défaut. En dehors des
Attestions qui touchent le plus immédia-
tement à leurs intérêts de famille et de
club, à l'amélioration de leur pauvre sort
et à l'assouvissement de leur jacobinis-
me aigu, ils ne veulent rien savoir.
Ils ne veulent savoir que ce: qui est
égréaMe à celui qui fient dans ses mains,
avec le fouet qui stimule leur zèle, les
clefs de la caisse qui leur assurera le
pain de leurs vieux jours.
On a compris, bien entendu, qu'il s'a-
git, ici, des députés de la majorité, cette
majorité si éminemment discrète qui,
Jeudi soir, a poussé la discrétion jusqu'à
rejeter, par 361 voix contre 114, la
demande de transformation en interpel-
lation de la question adressée par M. Ri-
bot au président du conseil sur les inci-
dents do notre frontière algéro-maro
caine.
La question de M. Ribot ne pouvait
être qu'une amorce à un débat qui, par
sou ampleur et la netteté des engage-
ments qu'il aurait provoqués de la part
cfu gouvernement, eût pleinement rassu-
ré — enfin 1 — le pays, légitimement
alarmé.
Car pour satisfaire l'opinion publique
•— qui a des raisons, elle, d'être curieuse
— les dialogues parlementaires finissent
par être aussi insuffisants que fasti-
dieux. Ce sont des exercices oratoires
sans aucune portée, pour cette raison que
l'on n'accorde plus aucune confiance à la
parole de gens qui, c'est triste à dire,
puisent leur force et leur prestige dans
leur irresponsabilité.
il avait donc raison le député qui vou-
lait une sanction au débat soulevé —
sans grande conviction ni fermeté d'ail-
leurs — par M. Ribot.
Ce député appartient, il est vrai, à
l'extrôme-gauche, et ses intentions pou-
vaient être à bon droit suspectées. Elles
ont suffi à déterminer le gouvernement
à battre en retraite au nom des nécessités
budgétaires qui, s'Aon M. Clemenceau,
doivent passer avant les considérations
louchant à la dignité et à la défense na-
tionales .
Il est picpiant de constater avec quelle
facilité on trouve des raisons pour met-
tra la farîujère sous le boisseau. On a
toujours Mise raison prête, lorsque les in
téréte de la République doivent primer
les mtâj-éte de la France.
Hier, Pkquart et, son patron redouté
rent une explosion d'antimilitarisme de
In. part do la Montagne autant qu'un ac
ces de pacifisme dans les marécages de
la plaine mdnistôrieûle. Il y avait deux
motifs pour un d'éviter une discussion
trop serrée 1 Voilà pourquoi les Fran-
çais, avides de promesses formelles et de
déclarations précises, n'ont, à cette
heure, que la parole hésitante de la fille
Ocorgotte.
, majorité a déclaré par son vote que
test bien assez. Nous nous permettons
~È l^nser que notro honneur et notre
^"iritô n'y trouvent pas leur compte.
1 y a assez [ongtomps que cette affaire
r_r? C{lil,1î traîne dans las cartons parle-
«uair^s ot dans igj, dossiers diplomati-
clam ]V>nr 0lK> nous s °y° ns fondés à ré "
biJr* UN PÛU de- lumière aux détesta-