30 Novembre 1907 - Bibliothèque de Toulouse

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Samedi 30 Novembre 1907 Ministre sur la situation des officiels mari- niers mécaniciens. M. Cuilloteaux. — Nous traiterons cette question dans la discussion du chapitre 7 ; de nombreux orateurs sont inscrits. » M. lourd© s'entête à poursuivre son inter- vention et commence un vrai discours, malgré les murmures de la Chambre et l'impatience du ministre qui est à la tribune. M. GMillcteaux. — C'est une surprise et une Indélicatesse. (Bruit.) Le président. — Je vais vous rappeler à l'ordre. M. Guilloteaux. — Vous permettez un vrai discours au lieu d'une simple Interruption, alors que vous ne permettez jamais à l'opposition de parler. (Applaudissements.) M. Tboïïison. — Je connais tous les défauts do nos arsenaux ; j'ai fait tous mes efforts pour les corriger, mais il serait injuste de dire qu'on ne travaille pas dans les, arsenaux, U faut développer le travail à. la tâche : avec le travail à la tâche, les'ouvriers arrivent à se faire do très belles journées ; avec ce sys- tème, lo surmenage n'est pas à craindre, pas plus que les malfaçons. Il ne faut rien exagérer ; il n'y a pas de crise dans la marine ; il y a simplement quelques réformes à faire. Actuellement, chez toutes les puissances navales, l'effort porte sur les gros cuirassés ; je ne crois pas que le moment soft venu pour discuter les caractéristiques du cuirassé (pie l'on se propose de mettre en chantier ni sur l'artillerie à adopter. Le dianger de la nomination d'une commission extraparlemeritaire serait de faire naître do nouveaux retards dans l'exécution de notre œuvre de constructions navales qui est la chose la plus urgente. M. Ckaumet, rapporteur. — La commission d'enquête que je demande n'aurait pas les in- convénients que signale le ministre qui peut toujours faire voter sans attendre les projets qu'il a préparés et qui s'encadreront dans un plan d'ensemble. Il faut que la Chambre dise si oui ou non elle veut donner à l'a France la 11131100 qui lui est nécessaire. (Vifs applaudissements.) Le présidant. — Une partie du projet de ré- solution est contraire à la loi constitution- nelle. ta. Chaumet. — Je retire volontiers cette partie. » Les chapitres Le projet ainsi modifié est adopté ; on abor- de les chapitres. M. Bussat présente un amendement tendant à diminuer de 1,000 francs le crédit du chapitre 5, officiers de marine, à titre d'indication, pour opérer la suppression des attachés na- vals. M. Bussaî. — Tandis que nos attachés na- vals et militaires à l'étranger sont l'objet d'u- ne surveillance constante de la part d'une po- lice spéciale, en France, les attachés des puissances font ce qu'ils veulent ; on les mène dans nos arsenaux et jusque sur nos torpil- leurs. (Mouvement.) L'un d'eux a été pris en flagrant délit d'espionnage, la main dans le sac ; il ne faut plus que cela se renouvelle. (Vives approbations.) Si la tentation n'avait pas été si proche, si facile à atteindre, peut-être, dans une récente affaire, n'aurait-on pas eu la douleur do voir trahir un officier français. » (Bruit.) L'amendement est repoussé. La suite de la discussion est renvoyée à Z h, 30. La séance est levée à midi dix. Séance du soir La séance est ouverte à 2 h. $, sous la pré- sidence de M. Brisson. temps que -les ouiwierrs sont sans travail ; l'ingénieur ajouta : « Eh ! bien ! je vais leur en trouver du travail », et il a mis quatre jours à en trouver. (Vives exclamations.) Le rapporteur. — Ditos la date. Lo ministre. — Puisque vous ne donnez pas la date, vous m'obligez à déclarer que ce fait ne s'est pas passé sous mon aidniTrafetitiatioa ; il remonte à trois ans. M. Pracfte. — Sous PcDlertan. M. Savary de Beauregard. — Lavez votre linge sale en famille. (Bruit.) M. Michel. - Les ouvriers des arsenaux voient les gaspillages dont ils sont les té- moins, et plus ils sont éclairés, plus ils savent juger ; il ne faut pas les traiter brutalement, comme on le fait. (Longs applaudissements, à l'extrême-gauche. ) M, Cbaumei, de sa place. — Je n'ai pas ca- lomnié les ouvriers des arsenaux. M. Michel. — Ce n'est pas moi qui l'ai dit, mais un de nos collègues, et il a eu raison. (Hilarité.) M. Chaumet. — J'allais rectifier, mais je vols que ce" n'est plus utile ; d'ailleurs, cela n'a pas d'importance. Mi Blanc. — Nous n'en ajoutons pas non (plus à ce que vous dites. M. Chaumet. — Permettez-moi de tenir pour rien vos interruptions. (Vociférations à l'ex4rême-gauohe.) Le ministre. — Les services techniques m'ont dit que les chaudières anglaises cons- truites en France ne pouvaient servir .pour nos cuirassés ; c'est dans ces conditions que j'ai décidé de n'employer quo des chaudières fran- çaises. » Le projet de résolution n'est pas adopté. M. Dupourque. — En escadre, la quantité de munitions n'est pas suffisante ; elle devrait être augmentée. Le tnfatistre. — J'examinerai la question. « M. de Kerguezec présenté un projet de réso- lution invitant le gouvernement à prendre des imesures en vue d'envoyer un médecin français en Islande pendant la pêche. Le ministre. — Pour 1908, je m'engage à -envoyer ua médecin. (Très bien !) M. Guilloteau. — Quand un marin perd sa barque, son outil de travail, il se trouve iréduit à la plus noire misère ; Je budget de la marine est de 320 millions ; il serait juste d'y trouver une somme quelconque pour venir en aide à ces humbles, oui sont si cruellement éprou- vés. (Applaudissements.) M. Thomson. — Je m'engage, l'an prochain, à augmenter le crédit. » M. Engerand demande la diminution des taxes d'octroi sur le poisson. M. Thomson. — M. Engerand a soulevé là une question intéressante, qui sera mise à l'étude. ta. Wilm. — La solution viendra dans trente ans. » (Bruit.) Les derniers chapitres sont adoptés. La Chambre vote sans discussion le budget de la Caisse des invalides de la marine. 10e de M. Brisson. LES EVENEMENTS DE RAON-L'ETAPE Le président. — J'ai reçu de M. Paul Cons tans une damandie d'interpellation sur les évé- nements sanglants qui se sont déroulés à Raon-l'Etape le 28 juillet et sur les persécu- tions -dont les ouvriers sont victimes depuis. » M. Paul Constans insiste pour la discussion immédiate. (Vives protestations.) Les députés sont nombreux et très animés. M. Constans. — On ne s'est pas contenté de fusiller les ouvriers, on cherche maintenant a intimider les syndicats par des poursuites intentées par le parquet à la demande du sous- prîret i 11 faut que ces populations des Vosges soient rassilTeèT M. Clemenceau. — ?« demande le renvoi à la suite des. autres interpeUàiiôùS. » (Clameurs I socialistes.) , A la majorité de 434 voix contre 65, le n'en- yoi est ordonné. LE BUDGET DE LA MARIME O» reprend la discussion du budget de la marine. La discussion se poursuit sous forme de col- loque, de banc à banc. M. Roblin regrette que le ministre n'ait pas (inscrit les crédits nécessaires pour l'application intégrale de la loi du 27 juillet 1907 sur les cadres des médecins de la marine. Lo ministre), — Je promets d'appliquer la loi progressivement dans la mesure des crédits disponibles. » Le président Magnaud s'intéresse aux corn- ants du laboratoire de la marine. Le ministre promet toujours. _ M. Massé appelle la bienveillante attention du ministre sur un de nos établissements hors des ports, celui de Guerigny. - ^} Ê r%$€r~ Les Peines de blindage coûtent a lEtat 254 francs les 100 kil.; le prix dos pla- ques rte Guerigny n'est que de 139 francs. Il faudrait, quand l'industrie privée refuse de baisser ses prix, donner la commande à iijUerigny, Pourquoi l'industrie privée n'a-t-elle pas baisse ses prix ? C'est qu'elle sait qu'avec son personnel restreint Guerigny ne peut fabri- SÏÏS « av ; a - l ; ia fe ;. .n faut donc augmenter le personnel oe racierie. La marin© ne s'adressera qu'à Guerigny LA CLASSE 1306 interpellation Varonne L'ordre du jour a.ppeïja 3a discussion du budget de la guerre et de l'imitarp dation de M. Varenne sur les motifs et les conséquen- ces des instructions du ministre do la guerre relatives à la répartition dons les corps de troupes des jeunes soldats de la classe 1906. M. Varenne. — On a dit que la circulaire ministérielle du mois de septembre n'avait rien innové et n'avait pas touché au recrutement régional ; il n'en -est rien ; ce que la Chambre avait voulu, c'était le recrutement suMivisiorinaire ; si on arme les jeunes hommes à proximité de leurs foyers, dans leur petite patrie, n'est-ce pas la meilleure leçon de patriotisme ? Le voisinage de la famille les aide à supporter beaucoup mieux la ca- serne, surtout dans les premiers mois. S'ils tombant malades, ils ont les soins, la tendresse de- leur père et de leur mère. (Ex- clamations ironiques.) Par le recrutement régional, on rapproche le sergent fils d.u fermier du soldat fils du propriétaire, et c'est une bonne leçon, d'éga- lité. (Bruit et rires.) Je citerai, à l'appui de ma thèse, un article d'un général paru dans l'Aurore au mois de mai 1905 ; ce général c'est le ministre de la guerre actuel. (Applaudissements ironiques.) R écrivait que la règle à suivre devait étire celle qui avait été suivie, sauf quelques ex- captions. pour le contingent d'un an, et don- nait l'argument que je donnais moi-même rt à l'heure en pariant des réservistes ». ?^yj^ffl^fflwmi9iMB prolongés à l'extrême- gauche . ) On nargue M. Pioquarl 4. . ,„ .. , " Wilm. — C'est b...'ment bien làt't. M. Varanna. — Le ministre ajoutait q/ù-S, dans cas conditions, la durée du servit© des réservistes pouvait être réduite au minimum; comment se fait-il que M. le ministre ait changé d'opinion sur ce point ? » Les socialistes ne cassent d'applaudir. M. Varenue. — H est facile de rendre le recrutement régional responsable des événe- ments du Midi ; la vérité vraie, c'est que l'on a tort d'employer l'armée dans la répression des troublas intérieurs. (Applaudissements socialistes.) M. Al lard. — C'était la méthode de Gal- liffet. . P/lassaSjuau. — Vous avez voté panHant doux ans pour Galliffet, vous. (Bruit.) . Messimy. — Bans les troubles du Midi, il ne s'agit nullement d'un régiment qui a refusé de marcher contre de proches parents ; on ne leur a demandé rien de semblable ; c'est un. régiment qu'on voulait éloigner et qui s'est révolté contre ses chefs. (Applaudis- sements à gauche.) "m Varonne. — Je suis convaincu que ces hommes n'auraient pas refusé de marcher pour la défense du pays ; je compte que le ministre tiendra la main à l'application strict© du principe d'égalité devant le devoir militaire. (Applaudissement socialistes.) Paris, 29 novembre. La séance est ouverte à 2 h. 12, sous la pré- sidence de M. Antonin Dubost. LES CREDITS SUPPLEMENTAIRES .. L'ordre du jour appelle la discussion du projet de loi relatif à l'ouverture et à l'annulation de crédits. Discours de M. Riou M. Riou a la parole dans la discussion géné- rale. M. Riou. — le demande d'abord à monsieur le ministre de la guerre ce que coûtera sur l'exercice 1907 l'expédition du Mairoc. (Très bien ! très bien ! â droite.) Que coûtera aussi l'invasion des bandes ma- rocaines sur notre territoire algérien ? Et puisque nous parlons do co dernier incident, je suis certain d'être l'interprète du Sénat tout entier en envoyant â l'armée d'Algérie et à ceux de ses soldats morts pour la patrie.l'hom- mage respectueux de tous mes collègues.' (Sal- ves d'applaudissements.) Le Sénat d'ailleurs ne refuse au ministre de la guerre aucun des crédits qu'il jugera néces- saire pour assurer la sécante de notre territoire algérien et maintenir haut l'honneur do •notredrapeau. (Approbations unanimes.) if La-îsecondo question que j'ai à» poser se iré- .fère à un autre ordre d'idées ; je prends acte das chiffras inscrits dans le rapport réoam ment distribué'- au Parlement sur les opéra tiens de liquidation des congrégations dissou- tes ;-il faut cependant que je signale le chif fre.i'important des honoraires touchés par les 'avocats, j'aurai bien désiré sur ce point spé- cial avoir quelques éclaircissements complé mentaires. (Très bien ! très bien ! à droite.; Enfin, j'en viens à ma troisième et dernière question : des sondages ont été faits en vue de l'établissement de l'impôt sur le revenu dans le cahier des crédits supplémentaires, M. le ministre des finances demande pour ces opérations un crédit de 50,000 francs ; voudra t-il nous donner à ce sujet les rapports des di recteurs dos contributions directes ; nous les fera-t-il distribuer î (Très bien ! très bien 1 à droite.-) Discours du général Picquart M. le ministre la guerre a la parole. M. Pïsii'jart.— M. Riou me demande quelles sont les dépensas résultant sur l'exercice 1907 de l'affaire du Maroc ; il y a d'abord un sup plément de dépense d'entretien pour nos trou pas à Casablanca et Oujda ; d'autre part, il y a à apprécier la valeur du matériel con- sommé. Sur le premier point, les dépenses réelles à la date du 10 octobre étaient au total de 1.928,293 francs ; les prévisions pour la fin de l'année amènent un total d'environ 3 millions de francs ; auant au matériel consommé ou dégradé, je l'estime à 2,600,000 ; le total gêné ral en fin d'année se soldera par 7 millions de francs. M. Lccour-Crandmaison. — Sans compter la marine. M. Picquart. — Je ne suis renseigné que sur la guerre. M. Gailiaux, minisiire des finances. — Sur la question de M. Riou relative aux-sondages, on sait que j'ai voulu rechercher las censé quences de la réforme projetée ; distribuerai je las rapports des dàrecteuas ? Non, je ne le ferai pas plus que mes prédéeieeeeurs ne l'ont fait pour des expériences analogues. » La discussion générât© -est dose. Le président donne lecture des articles, qui sont suiccessivament adoptés sans obser- vations. L'ensemble du -projet de loi est adopté. L'ordre du jour aippell© la suite de la discussion sur la catastrophe de l'Iénœ ; mais, le ministre de la marine étant retenu à la Chambre des députés, la suite de cette discussion est renvoyée à la prochaine séance. 11 s'agit en oe moment d'un© entreprise des loges. » (Exclamations à gauche.) Le président. — Vous n'avez la parole quo pour un fait personnel. M, DQSahaye. — Les loges veulent étouffer la voix do la grande industrie et diu comme roe. ILe président. — L'incident est clos. » Le Sénat s'ajourne à mardi prochain, 2 heures ; la séance est levée à ? h. 15. débitants lorsque l'Etat créera de nouveaux impôts ; « ils sont, a-t-il dit, déjà trop lourde- ment frappés. » M. Forsans a demandé rate les commerçants eai détail et en gros s'unissent et s'entendent pour faire aboutir las desiderata communs et pour défendra leurs intérêts. iourr^ée jParkirieiitaire b& TA'LÈIB BOUKfcOïl Le traité franco-canadien Paris, 29 novembre. L" texte de la convention commerciale con- clue entre la France et le Canada a été dépo- sé sur le bureau rie la Chainore ; la convention comprend vingt articles et un annexe concernant les produits canadiens bénéficiant du tarif minimum ; un autre, concernant les produits français bénéficiant du tarif intermé- diaire canadien. , . , Parmi tas produits canadiens bénéficiant (lu tarif minimum, citons les conserves, les pois- sons frais et salés, le blé, les fourrages, etc. Parmi les produits français bénéficiant au tarif intermédiaire canadien, on remarque os arbres fruitiers, las spiritueux â l'usage des teintures ou médicaments, les vins médici- naux toutes les préparations médicinales composées de plus d'une substance, les autos, etc. La pSine da mort On sait que M. Cruppi, président de la commission de la réforme judiciaire, s'est fait le protagoniste do la suppression de la peine de M. 'Ajam, idiéputô radical de la Sarthe, vient de déposer, sur cotto question, une proposi- tion de loi qui constitue, en réalité, un arnen dament à la thèse de M. Cruppi. Prenant en considération le mouvement d'o pinion qui se manifeste de tous côtés contre le système d'indulgence systématique do M. Fallières, M. Ajam présente une disposition transactionnelle ayant pour but de modifier les articles 342 et suivants du code d'instruction criminelle. •M. Ajam propose en substance qu'on donne au jury le pouvoir d'assurer lui-même l'application de la peine encourue avec le con- cours du président des assises et que la loi permette aux jurés, en cas de crime entraî- nant la peine capitale, de choisir -entre la pei ne de mort et l'onoellulement perpétuel. AU LUXEMBOURG L'incident Savary-Delchaye Paris, 29 novembre. A l'issue de la séance du Sénat, M. Savary a adressé à M. Delahaye ses témoins, MM. Ournac et Maxime Lecomte ; M. Delahaye les a mis -en rapport avec MM. Gaudin de Villaine ©t Le Cour-Grandmaison. Les témoins attendent, pour se réunir, d'a- voir en mains le compte rendu sténograp'nique de la séance. Les témoins de MM. Delahaye et Savary après une discussion qui a duré de 5 heures 1 8 heures du soir, n'ont pu réussir â se mettre d'accord sur la question de savoir à qui ap partient la qualité d'offensé ; en conséquence, ' décidé de se réunir de nouveau de POOB LES INONDÉS 00 MIDI Paris, 29 novembre. Les fêtes de bienfaisance données hier en faveur des inondés du Midi ont été la cause d'une émeute, heureusement enrayée, mais qui a causé un moment de sérieuses craintes. Dans le but de prévenir le trafic das cartes, dont le prix avait été élevé à 10 francs, le. commissariat général fit afficher, â midi, une pancarte disant que les cartes de service n'auraient, plus accès au Grand-Palais ; quelques fabricants, s'estimant lésés, décidèrent de pro-, tester, et bientôt six cents manifestants ,se. trouvaient réunis sous l'horloge, tandis que tentissait un vacarme assourdissant do sirè- nes et d'oppe.'ls de trompes. Pendant ce tempe, on recouvrait toutes 1er, voitures, les exposants déclaraient qu'ils n'il- lumineraient pas dans la soirée, et les manifestants devenaient plus nombreux et plus bruyants. Enfin, à midi 40, l'administration rapportait sa décision, et aussi-tôt les fabricants don- naient dos instructions pour qu'on rendit aux stands leur physionomie ordinaire. deux mains et les secours ont été souvent di* tribués par favoritisme. Iles fonctionnaires municipaux et même de» magistrats se sont transformés en simple* mendiants. Quant aux secours en nature, on cite des gons qui ont reçu jusqu'à cent vingt tentes- abri ; un secrétaire de mairie volait des bal- lots de vêtements pendant la nuit ; il les re- vendait ensuite. D'autres, revendaient les ali- ments donés par charité. Enfin, des millionnaires, dont on cite les noms, ont quémandé et reçu des secours va- riant de 50 â 700 francs. LA CRfSE~PÔRTUQA!Se Lis-bo-rme, 29 novembre La tranquillité règne toujours ; les partis d'opposition ne se sont pas encore mis -d'accord sur leur tactique ; on est étonné de plus .en plus des nouvelles erronées dont certains jouroaux.de Madrid se font l'écho. USSIO Espionnage et Trahisons La responsabilité d'UHmo Paris, 29 novembre. Les médecins chargés de l'examen mental de l'enseigne de vaisseau Ullmo. concluent à sa responsabilité. fait» l a foumitl!re des chaînes qui est par- kJ£L M? hieu demande le relèvement du salaire i*es ouvriers des arsenaux. Le ministre ûe la marine. — Le salaire SïïF'îtiPS 3 fr ' 50 il y a quelques an- nées, est aujourd'hui de 3 fr. 85 ; il faut re- connaître qu'un sérieux effort a été fait en fa- >eur des ouvriers des arsenaux. I^S 0UA ? 1Elr s.n'ont qu'à activer le rende- h'n 1 'î'-i 8 '^ trayo-iWan-t mieux et en acceptant le t avait a la tache, qui est le plus productif. * .i^xuaimations a l'cxtrêrne-gauch-e.) Les ouvriers des arsenaux ont du travail pour longtemps, pour la construction des flot- t-iuies et des cuirassés ; ils sont assurés contre le chômage; ils n'ont qu'à travailler conscien- cieusement. (Rumeurs.) M. Henri Michel. _ j'ai pu voir de près comme rapporteur du budget de ïa marine a an dernier, ce qui se passe dans les aree- naux et, rpar suite, juger ce qu'il y a de vrai dans certaines campagnes de presse contre M. Chaumet, rapporteur. — Je demande à 1 orateur de préciser, ot de ne pas me mettre en cause a propos d'une campasm> de presse M. Miahe!.— il m'y a aucun© insinuation daffi s mes paroles ; je ne voulais dire qu'une chose ceat que la campagne faite contre les arsenaux par la presse est une cumpagr» pavée V®r J«s représentants de l'industrie privée. » ''AppaaudisssTOents à rextrême-gaucho ) L'orateur cherche à établir, dans un dis- pours mtarminaMe, qu'on travaille bien et ^on^ifmc.Leuseimont dans les arsenaux. Ni. Micdct,. — Le travail est plus vite fait par les arsenaux que par l'industrie privée • îas ,cuirasses construits par l'Etat coûtent moins cher que ©eux fournis par les chan- tiers privés. La construction est aussi mieux faite dans aieemaux ; quamt au fai-hlc irai! w nos arsenaux il s'agit do savoir danTqudb .tes mesures les ouvriers en sont rêawmSa- Wes et clans queûle mesure l'adnùnistrXon L outillage est notoircmeat insuffisant à l'arsenal de Toulon ; j'ai pu constater qu'il y -avait pour environ 100,000 francs d'outils neufs jetés dans un coin, inutilisés b Les chaudières du Magenta et autres navires ïont laissées au grand air. exposées à t mtH tes internâtes ; c'est un million de perdu • *ualà le gaapiOilage. 1 ' 'iers font de la meil 1 industrie privée. » trans- -» r î - iv,îî a r?'-r W ce s 0 »» «es mômes Réponse du général Picquart leurre besogne que dans nnuustrie priv Los socialistes applaudissent avec port. que Von traite ^mZXmulT çon donnée au rapporteur L Jl M. Chaumet. _ Je n'ai 'fait , |1; „, rUvr , lrs M. Michel. — On vous a raconté hier des anecdotes piquantes. ' mc Mi P £°ï te " r - ~ Et authentiques tin in „£?î ~ ,,a vais vous en conter aussi v£C^'* 15 "' «tfran* dans ks ateliers, trou- t^ 1 - T -• il yaiU«- 6 M. A. Sert (Shaw); 3, Hors-dCEu. vre, à M. le vlCSSllS-de iqjtarco (Défeyer). Non -piacés : Cigale ill, iwfi!», fif>i«S2- Cartridsc, Pompon, Brigade II, Gloriole III, aé'wîi-Mauù nI«' Idole iv. ' , Dix longueurs, une courte tête. ' Mutuel : gagnant 516 50, placés Begglia 90 50 Fera- droyants Hl, Hors-d'Œuvre 33 50. Prix du N-ethou, course de haies, 3,000 francs " S09 mètres environ. — 1, Beaurapaire, par Simoni'an et Brood-Mare, à M. E. Fisebhof (Carter); 2 Bouton- d'Or, h M. Ch. tSiev.aU 1er (Bourdale); 3, Biuky à jr - G. Belteïille (Piggott). Non a>la,cés : PUuto-du-DiaMo, Bérenger I. Pala- fox, Valseur II, La Brinviliiers, Commère II. Pas- cal II. Trois lon.gueurs, deux longueurs. Mutuel : gagnant 28, placés Beaurcpaire 14, Bon- ton-d'Or, 23, Binky, 14 50. Prix des Pyrénées,, stoeple-chase, mixte, 4,000 fr^ 4,200 mètres environ. — 1, Cafce-Walk, par Saint- Damien et Common-Wilch. à M. lo vicomte de Fon- tarco (Défeyer); 2, Taidoun, à M. E. Fischhof (A. Carter); 3, Lo Satyre, à M. E. Courveille (A. Clian- man). Non placé : Bébé, tombé. Demi-longueur, mauvais troisième. Mutuel : gagna.nt 54, placés Calsc-Walk 10 50 Tar- de un 11 50. Prix du Vignemale, course de haies, 4,000 franc» 200 mètres environ. — 1, Ingénu, par Dorio.lés ou Saint-Bris et Do-lly, à M. A. CoWentz (Piggottj- 2 «nie, a M. E. ïbiobaux (J. Barthtiiomew): 3 Kimo- lo, à M. A. Veil-Picard (Day). ' ' Non placés : Nourrice. Patagon, Lord-Preslc Ar- penteur, Good-News, Bessborougli, Aloaxndrine Al- lah II. Une longueur et demie, huit longueurs Mutuel : ga.gnant 29 50, placés Lngénu 14 50 Gè- ic 1G, Kimolo 29 50. Prix Nestor, steeple-chase. handica». 10 000 francs. ,000 mètres environ. — 1, Nansouek, par Upas ou zingaro et Stalira, à M. le prince A d'Arenbe.rg (H. Holt) et Star-Ruffby, à M. Pfizer (Burgoyne); 3, Tramât, à M. H. de Miunm (Lalanno). Non placés : Li-Ta-Cliou, Fjnpiatre. Arc-en-CIftl. Iuaho, tombé. Déad-héat pour la première place. Trois longueurs. 1 Mutuel : gagnant Nansouek 27, placés 33 50. Star-* Rpjby gagnant 27, pla,cé 26. Prix do la lumière, course do haies, handicap, 4,000 francs, .1,200 mètres environ. — 1 Neuilly II ipar Upas et Francisquine, à M. Oh. I.tnéart (Héatm! 2, Cake-Walk lit, à M. L. Cros (Newoy); 3, Panllinio \ M. E. Frezie.r (A. Carter). Non -placés : Pantagruel, Rigollard Dendera Bax>- ry.sway, Owlet, Soliooi-Gtrl. Trols-ouarts do longueur, deux longueurs. Muuol : gagnant 149, placés Neuilly u 27 50, Cake. Walk III 38. Paullinio 14. Luttes AUX FonKs-wmc.ÈnB Finale et repêchage : Ba.hn, Allemand, tombo Mfc chaud lo Bouclier, Français. Finale du championnat : Antonitch. Rfrbe, tomW ViLly StaJltng. AHomand ; Laurent lo Beaucatro»» tombo Czaia, Hongrois. t L'»roi,t.o nor.b. Allemand, tombe l.nswtesse. T'"'"'"'-? , ?J Caaeaux, Français, tombe luu.ul de Bçwic». y';* çals ; Paul Pons, Français et omor de Uni. non. Ion! match nul. 4P CASINO DE P.UUS e ' t Pierre lo C0I07.ÔS s'est rencontré avec l'r.dii»» 1 T a r rapport de la commission d'enquête su la répartition des fonds recueillis 'pour les vie times des tremblements do terre ou Culahre, en 1905, révèle des faits scandaleux. O.11 avait IWCueiWi un total de 40 millions pluMUun» prétendues victimes ont touche des Busse offre a tout lutteur qui lui résistera minute). UN nf;n PVOOUBNY roNfi paris, 29 novembre, g Padoubny. lo champion du nn>n
' Samedi 30 NovemhrM9t7 Paris, 28 novembre. \£, causse qui cooralt depuis quelques jours a jjS aujourd'hui un nouvel élan ; la réopnsc des S r j,;::s a donné des indications inquiétantes aux Endours ; on a môme 6é presque étonné que la Banquo d'Angleterre n'abaissât pas le taux do l'es- compte, ce qui, d'aitUeurs, est plutôt prématuré, l'amélioration de la cote est assez grande. Notre 3 % est forme à 95 20 ; la Caisse vient, d'alilcnrs, à la rescousse cn deamndant 50,000 francs tlo rente ; on tient â tran3 nfflle qu'un » Pondant la péri du 30 au 27 octobre prononcé son nom, le fait de sa soJtdar le gouverneiinent dt darité que no-us ne plus da lui que de quéiie se dressa mi » On pouvait dise » Après l'arti Il y trom •mie. i'ieiotoralc lier, je TI int soi.gn 'ouéo et ï .stre Gler Slaisons Maison Paul C.\LVET, Caroassonna Machines â coudra et bicyclettes de toutOîl ea bonnes marques. Seul dépôt pnu l'Aulrj dala célèbre marque française tturtu Demander e Catalogue gén 'ira Ùel'Ant'que Ûité de Ca-xissonru iMUmXÉQhB UQJEJil DU wmi A la SorSionne M.le ministre de l'instruction publique, rati- fiant la présentation faite par la Faculté des lettres de Paris, vient de nommer M.'Boug'é chargé du cours de science sociale à la Sor- bonne. Dans l'Université, lo dreyfusisme mène à tout. Conférences du Comité Catholique Plusieurs de nos amis nous demandent de préciser les conditions d'abonnement à la sé- rie des conférences qui doivent être données cet hiver sous le patronage de ce Comité. Quoique nous ayons déjà fait connaître ces conditions, nous nous faisons un plaisir de les indiquer à nouveau : Abonnement aux cinq conférences, 5 francs; prix spécial pour lo clergé, 3 francs. 11 est fait des réductions aux familles sur Les bases suivantes : chef de la famille, 5 fr.; second membre de la famille, 3 fr.; pour cha- cun des autres membres, 2 francs. L'inauguration dé cette série do conférer;- ces aura lieu le dimanche 15 décembre, à 8 heures et demie du soir, dans la salle du Jar- din-Royal. Pendant l'Avent ot le Carême, les conféren- ces seront données le soir, le Comité catholique ne voulant pas distraire les fidèles des offices religieux. Au contraire, pour donner satisfaction à un grand nombre de nos amis, les conférences de janvier et de février seront faites un dimanche, dans l'après-midi. Une prochaine note donnera le détail de la séance d'inauguration, qui sera des plus inté- ressantes. S'adresser, oour la délivrance des abonne- ments, au siège du Comité catholique, 71, rue iV-Horg. Lj| ^|£^ Qt î:,s chapeliers des gen$ chics 30 'rue d'Alsace. Voir nos étalago3 Ceivîpaï'assor! Nous du gouver- .ucoup pEus 'Sttiorr pour de quel effet uchcky£Q?iŒf$ ck Toulon Du 30 novembre CAPITOLE. — Tournée Frédéric Acliard : Vous n'avez rien â déclarer ? et Le Fils à Papa. Demain, en matinée, Lakmé et le ballet de la Juive ; le soir, à 8 heures, les A'occs cle Jeannette et Soîïïïon et Dalila. THEATRE-LAFAÏETTE. — A 8 h. f, Et ma femme qui n'est pas là ; les Petites llichu ; dimanche, en matinée, ies Deux Timides, le Petit-Duc ; le soir, le Bossu et In Périchole. PALACE-CiNEMA-THEATRE (rue d'Alsaco-Lor- rair.e). — A partir de 3 heures, et le soir, do 9 a il Heures : Les costumes de la femme à Iravres les âges, Quel malheur d'avoir un gendre, Aladin, fée- ries coloriées, Deux poids, deux mesures, etc., etc. Sarali Eeilan et son voyant musical. supporterons jamais .pas M. Beaumetz, et contre te- . candidature, rter sur oe terrain. Ferro'ul I&carioie but d'établir La conij)osition es types de vins obtenus chaque Pour le clergé La Semaine IXeligieusc publie une liste de , *>u«eri-rtM'ons et quêtes en faveur -du clergé, dont le total s'élève à 1,580 fr. 20, portant le t°l ; >l général du troisième trimestre 1907 à ce Jour â 21,389 fr. 80. La mon ds Madame de Beauséjour coiatolJj'^fticlo qu'un journal de la région 1 ère à. 1 , ? Réveil de la Haute-Saône, coosa- « Une r^wtre de Mime de Beauséjour : vient de rs °-nna.lité éminente de notre ville » Notr0 v'? >; > r 'Utro. «ejour nA, î épSch& ? v ' A une fin de non. recevoir complote. Le;ministre loi a répondu — non sans une cerSàtne irrévéïeace — qu'il' couvrait absolu- ment "de toute son autorité les ingénieuips du Canal, dont M. Durand avait dénoncé les procédés discourtois à son égard et il a ]0iU |ï Ja commune de CenneAîonestiès estime orue j'ai tort-, elle n'a qu' àfaire trancher la question par le conseil ne préfecture et le onnseël d'Eitett ; mais je couvre absx>lunî-ent 'aiai'ninis'.ration des tpônts et chaussées. La décision a été prise sons mon autorité et sous ma 'reâoonsabaitié. J'aime à croire crue, dans - déclarera satis- ceis eourfitions, M. Durand se c fait, (Très bien ! très bien '.) ». ! b eçments des Organes ApfiareRs Pneumatiques perfectionnes de A. CLAVERIE seuls qui doivent être adoptés la gusrison ei le soulagement d-3 ces Infirmités (ss poui U f*- Jointe enTeteppa alrsncKe r«u; la tetoui WA Eiltel : |f s| - O» tram des tiilets dans bats la Franc; te cSsJ lss prinapsaï dSMbsIs de t?Mt. libraires, tasqniers, ett, M et clies E. STAUOE, 50, Rue des Toumellos, Paris, cet. f lit (Très ~ ' Somme toute tout blooarti qu'il est, M. Du- ran/i n'a ras obtenu d'autre réponse, dans cdllo cru» M. de Laurons- Mme Vermàres, 10 lix lial'Q.stft'e, 0"50 0 3 ; XX, 0 50 : XXX 1 ; M. Pierre Fabre UW 6i 1 : , M ' ^«'^ « 50 ; M. litaé. zoQti, u o0 ; deux bonnes chrétiennes S • Min" Gliavernac, 20 ; plusieurs anonymes, 140 ; un ancien élève reconnaissant, 50 ; trois ano- ^toU H 5.oto' â: ^ des P. S. — Gomme les années précé
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30 Novembre 1907 - Bibliothèque de Toulouse

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