ARH Info numéro 44 - Novembre 2007 - Parhtage santé
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La compétence générale des agences, rappelée lors de la pre-<br />
mière table ronde et contenue dans l'article L 6115-1 du code<br />
de la <strong>santé</strong> publique, renvoie à deux types de mission :<br />
- la planification : élaboration du SROS, juridiquement<br />
opposable aux établissements et délivrance des autorisations<br />
d'activité et d'équipement ;<br />
- l'allocation des ressources aux établissements avec<br />
deux systèmes très différents : la dotation globale pour<br />
les publics et PSPH, les tarifs de prestations pour les éta-<br />
blissements privés.<br />
Moins net dans les textes, l'objectif assigné aux agences et à<br />
leurs directeurs est aussi, à travers ces missions, de "rationaliser<br />
l'offre de soins", façon polie de dire, comme l'a rappelé M.<br />
Philippe RITTER dans son article sur le bilan et perspectives<br />
des <strong>ARH</strong> (in la "Revue du Trésor" n° 12 - décembre 2006 ) :<br />
"restructurez vigoureusement, mais sans faire de vagues".<br />
De ce point de vue, toutes les régions ne se trouvaient pas<br />
logées à la même enseigne en terme de contrainte, puisqu'une<br />
forte péréquation inter-régionale sévissait alors : une<br />
région pouvait se voir appliquer un taux de progression des<br />
dépenses compris entre + 1 % et + 2 % quand l'autre se voyait<br />
autoriser un + 5 % à + 6 %.<br />
Curieusement d'ailleurs, nous avons changé de système de<br />
répartition sans qu'un réel bilan critique global de cette politique<br />
de péréquation n'ait été réalisé.<br />
Toujours est-il qu'en Rhône-Alpes, région péréquée autour de<br />
la moyenne, l'agence a entrepris cette politique de restructu-<br />
La maturité<br />
"restructurez vigoureusement, mais sans faire de vagues".<br />
ration et obtenu, dans l'adversité, quelques résultats.<br />
Elle s'est appuyée pour cela sur le SROS 2, arrêté à la fin des<br />
années 90, qui préconisait, au vu d'une offre de soins mani-<br />
festement trop dispersée, le regroupement d'établissements<br />
par la constitution de pôles hospitaliers de différents niveaux<br />
de compétence.<br />
Au niveau budgétaire et financier, afin de se doter d'une marge<br />
d'action significative, l'agence a très tôt procédé à une préemption<br />
à la source sur les budgets des établissements à hau-<br />
teur de 0,5 %, afin de pouvoir accompagner la mise en œuvre<br />
du schéma. Cette marge a été réutilisée de manière sélective,<br />
permettant notamment d'élaborer des programmations d'opé-<br />
rations de développement dans les secteurs de la psychiatrie<br />
et des soins de suite, à partir de ressources prélevées sur les<br />
établissements MCO.<br />
Sans pouvoir tirer un bilan complet de l'action de l'agence au<br />
cours de cette période, force est de constater qu'avec l'auto-<br />
nomie dont elle disposait, elle a pu conduire une politique permettant<br />
de restructurer l'offre - on peut citer quelques opérations<br />
symboliques : Moûtiers, Chamonix-Sallanches,<br />
Oyonnax-Nantua - dont certaines pas encore menées à terme<br />
(Feurs/Montbrison)- et d'affecter les ressources sur les priorités<br />
de <strong>santé</strong> de la région (renforcement des pôles de référen-<br />
ce en MCO, opérations de développement en psychiatrie et<br />
Soins de Suite et Réadaptation). P.Vandenbergh<br />
Quel est le ressenti des acteurs de l'époque<br />
sur cette période, dite de maturité, marquée<br />
par des opérations importantes<br />
mais relativement courte dans le temps ?