ARH Info numéro 44 - Novembre 2007 - Parhtage santé
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Ce questionnement résulte principalement de la modification<br />
incontournable du rôle de l'agence qui découle de la mise en<br />
œuvre du "plan hôpital <strong>2007</strong>" avec son triptyque : investissement,<br />
T2A et gouvernance.<br />
Pour une part, ces réformes ne sont encore qu'au début de<br />
leur mise en place et il est difficile d'en mesurer tous les effets.<br />
Pour autant, en particulier avec la réforme de la tarification,<br />
tout le monde a bien perçu que les agences avaient perdu en<br />
autonomie et en marge d'action financière. Plus exactement,<br />
cette perte n'est pas tant la T2A en elle-même, qui reste une<br />
réforme technique de tarification, que le choix du mode de<br />
régulation qui l'a accompagnée. Sans d'ailleurs que ce choix<br />
ait été débattu de manière très transparente, l'option a été<br />
prise alors d'assurer une régulation depuis le niveau national<br />
sur la base d'un tarif unique, mettant ainsi fin au système de<br />
péréquation et à l'autonomie relative des agences.<br />
Parallèlement, la loi d'août 2004 sur la <strong>santé</strong> publique a repositionné<br />
le Préfet de Région comme "grand timonier" de la<br />
"<strong>santé</strong> régionale", le SROS n'étant plus qu'une composante du<br />
"Plan Régional de Santé Publique".<br />
Dans les relations avec le ministère, les agences se perçoivent<br />
de moins en moins administration de mission et de plus<br />
en plus "administration de gestion", en particulier dans les<br />
situations dites de crise sanitaire, comme la canicule. De nouvelles<br />
missions ont été assignées : gestion de crise et vigi-<br />
lances de toutes sortes (en ordre dispersé avec les services<br />
de l'Etat), gestion des ressources humaines, évaluation des<br />
directeurs, performance en matière d'achats...<br />
Paradoxalement, alors que le plan hôpital <strong>2007</strong> mise sur la<br />
plus grande liberté et responsabilité des établissements,<br />
l'agence se voit confier des missions dans la gestion interne<br />
de ces derniers.<br />
Le questionnement<br />
La limite est en effet assez mince entre la mission de conseil<br />
et d'assistance que l'on semble attendre aujourd'hui des<br />
agences et l'immixtion dans la gestion.<br />
Il est incontestable qu'avec l'affaiblissement des SROS et de<br />
la politique d'autorisation en tant qu'outils de régulation,(1) au<br />
bénéfice d'une régulation par le tarif, les missions des agences<br />
vont devenir plus qualitatives.<br />
La nouvelle génération de contrats illustre tout à fait ce propos.<br />
Autrefois enjeu financier pour les établissements sous dotation<br />
globale, le contrat est aujourd'hui un socle qui reprend les activités<br />
et moyens dont disposent l'établissement et les engage-<br />
ments auxquels il doit répondre en terme qualitatif. Le rôle<br />
dévolu auparavant quasi exclusivement à l'ANAES rentre<br />
désormais dans le champ des agences.<br />
Le chamboulement intervient de plus à un moment où les partenaires<br />
de l'agence se posent des questions sur leur propre<br />
évolution (mise en œuvre de la LOLF et réduction des effectifs<br />
pour l'Etat, réorientation des missions de contrôle pour l'assurance<br />
maladie).<br />
Malgré ces questionnements multiples, d'aucun voit un bel<br />
avenir pour les agences au travers des ARS, sans pour autant<br />
en préciser le contenu.<br />
Les Missions Régionales de Santé, créées en 2005, en sont<br />
peut-être une préfiguration, en instituant un champ de compétences<br />
commun ville/hôpital, mais limité à quelques domaines<br />
précis. Des expériences d'intégration des <strong>ARH</strong>, URCAM et<br />
Région sous la forme d'ARS devraient être conduites, mais<br />
elles n'ont pas été mises en œuvre, le contrôle des établissements<br />
de <strong>santé</strong> apparaissant comme un enjeu de pouvoir<br />
important. P.Vandenbergh<br />
(1) on a vu récemment les derniers déboires des Objectifs<br />
Quantifiés<br />
Les partenaires constitutifs du GIP se sententils<br />
toujours aussi partie prenante de la mission ?<br />
Quelle articulation avec le préfet sur la <strong>santé</strong><br />
publique ?<br />
Ne s'éloigne-t-on pas du "modèle SOUBIE"<br />
précité, fondé sur le décloisonnement et la<br />
concertation entre les différents partenaires,<br />
tout en maintenant un discours de façade sur<br />
les A.R.S. ?