ARH Info numéro 44 - Novembre 2007 - Parhtage santé

"Nous avons surtout une 4ème clef de la réussite : ce sont des valeurs !”
dra donc les utiliser pour réduire les inégalités entre régions
dans le champ ambulatoire par exemple. Le système d'information
partagé, autre outil, est "vital".
Les systèmes actuels ont du mal à communiquer entre les services
de l'Etat et l'assurance maladie.
La 3ème clef passe par la réussite de la gouvernance !
Comment conserver un pilotage responsable, prenant en
compte le respect de la démocratie sanitaire ? Comment
conserver le caractère interministériel d'une politique de santé ?
Pour réussir les ARS un mode de coordination étroit sera
nécessaire entre la CNAMTS, l'Etat et la CNSA."
Marc Bremond, médecin, conseiller de l'URML et consultant
indépendant : votre "profil" vous désignait pour animer les
tables rondes correspondant aux 4 étapes de l'agence, qu'est-ce
qui, pour vous, dans cet exercice, a été le plus marquant ? M.B.
: L'exercice de modération des tables rondes impose d'être à l'écoute
de chacun des orateurs en tant que témoin d'une réalité en mouve-
ment, d'être attentif à l'expression d'une pensée construite grâce à
l'expérience d'un vécu, d'être en éveil sur ce qui fait lien entre les
intervenants. Dans cet exercice ce qui m'a le plus frappé c'est le
thème d' "être une équipe, d'être ensemble ". Ce sujet est revenu très
fréquemment dans les propos des uns et des autres, comme s'il apparaissait
important de se rappeler qu'être ensemble n'est pas un acquis
mais une construction de tous les jours. Dans un contexte où on pourrait
penser que les acquis institutionnels partagés entre ARH, CRAM,
URCAM, DRASS, DDASS depuis ces dix dernières années ont été
suffisamment robustes pour donner du corps à l'idée d'équipe instituée,
il semble assez surprenant d'entendre qu'il faut réactualiser l'alliance
entre tous. Plus surprenant encore, il semble que l'essence
même de ce rapprochement entre les institutions soit extrêmement
sensible à la personnalisation des rapports. Autrement dit l'institution
ARH n'existe que si elle sait faire toute la place à l'expression des
personnalités représentant les institutions partie prenante. Ce qui est
finalement assez éclairant sur ce qu'est le modèle de régulation régionale
à la française qui s'est progressivement mis en place depuis plus
de quinze ans (les premiers SROS expérimentaux). L'ARH est le lieu
où, grâce au débat sur la planification de l'offre de soins à moyen
terme, se négocie un ordre social régional adapté à la mise en œuvre
de cette planification. On est loin d'une instance tutélaire et technocratique
toute puissante.
ARH Info : Est-ce que cette journée vous a permis de découvrir un
rôle de l'agence que vous ignoriez jusqu'alors ?
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Une "conclusion-exhortation" de la part d'Annie Podeur :
"Nous avons surtout une 4ème clef de la réussite : ce sont des
valeurs ! Il faut renoncer à nos territoires administratifs pour
réfléchir aux territoires de vie de nos concitoyens.
Il faut avoir la capacité d'accepter les réformes et faire fi de nos
ego respectifs.
Ne restez pas dans des interrogations existentielles sur vos
postes ou vos structures, mettez en application le SROS 3 : ça
va plus loin que la filière de soins, il s'agit de la filière globale
de prise en charge."
reprise des propos de l’ensemble des participants :JF
M.B. : J'ai compris que l'ARH
avait, avec la mise en place de la
T2A, vu sa marge de manœuvre
réduite pour lier planification de
l'offre de soins et dynamique des
établissements, même si sur ce
sujet les positions des uns et des
autres semblent assez contrastées.
J'ai également perçu tout le travail
d'accompagnement que peuvent
mener les personnels de l'ARH
auprès des établissements qui la
sollicitent. Je ne voyais pas l'ARH aussi proche des établissements.
ARH Info : Comment "sentez-vous" l'évolution prochaine ?
M.B. : La mise en cohérence de l'offre de soins de santé, qu'elle
concerne la ville, l'hôpital, le secteur médico-social, est une priorité
assez bien identifiée. Ce qui suppose une vision renouvelée d'une planification
qui prendrait en compte toutes les dimensions des parcours
de soins. Penser cette nouvelle planification appelle dès lors à réfléchir
sur des modes d'organisation collective des professionnels de
santé et du médico-social qui puissent garantir la mise en cohérence
des parcours de soins. Pourquoi ne pas imaginer l'ARH comme un
maître d'ouvrage définissant des cahiers des charges adaptés à l'organisation
des parcours de soins et qui lancerait des appels d'offre aux-
quels répondraient des professionnels de santé et du médico-social
organisés… ce n'est peut-être qu'une utopie mais elle a déjà fait l'objet
d'un scénario, écrit dans un rapport du plan en 1990. //
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