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JADC - Canadian Dental Association

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Courrier<br />

Suite de la page 526<br />

leurs compétences est à la fois déraisonnable<br />

et injustifié.<br />

Globalement, les politiques et les<br />

décisions protectionnistes risquent de<br />

forcer les professionnels formés à<br />

l’étranger à aller enseigner et exercer la<br />

médecine dentaire à l’extérieur du<br />

Canada, ce qui nuirait grandement à la<br />

profession dentaire du pays. J’exhorte<br />

donc les associations dentaires<br />

provinciales à adopter une attitude plus<br />

positive à l’égard des dentistes formés à<br />

l’étranger.<br />

Dr Melvin Lee, Winnipeg (Manitoba)<br />

Références<br />

1. Bonang DM. Maintenons nos normes<br />

nationales. J Can Dent Assoc 2005; 71(2):75.<br />

2. Cholakis EC. Les dentistes formés à l’étranger<br />

voulant exercer au Canada : une autre perspective.<br />

J Can Dent Assoc 2005; 71(6):386–7.<br />

3. Bureau dentaire de Terre-Neuve c. Commission<br />

des droits de la personne, et coll., [2005] NLTD<br />

125, affaire classée le 1er août 2005.<br />

Laquestion des privilèges d’exercice à<br />

accorder aux dentistes formés à<br />

l’étranger semble alimenter les débats<br />

dans les pages du <strong>JADC</strong>. Ayant moimême<br />

travaillé et étudié avec des dentistes<br />

formés à l’étranger, j’estime qu’un<br />

commentaire de ma part s’impose.<br />

Au risque de généraliser, je crois que<br />

nos craintes concernant l’intégration<br />

des dentistes formés à l’étranger ne sont<br />

nullement fondées. Il peut arriver que<br />

nous invoquions l’incompétence en<br />

observant des traitements dentaires<br />

dispensés à l’étranger. Nous nous formons<br />

une image d’une école de médecine<br />

dentaire aux ressources matérielles<br />

et financières déficientes, où la formation<br />

se limite à un enseignant qui fait<br />

la démonstration de quelques procédures<br />

sur des patients et où seuls<br />

les étudiants chanceux peuvent avoir<br />

leurs propres patients. Pourquoi cette<br />

perception est-elle si loin de la réalité?<br />

Il est peut-être vrai que certains<br />

dentistes formés à l’étranger répondent<br />

à cette description, mais il y en a beaucoup<br />

d’autres qui sont tout à fait le<br />

contraire. Ces derniers sont si bien<br />

formés, expérimentés et bienveillants<br />

que leur refuser le privilège d’exercer<br />

––– Courrier –––<br />

serait une grande injustice, à la fois pour<br />

nos patients et notre profession.<br />

Heureusement, certains d’entre<br />

nous avons eu le plaisir de travailler avec<br />

de tels collègues, et les plus chanceux<br />

ont pu être formés par eux, ici même<br />

au Canada. Ces cliniciens ont une<br />

connaissance remarquable de leur spécialité<br />

et il en va de même de leur capacité<br />

d’appliquer ces connaissances<br />

cliniquement, dans le meilleur intérêt<br />

des patients. Il est malheureux que nous<br />

refusions à ces dentistes les privilèges<br />

que nous accordons aux dentistes d’ici.<br />

Nous leur proposons plutôt de s’inscrire<br />

à un programme d’équivalence offert<br />

dans une de nos facultés de médecine<br />

dentaire (par du personnel qui – incidemment–<br />

a lui aussi été formé à<br />

l’étranger).<br />

Il ne fait aucun doute que la discussion<br />

doit se poursuivre et que des<br />

changements s’imposent. Je n’ai malheureusement<br />

pas de solution à proposer.<br />

J’aimerais cependant suggérer de ne pas<br />

fermer les yeux sur des dentistes qui<br />

souhaitent traiter les patients d’ici –<br />

et qui sont très bien qualifiés pour le<br />

faire – uniquement parce qu’ils ont été<br />

formés à l’étranger.<br />

Dr Fadi Kass, Winnipeg (Manitoba)<br />

Les enfants de parents fumeurs<br />

L<br />

’autre jour, une femme a amené son<br />

enfant de 3 ans à la clinique communautaire<br />

pour un examen des dents.<br />

Pendant qu’elle passait en revue les<br />

antécédents médicaux de l’enfant avec<br />

la mère, mon assistante a demandé à la<br />

mère en plaisantant si l’enfant fumait.<br />

La mère a ri et nous aussi, mais au<br />

moment même où l’assistante était sur<br />

le point de continuer le reste du questionnaire,<br />

j’ai demandé à la mère si elle,<br />

elle fumait. Elle a répondu que oui et<br />

déclaré qu’elle consommait environ 10<br />

cigarettes par jour. Selon les connais-<br />

Commentaire du rédacteur en chef<br />

528 <strong>JADC</strong> • www.cda-adc.ca/jadc • Septembre 2005, Vol. 71, N o 8 •<br />

sances actuelles sur la fumée secondaire,<br />

on peut conclure que l’enfant fume bon<br />

gré mal gré depuis la naissance, étant<br />

donné que la mère, femme au foyer,<br />

fume à son domicile. Quelles seront les<br />

conséquences médicales futures de cet<br />

environnement de fumée pour l’enfant?<br />

Il serait intéressant d’effectuer une<br />

étude de cohorte ou une étude<br />

cas/témoins auprès des enfants issus de<br />

telles familles pour voir si en fait l’exposition<br />

à la fumée secondaire à domicile<br />

aboutit à un accroissement du risque<br />

pour certains états pathologiques relevant<br />

de la médecine générale ou dentaire,<br />

comme les caries, l’asthme et les<br />

autres troubles respiratoires.<br />

Dr Ishmael Bruce, Winnipeg (Manitoba)<br />

Engagement en faveur des<br />

soins aux aînés<br />

L<br />

’accès des personnes âgées aux soins<br />

buccodentaires est devenu une question<br />

d’engagement – de la part de la<br />

dentisterie organisée, des différentes<br />

instances du gouvernement, des professionnels<br />

de la santé et de l’ensemble de<br />

la société. Fait : 30 % des personnes<br />

âgées présentent des problèmes médicaux<br />

et sociaux que le dentiste doit<br />

comprendre pour être en mesure de dispenser<br />

un traitement approprié. La<br />

coordination des divers programmes et<br />

la mise en commun des expériences<br />

sont donc indispensables pour assurer<br />

la prestation des services essentiels par<br />

tous les fournisseurs de soins de santé.<br />

Nous ne sommes pas les seuls aux<br />

prises avec ce problème. En effet, j’ai<br />

récemment assisté à une conférence de<br />

la Société française de gérodontologie<br />

en France, où j’ai pu constater que les<br />

facteurs qui font obstacle à l’accès aux<br />

soins se comparent souvent à ceux que<br />

l’on observe ici. Des débats multidisciplinaires<br />

ont alimenté cette rencontre<br />

où chercheurs, biologistes, dentistes,<br />

La rédaction du <strong>JADC</strong> invite les lecteurs à lui écrire sur des sujets qui appartiennent à la<br />

profession dentaire. Les lettres font foi des opinions de l’auteur et ne traduisent pas<br />

nécessairement les vues ou les politiques officielles de l’<strong>Association</strong> dentaire<br />

canadienne. Idéalement, les lettres ne doivent pas compter plus de 300 mots. Si 300 mots<br />

ne suffisent pas, nous vous invitons à rédiger un article pour la chronique «Débat et<br />

opinion».

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