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— Ce n’est pas comme ça que ça marche. Allez, lis son message.
— Comme tu voudras.
Il sortit son téléphone de sa poche et ouvrit le SMS. Il s’agissait d’une photo, qui en disait
bien plus long que des mots.
— Oh, mon Dieu, souffla-t-il.
C’était un cliché du torse de Crystal, qui avait trouvé le moyen d’accrocher le numéro de
sa voiture à ses pointes de seins. Il n’aurait pas su dire si elle les avait collés avec du ruban
adhésif ou autre chose, mais un grand 5 jaillissait sur son sein droit et un grand 6 sur le
gauche, créant un effet 3D.
— Quoi ?
— Rien.
L’effet produit par cette photo était dérangeant. Elec aurait voulu pouvoir entrer à
l’intérieur de son portable pour détacher ces chiffres de ses seins. Il avait l’impression de se
trouver confronté à un acte sacrilège.
— Tu ne peux pas devenir blanc comme un linge et grimacer comme ça sans me dire de
quoi il s’agit. Ou refuser de me le montrer.
— Je ne crois pas que tu aies envie…
Trop tard. Tamara avait tourné le portable vers elle.
— Hou ! Je crois qu’on peut dire que ce n’est pas très subtil.
— Pas vraiment, non, marmonna Elec en effaçant la photo avec une grimace dégoûtée.
Apparemment, l’ignorer ne marche pas.
— Apparemment pas, confirma-t-elle en le dévisageant. Combien de temps es-tu sorti
avec elle ?
— Une minute, à peu près, répondit-il en remettant son portable dans sa poche. On est
sortis ensemble trois fois, voilà, précisa-t-il rageusement. Et je n’ai pas couché avec elle,
ajouta-t-il bien que Tamara ne lui ait rien demandé. Il ne s’est rien passé. Je n’avais jamais
vu ses seins avant de voir ces photos.
Il n’aurait pu dire si Tamara le croyait ou non.
— Visiblement, elle est déterminée à te montrer ce que tu as raté, se contenta-t-elle de
dire. — Mais ça ne m’intéresse pas !
— Je vois ça, oui, acquiesça-t-elle en riant. Tu as l’air complètement horrifié. Ce que je ne
comprends pas, c’est ce qui t’intéresse chez une vieille peau comme moi alors que tu pourrais
avoir cette jolie petite chose parfaite.
Elle ne comprenait pas, et il ne savait pas comment le lui expliquer. Il avait peur qu’elle
interprète de travers ce qu’il dirait. Un jour, peut-être, il saurait lui expliquer pourquoi il la
trouvait si belle et pourquoi Crystal lui paraissait creuse et artificielle.
— Tu es belle. C’est de toi que j’ai envie et de personne d’autre, se contenta-t-il de
répondre.
Le regard de Tamara s’adoucit.
— Merci. Maintenant, rentre chez toi avant que je fasse quelque chose que je regretterais.
T’arracher tes vêtements, par exemple.
— Parce que tu crois que c’est avec ce genre de menace que tu vas me donner envie de
partir ? rétorqua-t-il avec un grand sourire. Moi, ça me donne plutôt envie de rester.
— Oui, mais comme tu me respectes et que je viens de dire que je le regretterais ensuite,