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— Il n’y a pas de quoi, murmura-t-elle, subjuguée par la vision de son torse et de ses
abdominaux.
Visiblement, il ne passait pas ses jours de congé avachi sur un canapé à jouer à des jeux
vidéo en se goinfrant de chips. Elle tendit la main et fit ce qu’elle mourait d’envie de faire
depuis l’instant où elle avait posé les yeux sur lui. Sa main se referma sur son biceps et le
serra doucement pour en tester la fermeté. Il était dur comme l’acier. Son regard descendit
vers sa braguette. Aussi dur que son érection.
— Impressionnant, déclara-t-elle sans trop savoir si elle faisait allusion au muscle de son
bras ou à un autre de ses muscles, tout aussi proéminent.
Il l’attira contre lui et Tamara fit courir ses mains sur son torse et son dos, surprise par sa
propre audace, surprise aussi de n’éprouver ni honte ni regret à se comporter de la sorte. La
tentation était trop forte et, après son fiasco avec Geoffrey, elle avait grand besoin de
réconfort. Besoin de vérifier que sa libido n’était pas morte en même temps que Pete. Elec
l’excitait d’une façon qu’elle n’aurait jamais crue possible, et tandis qu’une petite voix lui
conseillait d’y aller doucement, une voix bien plus retentissante lui ordonnait de sauter sur
l’occasion sans se poser de questions. D’en profiter à fond.
Tout en l’embrassant, Elec avait passé un bras dans son dos et sa main venait de trouver
la fermeture de sa robe. Il s’immobilisa.
— Tu veux ? demanda-t-il.
Tamara n’avait jamais connu de nuit sans lendemain avec un homme, et la facilité avec
laquelle elle lui répondit la stupéfia.
— Oui, souffla-t-elle.
Elle ne savait rien d’Elec, pas même son nom de famille. Mais Ryder le connaissait. Et Jeff
aussi, songea-t-elle pour se rassurer. Ryder avait dit qu’il travaillait dans son équipe. Étant
donné les circonstances, Tamara se contenterait de cette caution. Un pilote ne laisse pas
n’importe qui entrer dans son équipe. Un solide lien de confiance est impératif, car les
chances de gagner d’un pilote reposent entre les mains de ses mécaniciens. Elec était donc
une nouvelle connaissance, mais ce n’était pas un parfait inconnu. De toute façon, une
enivrante combinaison de vin et de désir sexuel incitait Tamara à se convaincre de n’importe
quoi.
Elec ne sortirait pas de cette caravane avant de lui avoir donné un orgasme. C’était aussi
simple que cela.
Fort heureusement, il semblait partager cet objectif. Il fit glisser la fermeture de sa robe
avec une lenteur calculée, ses doigts frôlant sa colonne vertébrale, la pointe de sa langue
serpentant sur sa lèvre inférieure.
— Tu me dis si je vais trop vite, chuchota-t-il au creux de son oreille avant d’y plonger la
langue.
Tamara faillit bondir hors de sa robe, ce qui aurait été une excellente chose car ils
auraient alors pu entrer directement dans le vif du sujet. Vibrante de désir, elle fut incapable
de réprimer un gémissement lorsqu’elle s’agrippa à ses bras pour éviter de perdre l’équilibre.
— Tu ne vas pas trop vite… tu vas trop lentement. Ça fait deux ans, trois mois et trois
semaines que je n’ai pas fait l’amour.
Geoffrey ne comptait pas. Cela faisait deux ans, trois mois et trois semaines qu’elle n’avait
pas eu un rapport sexuel. Avec un homme.
Tamara se raidit dans ses bras. Lui avait-elle mis la pression ? Les hommes sont parfois