Télécharger ce livre au format PDF - Index of

d’une seconde, il s’était dit qu’elle avait peut-être prévu un dispositif de séduction à son
intention, qu’il allait trouver un chemin de pétales de roses au bout duquel il la découvrirait,
l’attendant, vêtue de lingerie sexy.
Mais l’idée eut à peine le temps de surgir dans son esprit qu’il l’avait déjà chassée. Pétales
de roses, lingerie affriolante et poses artistiques sur le lit ne ressemblaient pas du tout à
Tamara.
Où es-tu ? lui demanda-t-il par SMS.
Sans réponse de sa part au bout de deux longues minutes, il ouvrit prudemment la porte,
se faufila dans l’entrée et tendit l’oreille. Il n’entendit pas grand-chose, excepté le tic-tac
d’une pendule et le léger bourdonnement de l’air conditionné. Une inspection rapide du rezde-chaussée
ne révéla que des pièces vides. Il inspira un grand coup et s’engagea dans
l’escalier, en espérant que c’était ce qu’elle attendait de lui. Si ce n’était pas le cas, la
prochaine fois, il faudrait qu’elle lui donne des indications plus détaillées.
De la musique lui parvint depuis ce qu’il savait être sa chambre, et il frappa au montant
de la porte bien que celle-ci soit ouverte.
— Tamara ? appela-t-il en jetant un coup d’œil à l’intérieur.
Elle n’était pas nue sur le lit, ce qui le déçut un peu. En fait, elle n’avait même pas l’air
d’être dans la pièce. Mais quand il avança, il remarqua que la porte de la salle de bains était
ouverte, et le bruit du jet de la douche lui parvint.
Cette confirmation de sa présence déclencha instantanément une érection de sa part.
Tamara n’était plus qu’à quelques mètres de lui, aucune porte ni verrou ne les séparait plus,
et quand il imagina son corps nu et mouillé dans la salle de bains embuée, il réalisa qu’il
s’était écoulé un temps infiniment long depuis la dernière fois qu’ils avaient fait l’amour.
Quatorze jours. Deux interminables semaines, seulement agrémentées d’un interlude de
pure torture au cours duquel ils avaient échangé des baisers ardents. Un temps bien trop
long, à en juger par le désir qui rendait son corps douloureux de la tête aux pieds.
Si elle croyait qu’il allait sagement attendre qu’elle ait terminé sur le joli petit fauteuil rose
qui se trouvait dans sa chambre, elle risquait d’avoir une sacrée surprise.
Elec se dirigea vers la salle de bains d’un pas résolu en faisant passer son tee-shirt pardessus
sa tête.
À l’image du reste de la maison, la salle de bains de Tamara était propre. Il constata avec
satisfaction que la douche n’était pas dissimulée par un rideau. Elle n’était isolée du reste de
la pièce que par des panneaux vitrés et embués, qui distordaient légèrement la vue. Pas
assez cependant pour l’empêcher de distinguer Tamara glorieusement nue et tendant son
adorable petit postérieur vers lui pour… Oh, mon Dieu ! Elle se penchait en avant pour
ramasser son rasoir.
La vision d’Elec se troubla et tout le sang de son corps afflua vers son entrejambe. Les
femmes n’ont pas idée de l’effet que cette position a sur un homme. Subitement réduit à
l’état de masse stupide, la bave aux lèvres, Elec en fit brillamment la démonstration. Il resta
planté sur le pas de la porte, les bras ballants, s’absorbant dans la vision de Tamara, l’eau
ruisselant le long de son dos, puis ricochant sur ses seins lorsqu’elle se retourna pour laisser
l’eau couler sur ses omoplates. La chaleur avait rosi sa peau, des mèches de cheveux
humides bouclaient autour de ses joues, et elle fredonnait sur l’air de la musique. Entre ses
cuisses, le triangle de boucles brunes de sa toison était ruisselant et lui donna furieusement
envie de s’agenouiller devant elle pour capturer ce filet d’eau dans sa bouche.