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part de le lui proposer, et elle ne savait pas trop quoi faire. Aucun de ses voisins n’était chez
lui à cette heure de la journée, et sa belle-mère risquait de ne pas arriver à temps pour
accueillir Hunter à la descente du bus.
— Merci, c’est vraiment très gentil. Je crois qu’il vaut mieux que tu ailles chercher Petey.
Hunter risque de paniquer si elle te trouve ici en arrivant. Je rappelle l’école et je leur dis que
c’est toi qui vas chercher Petey.
— Bien, approuva-t-il en enfilant son tee-shirt et en s’asseyant au bord du lit. Il ne te
reste plus qu’à me dire où se trouve l’école.
Tamara rappela la secrétaire, lui expliqua qu’un ami allait passer chercher Petey et
demanda à lui parler.
— Allô ?
Son fils avait une petite voix adorable au téléphone, et il lui suffit de l’entendre pour
retrouver le sourire.
— Il paraît que tu as raté le bus ?
— Je n’ai pas fait exprès, je te jure. Tu es fâchée ?
— Non, mon lapin, je ne suis pas du tout fâchée. Mais je vais devoir rester ici jusqu’à ce
que Hunter arrive. Elle est trop petite pour attendre toute seule. Alors c’est Elec qui va venir
te chercher. Tu te souviens de lui ?
— Ben oui, évidemment. Pourquoi c’est lui qui vient me chercher ?
— Parce qu’il passait justement quand M me Anderson m’a appelée. Il a proposé de me
rendre service en allant te chercher.
— Cool. Est-ce qu’il pourra rester ? Je voudrais lui montrer mon nouveau jeu vidéo.
— Tu pourras le lui proposer, si tu veux.
— D’accord. À tout à l’heure, maman, fit Petey avant de raccrocher.
Heureusement que les enfants sont trop narcissiques pour se soucier des relations des
autres, songea Tamara.
— Il est très content que ce soit toi qui viennes le chercher, dit-elle à Elec.
— Et qu’est-ce qu’il a l’intention de me demander ? s’enquit-il en riant.
— Si tu veux bien rester pour jouer avec lui à des jeux vidéo.
— C’est à toi de voir. Ça te dérangerait que je reste ?
— Non, répondit-elle en se disant que ce n’était pas raisonnable, mais qu’un peu de
complicité masculine ferait du bien à Petey.
Et puis… elle aimait bien l’idée qu’Elec s’attarde un peu chez elle.
— Super, dit-il avant de lui donner un baiser.
Un de ces baisers qui faisaient se recroqueviller ses orteils, qui faisaient qu’elle se sentait
belle, féminine et aimée.
Non qu’Elec l’aime, bien sûr… Mon Dieu, pourvu qu’il ne sache jamais qu’une telle pensée
lui était passée par la tête ! Elle s’empressa de lui expliquer où se trouvait l’école.
— Quoi ? C’est tout près et le bus met une demi-heure pour arriver ici ? s’étonna-t-il. J’en
ai mal au cœur rien qu’à l’idée des freinages successifs.
— Tu es pilote de course ! s’esclaffa Tamara. Tu ne peux pas être malade en voiture.
— Je crois que je le serais si je devais subir une demi-heure de trajet dans un bus
scolaire, répliqua Elec en enfilant ses chaussures et en se redressant. Je serai de retour dans
dix minutes. Cinq, si je demande au moteur de tout donner.
— Très drôle. Fais-le asseoir à l’arrière. Il essayera de s’installer à côté de toi, mais je suis