07.07.2013 Views

La disparition des abeilles (Colony Collapsus Disorder)

La disparition des abeilles (Colony Collapsus Disorder)

La disparition des abeilles (Colony Collapsus Disorder)

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

molécules largement utilisées pour lutter contre les insectes vecteurs de pathologie, comme par<br />

exemple Ae<strong>des</strong> albopictus pendant l’épidémie de chikungunya qui frappa la Réunion en 2005-<br />

2006 104 . Cette campagne d’épandage d'insecticide a entrainé la perte de 15 à 20% <strong>des</strong> colonies<br />

d'<strong>abeilles</strong> présentes sur les zones traitées après 2 mois de traitement, contre moins de 5% sur les<br />

zones non traitées 105 . Au Royaume-Uni, sur 95 incidents d'empoisonnement d'<strong>abeilles</strong> où la cause a<br />

pu être identifiée entre 1995 et 2001 les organophosphorés ont été responsables de 42% d'entre eux,<br />

les carbamates 29% et les pyréthroï<strong>des</strong> 14% 106 .<br />

2.3.2.3 - Les carbamates<br />

Ce groupe regroupe les dérivés de l'acide carbamique, ce qui comprend également un<br />

nombre important d'herbici<strong>des</strong>, mais également de fongicide. Leur mode d'action est similaire à<br />

celui <strong>des</strong> organophosphorés, en inhibant la cholinestérase. L'utilisation <strong>des</strong> carbamates pose<br />

également le problème de la forme utilisée car ces molécules peuvent se présenter sous une forme<br />

galénique de micro-granulé de la taille d'un grain de pollen, qui vont aller se fixer dans la toison de<br />

l'abeille grâce à l’électricité statique. Les carbamates, sous cette forme, sont relativement stables et<br />

se retrouvent alors dans le pollen servi aux larves et à la reine, mais également dans le miel stocké<br />

dans la ruche.<br />

2.3.2.4 - Les pyrethrinoï<strong>des</strong><br />

Ces insectici<strong>des</strong>, dit « de troisième génération » sont <strong>des</strong> dérivés du pyrèthre, dont la<br />

formule à été modifié afin d'augmenter sa toxicité ainsi que sa photosensibilité. Leur action<br />

neurotoxique est relativement élevé et un simple contact avec l'insecte est létal pour ce dernier,<br />

permettant ainsi aux pyrethrinoï<strong>des</strong> d'être utilisés à de très faibles concentrations (entre 5 et 40 g de<br />

produit par ha). Cette forte toxicité est cependant à double tranchant, la moindre fuite ou le moindre<br />

surdosage pouvant contaminer fortement une zone données. Ces composés sont généralement<br />

biodégradables, et ils présentent une très faible toxicités pour les mammifères, ce qui a permis une<br />

rapide augmentation de leur utilisation par les agriculteurs. <strong>La</strong> forte toxicité de ces composés, à<br />

faible concentration, est en partie à l'origine d'une modification <strong>des</strong> lois régissant les conditions<br />

d'utilisation <strong>des</strong> insectici<strong>des</strong> à usages agricoles en France. Ainsi l’arrêté du 28 novembre 2003<br />

stipule que « les traitements réalisés au moyen d'insectici<strong>des</strong> et acarici<strong>des</strong> sont interdits durant toute<br />

la période de floraison et pendant la période de production d'exsudats, quelque soient les produits et<br />

60

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!