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La disparition des abeilles (Colony Collapsus Disorder)

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et ainsi altérer les propriétés antiseptiques du miel et du pain d'abeille <strong>des</strong>tiné aux larves et à la<br />

colonie, favorisant également la transmission de maladie via le miel qui sera moins riche en<br />

antioxydants et en peroxy<strong>des</strong> d'hydrogène. Cette étude montre également que les lactobacillus<br />

aident efficacement l'abeille à se prémunie de M. pluton, l'agent bactérien responsable de la loque<br />

européenne, les <strong>abeilles</strong> nourries avec un mélange de M. pluton + LAB ayant une mortalité<br />

inférieure de 20% à celle observée chez les <strong>abeilles</strong> nourris exclusivement avec un mélange<br />

contaminé par M. pluton. Cette étude montre donc clairement que le nourrissage <strong>des</strong> <strong>abeilles</strong> par<br />

<strong>des</strong> mélasses et autres compléments sucrés substitutifs du miel altère la flore endogène de l'abeille<br />

et diminue la résistance de la colonie aux pathogènes.<br />

Enfin le dernier type d'élevage, peu rencontré en Europe mais fréquent en Amérique<br />

du nord est l'élevage <strong>des</strong>tiné à la pollinisation à grande échelle. Ce type d’élevage rencontre les<br />

mêmes problèmes que l'élevage de grande taille <strong>des</strong>tinée à la production de produits de la ruche<br />

mais également d'autres problèmes liés au gran<strong>des</strong> transhumance. En effet il n'est pas rare qu'un lot<br />

de plusieurs dizaines voire centaines de ruches soit amené à traverser plusieurs états sur une même<br />

saison dans le but de suivre les pério<strong>des</strong> de pollinisation <strong>des</strong> différentes cultures. Cela implique<br />

<strong>des</strong> moyens logistiques énormes pour le rucher, qui pourra faire parcourir plus de 5000 km<br />

en trois jours à ses colonies. Ainsi une colonie peut parcourir plus de 20.000 km en une<br />

année : hivernage en Floride pour partir en Californie sur amandiers puis dans l’Oregon sur<br />

fruitiers (pommiers, poiriers, cerisiers...) ; viennent ensuite les transhumances sur les petits<br />

fruits comme les mûres, myrtilles, fraises, puis la production de semences de légumes<br />

(carottes, oignons, choux), les légumineuses (trèfles...) avant de re<strong>des</strong>cendre dans le sud<br />

pour l’hivernage.<br />

Ces gran<strong>des</strong> transhumances posent différents problèmes, a commencer par le stress<br />

occasionné lors de chaque voyage, étant responsable d'une perte minimum de 10% <strong>des</strong><br />

<strong>abeilles</strong> de la colonie, et pouvant, dans de très rares cas, aller jusqu'à la mort de la colonie en<br />

cas de problème tel une panne en plein désert, la colonie n'arrivant plus a réguler sa<br />

température. Un autre problème rencontré par les <strong>abeilles</strong> réside dans le fait que les ruches<br />

doivent être installées avant la floraison <strong>des</strong> cultures. Cela implique que les colonies doivent<br />

vivre sur leurs réserves pendant plusieurs semaines, quitte à être supplémentées en mélasse<br />

pour pouvoir survivre. Il y a également le fait que ces colonies ne butinent que <strong>des</strong><br />

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