La disparition des abeilles (Colony Collapsus Disorder)
La disparition des abeilles (Colony Collapsus Disorder)
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3) Les conséquences de la <strong>disparition</strong> <strong>des</strong> <strong>abeilles</strong><br />
Les conséquences de la <strong>disparition</strong> <strong>des</strong> <strong>abeilles</strong> sont multiples. En effet l'abeille est le<br />
principal insecte pollinisateur, et ce rôle a été renforcé par son introduction dans de nombreux<br />
écosystèmes, et ceci au détriment <strong>des</strong> autres insectes pollinisateurs qu'elle a supplanté. De ce fait il<br />
serait légitime de penser que sa <strong>disparition</strong> permettrait le retour d'autres pollinisateurs et qu'une<br />
balance permettrait de limiter l'impact de cette <strong>disparition</strong>. Malheureusement la <strong>disparition</strong> <strong>des</strong><br />
<strong>abeilles</strong> est également corrélée avec la <strong>disparition</strong> <strong>des</strong> autres insectes, les raisons de déclin n'étant<br />
pas forcément discriminatoires entre les différentes espèces. Ainsi la <strong>disparition</strong> <strong>des</strong> <strong>abeilles</strong> peut<br />
être assimilée à la <strong>disparition</strong> de la majorité <strong>des</strong> insectes pollinisateurs et c'est la que se pose le réel<br />
problème, la pollinisation étant le mode de reproduction d'une grande partie du monde végétal, la<br />
base de la majorité <strong>des</strong> écosystèmes. Les conséquences de ce phénomène sont donc avant tout<br />
écologiques, ce qui est difficilement quantifiable avant que d'atteindre un point critique qui semble<br />
sur le point d'être franchi, d'une part, d'autre part ces conséquences sont également écologiques, le<br />
marché de la pollinisation étant estimé à près de 155 milliards d'euros par an.<br />
3.1) Les conséquences écologiques<br />
Les conséquences écologique de la <strong>disparition</strong> <strong>des</strong> <strong>abeilles</strong> ne sont pas réellement<br />
prévisibles. En effet environ 250.000 espèces de plantes à fleurs sont pollinisées par 200.000<br />
espèces d'animaux parmi lesquels les hyménoptères (<strong>abeilles</strong>, bourdons et guêpes) les<br />
diptères (notamment les mouches syrphes) et les lépidoptères (papillons) représentent la<br />
grande majorité. En milieu tropical les chauves souris et les oiseaux jouent également un rôle<br />
important dans la pollinisation. A contrario le vent et l'auto-pollinisation n'interviennent que dans 15<br />
à 30% <strong>des</strong> pollinisations, et le rendement est inférieur de plus de 10% à la pollinisation<br />
entomophile. Les plantes à fleurs dépendant majoritairement de la pollinisation par les insectes sont<br />
donc très nombreuses et très variées, que ce soit de petites plantes telles les rosiers, les orchidacées,<br />
les pissenlits et bien d'autre encore mais également un grand nombre d'arbustes, tels le genêt ou le<br />
buis, et <strong>des</strong> d'arbres tels les pommiers, les citronniers, les pruniers...<br />
<strong>La</strong> <strong>disparition</strong> de toutes ces essences aurait de nombreuses conséquences qui ne sont pas<br />
forcement envisagées aux premiers abords : certaines plantes ont ainsi un rôle essentiel dans la<br />
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