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La disparition des abeilles (Colony Collapsus Disorder)

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égions spécialisées dans la culture d'amandier, de pommier ou de cotonnier, ou dans de nombreux<br />

autres pays. De plus ces monocultures sont souvent traitées aux herbici<strong>des</strong> afin de limiter la<br />

prolifération <strong>des</strong> divers insectes qui pourrait venir parasiter la culture, obligeant les <strong>abeilles</strong> à se<br />

concentrer sur le butinage d'une unique espèce végétale. Enfin les modifications environnementales<br />

se font également ressentir au niveau du climat changeant, les printemps précoces entrainant une<br />

sortie <strong>des</strong> <strong>abeilles</strong> prématurée, les faisant souffrir d'un manque de pollen néfaste à un bon essaimage<br />

et un bon redémarrage.<br />

Enfin d'autres hypothèses plus ou moins documentées sur <strong>des</strong> facteurs influant sur la santé et<br />

par conséquence sur la <strong>disparition</strong> <strong>des</strong> <strong>abeilles</strong> existent, et notamment l'effet <strong>des</strong> on<strong>des</strong><br />

électromagnétiques. En effet l'abeille possède <strong>des</strong> cristaux nanométriques de magnétite dans<br />

l'abdomen qui la renseigneraient sur le champ magnétique pour s'orienter géographiquement, mais<br />

également temporellement, en se basant sur les variation de champs magnétique au cours de la<br />

journée. De plus les travaux sur la danse <strong>des</strong> abeille effectués par Von Frisch montraient que lors de<br />

la danse l'abeille émet <strong>des</strong> signaux électromagnétiques, ses téguments fonctionnant tel <strong>des</strong> émetteurs<br />

piézo-électriques.<br />

L'argumentaire principal <strong>des</strong> partisans de cette hypothèse repose sur les travaux effectués par<br />

l'équipe de Hermann Stever de l'université de Koblenz-<strong>La</strong>ndau. Les résultats obtenus, notamment<br />

sur la capacité de retour à la ruche montrent qu'une exposition à <strong>des</strong> on<strong>des</strong> telles que celles générées<br />

par un téléphone cellulaire influent fortement sur l'abeille 137 . En effet les ruches exposées aux<br />

radiations montraient un taux de retour inférieur de 50 à 70% par rapport aux ruches non irradiées.<br />

Cependant l'étude fut renouvelée par la même équipe en 2006, et les résultats ont été beaucoup<br />

moins probants :<br />

– Des 765 <strong>abeilles</strong> lâchées non soumises au rayonnement, 482 sont rentrés à la ruche, soit<br />

un taux de 63 %.<br />

– Pour les <strong>abeilles</strong> soumises à un rayonnement atténué, 203 <strong>des</strong> 360 lâchées sont<br />

retournées à la ruche, soit 56,4 %.<br />

– En ce qui concerne celles soumises au rayonnement, seules 365 <strong>des</strong> 675 libérées sont<br />

revenues à leur ruche soit 54,1 %.<br />

Si ces chiffres montrent une tendance confirmant que les on<strong>des</strong> auraient un effet délétère sur le<br />

comportement <strong>des</strong> <strong>abeilles</strong>, ils ne sont pas statistiquement significatifs, et nécessiteraient d'autres<br />

étu<strong>des</strong>.<br />

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