SECTION II : Les contrats administratifs
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<strong>Les</strong> <strong>contrats</strong> <strong>administratifs</strong> 35/70<br />
Différences, à ce niveau, entre un recours de type « Tropic Travaux Signalisation » et un référé<br />
contractuel :<br />
à l’occasion d’un recours de type « Société Tropic Travaux Signalisation », le requérant est<br />
recevable à invoquer toutes les illégalités susceptibles d’entacher la validité du contrat, alors que dans le<br />
cadre du référé contractuel, il ne peut faire état que des manquements commis par la personne publique à ses<br />
obligations de publicité et de mise en concurrence ;<br />
le requérant a le droit d’assortir son recours de demandes indemnitaires, ce qui, en principe,<br />
ne lui est pas permis à l’occasion d’un référé contractuel.<br />
Le recours ouvert par l’arrêt « Société Tropic Travaux Signalisation » ne fait donc pas exactement<br />
double emploi avec le référé contractuel<br />
COMMENT doit-on exercer un recours de type «Société Tropic Travaux Signalisation»?<br />
REPONSE : le concurrent évincé forme, non pas un recours pour excès de pouvoir, mais un recours<br />
dit de pleine juridiction devant le juge du contrat.<br />
Une fois saisi, le juge dispose de pouvoirs importants. Ainsi peut-il décider<br />
la résiliation du contrat (pour l’avenir, naturellement),<br />
la modification de certaines de ses clauses,<br />
la poursuite de son exécution sous réserve de mesures de régularisation,<br />
le simple octroi d’une indemnité au demandeur<br />
l’annulation totale ou partielle, avec ou sans effet différé, du contrat, mais uniquement si les<br />
vices constatés le justifient, et si cette annulation ne porte pas une atteinte excessive à l’intérêt général ou aux<br />
droits des cocontractants.<br />
d – Le recours contre les actes détachables du contrat<br />
Par actes détachables du contrat, il faut entendre des actes qui, bien que se rapportant au contrat, en<br />
sont juridiquement et intellectuellement dissociables parce que distincts du contrat lui-même: décision de<br />
conclure le contrat, décision d’approuver le contrat, etc.<br />
<strong>Les</strong> concurrents évincés de la conclusion du contrat peuvent former un recours pour excès de pouvoir<br />
contre ces actes détachables, mais uniquement avant la conclusion du contrat.<br />
En effet, à partir de la conclusion du contrat, et dès lors qu’il dispose du recours ci-dessus défini<br />
(recours dit « Société Tropic Travaux Signalisation »), « le concurrent évincé n’est, en revanche, plus recevable<br />
à demander l’annulation pour excès de pouvoir des actes préalables qui en sont détachables » - CE, 16<br />
juillet 2007, Société Tropic Travaux Signalisation, n°291545.<br />
2 – <strong>Les</strong> recours ouverts au préfet<br />
Trois recours sont ouverts au préfet, dont deux ont été présentés plus haut.<br />
Comme les concurrents évincés, le préfet est recevable à exercer<br />
un référé précontractuel, dans le cas où le contrat est sur le point d’être conclu par une collectivité<br />
territoriale ou un établissement public local,<br />
ou un référé contractuel, dans le cas d’un contrat qui a effectivement été conclu par une collectivité<br />
territoriale ou un établissement public local.<br />
Le préfet dispose également d’un recours dont il a, cette fois, l’apanage : le déféré préfectoral.<br />
En effet, il peut, dans le cadre du contrôle qu’il exerce sur la légalité des actes des collectivités territoriales<br />
(communes, départements, région, etc.), demander au juge administratif d’annuler un contrat passé par<br />
l’une de ces collectivités.