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2006/10/14 samedi : LIMPARTIAL : LIMPARTIALLIMPARTIAL

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<strong>10</strong> LITTORAL<br />

Samedi <strong>14</strong> octobre <strong>2006</strong> L’Impartial<br />

Dernière course d’obstacles<br />

MALADIÈRE Il reste trois giratoires à finir, une ligne de bus à installer et un kilomètre de bitume à poser sur la rue de<br />

la Pierre-à-Mazel d’ici au 24 octobre, jour de l’inauguration du centre commercial. Restrictions de circulation lundi<br />

Les automobilistes (en haut) doivent redoubler de prudence<br />

et de patience lorsqu’ils circulent sur la rue de la Pierreà-Mazel.<br />

Ouvriers, automobiles et véhicules de chantier<br />

cohabitent tant bien que mal devant la Maladière (en bas).<br />

PHOTOS LEUENBERGER<br />

Par<br />

Basile Weber<br />

Trois giratoires, un kilomètredebitumeetla<br />

nouvelle ligne de bus<br />

11 doivent être prêts le 24 octobre,<br />

jour de l’inauguration<br />

du complexe de la Maladière!<br />

De nouvelles restrictions de<br />

circulation seront mises en<br />

place dès lundi pour mener à<br />

bien ces travaux. Piétons, automobilistes,<br />

ouvriers et riverains<br />

doivent composer avec...<br />

Restrictions. Dès lundi, la<br />

rue de la Pierre-à-Mazel sera<br />

en sens unique. Seul le trafic<br />

en provenance du Nid-du-Crô<br />

se rendant au centre-ville y<br />

sera autorisé. La circulation en<br />

direction de l’est se fera par la<br />

rue de la Maladière. Les rues<br />

de la Pierre-à-Mazel et des Fa-<br />

Pelouse<br />

installée<br />

Le gazon de la Maladière<br />

est posé! Les quatre employés<br />

de la firme allemande<br />

Polytan collaient<br />

hier les dernières lignes<br />

blanches sur la pelouse artificielle<br />

de Neuchâtel Xamax.<br />

Le rond central, la ligne<br />

médiane et le tour du<br />

terrain sont, eux, déjà incorporés<br />

au tapis vert. Les<br />

bandes vert foncé et clair<br />

dépendent de l’orientation<br />

donnée aux brins d’herbe.<br />

La semaine prochaine, du<br />

sable et des granulats seront<br />

installés dans la pelouse.<br />

/bwe<br />

PHOTO WEBER<br />

laises seront fermées à tout véhicule<br />

dans la nuit du 23 au<br />

24 octobre pour permettre la<br />

pose du revêtement définitif.<br />

Nuisances. Des travaux de<br />

nuit seront effectués entre le<br />

16 et le 18 octobre dans le giratoire<br />

de l’Université.<br />

Problèmes de trafic. La circulation<br />

est intense entre véhicules<br />

de chantiers, camions et<br />

voitures. «C’estla confusion totale,<br />

c’est très compliqué. Hier, j’ai accroché<br />

une voiture!», s’exclame le<br />

conducteur d’un véhicule de<br />

chantier à Pierre-à-Mazel. «Ily a<br />

uneheured’attentepourquelescamions<br />

déchargent le matériel. Tout<br />

le monde est pressé! On fait tout<br />

pour éviter un accident», lance<br />

Ferdinando Lucchesi, agent de<br />

sécuritéàlaMaladière.<br />

Sécurité. Les ouvriers travaillent<br />

en présence d’un im-<br />

portant trafic. «Pour nous, ce<br />

n’est pas un problème de travailler<br />

au milieu de la circulation, il faut<br />

faire plus attention, c’est tout», dit<br />

Nazmi Bajrami, qui travaille<br />

sur le giratoire de l’Université.<br />

Piétons. Ils se faufilent tant<br />

bien que mal dans le quartier.<br />

«L’accès n’est pas bien géré, on ne<br />

sait pas où on doit passer!,estime<br />

Joachim Marti, assistant à la division<br />

économique et sociale<br />

de l’Université. J’ai vu des gens<br />

avec une poussette faire du cross<br />

sur le trottoir.» L’ingénieur communal<br />

Antoine Benacloche<br />

d’y répondre: «On est dans une<br />

situation de chantier avec ses<br />

aléas, la configuration change<br />

d’heure en heure. C’est le contexte<br />

qui veut ça. Il faut que tout le<br />

monde soit très prudent.»<br />

Riverains. Certains habitants<br />

du quartier se plaignent<br />

Chaleur et force chez soi<br />

des nuisances sonores, d’autres<br />

apprécient le chantier. Le<br />

retraité Hans Mühlebach suit<br />

l’évolution du chantier tous<br />

les jours: «Les autos ont bien<br />

compris qu’elles ont parfois la<br />

routecoupéeparuntrax!»,rigole-t-il.<br />

Délais. Selon l’ingénieur de<br />

la Ville Antoine Benacloche,<br />

«lebitumeseraencorechaudaux<br />

discours d’inauguration de la Maladière!»<br />

Il ne reste effectivement<br />

que dix jours avant d’ouvrir<br />

le centre commercial...<br />

«C’est le dernier sprint pour finir à<br />

temps.»<br />

Horaires. Depuis trois semaines,<br />

les 50 ouvriers qui bâtissent<br />

les aménagements extérieurs<br />

travaillent aussi le <strong>samedi</strong>.<br />

L’Office de surveillance<br />

veille et amende lorsqu’il constate<br />

un abus. /BWE<br />

ÉNERGIE Peut-on produire de l’électricité de façon plus rationnelle que le Groupe E ne le prévoit dans son projet<br />

de centrale thermique de Cornaux? Oui, estime un physicien de Saint-Aubin, expérience personnelle à l’appui<br />

Physicien, ancien directeur<br />

d’Asulab et ancien<br />

membre de la direction<br />

élargie du groupe Swatch,<br />

Rudolf Dinger, de Saint-Aubin,<br />

n’aime pas «les solutions<br />

techniques non optimales». Ace<br />

titre, il critique volontiers<br />

certaines options préconisées<br />

par les militants écologistes.<br />

Mais aussi le projet de centraleélectriqueaugazquele<br />

Groupe E voudrait réaliser à<br />

Cornaux. Un projet à ses<br />

yeux énergétiquement dispendieux,<br />

«surtout si une partie<br />

du courant ainsi produit devait<br />

finalement servir à des buts<br />

de chauffage». ll lui oppose la<br />

production décentralisée<br />

d’électricité et de chaleur<br />

par le biais d’installations de<br />

cogénération. Un principe<br />

également valable dans une<br />

maison familiale, comme il<br />

l’expérimente depuis deux<br />

ans dans la sienne.<br />

«Nous devions, raconte-t-il,<br />

changer de chaudière. Nous en<br />

avons profité pour installer à la<br />

place un petit moteur diesel. Il est<br />

couplé à une génératrice produisant<br />

5 kW de courant électrique.»<br />

Quand la maison a besoin<br />

de chaleur, l’engin se met automatiquement<br />

en marche.<br />

La génératrice produit de<br />

l’électricité, et on récupère la<br />

chaleur résiduelle du moteur<br />

pour chauffer la maison. Du<br />

même coup, on assure aussi<br />

le refroidissement du moteur.<br />

Près de 90%<br />

«C’est comme avec le moteur<br />

de votre voiture, commente Rudolf<br />

Dinger: On utilise le carburant<br />

pour produire de l’énergie<br />

mécanique. Mais le rendement<br />

théorique maximal n’atteint que<br />

30%, le reste est dispersé sous<br />

forme de chaleur par les gaz<br />

d’échappement et dans le liquide<br />

de refroidissement. En hiver cependant,<br />

on récupère une partie<br />

de cette énergie pour chauffer<br />

l’habitacledelavoiture.»<br />

Dans le cas d’une installation<br />

de cogénération (également<br />

appelée couplage cha-<br />

leur-force), on essaie de soutirer<br />

un maximum de cette<br />

«chaleur-déchet». Le fabricant<br />

de l’installation de Rudolf<br />

Dinger annonce un rendement<br />

de pratiquement 90%<br />

de l’énergie contenue dans<br />

le carburant utilisé. Alors que<br />

pour son projet de Cornaux,<br />

le Groupe E annonce un rendement<br />

global de 58 pour<br />

cent.<br />

«Dans le cas d’une simple<br />

chaudière à mazout, on obtient<br />

aussi des rendements de 90%,<br />

voire un peu plus avec un système<br />

à condensation, relève Rudolf<br />

Dinger. Mais c’est quand<br />

la chaudière fonctionne. Or, le<br />

restedutemps,letirageprovoqué<br />

parlecanaldefuméeaspirede<br />

l’air froid à travers la chambre de<br />

combustion. Et cet air refroidit<br />

l’eau qui circule autour de la<br />

chambre. Du coup, le rendement<br />

global diminue.»<br />

En 15 à 20 ans<br />

Rien de tel avec son système<br />

de cogénération: aucun<br />

courant d’air froid ne le tra-<br />

verse à l’arrêt. «Du coup, je<br />

n’utilise pas plus de mazout<br />

qu’auparavant.» Et il produit<br />

même trop d’électricité: sur<br />

les 8781 kilowattheures sortis<br />

de sa génératrice les douze<br />

derniers mois, il en a revendu<br />

1749 au réseau public.<br />

Evidemment, une telle installation<br />

coûte plus cher<br />

qu’un chauffage à mazout.<br />

Pour calculer son retour sur<br />

investissement, Rudolf Dinger<br />

a pris l’option prudente<br />

de considérer le prix total de<br />

l’installation comme la plusvalue.<br />

«Aux prix actuels de<br />

l’énergie, elle devrait être remboursée<br />

après 15 à 20 ans.»<br />

L’habitant de Saint-Aubin<br />

reconnaît qu’un placement<br />

financier de la somme ainsi<br />

investie dans sa cave lui rapporterait<br />

peut-être plus sur la<br />

même durée. Mais il n’aurait<br />

sans doute pas la satisfaction<br />

de chauffer sa maison d’une<br />

façon qui lui paraît à la fois<br />

conforme à la rationalité<br />

technique et aux exigences<br />

de ce temps. /JMP<br />

Rudolf Dinger à côté du système de cogénération installé<br />

dans la cave de sa maison. PHOTO LEUENBERGER

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