2006/10/14 samedi : LIMPARTIAL : LIMPARTIALLIMPARTIAL

7 LES MONTAGNES
Samedi 14 octobre 2006 L’Impartial
Par
Robert Nussbaum
Voyage au long court.
Les van Dongen, Belges
de La Chaux-de-
Fonds, ont levé l’ancre pour
un demi-tour du monde en
1998. Ils sont revenus d’Australie
deux ans plus tard. En
2004, Christophe, le père, a
bouclé le tour de la planète
bleue en un an de plus. Aujourd’hui,
il sort un carnet de
poésie «waterproof» – à lire
dans le bain – et un DVD,
qu’il présentera aux grands
ados d’écoles de la région. A
voir dès la fin du mois.
«Les dauphins, c’est
l’animal le plus
marquant. Ils ont
un autre sens»
«C’est un film d’amateur, plus
un récit qu’un documentaire», reconnaît
volontiers le capitaine
revenu à son port d’attache jurassien.
Au départ, Christophe
van Dongen n’avait pas pensé
monter ses cassettes Hi-8. Pour
protéger ses documents qui
risquaient d’être salés par les
embruns (le DVD n’existait
pas quand il est parti...), il a
pris contact avec une petite
boîte de production. Qui lui a
suggéré d’en tirer un film. «A
partager avec des gens à l’esprit nomade
qui rêvent de partir»,commente
l’auteur.
En une heure, «Rêve
d’océans Océan de rêves» – le
titre du DVD – plongera le
spectateur dans le grand bleu.
La mer, encore la mer et toujours
la mer, pourrait-on résumer.
Sur cette toile de fond, les
van Dongen, Christophe le
Un océan de rêves
LA CHAUX-DE-FONDS Après un tour du monde à la voile en deux étapes – la première en famille –, Christophe
van Dongen a rassemblé ses images de mer sur un DVD, qu’il présentera dans plusieurs écoles et au Club 44
père, Martine la mère et les
trois enfants Corentin, Dimitri
et Jessica, partagent discrètement
la vedette de cette ode à
l’immensité avec «Carina»,
leur fidèle dériveur. Les dauphins
jouent en guest stars devant
l’étrave.
«Les dauphins, c’est l’animal le
plus marquant. Ils s’intéressent à
vous. Ils ont un autre sens», note
dans un détour Christophe
van Dongen. Il ne parle pas de
6e sens, mais des aborigènes
qui parlent aux dauphins par
télépathie. Une dérive parmi
d’autres lorsque le navigateur
évoque ses souvenirs, l’œil
aussi clair que la lune des marées.
Aux jeunes, Christophe van
Dongen dira surtout que leurs
rêves peuvent devenir réalité.
«Il faut oser, avoir des projets, découvrirle
monde, d’autres cultures.
On revient plus riche et plus fort.
On a moins peur de la vie», dit-il
aujourd’hui. Il admet cependant
que, pour réaliser son
propre rêve d’enfant, il a fallu
un bon paquet d’économies.
Neuf, un dériveur comme «Carina»
coûte 250.000 francs.
«Mais en mer une famille vit avec
1000 fr. par mois», ajoute-t-il. Et
il y a plein de navigateurs qui
cabotent entre deux petits
jobs.
Le rêve réalisé, que reste-t-il?
«Un océan de rêves», répond malicieux
Christophe van Dongen,
reprenant son titre de
film. L’été prochain, il prévoit
de cingler vers les Açores, où il
a déjà fait escale, pour admirer
lesgrandsmammifèresmarins
qui s’y reproduisent. Et puis il
en caresse un autre, de rêve.
Faire le tour du monde... dans
l’autre sens: mer Rouge, océan
Indien, Japon... A moins qu’il
A l’île Maurice en 2004, Christophe van Dongen pose à la poupe de Carina. Le fidèle dériveur fera-t-il un nouveau tour
du monde dans l’autre sens? PHOTO PRIVÉE
ne remonte le fleuve Saint-
Laurent jusqu’aux Grands
Lacs. Quand? «Plus tard», sourient
l’homme et la mer...
/RON
Projections publiques le
mardi 24 octobre à 17h à
l’Ecole d’ingénieurs du Locle;
le samedi 4 novembre à 10h
dans le cadre de la Fête du lycée
Blaise-Cendrars, à La
Chaux-de-Fonds; le 23 à 17h à
l’Ecole d’ingénieurs de Saint-
Imier; enfin, en conférence le
14 décembre à 20h au Club
44, à La Chaux-de-Fonds
Depuis le premier départ
des côtes françaises en
1998 jusqu’à son retour
au même endroit en 2005,
«Carina» a parcouru 37.230
miles nautiques, soit 69.000 kilomètres
de tour du monde.
De France, le dériveur a vogué
vers les Antilles, avant de
passer le canal de Panama.
Stop au Galapagos, avant d’entamer
la traversée du Pacifique
Transformateurs sous toit
69.000 kilomètres
en 21 jours, la plus longue
étape de mer. De là, la Polynésie
française, la Nouvelle-Zélande,
avec fin de la première
étape, en famille, à Brisbane,
Australie.
La deuxième moitié du tour
du monde à la voile, Christophe
van Dongen l’a faite avec
des équipiers de passage la plupart
du temps, sauf de Darwin
(nord de l’Australie) à l’île
LE LOCLE Les installations de moyenne et haute tension sont désormais regroupées sous
le même toit. Réalisé conjointement par le Groupe E et SIM, le poste a été inauguré hier
Hier soir, au Locle, plusieurs
personnalités
étaient réunies à l’avenue
du Technicum, afin
d’inaugurer le nouveau poste
de distribution et de transformation
haute (60.000 volts) et
moyenne (8000 volts) tension.
SIM a regroupé sous le même
toit les installations locloises,
afin de permettre une exploitation
plus rationnelle et de
sécuriser l’alimentation du réseau.
Cet ouvrage de grande
envergure a été mené conjointement
avec le Groupe
E. Le chantier, qui a duré un
an et demi, a coûté quelque
7 millions, dont 4.7 pour SIM
SA et 2.3 pour le Groupe E.
Installations vétustes
Le poste des Envers, désormais
hors service, a assuré à lui
seul l’alimentation de la ville
jusqu’en 1988, date de la mise
en service d’un second poste
d’injection dénommé «Le Locle
Est». En raison de leur vétusté,
les installations haute
tension, construites en 1952 –
Le nouveau poste couvrira 70% des besoins en électricité au
Locle. PHOTO LEUENBERGER
on estime à une quarantaine
d’années leur durée de vie –,
n’offraient plus les sécurités escomptées
tant vis-à-vis du personnel
d’exploitation que techniquement.
Toute une série de
mesures avaient été prises pour
limiter au maximum les risques
d’accident. Et il n’existait plus
de pièces de rechange. Option
a donc été prise de réaménager
le bâtiment dit «Technicum -
Le Locle», sis à l’avenue du
Technicum 17. Il y a une année,
on procédait à la mise en
place des transformateurs (35
tonnes pièce). Un soin tout
particulier a été apporté au niveau
acoustique, afin de respecter
l’ordonnance sur la protection
contre le bruit.
L’ensemble de l’appareillage
implanté dans le poste
des Envers sera démonté et éli-
miné. Le bâtiment sera ensuite
démoli. L’ingénierie et le montage
du poste ont été réalisés
conjointement par le Groupe
E et SIM. Ainsi le personnel
des deux entreprises a été mis
à forte contribution pour la
réalisation de ce projet. «Par
conséquent, nous avons une très
bonne connaissance de nos infrastructures,
ce qui est un plus très
apprécié et nécessaire en cas de dysfonctionnement
de l’appareillage
ou de perturbations sur le réseau»,
a conclu Gilles Jeanbourquin,
chef de projet et ingénieur adjoint
à la direction technique
de SIM SA.
«Le grand défi de
la prochaine décennie
sera le coût
des énergies»
Gilles Jeanbourquin
«Le grand défidelaprochaine
décennieseralecoûtdesénergies:
pétrole, gaz, électricité et même
l’eau, prévient Gilles Jeanbour-
quin. Auparavant, la Suisse exportait
davantage d’énergie que ce
qu’elle ne consommait. En 2005,
c’est la première fois que la Suisse a
achetéplusquecequ’elleapuvendre.»
Un phénomène qui promet
une kyrielle de conséquences:
pannes, hausse des
prix exorbitante, voire limitation
des heures de consommation,
comme en Californie,
etc. «Onleremarquedéjà.Une
augmentation de 35% de la part
d’énergie est prévue pour 2007. Le
début des vrais problèmes, ce sera
pour 2012», prédit Gilles Jeanbourquin.
D’un côté, on imagine des
ampoules à faible consommation
énergétique, de l’autre,
on multiplie les appareils au
sein des foyers, où trônent, de
plus en plus, des écrans de télévision
plasma, qui consomment
deux à trois fois plus
d’énergie. Résultat: «Notre consommation
augmente de 2% par
an.C’estunparadoxe.Etlacrise
ne pourra se résoudre sans une véritable
prise de conscience collective.»
/SYB
Maurice, où il a navigué avec
son fils aîné Corentin, alors
âgéde14ans.«Il se débrouille
aussi bien que moi», dit le père.
Du cap de Bonne-Espérance
aux Açores, Christophe van
Dongen a vogué seul. «J’avais
envie d’une expérience en solitaire.»
Des îles portugaises à la
France, il a repris un équipier.
«Ily a trop de trafic maritime; seul,
c’est dangereux». /ron
Depuis jeudi à 18h
jusqu’à hier à la même
heure, l’équipe de piquet
au poste permanent du
SIS est intervenue à six reprises.
Interventions ambulance. A
La Chaux-de-Fonds, jeudi à
21h04, pour un transfert au
Chuv, à Lausanne, avec la Rega;
hier à 5h46, pour un malaise,
avec le Smur; à 7h54, pour un
malaise, avec transport à l’hôpital;
à 13h06, pour un transport
de malade à la clinique
Montbrillant; au Locle, à
14h49, pour un malaise, avec
transport à l’hôpital de La
Chaux-de-Fonds.
Autres interventions. Au Locle,
hier à 2h42, pour une
alarme incendie sans intervention.
/comm-réd
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