2006/10/14 samedi : LIMPARTIAL : LIMPARTIALLIMPARTIAL

9 LITTORAL & VALLÉES
Samedi 14 octobre 2006 L’Impartial
NEUCHÂTEL
La comédie
musicale
se dévoile
une véritable thérapie
de la voix.
«C’est
Pierre-Yves Duchesne
ressent les gens. Il voit tout
desuitecequinevapaschezeux.»
A l’instar des dix autres participants
du stage de comédie musicale
qui se termine, aujourd’hui,
au centre Résodanse
Station, à Neuchâtel, David
est ravi. Cette semaine de
travail sous l’égide de l’Académie
internationale de comédie
musicale de Paris, dirigée par
Pierre-Yves Duchesne, l’a
grandi.
Organisé par le nouveau
centre Résodanse, en collaboration
avec l’association
chaux-de-fonnière créatrice
de spectacles EvaProduction,
ce premier stage du centre a
plu. Professionnels ou amateurs
éclairés, tous disent y
avoir trouvé leur compte.
Qualité pour amateurs
Outre le fait d’avoir pu bénéficier
des précieux conseils
de Pierre-Yves Duchesne, les
participants ont également
travaillé, sur le thème du
«Fantôme de l’opéra», sous la
houlette du comédien Jacint
Margarit, ainsi que sous celles
de la danseuse Elena Manes et
de la chanteuse Floriane Iseli.
Présidente de l’association
EvaProduction, cette dernière
a dernièrement rencontré
Emmanuel Accard, co-concepteur
de Résodanse. «Nous
nous sommes rendu compte que
nous avions les mêmes objectifs,
explique ce dernier. L’envie
d’offrir aux amateurs d’aussi
bons enseignants que ceux qui dispensent
leur savoir aux professionnels.»
/FLV
Des participants répétent
une scène du «Fantôme de
l’opéra». PHOTO LEUENBERGER
«La mosaïque se dessine»
FENIN-VILARS-SAULES La commission d’enquête sur l’engagement d’un cantonnier dépourvu
de permis de conduire suisse rendra son rapport en décembre. Son président fait le point
Par
Jean-Michel Pauchard
Dans les années 1990,
puis au tournant du siècle,
le canton de Neuchâtel
s’était doté de commissions
d’enquête parlementaires
(CEP) pour améliorer le fonctionnement
de sa police, puis
les relations entre les autorités
exécutives et judiciaires. A Fenin-Vilars-Saules,
le Conseil général
a créé, en mai, une commission
d’enquête pour faire la
lumière sur... l’engagement par
la commune, d’un cantonnierconcierge.
Interdit de rire:
cette commission prend son
travail très au sérieux. Au point
que la publication de son rapport,
initialement prévue fin
septembre, ne devrait intervenir
qu’en décembre.
«Nous ne voulons pas aller audelà.
A un moment donné, il faut
savoir se mettre un délai», lâche
Reto Tscharner. Pour le président
de la commission, le rapport
a pris du retard du fait que
l’enquête s’est révélée «plus
compliquée» qu’imaginé. En outre,
les vacances d’été ont parfois
retardé le moment d’interviewer
tel ou tel protagoniste.
Délicate affaire
Les quatre commissaires –
un par groupe du Conseil général
– ne voulaient en effet
pas se contenter de lire les procès-verbaux
des séances de
l’exécutif. «Il fallait trouver des
gens en mesure de parler», sachant
quecegenred’affaireest«toujours
délicate». Autrement dit, il
s’agit, bien sûr, de «pouvoir dire
quelque chose», mais aussi d’opérer
«avec prudence».
Car l’histoire avait échauffé
les esprits. Le 5 décembre 2005,
elle avait conduit le président
de commune Rodolphe Zimmermann
à demander au reste
de l’exécutif des explications
sur le fait qu’il aurait, selon ses
dires, été sciemment tenu dans
l’ignorance du fait que le cantonnier
engagé en novembre
ne disposait pas d’un permis de
conduire suisse. Devant le refus
de ses collègues d’annuler la
procédure d’engagement, Ro-
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Il faudra attendre la fin de l’automne pour découvrir le résultat des investigations de la commission d’enquête. Dont le
rapport devrait notamment avoir pour vertu d’éviter que l’affaire ne traîne pendant 20 ans. PHOTO ARCH-LEUENBERGER
dolphe Zimmermann avait démissionné
sur-le-champ de
l’exécutif. Après 29 ans de politique
communale active.
Confidentialité bafouée
Dans ce contexte, le fait que
le nouveau employé soit le gendre
d’un conseiller communal
avait évidemment de quoi susciter
quelques questions. Et la
façon dont Rodolphe Zimmermann
et ses ex-collègues ont
médiatisé l’affaire n’était pas
faite pour calmer les esprits:
peu avant Noël, le premier
avait publiquement accusé les
seconds de «mensonges» et de
«tricherie»; les incriminés
avaient alors envoyé un tousménages
contenant des extraits
de deux procès-verbaux des
séances de l’exécutif, dont les
débats sont, en principe, confidentiels.
Affaire de politiciens? Pas
seulement. La population s’est
divisée sur le sujet. Les autorités
ont même reçu une pétition
demandant de revoir l’engagement
du cantonnier.
Cette agitation et cette tension
n’ont pas empêché l’intéressé
de convertir son permis
de conduire étranger en permis
suisse. Et Reto Tscharner
estime que le rapport de sa
commission ne va sans doute
pas remettre son emploi en
cause. L’élu du Groupement
des intérêts communaux n’a,
par ailleurs, pas constaté de rétention
d’information. «Nous
avonseuaccèsàtouteslessources.»
Et sur le contenu du rapport?
Il lâche simplement que
«lamosaïquecommenceàsedessiner».
Il ajoute que, très vraisemblablement,
la commission ne
se contentera pas d’énoncer
des faits. «Nous allons sans doute
émettre quelques recommandations.
Dans une telle affaire, il y a toujours
quelque chose à apprendre.»
Et le rapport devrait au moins
avoir une vertu: éviter que La
Côtière «traîne cette affaire pendant
vingt ans». /JMP
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Martine Monnier, le retour
du cantonnier
a trouvé son
L’affaire
épilogue sur au
moins un point: soudainement
privé de son président
en décembre 2005
(lire ci-dessus), le Conseil
communal de Fenin-Vilars-Saules
a été complété
six mois plus tard.
La personne qui a succédé
à Rodolphe Zimmermann
n’est pas une novice:
Martine Monnier Furer
a présidé la commune
de 1994 à 2000. Son retour
à l’exécutif a impliqué
un petit remaniement
des dicastères. La revenante
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Son élection a également
modifié le rapport
des forces au sein du Conseil
communal: la nouvelle
édile porte l’étiquette libérale,
alors que Rodolphe
Zimmermann est radical.
Mais il n’y a pas eu de bagarre:
au moment de
l’élection, le groupe radical
avait indiqué que, «vu
les circonstances», ilneprésenterait
pas de candidat.
Le Conseil communal se
compose donc actuellement
de deux libéraux (le
deuxième est René
Schmid), deux membres
du Groupement des intérêts
communaux (Jean-
Pierre Candaux et Jean-
Paul Nicolet) et un radical
(Paul Robert). /jmp
036-365404/ROC