2006/10/14 samedi : LIMPARTIAL : LIMPARTIALLIMPARTIAL

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MONDE
L’ONU renonce à la force
CORÉE DU NORD Les Nations unies sont tombées d’accord sur un projet de résolution
américain. Ce texte prévoit des sanctions économiques, mais exclut l’option militaire
est parvenue à
un accord de principe
L’ONU
hier sur un projet de
résolution américain prévoyant
des sanctions contre
la Corée du Nord, sans recours
à la force. Selon la Russie,
Pyongyang serait désormais
prêt à des négociations.
«Le Conseil de sécurité est d’accord
pour un vote aujourd’hui»,adéclaré
l’ambassadeur américain
à l’ONU, John Bolton.
Le texte onusien vise à sanctionner
Pyongyang après l’annonce,
lundi, de son premier
essai nucléaire. En cinq jours,
la version originale des Etats-
Unis a été édulcoré pour tenir
compte des réticences de la
Russie et de la Chine, proche
alliée de la Corée du Nord.
Embargo commercial
Pour satisfaire Moscou et
Pékin, Washington s’est éloigné
de Tokyo, qui réclamait
un texte plus dur. En représailles
à l’essai, le Japon, distant
de 500 km de la Corée du
Nord, impose depuis hier un
embargo commercial total
contre Pyongyang.
Le texte «condamneletestnucléaire
proclamé par la Corée du
Nord» et exige qu’elle «s’abstienne
de tout nouvel essai nucléaire
ou tir de missile balistique».
Il prévoit un embargo sur «les
armes et matériels connexes, les matériels
liés à la technologie nucléaire
ou à celle des missiles ainsi que sur
les marchandises de luxe».
Est également prévue «l’inspection
internationale de toute cargaison
à destination ou en provenance
de Corée du Nord, afin d’assurer
l’application des mesures décidées».
La dernière version du
EN BREFZ
NATIONS UNIES � Ban Kimoon
comme prévu. L’Assemblée
générale des Nations
unies a élu hier par acclamation
le ministre sud-coréen
des Affaires étrangères, Ban
Ki-moon, secrétaire général
de l’organisation. Ban Kimoon
succédera au Ghanéen
Kofi Annan le 1er janvier
2007. /ats-afp
ULSTER � Accord en vue. Les
bases d’un accord pour un règlement
de l’avenir politique
de l’Irlande du Nord ont été
conclues hier au dernier jour
des pourparlers organisés en
Ecosse, a annoncé le premier
ministre britannique Tony
Blair. L’accord devra être entériné
avant le 10 novembre. Les
institutions nord-irlandaises
sont bloquées depuis 2002 en
raison d’une crise de confiance
entre catholiques et
protestants. /ats-afp
ALLEMAGNE � Bizutage antisémite.
Un lycéen de l’ex-RDA
âgéde16ansaétécontraint
par d’autres adolescents de
marcher dans la cour de son
école avec un slogan antisémite
autour du cou. L’affaire a
suscité hier l’indignation en
Allemagne. Un parquet de la
région de Saxe-Anhalt (est),
où l’incident a été constaté, a
ouvert une enquête pour
soupçons d’incitation à la
haine raciale. /ats-afp-reuters
Des ouvriers empilent en toute hâte des vélos sur un navire nord-coréen dans le port japonais de Sakaiminato après
l’embargo commercial décrété hier par Tokyo. PHOTO KEYSTONE
texte ne comporte plus d’embargo
total sur les armes à destination
de Pyongyang, mais
interdit la vente de missiles, de
chars, de navires de guerre et
d’avions de combat.
Le projet appelle également
la Corée du Nord à retourner
«immédiatement et sans préconditions»
aux pourparlers à six
(Chine, les deux Corées, Etats-
Unis, Japon, Russie), qui visent
à lui faire abandonner son programme
nucléaire militaire et
que Pyongyang boycotte depuis
novembre 2005.
Selon la Russie, le régime
communiste serait prêt à reprendre
ces pourparlers.
Pyongyang veut régler la question
de la «dénucléarisation de la
péninsule coréenne» par la «voie
des négociations», a déclaré l’envoyé
spécial russe dans ce dos-
sier. Moscou et Pyongyang ont
discuté des «voies de reprise» de
ces pourparlers, a-t-il précisé.
Lors d’un sommet à Pékin,
les présidents chinois et sudcoréen
se sont déclarés favorables
à l’adoption par l’ONU de
sanctions «appropriées et nécessaires»
contre la Corée du Nord.
La Maison-Blanche a réfuté
toute «fracture idéologique» avec
la Chine quant à la réponse à
apporter au Conseil de sécurité,
qualifiant de «très bon» le
texte en discussions à l’ONU.
Alorsquedesdoutespersistent
sur l’authenticité de l’essai
nord-coréen, le ministre
sud-coréen de la Défense,
Yoon Kwang-Ung, a assuré que
Pyongyang n’était pas en mesure
d’équiper ses missiles
d’une tête nucléaire. /ats-afpreuters
Samedi 14 octobre 2006
L’armée britannique doute
L’Express
L’Impartial
IRAK Richard Dannatt, chef d’état-major de l’armée britannique, estime que la présence de
ses troupes aggrave les problèmes de sécurité. Sur le terrain, la violence ne connaît pas de trêve
Le chef de l’armée britannique
Richard Dannatt
a estimé que les
troupes britanniques déployées
en Irak devraient être
retirées rapidement. Selon
lui, leur présence dans ce pays
«exacerbe» les problèmes de la
Grande-Bretagne en matière
de sécurité.
«Jenedispasquelesdifficultés
que nous rencontrons dans le
monde sont causées par notre présence
en Irak. Mais il ne fait aucun
doutequenotreprésenceenIrakles
exacerbe», a déclaré le général
Richard Dannatt au «Daily
Mail», dans des propos publiés
sur le site internet du journal.
Opinion très claire
«Noussommesdansunpays
musulman et l’opinion des musulmans
vis-à-vis des étrangers dans
leur pays est très claire, a-t-il
ajouté. En tant qu’étranger, vous
êtes le bienvenu si vous êtes invité,
mais nous n’avons certainement
pas été invités en Irak à l’époque.»
«Quel que soit l’assentiment que
nous avons rencontré au départ,
il s’est largement transformé en intolérance»,
a-t-il encore déclaré.
«Nous avons une stratégie claire
en Irak, a souligné un porte-parole
du Ministère de la défense,
en réponse au propos du général
Dannatt. Nous y sommes avec
nos partenaires internationaux en
soutien du gouvernement irakien
démocratiquement élu avec un
mandat clair de l’ONU». Devant
la polémique née de ses propos
en Grande-Bretagne, le général
Dannatt a d’ailleurs affirmé:
«Nous resterons en Irak jusqu’à ce
queletravailsoitfait».
Sur le terrain, les violences
se sont poursuivies sans relâche
hier. Trente-six corps ont été
découverts dans différents
quartiers de Bagdad. Au sud de
la capitale, le chef d’une unité
spéciale de la police irakienne
a été tué dans son bureau.
Ce colonel a été tué par une
bombe dissimulée dans son bureau
à Hilla, ville à majorité
chiite située à 120 km au sud
de Bagdad. L’explosion a également
tué un capitaine et fait
huit blessés. Au sud également,
un caporal de police a été
abattu à son domicile dans la
ville chiite d’al-Amara et trois
chiites et un soldat irakien ont
été tués à Kirkouk (nord). Un
«En tant qu’étranger, vous êtes le bienvenu en Irak si vous
êtes invité, mais nous n’avons certainement pas été invités à
l’époque», déclare le général Richard Dannatt. PHOTO KEYSTONE
couvre-feu a été imposé à Mossoul,
dans le nord également,
après des affrontements entre
rebelles et policiers.
36 corps retrouvés
A Bagdad, trente-six corps
ont été découverts lors des dernières
24 heures. Les cadavres
de 14 ouvriers, enlevés la veille,
ont également été retrouvés
hier près de Balad (70 km au
nord).
Dans un document signé de
sa main, le chef chiite radical
irakien, Moqtada al-Sadr, a ordonné
à ses partisans de ne
perpétrer aucun acte de violence
contre d’autres Irakiens
et affirmé qu’il dénoncerait
ceux qui commettraient de tels
actes. Ce document a été distribué
dans la ville sainte chiite de
Najaf, à 160 km au sud de la capitale.
Un autre appel à l’arrêt
des violences a été lancé par
BANDE DE GAZA
Treize
Palestiniens
tués
Treize Palestiniens ont
été tués ces dernières
24 heures par Israël
dans la bande de Gaza. Des
raids qui s’ajoutent aux affrontements
persistants entre
les mouvements palestiniens
Hamas et Fatah concernant
la formation d’un gouvernement
d’union nationale.
Hier, trois membres des
Brigades Ezzedine al-Qassam,
la branche armée du Hamas,
qui contrôle le gouvernement,
ont été tués dans une
attaque aérienne à Beit
Lahya, dans le nord de la
bande de Gaza. A l’aube, une
mère de famille de 29 ans
avait été tuée par des tirs de
soldats israéliens dans la localité
de Abassane, dans le sud
de la bande de Gaza, alors
qu’elle se trouvait chez elle.
Parallèlement, les violences
interpalestiniennes se
poursuivaient. Vingt Palestiniens
ont ainsi été blessés à
Beit Lahya dans des affrontements
armés entre partisans
du Hamas et du Fatah du
président Abbas.
«Alternative crédible»
Dans ce contexte, les Etats-
Unis ont décidé d’investir
dans une «alternative crédible»
au Hamas, d’un coût global
de 42 millions de dollars.
Ce projet comprend une
aide au Fatah de Mahmoud
Abbas, qui envisage de dissoudre
le gouvernement du
Hamas et d’organiser de nouvelles
élections.
Dans cette optique, les
Etats-Unis vont accorder un
soutien au Fatah, afin de l’aider
à se restructurer, ainsi
qu’une formation et des conseils
stratégiques aux dirigeants
politiques palestiniens
laïcs. /ats-afp-reuters
Mahdi al-Karbalaï, représentant
du grand ayatollah chiite
Ali Sistani, qui a demandé que
la prochaine réunion de l’Organisation
de la conférence islamique
(OCI) prévue la semaine
prochaine à la Mecque
décrète l’interdiction de toute
violence en Irak.
Jeudi, le général William
Caldwell, porte-parole de la
Force multinationale, avait prévenulesIrakiensquelavague
de violence allait «s’accroître
dans les prochains jours».Legouvernement
irakien a, lui, affirmé
qu’il avait toujours besoin
de troupes étrangères sur
son sol «jusqu’à ce que ses propres
forces puissent combattre la rébellion».
Jusqu’en 2010
L’armée américaine s’est dit
prête à maintenir le nombre
actuel de soldats jusqu’en 2010
en Irak en dépit du coup humain:
quarante-trois de ses soldats
ont été tués depuis le début
du mois et, jeudi, un nouveau
soldat américain a été tué
par l’explosion d’une bombe
dans le nord du pays. /ats-afpreuters