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Rapport_final_OGM_nov2006.pdf - FFEM

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Observatoire de la Guinée maritime – <strong>Rapport</strong> <strong>final</strong> – novembre 2006<br />

généralement depuis le talus côtier jusqu’aux chenaux en laissant souvent un rideau de<br />

Rhizophora entre le drain et la dernière rizière.<br />

Les plaines de front de mer sont considérées par les riziculteurs comme les plus<br />

propices à la mise en valeur. Résultant d’une sédimentation surtout marine, n’ayant<br />

généralement jamais porté de peuplement de Rhizophora, elles ne sont pas soumises au<br />

risque d’acidification. Cependant, elles présentent souvent, en particulier dans leur partie<br />

centrale, de mauvaises conditions de submersion/drainage, ce qui limite les surfaces<br />

cultivables. Leur mise en valeur commence par la mise en place d’une auréole de casiers<br />

entre les cordons sableux, puis s’étend en direction du littoral, où une bande d’Avicennia<br />

est maintenue en bord de mer. Dans le cas des grandes plaines, les cordons sont<br />

entièrement occupés par l'habitat rural, les cultures sèches et les peuplements d’arbres<br />

utiles. Dans certains cas, comme à Monchon, ces cordons servent aussi de parcs à<br />

bestiaux en saison sèche : certaines plaines servent en effet de pâturages en saison<br />

sèche pour le bétail transhumant.<br />

La côte est aussi parsemée de très nombreux débarcadères de pêche artisanale.<br />

Ils sont situés dans les estuaires ou sur de grands cordons fonctionnels en front de mer<br />

et dénotent, comme nous le verrons, l’importance de cette ressource dans les modes de<br />

gestion les plus littoraux.<br />

2.2 LA MISE EN VALEUR DU PIEMONT<br />

La mise en valeur du piémont est homogène depuis le talus côtier jusqu’aux<br />

contreforts du Fouta-Djalon et consiste en un essartage rizicole classique basé sur des<br />

jachères plus ou moins longues, sur l’action fertilisante des produits du brûlis, antiadventice<br />

et anti-parasitaire du feu.<br />

Contrairement aux terroirs de mangrove délimités par les systèmes de diguettes<br />

qui sont des marques foncières très nettes, le parcellaire n’est pas marqué clairement<br />

dans le paysage. Les terroirs villageois sont divisés en grandes parcelles sur lesquels<br />

s’effectuent des rotations sur des périodes de jachère de l’ordre de la décennie.<br />

Avant les premières pluies, un conseil convoqué par le doyen de la famille<br />

d’ascendance fondatrice et réunissant les chefs des grandes familles, choisit la zone à<br />

mettre en culture. Celle-ci est ensuite divisée en autant de subdivisions que de familles<br />

élargies, puis réparties entre foyers nucléaires au sein des familles.<br />

Après le défrichement, l’essart est mis à feu en une seule fois, labouré à plat à la<br />

daba 1 . Ces travaux sont collectifs et nécessitent de mobiliser une importante force de<br />

travail, nécessaire à leur réalisation, dans un laps de temps assez bref avant les pluies.<br />

Les parcelles sont semées à la volée. Une autre technique se fait jour dans la région du<br />

cap Verga : le semis en poquet. Il ne nécessite pas de labour complet de la parcelle,<br />

quelques grains sont enfouis dans un trou creusé à l’aide d’une petite daba particulière et<br />

la terre tassée d’un coup de talon. Selon les paysans, cette technique permet<br />

d’économiser à la fois temps de travail lors du labour et semences pour un rendement<br />

convenable. Les récoltes ont lieu dès le mois de septembre pour le riz précoce.<br />

1 Houe à manche court.<br />

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