Les 100 premières entreprises - FOOD MAGAZINE
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FOCUS<br />
Champions de l’Agro<br />
RESSOURCES<br />
Cacao<br />
Un avenir redouté…<br />
PROCESS<br />
Fromagerie<br />
<strong>Les</strong> amidons de pomme de<br />
terre, solution alternative<br />
« Le SIAM est le meilleur<br />
accompagnateur de la stratégie<br />
Plan Maroc Vert »<br />
Ahmed Hajjaji,<br />
Directeur Général<br />
de l’ADA<br />
Viande du dromadaire<br />
Possibilités de transformation<br />
Interview<br />
N°43 15 Avril - 15 Mai 2012 30 DH<br />
<strong>Les</strong> <strong>100</strong> <strong>premières</strong> <strong>entreprises</strong><br />
MARCHES<br />
ENTREPRISE DU MOIS<br />
L’Hima Labo<br />
La boucherie dans les règles de<br />
l’art
L’Interview<br />
<strong>FOOD</strong> Magazine<br />
Quelles sont les missions de<br />
l’Agence pour le Développement<br />
Agricole ?<br />
Ahmed Hajjaji<br />
L’ADA a été créée le 18 février 2009<br />
et placée sous la tutelle du Ministère<br />
de l’Agriculture et de la Pêche Maritime.<br />
Notre agence a pour missions<br />
d’assurer la promotion et le développement<br />
continu d’une agriculture<br />
compétitive et durable. Il s’agit en<br />
effet d’assurer la maîtrise de la mise<br />
en œuvre du Plan Maroc Vert, d’être<br />
une force de proposition pour l’amélioration<br />
des conditions cadre et un<br />
organisme d’impulsion de l’investissement<br />
dans le secteur agricole.<br />
A quels niveaux participez-vous<br />
à la mise en place du Plan Maroc<br />
Vert ?<br />
La participation de l’ADA à la mise en<br />
œuvre du Plan Maroc Vert se fait tout<br />
au long du processus d’identification,<br />
de formulation, d’évaluation, de validation<br />
et de suivi des projets, ainsi<br />
qu’à travers le développement des<br />
projets de l’agriculture solidaire.<br />
De plus, l’Agence participe à la<br />
promotion et au développement<br />
des projets d’agrégation, mobilise le<br />
foncier pour la mise en œuvre des<br />
projets du Plan Maroc Vert et partici-<br />
Ahmed Hajjaji, Directeur Général de l’ADA<br />
Le SIAM est le<br />
meilleur accompagnateur<br />
de la stratégie Plan<br />
Maroc Vert<br />
L’avènement du Plan Maroc Vert constitue un<br />
important vecteur du développement de l’agriculture<br />
marocaine. A l’occasion du Salon International<br />
de l’Agriculture au Maroc, Ahmed Hajjaji, Directeur<br />
Général de l’Agence pour le Développement<br />
Agricole (ADA), nous éclaire sur cette stratégie, sa<br />
mise en œuvre et ses réalisations.<br />
pe à la promotion de l’offre nationale<br />
en matière d’investissements agricoles,<br />
au démarchage des bailleurs de<br />
fonds nationaux et internationaux, au<br />
pilotage et à la mise en œuvre des<br />
projets dans le cadre des programmes<br />
de financement, et à l’élaboration<br />
des études spécifiques et des<br />
actions concrètes à entreprendre<br />
dans le cadre des projets du Plan<br />
Maroc Vert.<br />
Quelles sont les réalisations du<br />
Plan Maroc Vert à ce jour ?<br />
L’objectif du Plan Maroc Vert est de<br />
développer une agriculture plurielle,<br />
ouverte sur les marchés extérieurs,<br />
territorialement diversifiée et durable,<br />
et de rompre avec l’image simplifiée<br />
d’une agriculture duale opposant<br />
un secteur performant à un secteur<br />
traditionnel marginalisé.<br />
Depuis 2010, dans le cadre du Pilier I,<br />
1.111 projets concernant les différentes<br />
filières (lait, agrumes, olivier, maraîchage…)<br />
et toutes les régions du<br />
Maroc ont été mis en œuvre, pour un<br />
investissement global de 27 milliards<br />
de DH, sur une superficie de 263.000<br />
Ha et au profit de 206.000 agrégés.<br />
En ce qui concerne le Pilier II, ce<br />
sont 2.224 projets qui ont été mis en<br />
œuvre, pour un investissement global<br />
de 8.8 milliards de DH, sur une superficie<br />
de 515.000 Ha et au profit de<br />
402.000 agriculteurs. <strong>Les</strong> principales<br />
réalisations dans le cadre de ce pilier<br />
concernent, entre autres, les plantations,<br />
l’aménagement hydro-agricole,<br />
la construction et l’équipement<br />
d’unités de valorisation, la distribution<br />
d’ovins, de caprins, de camelins et de<br />
ruches, etc.<br />
Le Plan Maroc Vert est là également<br />
pour apporter des réponses<br />
structurantes à la sécheresse, un<br />
phénomène récurrent que notre pays<br />
connaît tous les 3 ou 4 ans. Parmi<br />
ses grandes orientations aussi, la réduction<br />
de 20%, à l’horizon 2020, de<br />
la superficie des céréales qui est de<br />
l’ordre de 5 millions d’Ha aujourd’hui,<br />
et cela au profit d’autres cultures,<br />
notamment l’arboriculture.<br />
Le Plan Maroc Vert vise également la<br />
reconversion des systèmes d’irrigation<br />
sur une surface de 550.000 Ha<br />
qui, j’en reste persuadé, sera dépassée.<br />
Autre levier fondamental : l’assurance<br />
agricole que le Plan Maroc Vert<br />
essaie de généraliser. Cette année,<br />
300.000 Ha ont été assurés. Nous<br />
sommes également passés d’une<br />
seule culture couverte à 9 cultures,<br />
et de la couverture d’un seul risque,<br />
qui est la sécheresse, à la couverture<br />
de 6 risques, tels que le gel, la grêle,<br />
etc.<br />
Suite pages 24-25<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 3
FOCUS<br />
<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />
<strong>Les</strong> <strong>100</strong> <strong>premières</strong> <strong>entreprises</strong><br />
Bonne nouvelle : en 2010, plus des trois-quarts des <strong>entreprises</strong> figurant dans notre top <strong>100</strong> du<br />
secteur agroalimentaire ont affiché des performances à la hausse. Au total, ces <strong>100</strong> ont dégagé<br />
un chiffre d’affaires de près de 63 milliards de Dirhams.<br />
RESSOURCES<br />
Cacao<br />
Un avenir redouté…<br />
Un voile d’incertitude tombe sur la filière mondiale du cacao. Avec une demande qui tend à<br />
dépasser l’offre mondiale et des cours extrêmement fluctuants, les industriels se tourmentent<br />
plus que jamais sur leur approvisionnement en fèves de cacao dans le futur.<br />
PROCESS<br />
Fromages fondus et analogues<br />
<strong>Les</strong> amidons de pomme de<br />
terre, une solution alternative<br />
Le marché des fromages fondus, et plus récemment celui des fromages analogues, est en plein<br />
essor au Maroc. Plusieurs opérateurs industriels se sont d’ailleurs lancés sur ce segment. Ces<br />
produits sont habituellement fabriqués à partir de protéines laitières. Cependant, le coût très<br />
variable de ces matières <strong>premières</strong> incite les industriels à rechercher des alternatives moins<br />
chères et plus stables. C’est le cas de l’amidon de pomme de terre.<br />
L’ENTREPRISE DU MOIS<br />
L’Hima Labo<br />
C’est pour répondre aux besoins de ses propres établissements tout d’abord, et plus<br />
généralement des hôtels et des restaurants à la recherche d’une viande découpée de qualité<br />
et dont la traçabilité est garantie, que Youssef Laâbi, Directeur Général de La Grillardière, a<br />
investit dans une unité de transformation des viandes. Visite d’un atelier ultra moderne.<br />
30<br />
50<br />
52<br />
76
N° 43 • 15 Avril / 15 Mai 2012<br />
L’INTERVIEW<br />
3 Ahmed Hajjaji, Directeur Général de<br />
l’Agence pour le Développement Agricole<br />
5 Editorial<br />
6 Agenda<br />
L’ACTU<br />
8 Maroc<br />
19 Monde<br />
20 Tableau de bord<br />
22 Veille réglementaire<br />
SALON<br />
26 Alimentaria<br />
28 SIAM<br />
PROCESS<br />
54 Emballages : Bag in Box<br />
56 Emballages : La brique<br />
60 Nouveautés : Trophées CFIA<br />
QUALITE<br />
62 Environnement : ISO 14001<br />
MARCHES<br />
64 Produit : Charcuterie de dromadaire<br />
68 Distribution : Carrefour Maxi<br />
70 Lancements Maroc<br />
71 Lancements Monde<br />
72 Lancements : <strong>Les</strong> tendances<br />
décryptées<br />
74 Nutrition : Antioxydants<br />
80 <strong>FOOD</strong> Mondain<br />
82 Délices d’initiés<br />
59 Bulletin d’abonnement<br />
Qui sont nos<br />
champions ?<br />
Edito<br />
Florence CLAIR<br />
Rédactrice en chef<br />
A l’occasion du SIAM, événement majeur du secteur<br />
agricole et alimentaire, nous vous proposons<br />
dans ce numéro spécial un dossier inédit, dédié<br />
aux « Champions de l’Agro ». Pour la première<br />
fois, <strong>FOOD</strong> Magazine publie un classement des<br />
<strong>100</strong> <strong>premières</strong> <strong>entreprises</strong> marocaines du secteur<br />
des aliments et boissons, classement effectué<br />
selon leur chiffre d’affaires.<br />
Mais l’angle financier n’est pas le seul sous lequel<br />
on peut évaluer la valeur d’une société : son<br />
dynamisme à l’export, son implication sociale ou<br />
environnementale, ses démarches qualité, sa<br />
stratégie de communication, ses innovations…<br />
sont des critères tout aussi importants dans la vie<br />
d’une entreprise. Nous avons donc, pour chacun<br />
de ces thèmes, recueilli des témoignages d’<strong>entreprises</strong>,<br />
retraçant les efforts déjà accomplis, les<br />
nouvelles tendances à venir et l’état d’esprit qui<br />
anime la profession.<br />
Malgré la crise et les perspectives de croissance<br />
revues à la baisse pour le Royaume, il ressort<br />
de cette enquête une volonté d’investissement<br />
et une dynamique communes à tous types d’<strong>entreprises</strong>,<br />
de la PME à la multinationale. Des <strong>entreprises</strong><br />
qui s’impliquent dans leur communauté,<br />
qui partent à la conquête de nouveaux marchés,<br />
qui lancent des produits innovants… chacune est<br />
championne à sa manière. Bref, des <strong>entreprises</strong><br />
qui investissent et qui avancent !<br />
Elles n’ont pas le choix, car confrontées à une<br />
montée en puissance très rapide de la concurrence<br />
– à la fois locale du fait de l’arrivée de nouveaux<br />
acteurs sur le marché, et internationale<br />
suite à la libéralisation des échanges. Devenir<br />
un champion, c’est d’abord une question de survie…<br />
• Numéro spécial 84 pages !<br />
Face à la richesse éditoriale de ce numéro,<br />
nous avons augmenté notre pagination, passant<br />
de 68 à 84 pages, afin de vous garantir la<br />
qualité de lecture habituelle.
Directeur de publication<br />
Adel AMOR<br />
a.amor@foodmagazine.ma<br />
Responsable Rédacteur administratif<br />
en chef<br />
Zohra Florence BENMESSAOUD<br />
CLAIR<br />
Direct<br />
:<br />
:<br />
+212 522<br />
22 54<br />
47 20<br />
22<br />
f.clair@foodmagazine.ma<br />
z.benmessaoud@foodmagazine.ma<br />
Journalistes<br />
Responsable Siham de HAMDI la rédaction<br />
Direct Abdelaziz : +212 522 MEFTAH 54 47 21<br />
Direct s.hamdi@foodmagazine.ma<br />
: +212 22 54 47 21<br />
a.meftah@foodmagazine.ma<br />
Sarah OUSAID<br />
Direct : +212 522 54 47 29<br />
Rédacteur s.ousaid@foodmagazine.ma<br />
en chef adjoint<br />
Meriem<br />
Florence<br />
EL HASSOUNI<br />
CLAIR<br />
Direct Direct : : +212 22 522 54 54 47 22 20<br />
m.elhassouni@foodmagazine.ma<br />
f.clair@foodmagazine.ma<br />
Ont participé Attachée de à direction ce numéro<br />
Yasser Salima BOUHLAL<br />
AKHSASS<br />
Direct Salah : +212 CHAKOR 522 54 47 27<br />
Catherine contact@foodmagazine.ma<br />
CORNE AMRANI<br />
Nabila LAHLOU<br />
Ont collaboré à ce numéro<br />
Nicolas Driss CHOMETTE TERRAB<br />
Marcel Dr Ahmed ZARDONI DAOUDI<br />
Bouchra ELAYCHI<br />
Publicité<br />
Morad Comptabilité ZLOURHI<br />
Direct Abdelaziz : +212 22 TOUHAM 54 47 23<br />
m.zlourhi@foodmagazine.ma<br />
Conception graphique<br />
Othman EL MAHFOUDI<br />
Direct Mostafa : +212 BEN 522 CHARFA 54 47 26<br />
o.elmahfoudi@foodmagazine.ma<br />
Direct : +212 22 54 47 24<br />
m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />
Publicité<br />
Mostafa Stagiaire BEN CHARFA<br />
Direct Kawtar : +212 522 SABIR 54 47 24<br />
m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />
Ahmed<br />
Comptabilité<br />
SEKKAT<br />
Direct Abdelaziz : +212 TOUHAM<br />
522 54 47 28<br />
a.sekkat@foodmagazine.ma<br />
Conception graphique<br />
Jean-Marie Yassine LE NASSIF NAOUR<br />
Gsm<br />
Samir<br />
: +212<br />
AHCHOUCH<br />
661 49 97 79<br />
jm.lenaour@foodmagazine.ma<br />
Direct : +212 22 54 47 26<br />
s.ahchouch@foodmagazine.ma<br />
Amal ZINIA BERRADA<br />
Direct : +212 522 54 47 23<br />
a.berrada@foodmagazine.ma<br />
Imprimerie<br />
IMPRIMAHD<br />
Imprimerie<br />
Casablanca<br />
Rotaco - Casablanca<br />
Distribution<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />
Maroc : Sapress<br />
Une publication de<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />
Une publication de<br />
Silvestri Media<br />
Dossier L'info de presse et + … 15/08<br />
Dépôt légal 0046/2008<br />
Dossier .AVENUE de DES presse F.A.R 15/08 ,119<br />
Dépôt<br />
Espace<br />
légal<br />
Sofia<br />
0046/2008<br />
B1<br />
ISSN : 2028-0335<br />
CASABLANCA 20 000<br />
AVENUE DES F.A.R ,119<br />
Tél. Espace : +212. 22 Sofia 54 B1 47 27<br />
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www.foodmagazine.ma<br />
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Ce www.foodmagazine.ma<br />
numéro a été tiré à<br />
Ce 10.000 numéro exemplaires a été tiré à<br />
10.000 exemplaires<br />
Crédit photo couverture : © jess07 - Fotolia.com<br />
Agenda<br />
• Salons<br />
Djazagro 2012<br />
(Alger, Algérie)<br />
23 au 26 avril 2012<br />
10 ème édition du salon international<br />
de l’agroalimentaire<br />
en Algérie.<br />
Medfel 2012<br />
(Perpignan, France)<br />
24 au 26 avril 2012<br />
4 ème édition du salon international<br />
d’affaires des fruits<br />
et légumes.<br />
European Seafood<br />
Exposition 2012<br />
(Bruxelles, Belgique)<br />
24 au 26 avril 2012<br />
20 ème édition du salon européen<br />
des produits de la mer<br />
et des procédés associés.<br />
B.I.O. N’ Days 2012<br />
(Valence, France)<br />
25 et 26 avril 2012<br />
2 ème édition des rencontres<br />
internationales pour les<br />
produits biologiques et<br />
naturels.<br />
SIAL China 2012<br />
(Shanghai, Chine)<br />
9 au 11 mai 2012<br />
13 ème édition du salon international<br />
de l’alimentation,<br />
des boissons, des vins et<br />
des spiritueux.<br />
SIAL Canada 2012<br />
(Montréal, Canada)<br />
9 au 11 mai 2012<br />
Nos Annonceurs<br />
Africode ............................................................................. 69<br />
Brasseries du Maroc ....................................................... 79<br />
BWT Permo .......................................................................11<br />
Casapacking .................................................................... 49<br />
CFIA Maroc ...................................................................... 21<br />
Charcuterie Miami ..............................................................9<br />
CMCP.................................................................................41<br />
Comaner ........................................................................... 53<br />
Copag ................................................................................ 13<br />
Copralim ............................................................................ 23<br />
Crédit Agricole ..................................................................84<br />
CRI Meknès...................................................................... 75<br />
Dari Couspate .....................................................................2<br />
EACCE .............................................................................. 29<br />
Ebertec .............................................................................. 83<br />
Exfil .................................................................................... 63<br />
Expo Halal International .................................................. 67<br />
Foods & Goods ................................................................ 73<br />
Forges de Bazas .............................................................. 55<br />
Isolab ................................................................................. 15<br />
SIAM 2012<br />
(Meknès, Maroc)<br />
25 au 29 avril 2012<br />
Sur <strong>100</strong>.000 m² d’exposition,<br />
le SIAM 2012 se veut<br />
une plateforme de rencontre<br />
pour tous les acteurs des<br />
secteurs agricole et agroalimentaire.<br />
Avec 37 nationalités<br />
représentées, cette<br />
foire agricole accueillera<br />
837 exposants et près de<br />
600.000 visiteurs. Organisé<br />
autour de 9 pôles (Produits,<br />
Elevage, Agrofournitures,<br />
Machinisme, Régions,<br />
Institutionnels & Sponsors,<br />
International, Nature &<br />
Vie et Produits du terroir),<br />
cette 7 ème édition sous la<br />
thématique « Recherche et<br />
Innovation » sera précédée<br />
par les 5 èmes Assises de<br />
l’Agriculture, prévues le 24<br />
avril 2012. Notons aussi<br />
qu’une dizaine de conventions<br />
publiques seront<br />
signées en marge de cette<br />
édition.<br />
2 ème édition du Salon International<br />
de l’Alimentation.<br />
Hispack&Bta<br />
(Barcelone, Espagne)<br />
15 au 18 mai 2012<br />
1 ère édition du salon des technologies<br />
alimentaires et du<br />
Packaging.<br />
CLIM 2012<br />
(Casablanca, Maroc)<br />
16 au 18 Mai 2012<br />
1 ère édition du salon International<br />
de la climatisation, du<br />
chauffage, de la réfrigération et<br />
de la ventilation.<br />
Worldfood Azerbaijan<br />
(Baku, Azerbaijan)<br />
16 au 18 mai 2012<br />
18 ème édition du salon international<br />
de l’agroalimentaire<br />
d’Azerbaijan.<br />
• Colloques<br />
FMB Africa 2012<br />
(Agadir, Maroc)<br />
18 au 20 avril 2012<br />
3 ème Conférence FMB Africa<br />
organisée par le Groupe OCP<br />
sous la thématique de l’amélioration<br />
de la productivité agricole<br />
à travers les engrais.<br />
Menarec 5<br />
(Marrakech, Maroc)<br />
15 et 16 mai 2012<br />
5 ème conférence internationale<br />
sur les énergies renouvelables<br />
dans le Moyen Orient et en<br />
Afrique du Nord.<br />
JAC Motors ........................................................................17<br />
Jil Emballages .................................................................. 35<br />
JMC ................................................................................... 61<br />
<strong>Les</strong>ieur Cristal .................................................................. 33<br />
Maroc Export .................................................................... 37<br />
Massolia ............................................................................ 43<br />
Masternaut ........................................................................ 65<br />
OCP ................................................................................... 39<br />
PACTE ...............................................................................51<br />
Precia Molen Maroc ........................................................ 59<br />
Qualimag .......................................................................... 25<br />
Scandimar ........................................................................ 45<br />
Serih Maghreb ................................................................. 57<br />
SGS ................................................................................... 47<br />
SIAM .....................................................................................7<br />
SNTL ................................................................................. 81<br />
Steriflow ............................................................................ 27<br />
Sup’Santé ......................................................................... 10<br />
Ziegler ............................................................................... 19
L’Actu<br />
Pasta Party<br />
Première au Maroc<br />
Dans le cadre de la 8 ème<br />
édition du semi-marathon international<br />
de Rabat, une sympathique<br />
réception réunissant<br />
athlètes, coureurs et amateurs<br />
de sport s’est tenue le 31<br />
mars dans la salle des fêtes<br />
de la préfecture de Rabat.<br />
Conscient du rôle essentiel<br />
que jouent les pâtes comme<br />
• Abdelali Ennaciri, Directeur Général de<br />
SDAMA (à g.) et les représentants de JAC<br />
Motors.<br />
Koutoubia<br />
Formation et insertion des jeunes<br />
Le 21 mars dernier, Tahar Bimezzagh, Président de Koutoubia Holding, a inauguré, en présence<br />
du Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, un Centre de Formation par<br />
Apprentissage (CFA), situé à Mohammedia. Il s’agit de la première école dédiée aux métiers<br />
de l’industrie des viandes au Maroc, qui répond au double objectif d’offrir une formation<br />
gratuite aux jeunes en situation d’abandon scolaire, tout en palliant à la pénurie de main<br />
d’œuvre qualifiée du secteur « tant au niveau de la découpe, de l’hygiène... que de l’accueil<br />
du client », précise Dr Ahmed Daoudi, Directeur R&D chez Koutoubia Holding et Directeur du<br />
CFA. Quatre formations sont proposées : aide-aviculteur, aide-boucher, aide-charcutier et aide-vendeur en boucherie et charcuterie. Créé<br />
en 2004 pour la formation interne, ce Centre a nécessité un investissement de 10 millions de Dirhams et est désormais ouvert au public<br />
externe. D’une durée d’un an, la formation fait la part belle aux travaux pratiques (80%), le CFA étant doté notamment d’ateliers pilotes de<br />
boucherie et de charcuterie, véritables usines miniatures. L’enseignement est dispensé par des experts marocains et internationaux. <strong>Les</strong><br />
lauréats pourront être embauchés par les industries des filières viandes, les boucheries, les GMS, voire créer leur propre point de vente.<br />
Une convention cadre a été signée entre Koutoubia et le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. Ce programme<br />
conjoint a pour objectif de former 3.000 jeunes d’ici 2016 : 1.200 étudiants au sein du 1 er CFA de Mohammedia (école pilote), les autres<br />
dans deux nouveaux centres, prévus à Bouskoura et à Settat. Quant aux salariés de Koutoubia, ils pourront bénéficier d’une validation<br />
des acquis de l’expérience professionnelle.<br />
8<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
• De g. à dr.: Amine Khalil, Directeur<br />
commercial de Dari Couspate,<br />
Choumicha et Reda bennis,<br />
Président du FUS marathon.<br />
précieuse source d’énergie pour les marathoniens et tous les<br />
sportifs, Dari, opérateur majeur des pâtes alimentaires et couscous,<br />
s’est associé au FUS athlétisme pour organiser une Pasta Party la<br />
veille de la course. La cérémonie fut un moment de partage autour<br />
d’un plat de pâtes à la fois revigorant et appétissant. Lors de son<br />
discours, Amine Khalil, Directeur commercial de Dari, a annoncé<br />
d’autres événements comme « une couscous party » par exemple.<br />
JAC Motors<br />
Une usine de montage<br />
au Maroc<br />
Spécialisée dans la<br />
fabrication de camions,<br />
la marque chinoise JAC<br />
Motors, distribuée au<br />
Maroc depuis 6 mois<br />
par SDAMA (filiale de<br />
Tractafric Motors Corpo-<br />
ration, groupe SNI), vient d’annoncer le montage dans une usine<br />
à Berrechid de ses camions légers, robustes et économiques.<br />
Avantage : les prix seront de 20% inférieurs à l’offre existante.<br />
Outre l’usine, SDAMA a investi dans une plate-forme de service<br />
après vente à Casablanca sur 10.000 m².<br />
Groupe Soufflet<br />
Un cocktail pour ses clients export<br />
A l’occasion du salon Europain, qui se tient à Paris tous les deux<br />
ans, le groupe Soufflet, opérateur dans les filières céréalières,<br />
organise une réception à l’attention de ses clients internationaux.<br />
Ses différentes divisions, dont notamment AIT Ingrédients,<br />
ont ainsi reçu le 6 mars leurs clients d’Afrique, du Maghreb, du<br />
Moyen-Orient et des Antilles. Pour le Maroc, les représentants<br />
de la société Ecomab, distributeur des produits pour boulangerie,<br />
pâtisserie et CHR et des améliorants, avaient fait le déplacement.<br />
Kraft Foods<br />
Devient Mondelez International<br />
Kraft Foods entame une nouvelle page de son histoire. L’entreprise<br />
vient en effet d’annoncer qu’elle changerait de raison sociale<br />
pour Mondelēz International (prononcer « mohn-dah-LEEZ ») à<br />
l’occasion de sa division en deux sociétés fin 2012 : l’une spécialisée<br />
dans le snacking à l’échelle mondiale, l’autre dans l’épicerie<br />
en Amérique du Nord. C’est cette dernière qui conservera le<br />
nom iconique de Kraft Foods. Kraft foods Maroc deviendra donc<br />
Mondelēz Maroc.<br />
Le nouveau nom de l’entité dédiée au snacking évoque l’idée<br />
d’un « delicious world » et tire son origine de l’alliance entre le<br />
mot d’origine latine « monde » et une évocation de « délicieux »<br />
ou « délicious ». Il a été inspiré des propositions de 2 employés<br />
(un Européen et un Américain) parmi le millier ayant participé à la<br />
recherche d’un nouveau nom.<br />
« Pour la nouvelle société de snacking, qui est à portée mondiale,<br />
nous voulions trouver un nouveau nom qui pourrait faire office d’un<br />
parapluie pour nos marques emblématiques, renforcer le caractère<br />
réellement mondial de l’activité, et consolider notre objectif ultime<br />
‘‘Make today Delicious’’. Mondelēz saisit parfaitement l’idée d’un<br />
‘‘monde délicieux’’, ce qui servira de base solide dans les relations<br />
avec nos consommateurs, employés et actionnaires », explique<br />
Irene Rosenfeld, Présidente de Kraft Foods.
Association Mondiale des Annonceurs<br />
Le Maroc représenté dans le leadership<br />
Du 12 au 16 mars 2012, New York a accueilli la<br />
semaine des Marketteurs du Monde, « Global<br />
Marketer Week 2012 ». Organisé par l’Association<br />
Mondiale des Annonceurs (WFA), en<br />
partenariat avec l’Association Américaine des • Mounir Jazouli<br />
Annonceurs, cet événement a réuni les décideurs marketing venus<br />
des quatre coins du monde pour échanger autour des dernières<br />
tendances du marketing et de la communication, et discuter de<br />
la situation du secteur au vu du contexte mondial actuel. Le Maroc<br />
était représenté par Mounir Jazouli, Vice-Président du Groupement<br />
des Annonceurs du Maroc (GAM) et Responsable de la Direction<br />
Communication Commerciale du Groupe BMCE Bank. M.<br />
Jazouli a été élu membre du Comité Exécutif de WFA pour siéger<br />
aux côtés des représentants des autres pays et grandes multinationales<br />
élus par l’assemblée générale. Le représentant marocain<br />
a mis en avant les avancées du secteur marketing et communication<br />
au Maroc, les projets structurants ainsi que la vision d’avenir.<br />
Ces éléments ont fait du Maroc une référence au niveau régional,<br />
capable de contribuer au développement du réseau WFA et<br />
d’accompagner les acteurs locaux dans les pays maghrébins et<br />
africains. Le GAM s’est porté candidat pour accueillir au Maroc un<br />
événement majeur de WFA l’année prochaine. Rappelons que le<br />
Maroc est le premier et seul pays arabe représenté dans le leadership<br />
de la WFA et le deuxième pays Africain avec le Nigeria.<br />
Partenariat Public-Privé<br />
Lancement de la 4 ème tranche<br />
La Commission Interministérielle chargée du Partenariat Public-Privé<br />
autour des terres agricoles relevant du domaine privé de l’Etat<br />
a tenu ses travaux le 2 avril 2012 sous la présidence de Nizar Baraka,<br />
Ministre de l’Economie et des Finances, et Aziz Akhannouch,<br />
Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, en présence du<br />
Gouverneur Directeur des Affaires Rurales, du Directeur des Domaines<br />
de l’Etat, du Directeur des Etablissements Publics et de la<br />
Privatisation, du représentant de l’Agence Marocaine du Développement<br />
des Investissements et des représentants du département<br />
de l’agriculture. La quatrième tranche du partenariat sera lancée fin<br />
juin 2012 et portera sur une assiette foncière de près de 20.000 ha<br />
provenant essentiellement des terrains gérés actuellement par la<br />
Direction des Domaines de l’Etat. Cette tranche sera caractérisée<br />
par la prédominance des petits projets (moins de 20 ha) et des projets<br />
de taille moyenne (entre 20 et <strong>100</strong> ha) qui représenteront près<br />
de 90% du nombre total de projets prévus pour cette tranche. La<br />
réunion a été consacrée notamment à l’évaluation de la 1 ère et de la<br />
2 ème tranche, à l’état d’avancement de la 3 ème tanche et à l’examen<br />
du bilan du Partenariat Public-Privé autour des terres agricoles<br />
qui a porté, au terme de ces trois tranches, sur une superficie<br />
globale de près de 95.000 ha répartis sur 560 projets. A ce titre, la<br />
commission a noté avec satisfaction l’importance de cette opération<br />
en termes d’attraction de l’investissement dans le secteur<br />
agricole et de création d’emplois dans le milieu rural. En effet, les<br />
investissements prévisionnels pour les trois tranches portent sur 22<br />
milliards dont 9 MDH seront réservés aux investissements dans les<br />
unités agro-industrielles, dénotant ainsi de l’intégration des projets<br />
entrepris dans le cadre de ce partenariat.<br />
Sup’Santé<br />
4 ème Journée de<br />
nutrition<br />
Le 5 mai 2012, l’école supérieure<br />
de nutrition Sup’Santé<br />
organisera à Casablanca la<br />
4 ème édition de sa Journée de<br />
nutrition, véritable plate-forme<br />
de rencontres, de débats et<br />
d’échanges, dédiée cette année<br />
aux micronutriments. Devant<br />
un parterre de médecins,<br />
nutritionnistes, agro-industriels<br />
et étudiants, trois sessions<br />
seront animées par des experts<br />
internationaux (Canadiens,<br />
Français, Mexicains) et<br />
nationaux autour des thèmes<br />
micronutriments et pathologies,<br />
compléments alimentaires,<br />
et enfin prise en charge des<br />
pathologies digestives chez<br />
l’enfant. Par ailleurs, Sup’Santé<br />
organise également le 11 mai<br />
un séminaire sur la nutrition du<br />
sportif.<br />
Maroc<br />
Efficacité énergétique<br />
Une conférence<br />
professionnelle<br />
Massolia.com, portail dédié<br />
aux technologies vertes et à<br />
l’environnement au Maroc,<br />
qui fête en avril ses 2 ans<br />
d’existence, organise un<br />
second cycle de conférences<br />
thématiques professionnelles,<br />
les « Tribunes Massolia ». La<br />
première se déroulera à Casablanca<br />
le 24 avril et traitera<br />
de l’efficacité énergétique :<br />
institutionnels, universitaires,<br />
industriels et bureaux d’études<br />
viendront présenter les<br />
différentes techniques d’optimisation<br />
énergétique dans<br />
les installations industrielles<br />
et tertiaires. La seconde, le 3<br />
mai, traitera de la performance<br />
sociale et environnementale.<br />
L’inscription en ligne est gratuite<br />
sur le site conferences.<br />
massolia.com.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 9
L’Actu<br />
10<br />
• BIM<br />
Le hard-discounter turc<br />
a annoncé une nouvelle<br />
stratégie d’expansion<br />
internationale. Il prévoit<br />
ainsi d’ajouter 50 nouvelles<br />
supérettes aux 76 existantes<br />
au Maroc, premier pays<br />
dans lequel BIM s’était<br />
implantée. L’installation<br />
dans un second pays hors<br />
Turquie est également à<br />
l’ordre du jour. Il s’agira de<br />
l’Egypte, avec 10 points de<br />
vente en 2013. L’enseigne<br />
connaît toujours une forte<br />
croissance, avec un chiffre<br />
d’affaires net s’élevant à<br />
8,2 Mrds TL (environ 39<br />
Mrds Dhs) en 2011, soit<br />
+24,6% par rapport à<br />
2010.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
Baromètre des PME<br />
Résultats<br />
de la 7 ème édition<br />
L’Agence Nationale pour la<br />
Promotion de la PME (ANP-<br />
ME) et la Coopération technique<br />
allemande (GIZ), ont<br />
présenté le 13 mars 2012 à<br />
Casablanca les résultats de la<br />
7 ème édition du baromètre de la<br />
situation des PME accompagnées par l’ANPME. <strong>Les</strong> résultats ont<br />
montré que les PME bénéficiaires des programmes de l’Agence<br />
améliorent leurs indicateurs de ventes, d’emploi et d’investissement.<br />
Elles sont plus avisées sur les fluctuations et tendances<br />
des marchés, sont beaucoup plus optimistes quant à leur situation<br />
d’affaires, et envisagent l’avenir de leur entreprise en toute<br />
sérénité. <strong>Les</strong> PME accompagnées par l’ANPME enregistrent des<br />
scores significativement supérieurs à ceux obtenus par le groupe<br />
témoin (constitué de PME n’ayant jamais été accompagnées par<br />
l’ANPME) sur la quasi totalité des indicateurs observés, à savoir la<br />
situation actuelle d’affaires, l’évolution de l’effectif, de la demande<br />
et des ventes, le volume d’export et d’investissement. En matière<br />
de suivi de la satisfaction, l’ANPME se soumet, dans le cadre de<br />
ce baromètre, au jugement des <strong>entreprises</strong> qui ont recours à ses<br />
services. Il en ressort une nette évolution au fur et à mesure des<br />
éditions avec un score de 3,98 sur 5 en matière de crédibilité,<br />
modernisation et communication, en amélioration continue par<br />
rapport aux éditions précédentes du Baromètre.<br />
AMABIO<br />
Bilan 2011 et<br />
plan d’action<br />
2012<br />
Produits de la mer<br />
Le Maroc en salon<br />
Maroc Export organise à<br />
Bruxelles, du 24 au 27 avril<br />
2012, la participation nationale<br />
à la 20 ème édition de l’European<br />
Seafood Exposition. Ce<br />
rendez-vous est un incontournable<br />
pour les professionnels<br />
de ce secteur, qui y participent<br />
pour la 13 ème fois. Une trentaine<br />
d’exposants représenteront les<br />
différentes branches : produits<br />
frais, congelés, marinés, en<br />
conserves, farine et huile de<br />
poissons, algues et agar agar.<br />
<strong>Les</strong> démarches et signes de<br />
qualité développés par ces<br />
<strong>entreprises</strong>, tout comme les<br />
avancées du secteur grâce au<br />
Plan Halieutis, seront mis en<br />
avant sur le pavillon marocain,<br />
d’une superficie de 504 m 2 .<br />
European Seafood Exposition<br />
2012 accueillera 1.950<br />
exposants. Quelques 35.000<br />
visiteurs professionnels de 140<br />
pays y sont attendus.<br />
A l’occasion de<br />
son Assemblée<br />
Générale, tenue<br />
le 29 mars dernier<br />
en présence de 44<br />
personnes, l’AMA-<br />
BIO (Association<br />
marocaine de la filière des productions biologiques présidée<br />
par M. Bouamar Bouamar) a présenté un récapitulatif de ses<br />
actions durant l’année 2011, marquée notamment par la participation<br />
à plusieurs séminaires et ateliers, et discuté de son<br />
plan d’action pour 2012. Le débat a essentiellement porté sur le<br />
contrat programme signé en avril dernier pour un montant de 5<br />
millions de Dirhams. Des propositions ont également été faites<br />
pour renforcer les partenariats de l’AMABIO avec des organisations<br />
professionnelles européennes.<br />
Pour 2012, priorité sera donnée à l’amélioration de la communication<br />
et de la visibilité des actions de l’AMABIO vis-à-vis des<br />
professionnels comme du grand public. Des formations sur<br />
l’agriculture biologique, le renforcement de la présence régionale<br />
de l’association et la réalisation d’une étude sur les potentialités<br />
du marché national pour les aliments biologiques sont<br />
également prévus. L’AMABIO a également annoncé la mise en<br />
ligne de ses actualités sur son site web : www.amabio.org.
Plan Maroc Vert<br />
3 ème réunion du comité de suivi<br />
Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche<br />
Maritime, a présidé le 4 avril la 3 ème réunion du comité<br />
Gouvernement/Partenaires chargé du suivi de l’état d’avancement<br />
de la mise en œuvre des contrats programmes<br />
lancés dans le cadre du Plan Maroc Vert dans les différentes<br />
filières agricoles. Cette réunion a été l’occasion de<br />
mettre en exergue le bilan des réalisations des différentes<br />
filières de production au titre de 2011 et les engagements<br />
prévus au titre de l’année 2012. Dans le détail des chiffres, neuf projets ont été lancés en 2011 pour la<br />
céréaliculture, pour un cumul de 400 MDH, Ces investissements ont bénéficié à 4.800 agrégés dans<br />
le cadre du Pilier I de cette stratégie. Cinq autres projets ont été par ailleurs lancés dans le cadre du<br />
Pilier II, pour un investissement à terme de 29 MDH au profit de 1.050 bénéficiaires. En revanche,<br />
pour la filière sucrière, une seule agrégation de grande envergure est citée dans le bilan des réalisations<br />
du Pilier I, pour un investissement de 900 MDH. Quant à la filière maraîchère et aux cultures de<br />
primeurs, 3 projets ont été mis en œuvre en 2011 (300 MDH, 300 producteurs agrégés). <strong>Les</strong> filières<br />
de production animales ont été les plus dynamiques en 2011. Pour celle des viandes rouges, un total<br />
de 5 projets a été lancé (300 MDH au profit de 1.800 agrégés dans le cadre du Pilier I). La filière<br />
laitière n’est pas en reste, elle aura connu la plus forte mobilisation en investissements :<br />
près de 4 Mrds DH. Quand à la filière cameline, 8 projets ont été lancés en 2011 (1 Mrds DH dans<br />
le Pilier II). La filière agricole a, par contre, un peu moins étalé ses ailes, avec seulement 2 projets<br />
d’agrégation lancés l’année dernière pour un investissement global de 68 MDH. <strong>Les</strong> filières du terroir<br />
ont également eu leur part d’investissement. L’apiculture est un bon exemple, avec le lancement de 2<br />
enveloppes de 180 MDH en 2011. Lors des ateliers organisés en marge de cette réunion, différentes<br />
thématiques ont été abordées, notamment les modalités de mise en œuvre de l’interprofession, la<br />
place de l’interprofession dans la déclinaison de la nouvelle stratégie du conseil agricole et les facteurs<br />
de réussite des projets d’agrégation.<br />
Maroc<br />
Céréales<br />
22 millions de quintaux<br />
collectés à fin mars<br />
Selon le dernier bulletin d’information<br />
de l’ONICL (Office<br />
National Interprofessionnel des<br />
Céréales et des Légumineuses),<br />
la collecte de blé tendre<br />
par les opérateurs déclarés<br />
atteint 22,1 millions de quintaux<br />
à fin mars 2012 (contre 17,8<br />
Mqx à fin mars 2011), dont plus<br />
de 41% ont été utilisés pour<br />
l’achat de blé tendre destiné<br />
à la fabrication de farine<br />
subventionnée. <strong>100</strong>.000 qx de<br />
blé dur et <strong>100</strong>.000 qx d’orge<br />
ont également été collectés à<br />
date. Quant aux importations,<br />
elles ont atteint 43,6 Mqx, soit<br />
20% de moins qu’à la même<br />
période de la campagne<br />
précédente. La transformation<br />
industrielle s’est établie à 5,6<br />
Mqx à fin mars 2012. Le stock<br />
de blé tendre, à 13,5 Mqx,<br />
couvre 4 mois des besoins de<br />
la minoterie industrielle.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 11
L’Actu Maroc<br />
12<br />
• ONSSA<br />
L’Office National de Sécurité<br />
Sanitaire des Produits<br />
Alimentaires (ONSSA), a<br />
organisé les 4 et 5 avril<br />
derniers à Rabat la 5 ème<br />
réunion du Comité Permanent<br />
Conjoint du Réseau<br />
Méditerranéen de Santé<br />
Animale (REMESA). <strong>Les</strong><br />
participants ont notamment<br />
pu échanger sur la situation<br />
sanitaire du cheptel dans la<br />
région méditerranéenne et<br />
sur l’état d’avancement du<br />
programme de contrôle de<br />
la fièvre aphteuse présenté<br />
par le Maroc, la Tunisie et<br />
l’Algérie.<br />
Sokhrati.ma<br />
Un nouveau site<br />
marchand<br />
Sokhrati.ma est un nouveau<br />
supermarché en ligne qui offre<br />
aux Casablancais la possibilité<br />
de faire leurs courses sur internet<br />
24h/24, 7j/7 de chez eux,<br />
avec la possibilité d’être livrés<br />
en moins de 24h. Le concept<br />
est simple : les produits sont<br />
classés en plusieurs rubriques,<br />
le client peut choisir sa marchandise<br />
et remplir son panier<br />
qui est actualisé au fur et à<br />
mesure et automatiquement<br />
sauvegardé. <strong>Les</strong> frais de livraison<br />
sont fixés à 25 DH pour<br />
toute commande de moins<br />
de 800 DH. Au-delà de ce<br />
montant, la course est offerte.<br />
Le paiement, quant à lui, se fait<br />
à la livraison, en espèces ou<br />
par chèque.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
Crédit Agricole du Maroc<br />
Le petit agriculteur au cœur de la cible<br />
Le Crédit Agricole du Maroc (CAM) a mobilisé une<br />
enveloppe d’un milliard de Dirhams pour la sauvegarde<br />
du cheptel, des plantations et des cultures de<br />
printemps. Lors d’une tournée nationale entamée<br />
le 15 mars 2012 à Sidi Kacem, le CAM a présenté<br />
son plan d’action en plaçant le petit agriculteur en<br />
tête des priorités. D’après Tariq Sijilmassi, Président<br />
du Directoire du CAM, « le milliard débloqué<br />
est un fonds propre au CAM. Il est indispensable<br />
aujourd’hui pour aider en premier lieu les petits<br />
agriculteurs et répondre à des besoins précis. Ce<br />
n’est pas un don, nous prévoyons une rentabilité.<br />
• De g. à dr. : Tariq Sijilmassi, Président du Directoire<br />
du Crédit Agricole du Maroc, Ahmed Moussaoui, Wali<br />
de la région du Gharb Chrarda Beni Hssen, Gouverneur<br />
de la province de Kenitra, et Chakib Bourkia,<br />
Gouverneur de la province de Sidi Kacem.<br />
Il s’agit d’une opération ponctuelle mais qui reste susceptible d’être rééditée dans les années à venir ».<br />
L’offre du CAM s’étale sur trois crédits : le premier crédit, d’un budget de 300 millions de DH, est affecté<br />
au financement des cultures printanières comme les légumineuses, le tournesol, la pomme de terre, le<br />
melon et la pastèque. Quant au second, d’un montant de 400 millions de DH, il est consacré au financement<br />
de l’élevage, d’embouche ou laitier, et permet de faire face aux besoins en aliments de bétail, en<br />
cultures fourragères et en soins vétérinaires. Enfin, le 3 ème crédit, doté d’un fonds de 300 millions de DH,<br />
est destiné au financement des frais d’entretien de plantation, dont notamment les travaux de taille, la<br />
fertilisation et l’irrigation. Il faut signaler que ces crédits seront assortis d’un taux d’intérêt de 5%, et d’une<br />
exonération des frais de dossiers. Par ailleurs, une enveloppe de 3 milliards a été dédiée à l’accompagnement<br />
du Plan Maroc Vert au titre de l’année 2012. Ainsi, le monde rural et plus précisément le petit<br />
agriculteur, aura la possibilité d’avoir un compte bancaire à travers le produit « Hissab El Fellah ». Parmi<br />
les offres qui sont dédiées pour accompagner les agriculteurs, à noter le lancement d’une opération<br />
baptisée CAM Aswak, à travers laquelle le Crédit Agricole du Maroc compte installer des antennes commerciales<br />
dans les plus importants souks du Royaume.<br />
Journées Nationales du Consommateur<br />
Contribution Belgo-Luxembourgeoise<br />
Dans le cadre des Journées Nationales du Consommateur, la Chambre de Commerce Belgo-Luxembourgeoise<br />
au Maroc (CCBLM) a organisé, le 15 mars à Casablanca, un séminaire portant sur le<br />
thème : « Protection du Consommateur : quel impact sur les <strong>entreprises</strong> ». Cet évènement a été<br />
l’occasion de présenter certains organismes des droits des consommateurs, tels la Fondation Nationale<br />
pour le Mouvement Consumériste et les Droits du Consommateur, l’Association de Protection<br />
du Consommateur (UNICONSO), le Centre de Recherche et d’Information des Organisations des<br />
Consommateurs (CRIOC) et le Centre Européen des Consommateurs au Luxembourg. Par ailleurs,<br />
divers thèmes ont été soulevés, relevant notamment des droits du consommateur au Maroc, des<br />
règles et exigences publicitaires en Belgique, ainsi que la loi 31.08 qui régit ce domaine. En marge de<br />
ce séminaire, une convention a été signée entre la Fondation Nationale pour le Mouvement Consumériste<br />
et les Droits du Consommateur et le CRIOC, en vue de développer un partenariat et une<br />
coopération, ainsi que l’échange d’informations entre les deux institutions.<br />
IAV Hassan II<br />
Un forum réussi<br />
<strong>Les</strong> 23 et 24 mars derniers, l’Institut Agronomique et Vétérinaire<br />
Hassan II a tenu son forum annuel, organisé à Rabat par les<br />
étudiants de quatre filières distinctes. L’industrie agroalimentaire,<br />
la médecine vétérinaire, l’agronomie, ainsi que la filière<br />
halieutique qui a tenu cette année son premier forum, ont été<br />
représentées durant 2 jours par les étudiants de l’IAV Hassan II qui ont exposé produits alimentaires<br />
fabriqués en interne, projets techniques et savoir-faire dans leurs domaines respectifs, aux côtés de<br />
bon nombre d’<strong>entreprises</strong> de différents secteurs. Largement visité, le forum a également reçu Lahcen<br />
Daoudi, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Formation des<br />
Cadres, en compagnie de Mohamed Sadiki, Directeur Général de l’IAV Hassan II et de nombreux<br />
représentants de différentes institutions nationales.
L’Actu Maroc<br />
Registre de Commerce<br />
Vers une modernisation<br />
Une convention de partenariat et de coopération relative à la<br />
modernisation du Registre de Commerce a été signée le 15 mars<br />
dernier au Tribunal de Commerce de Casablanca par Mustapha<br />
Ramid, Ministre de la Justice et des Libertés, Abdelkader Amara,<br />
Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies,<br />
et Adil El Maliki, Directeur Général de l’Office Marocain de la<br />
Propriété Industrielle et Commerciale (OMPIC). La plateforme<br />
« eRC », projet eGOV du Ministère de la Justice et des Libertés,<br />
du Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies<br />
et de l’OMPIC, permet au public d’accéder aux informations<br />
sur les <strong>entreprises</strong> grâce à un nouveau système d’échange<br />
de données entre le Registre Centrale du Commerce, tenu par<br />
l’OMPIC, et le Registre local du Commerce de Casablanca. Ces<br />
informations sont consultables sur 3 nouveaux services en ligne<br />
du site www.erc.ma : « Espace Recherche », « Fiche Entreprise »<br />
et « Evénements Juridiques ».<br />
Agro-Food Industrie<br />
Un engagement<br />
caritatif<br />
L’industriel marocain Agro-<br />
Food Industrie, spécialisé<br />
dans la fabrication des petits<br />
pots Halal, a participé le<br />
17 mars à la 1 ère caravane<br />
médicale organisée par<br />
l’association caritative « Al Hayat pour le développement, le sport<br />
et la solidarité » en faveur de la population la plus défavorisée<br />
de la municipalité d’Agdez. Agro-Food Industrie a fait un don de<br />
compotes de fruits Vitameal Baby, distribuées à tous les bébés<br />
et enfants venus en consultation. Philippe Karim Charot, Associé<br />
et Gérant d’Agro-Food Industrie, a déjà confirmé sa participation<br />
pour la 2 ème caravane médicale, prochainement organisée par la<br />
même association.<br />
Centre Régional d’Investissement<br />
du Grand Casablanca<br />
15 milliards de Dirhams investis en 2011<br />
Le Centre Régional d’Investissement (CRI) du Grand Casablanca<br />
affiche un bilan de ses activités durant l’année 2011, avec la création<br />
de 6.492 <strong>entreprises</strong> dans la région de Casablanca, totalisant<br />
un montant d’investissement de 15 milliards de Dhs. En termes<br />
de répartition sectorielle, le secteur du BTP vient en tête avec un<br />
montant d’investissement de 5,6 milliards de Dhs, suivi du secteur<br />
des services avec une enveloppe de 4,1milliards de Dhs. En<br />
outre, les projets agréés en 2011 par le CRI du Grand Casablanca<br />
ont contribué à la création de 40.341 emplois. Comparé à 2010,<br />
le nombre d’emplois créés a été multiplié par cinq. <strong>Les</strong> projets<br />
agréés par le CRI du Grand Casablanca entre 2008 et 2011<br />
ont contribué à la création d’une moyenne annuelle de 34.971<br />
emplois, en hausse de 77% par rapport à la période 2003-2007.<br />
Au-delà de sa fonction d’aide à la création d’entreprise, le CRI a<br />
lancé le « Pack Bidayati ». Il vise à accompagner et encourager<br />
les nouvelles <strong>entreprises</strong> pour bien démarrer leurs activités.<br />
14<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
Maroc Taswiq<br />
Lancement du<br />
1 er magasin<br />
solidaire et<br />
équitable<br />
Couscous, huiles,<br />
miel,…. <strong>Les</strong> produits<br />
du terroir bénéficieront<br />
désormais d’un<br />
point de vente, avec<br />
le lancement de la chaîne des Magasins Solidaires et Equitables,<br />
dont le premier a été inauguré le 4 avril à Casablanca. Lancés<br />
dans le cadre d’une initiative de l’Office de Commercialisation et<br />
d’Exportation (OCE), ces magasins ont pour objectif d’accompagner<br />
les petits producteurs de différentes régions marocaines au<br />
niveau de la valorisation, de la mutualisation, de la logistique et<br />
de la commercialisation de leurs produits, et constituent également<br />
une plateforme pour la commercialisation interne et l’export.<br />
D’autre part, les produits seront également présents dans les<br />
GMS, notamment Carrefour. « <strong>Les</strong> produits du terroir ne seront<br />
pas dilués dans la masse », a déclaré Najib Mikou, Directeur<br />
Général de Maroc Taswiq. Un site e-commerce disponible en<br />
4 langues a également été inauguré lors de cette journée, pour<br />
l’achat en ligne de 728 produits du terroir, dont 650 produits sont<br />
déjà présents en surface.<br />
En marge de cette inauguration, quelques accords ont été signés<br />
entre Maroc Taswiq et différents organismes et <strong>entreprises</strong>, notamment<br />
la Fondation Marocaine pour la Jeunesse, l’Initiative et le<br />
Développement, Hyatt Regency, etc., pour la commercilisation de<br />
ces produits.<br />
Dans sa stratégie commerciale, Maroc Taswiq planifie le lancement<br />
d’autres magasins dans différentes villes. La prochaine<br />
ouverture est prévue pour 2013.<br />
McDonald’s Maroc<br />
20 ans de présence et de relations<br />
privilégiées avec ses fournisseurs<br />
En 20 ans de présence dans le Royaume, McDonald’s Maroc offre<br />
des produits de qualité à ses 32 millions de clients annuels. Pour<br />
leur assurer la sécurité alimentaire qu’ils attendent, l’enseigne a<br />
mis en place des mesures d’hygiène et de contrôle qui sont appliquées<br />
depuis les fournisseurs jusqu’aux restaurants. McDonald’s<br />
s’est constitué un réseau de partenaires locaux qui fournissent<br />
50% des produits utilisés dans les restaurants marocains : 250<br />
tonnes de salade, 900 tonnes de pain, 350 tonnes d’huile, 1.300<br />
tonnes de boissons chaudes et froides, 850 tonnes de glace, ou<br />
encore 500 tonnes d’emballages ont été ainsi consommées en<br />
2011. Pour promouvoir auprès de ses fournisseurs les bonnes<br />
pratiques d’élevage et de culture, assurer la sécurité alimentaire<br />
et respecter l’environnement et le bien-être animal, McDonald’s a<br />
mis en place depuis de nombreuses années le Socle Commun de<br />
qualité Agricole. Enfin, il y a 20 ans, la centrale de distribution qui<br />
gère l’approvisionnement des restaurants McDonald’s au Maroc<br />
comptait 3 employés ; ils sont aujourd’hui plus d’une trentaine de<br />
personnes à y travailler. Le fournisseur de pains emploie quant à<br />
lui 50 employés aujourd’hui, contre 15 en 1996.
L’Actu Maroc<br />
ONSSA<br />
Réunion d’information sur la loi 28-07<br />
Le 27 mars dernier, à la Chambre Française de<br />
Commerce et d’Industrie au Maroc, s’est tenue une<br />
réunion d’information sous le thème « évolution du<br />
système d’agréage des unités de transformation<br />
et de préparation des produits alimentaires dans le<br />
cadre de la loi 28-07 », au profit des professionnels<br />
de l’agroalimentaire. Deux ans après la publication<br />
de la loi 28-07, quel bilan peut-on dresser de l’activité<br />
de l’organisme en charge de son application ? Quelle<br />
assurance peut avoir désormais le consommateur<br />
quant à la sûreté des aliments ? Comment a évolué<br />
le système d’agréage des unités de transformation et<br />
de préparation des produits ? Autant de questions qui se posent. Rappelons que les dispositions de<br />
la loi sont réglées par voie réglementaire. C’est particulièrement le cas de l’étiquetage, des agréments<br />
et de l’autorisation des unités de traitement des produits d’origines végétales et animales. L’approche<br />
adoptée se base surtout sur l’assistance et l’accompagnement plutôt que la répression. « L’objectif est<br />
d’accompagner les PME dans toutes les phases de mise en œuvre des dispositions de la loi 28-07,<br />
des textes et règlements pris pour son application », souligne Saad Lhoussaine, Chef de la Division<br />
Contrôle des Produits Végétaux et d’Origine Végétale à l’ONSSA. D’emblée, la nouvelle loi répond<br />
aux objectifs de développement ciblés par le plan Maroc Vert, mais s’insère aussi dans le cadre des<br />
exigences européennes résultant notamment du statut avancé. La loi tient surtout à l’introduction de<br />
concepts comme la responsabilisation des producteurs et industriels, l’obligation d’agrément sanitaire<br />
des unités alimentaires, l’enregistrement et l’identification des élevages, la traçabilité, l’autocontrôle,<br />
les guides de bonnes pratiques d’hygiène et le rappel des produits non conformes. Elle permet ainsi<br />
de fixer la nature et l’étendue de la responsabilité de chaque intervenant sur la base de normes et de<br />
procédures légales applicables à chaque stade de l’élaboration des produits alimentaires. Outre les<br />
principes généraux de la sécurité sanitaire, la loi précise aussi les conditions dans lesquelles doivent<br />
être préparés et commercialisés ces produits. Mieux encore, l’emballage et l’étiquetage constituent<br />
la règle en matière de commercialisation et la loi responsabilise les opérateurs sur la salubrité des<br />
marchandises qu’ils mettent sur le marché.<br />
Maroc-Inde<br />
Production des<br />
légumineuses<br />
La Fondation OCP<br />
a signé en mars une<br />
convention avec l’Inde.<br />
En effet, dans le cadre de<br />
la coopération Sud-Sud,<br />
le Maroc et l’Inde s’inscrivent dans une initiative commune relative à<br />
l’augmentation de la production des légumineuses à travers l’amélioration<br />
des technologies et de la gouvernance. Rappelons qu’au<br />
cours de cette dernière décennie, les niveaux de production des légumineuses<br />
n’ont cessé de régresser dans les deux pays, bien que<br />
l’Inde soit le leader mondial en termes de superficie et de production,<br />
tandis que le Maroc, dont les exportations en légumineuses représentaient<br />
un important volume, est devenu un grand importateur<br />
de ces denrées. <strong>Les</strong> deux pays mettront en commun leurs efforts et<br />
expertises pour stimuler la production, ce qui contribuera à l’atteinte<br />
de nombreux objectifs, tels l’amélioration de la sécurité alimentaire<br />
et des apports nutritifs, la préservation et l’amélioration de la santé<br />
des sols, l’augmentation des possibilités d’emplois, etc.<br />
L’initiative Maroc-Inde démarrera en 2012 pour s’achever en 2016,<br />
avec la participation directe de 10.000 petits agriculteurs au Maroc<br />
et de 15.000 petits agriculteurs en Inde.<br />
16<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
De g. à dr. : André Robelin, Vice Président de la<br />
Commission Appui aux Entreprises de la CFCIM,<br />
Abdellah Assouel, Directeur Régional de l’ONSSA,<br />
et Saad Lhoussaine, Chef de la Division Contrôle<br />
des Produits Végétaux et d’Origine Végétale à<br />
l’ONSSA.<br />
Sofralim<br />
Une formation dédiée au<br />
fromage<br />
Le 20 mars 2012 à Casablanca,<br />
un séminaire de formation<br />
personnalisée sur la fabrication<br />
du fromage, ses techniques de<br />
vente, son importance gastronomique<br />
et les méthodes de<br />
découpe, a été organisé par<br />
Sofralim, société spécialisée<br />
dans l’importation des produits<br />
alimentaires, la transformation<br />
et le conditionnement du<br />
fromage. Animée par Félicien<br />
Baty, Chef d’export MENA et<br />
Europe Sud de la société Bongrain,<br />
la formation était dédiée<br />
aux professionnels du fromage.<br />
A cette occasion, des certificats<br />
ont été remis aux participants,<br />
employés des enseignes<br />
Acima et Marjane.<br />
Région de Marrakech<br />
Opération de distribution des aliments du bétail<br />
Le lancement de la distribution d’aliments subventionnés a eu lieu<br />
le 3 avril sur la commune de Harbil dans la Région de Marrakech<br />
Tensift Al Haouz, en présence d’un grand nombre d’éleveurs.<br />
L’opération de distribution a mis à la disposition des éleveurs<br />
des aliments du bétail au prix subventionné de 200 Dh le quintal.<br />
Un montant de 18 millions de Dh a été affecté à l’acquisition de<br />
160.000 quintaux d’aliments composés de qualité élevée. De<br />
plus, toutes les mesures logistiques ont été prises, conformément<br />
à la circulaire commune dédiée à cette opération entre le<br />
Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime et le Ministère<br />
de l’Intérieur. La Direction Régionale de l’Agriculture de la région<br />
a affecté 6 millions de DH pour financer le transport des aliments<br />
subventionnés de n’importe quel point de vente au Maroc jusqu’à<br />
l’éleveur. D’autre part, et en coordination avec l’Office National<br />
Interprofessionnel des Céréales et Légumineuses, il est mis à la<br />
disposition de la préfecture et des provinces de la région 170.000<br />
quintaux d’orge subventionné au même prix de 200 Dh le quintal.<br />
La distribution effective aux éleveurs sera entamée dans les tous<br />
prochains jours.
L’Actu Maroc<br />
2 èmes rencontres agroalimentaires<br />
L’expertise au rendez-vous<br />
L’industrie agroalimentaire était au cœur des 2èmes rencontres agroalimentaires, tenues le 29 mars<br />
dernier à Casablanca. Un évènement professionnel auquel ont pris part de nombreuses <strong>entreprises</strong> et<br />
institutions marocaines et franc-comtoises.<br />
Siham HAMDI<br />
• De g. à dr. : Pr. Jamal Kebchaoui, Responsable de la Coopération Internationale à l’ENIL-<br />
Mamirolle, Rudy Chaulet, Vice-Président de l’Université de Franche-Comté (Relations Internationales),<br />
Pierre Magnin Feysot, Délégué aux relations internationales (Conseil Régional<br />
de Franche-Comté), Hicham Lahlou, Président de l’ISFORT, Pr Abdelouahab Tazi, Conseiller<br />
de la Direction de l’ISFORT, et Sylvie Burczak, Responsable Sectorielle de CCI International.<br />
Organisées par l’Institut<br />
Supérieur de Formation en<br />
Technologie Agroalimentaire<br />
et Biopharmaceutique<br />
(ISFORT) et l’Ecole Nationale de<br />
Technologie Laitière et des Biotechnologies<br />
de Besançon Mamirolle<br />
(ENIL - France, région Franche-<br />
Comté), deux écoles en jumelage<br />
depuis 1998, les 2 èmes rencontres<br />
agroalimentaires, placées sous le<br />
thème de l’expertise et du savoir-faire<br />
franc-comtois au service du secteur<br />
agroalimentaire, ont été une opportunité<br />
d’échange entre les professionnels<br />
des différentes filières établies<br />
dans la région de Franche-Comté et<br />
les industriels marocains.<br />
18<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
Des thématiques diversifiées<br />
De nombreux sujets relatifs, entre<br />
autres, à l’eau et à la technologie<br />
laitière et fromagère, ont été exposés<br />
par les représentants de différentes<br />
<strong>entreprises</strong> et institutions franccomtoises,<br />
en l’occurrence l’ENIL<br />
Mamirolle et l’Association Régionale<br />
de l’Industrie Agroalimentaire et du<br />
Transfert de Technologies (ARIATT),<br />
porte-parole des industries agroalimentaires<br />
régionales auprès des pouvoirs<br />
publics et des instances locales.<br />
Par ailleurs, en marge de ces présentations,<br />
quelques ateliers thématiques<br />
relatifs au secteur laitier, à l’eau et<br />
au miel, ont été organisés par les<br />
opérateurs français de ces secteurs,<br />
afin de débattre de questions d’ordre<br />
technique et relevant des nouvelles<br />
technologies.<br />
Lors de cette deuxième édition,<br />
quelques représentants institutionnels<br />
marocains, outre les industriels, ont<br />
également marqué leur présence,<br />
tel que l’Agence de Développement<br />
Agricole (ADA), l’Institut National de<br />
Recherche Agronomique (INRA), aux<br />
côtés de la Chambre Française de<br />
Commerce et d’Industrie du Maroc.<br />
Plan Maroc Vert, un sujet au<br />
cœur de la rencontre<br />
La stratégie du Plan Maroc Vert a<br />
été présentée lors de cette rencontre<br />
par Hakim Tazi, Directeur des projets<br />
d’ingénierie au sein de l’ADA, qui a<br />
dressé entre autres les axes fondamentaux<br />
et les objectifs macroéconomiques<br />
du Plan, tels que le renforcement<br />
de la part de l’agriculture dans<br />
le PIB, la lutte contre la pauvreté, etc.<br />
M. Tazi a par ailleurs souligné qu’un<br />
projet de loi sur l’agrégation agricole<br />
était actuellement en cours de<br />
publication. Rappelons aussi qu’une<br />
nouvelle direction du développement<br />
des produits du terroir vient d’être<br />
créée au sein de l’ADA, afin d’assurer<br />
la commercialisation et la valorisation<br />
des produits du terroir.<br />
Des partenariats fructueux<br />
Outre les échanges d’expertise, les<br />
2 èmes rencontres agroalimentaires ont<br />
également été l’occasion de lier des<br />
partenariats d’ordre éducatif, scientifique<br />
et technique entre les différentes<br />
écoles, dont la signature d’un accord<br />
de double diplomation entre l’ISFORT<br />
et l’Université de Franche-Comté, portant<br />
sur le master « Systèmes Automatisés<br />
de Production dans les Industries<br />
Agroalimentaires » (SAPIAA).
Danone<br />
Un nouveau pot<br />
révolutionnaire<br />
Pringles<br />
Racheté par Kellogg<br />
Procter & Gamble a trouvé un repreneur pour sa<br />
marque de snacks Pringles : un accord a en effet<br />
été trouvé avec Kellogg Company pour 2,7 milliards<br />
de Dollars. P&G se désengage ainsi complètement<br />
de l’agroalimentaire, tandis que Kellogg<br />
renforce son offre globale de snacks, désormais à<br />
égalité avec son pôle céréales, avec une marque<br />
connue internationalement. La transaction devrait<br />
aboutir durant l’été 2012, dès approbation des<br />
autorités de régulation. Pringles est le n°2 mondial<br />
dans la catégorie des snacks salés avec un chiffre<br />
d’affaires de 1,5 Mrd $ dans plus de 140 pays.<br />
Après l’Espagne l’année<br />
dernière, c’est au tour de<br />
Danone France de changer<br />
ses pots de yaourt, pour<br />
la première fois depuis 1978. De forme arrondie vers le bas, avec<br />
une inscription « Danone » en relief, ce pot portera la couleur<br />
propre à chaque marque (blanc pour Velouté, vert pour Activia…).<br />
« Le pot est notre premier média auprès du consommateur. Ce<br />
nouveau pot a pour objectif de renouveler l’expérience du consommateur<br />
à travers une image plus attractive, différenciante, proche<br />
de l’univers de Danone », nous explique le leader mondial des<br />
produits laitiers. Un investissement de plusieurs dizaines de millions<br />
d’Euros est en cours de déploiement pour adapter les lignes<br />
de production. En Espagne, ce nouveau pot a permis d’obtenir<br />
une croissance de 3% du segment yaourt, une catégorie que le<br />
groupe souhaite développer. Quant aux autres pays où Danone<br />
est présent, chacun décidera indépendamment du lancement en<br />
foncion des spécificités de son marché.<br />
Côte d’Ivoire<br />
Coqivoire<br />
modernise ses<br />
points de vente<br />
Monde<br />
Le groupe ivoirien<br />
SIPRA, producteur intégré<br />
de volailles, de<br />
charcuterie et d’œufs<br />
sous la marque<br />
Coqivoire, et leader<br />
de la filière avicole dans la zone UEMOA (Union Economique<br />
Monétaire Ouest Africaine), vient d’investir 1 million de Dirhams<br />
pour équiper ses 50 points de vente « Espace frais Coqivoire » en<br />
vitrines et armoires réfrigérées, fournies par Infrico via son bureau<br />
au Maroc. SIPRA appartient en partie à la filiale locale du groupe<br />
BNP Paribas (BICICI) et à l’assurance Colina (Groupe Saham).<br />
Dans le cadre de son développement, Le groupe prévoit notamment<br />
d’atteindre 80 points de vente d’ici trois ans.<br />
Clin d’oeil<br />
Une rupture de stocks de<br />
Marmite crée la panique<br />
En Nouvelle-Zélande, on ne plaisante pas avec la Marmite !<br />
Cette pâte à tartiner britannique à base de levures est en<br />
effet un produit incontournable… devenu introuvable suite<br />
au séisme de 2011, qui a partiellement détruit l’usine de<br />
production. En attendant la remise en route de cette unité,<br />
prévue pour l’été, la pénurie guette car les aficionados se<br />
sont rués pour acheter les derniers pots en rayon, voire<br />
sur des sites de vente aux enchères.<br />
En attendant, le fabricant diffuse une campagne publicitaire<br />
assurant que la « Marmite sera de retour ». Alors,<br />
réelle pénurie ou buzz médiatique autour de ce que les<br />
Kiwis appellent « Marmageddon » ?<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 19
L’Actu<br />
20<br />
(Source : USDA)<br />
Cours des matières <strong>premières</strong><br />
(en Dollars/Tonne)<br />
Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café<br />
Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre<br />
Prix internationaux des produits laitiers<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
Tableau de Bord<br />
Baromètre des<br />
exportations<br />
A mi-campagne, les volumes des<br />
exportations sont toujours en sousperformance<br />
par rapport à la campagne<br />
dernière. <strong>Les</strong> produits végétaux<br />
transformés accusent une baisse<br />
accrue au 31 décembre par rapport<br />
au cumul au 30 novembre : respectivement<br />
-18% contre -12% par<br />
rapport aux mêmes périodes de la<br />
campagne 2010/2011 ; par contre les<br />
exportations de produits de la mer<br />
semblent redresser légèrement la<br />
barre, passant en un mois de -37%<br />
à -30%.<br />
<strong>Les</strong> exportations au 31 décembre<br />
2011 ont ainsi atteint :<br />
• 104.960 T pour les produits végétaux<br />
transformés (t -18% par<br />
rapport à la même période de la<br />
campagne précédente)<br />
• 190.355 T pour les produits de la<br />
pêche (t -30%)<br />
Tendances des exportations<br />
2011/2012 de produits végétaux<br />
transformés<br />
(évolution en volume par rapport à<br />
la campagne 2010/2011, cumul au<br />
31 décembre 2011, soit 6 mois de<br />
campagne)<br />
Par produit<br />
Conserves de fruits s +34%<br />
Conserves d’olives s +2%<br />
Huiles végétales t -4%<br />
Epices et herbes t -23%<br />
Par marché<br />
ALENA s +13%<br />
Autre Afrique t -6%<br />
Maghreb t -10%<br />
Union Européenne t -16%<br />
Tendances des exportations<br />
2010/2011 de produits de la pêche<br />
(évolution en volume par rapport à<br />
la campagne 2010/2011, cumul au<br />
31 décembre 2011, soit 6 mois de<br />
campagne)<br />
Par produit<br />
Semi-conserves s +12%<br />
Conserves de sardines t -28%<br />
Poissons congelés t -31%<br />
Farine et huile de poisson t -43%<br />
Par marché<br />
PECO s +54%<br />
Union Européenne t -23%<br />
Autre Afrique t -31%<br />
Moyen-Orient t -56%<br />
(Source : EACCE)
L’Actu<br />
eille Réglementaire<br />
Maroc<br />
Décret-loi n° 2-12-72 du 14 rabii II 1433<br />
(7 mars 2012) relatif à la reconduction<br />
de la suspension du droit d’importation<br />
applicable au blé tendre et au blé<br />
dur. (BO n°6030 du 15 mars 2012)<br />
La suspension de la perception du droit<br />
d’importation applicable au blé tendre et<br />
au blé dur, prévue par le décret n° 2-11-<br />
574 du 5 kaada 1432 (3 octobre 2011) est<br />
prorogée jusqu’au 30 avril 2012, sous réserve<br />
des dispositions de l’article 13 du<br />
code des douanes et impôts indirects.<br />
Décret-loi n° 2-12-125 du 22 rabii II 1433<br />
(15 mars 2012) relatif à la suspension<br />
de la perception du droit d’importation<br />
applicable à l’orge. (BO n°6030 du 15<br />
mars 2012)<br />
La perception du droit d’importation applicable<br />
à l’orge relevant de la position tarifaire<br />
<strong>100</strong>3009090 est suspendue jusqu’au<br />
Union Européenne<br />
Règlement (UE) n° 252/2012 de la<br />
Commission du 21 mars 2012 portant<br />
fixation des méthodes de prélèvement<br />
et d’analyse d’échantillons à utiliser<br />
pour le contrôle officiel des teneurs<br />
en dioxines, en PCB de type dioxine<br />
et en PCB autres que ceux de type<br />
dioxine de certaines denrées alimentaires<br />
et abrogeant le règlement (CE)<br />
n°1883/2006.<br />
<strong>Les</strong> définitions et abréviations figurant à<br />
l’annexe I du présent règlement s’appliquent.<br />
<strong>Les</strong> annexes II et III décrivent respectivement<br />
les méthodes de prélèvement<br />
d’échantillons et la préparation et l’analyse<br />
de ces échantillons aux fins du contrôle<br />
Etats-Unis<br />
Loi de modernisation de la sécurité sanitaire<br />
des aliments (Food Safety Modernization<br />
Act – FSMA) de la FDA.<br />
Destinée aux exportateurs vers les Etats-<br />
Unis, cette loi est entrée en vigueur et repose<br />
sur les éléments principaux relatifs<br />
aux contrôles de prévention (de bout en<br />
bout de l’approvisionnement alimentaire),<br />
à l’inspection et la conformité (avec précision<br />
de la fréquence des inspections de<br />
la FDA auprès des producteurs alimentaires),<br />
à la sécurité sanitaire des aliments<br />
importés, au rappel et aux partenariats<br />
renforcés.<br />
<strong>Les</strong> <strong>entreprises</strong> de transformation alimentaire<br />
seront maintenant tenues d’évaluer<br />
les risques de leurs activités, de mettre en<br />
22<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
31 décembre 2012.<br />
Code de procédures pour la réalisation<br />
de prélèvement d’échantillons pour<br />
analyse aux laboratoires par un organisme<br />
préleveur délégataire.<br />
L’Office National de Sécurité Sanitaire<br />
des Produits Alimentaires (ONSSA) a<br />
publié un code de procédures informant<br />
sur le rôle des services vétérinaires, qui<br />
assurent le contrôle sanitaire des produits<br />
animaux et d’origine animale destinés<br />
à la consommation humaine et des aliments<br />
destinés à l’alimentation animale,<br />
ainsi que le contrôle et le suivi sanitaire<br />
des conditions de production, d’entreposage,<br />
de préparation, de transformation,<br />
de transport et de mise en vente de ces<br />
produits. Ce code de procédures précise<br />
également les spécificités du contrôle sanitaire<br />
des produits animaux et d’origine<br />
officiel des teneurs en dioxines, en furane<br />
et en PCB de type dioxine des denrées<br />
alimentaires énumérées à la section 5 de<br />
l’annexe du règlement (CE) n°1881/2006.<br />
Le prélèvement d’échantillons et les analyses<br />
aux fins du contrôle officiel des teneurs<br />
en PCB autres que ceux de type dioxine<br />
sont réalisés conformément aux annexes<br />
II et IV du présent règlement.<br />
Règlement d’exécution (UE) n°<br />
289/2012 de la Commission du 30 mars<br />
2012 fixant les droits à l’importation<br />
dans le secteur des céréales applicables<br />
à partir du 1 er avril 2012.<br />
À partir du 1 er avril 2012, les droits à l’im-<br />
œuvre des mesures effectives de prévention<br />
de la contamination, de les surveiller<br />
et d’avoir un plan concret en place pour<br />
prendre les mesures correctives nécessaires.<br />
En ce qui concerne la sécurité sanitaire<br />
des aliments importés, la loi :<br />
• prescrit aux importateurs des mesures<br />
de contrôle de leurs fournisseurs pour<br />
garantir la sécurité sanitaire des aliments<br />
importés ;<br />
• autorise la FDA à refuser l’entrée aux<br />
États-Unis des aliments importés si l’établissement<br />
ou le pays étranger lui refuse<br />
l’entrée aux fins d’inspection ;<br />
• autorise la FDA à exiger une certification,<br />
fondée sur des critères de risque,<br />
attestant de la conformité des aliments<br />
Veille Réglementaire<br />
animale (le contrôle de l’amont à l’aval, le<br />
contrôle préventif, la répression des fraudes,<br />
etc.). D’autre part, il affirme le rôle<br />
que jouent les services vétérinaires provinciaux,<br />
à savoir la surveillance sanitaire<br />
et qualitative des produits d’origine animale<br />
destinés à la consommation humaine<br />
depuis les lieux de production jusqu’aux<br />
lieux de vente, en passant par les lieux de<br />
préparation, de traitement, de transformation,<br />
de conditionnement ou d’entreposage,<br />
la certification sanitaire des produits<br />
animaux ou d’origine animale produits<br />
dans les conditions normales ou issus<br />
de l’agriculture biologique ou de la biotechnologie,<br />
l’attestation de la conformité<br />
des systèmes d’autocontrôle des établissements<br />
préparant, traitant des denrées<br />
animales ou d’origine animale destinées<br />
à la consommation humaine, etc.<br />
portation dans le secteur des céréales<br />
(visés à l’article 136, paragraphe 1, du<br />
règlement (CE) n° 1234/2007) sont fixés<br />
à l’annexe I du présent règlement, sur la<br />
base des éléments figurant à l’annexe II.<br />
Règlement d’exécution (UE) n°<br />
288/2012 de la Commission du 30 mars<br />
2012 établissant les valeurs forfaitaires<br />
à l’importation pour la détermination<br />
du prix d’entrée de certains fruits<br />
et légumes.<br />
<strong>Les</strong> valeurs forfaitaires à l’importation visées<br />
à l’article 136 du règlement d’exécution<br />
(UE) n° 543/2011 sont fixées à l’annexe<br />
du présent règlement.<br />
importés aux conditions de sécurité sanitaire<br />
;<br />
• prévoit une incitation pour les importateurs<br />
afin qu’ils prennent des mesures<br />
supplémentaires de sécurité sanitaire des<br />
aliments.<br />
Dans le cadre de cette loi, tous les établissements<br />
alimentaires qui doivent être<br />
enregistrés devront désormais réaliser un<br />
renouvellement d’enregistrement bisannuel.<br />
Cependant, un processus d’enregistrement<br />
raccourci sera mis à la disposition<br />
des sociétés qui sont déjà totalement<br />
enregistrées et dans la mesure où leurs<br />
informations d’enregistrement n’ont pas<br />
changé.
L’Interview<br />
Suite de la page 3<br />
L’avènement du Plan Maroc Vert constitue un important vecteur du développement de l’agriculture<br />
marocaine. A l’occasion du Salon International de l’Agriculture au Maroc, Ahmed Hajjaji, Directeur Général<br />
de l’Agence pour le Développement Agricole (ADA), nous éclaire sur cette stratégie, sa mise en œuvre et<br />
ses réalisations.<br />
Comment s’effectuent les subventions<br />
et le financement, notamment<br />
pour les petits agriculteurs et<br />
les projets d’agrégation ?<br />
Il existait auparavant un système<br />
d’incitation qui a été très renforcé<br />
avec l’avènement du Plan Maroc<br />
Vert. En effet, un système incitatif<br />
spécifique aux projets d’agrégation<br />
et aux petits agriculteurs a été mis<br />
en place. Ce système accorde des<br />
taux préférentiels pour l’équipement<br />
en systèmes d’irrigation localisée, à<br />
<strong>100</strong>% de l’investissement contre 80%<br />
pour le système universel, et pour<br />
l’acquisition du matériel agricole, à<br />
un taux allant de 30 à 70% dans le<br />
cadre de l’agrégation contre 20 à<br />
60% pour le système universel. Pour<br />
ce qui est du financement des petits<br />
agriculteurs, l’Etat a mis en place, en<br />
collaboration avec le Crédit Agricole<br />
du Maroc, « Tamwil El Fellah » qui<br />
couvre les besoins de financement<br />
des petits agriculteurs et exploitants<br />
agricoles intégrant les projets du Plan<br />
Maroc Vert, et n’ayant pas accès au<br />
financement bancaire classique, et<br />
ce, moyennant un fonds de garantie<br />
de l’Etat à hauteur de 60%.<br />
Quelles sont les aides financières<br />
disponibles et à quelle<br />
24<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
hauteur ont-elles été utilisées à<br />
ce jour ?<br />
<strong>Les</strong> aides financières de l’Etat sont<br />
octroyées, dans le cadre du Fonds<br />
de Développement Agricole, aussi<br />
bien pour les projets d’agrégation<br />
que ceux individuels. Ces aides<br />
sont très diverses et couvrent les<br />
aménagements hydro-agricoles<br />
et les améliorations foncières, les<br />
équipements des exploitations en<br />
matériel agricole, les analyses de<br />
laboratoire du sol et des plantes.<br />
Elles concernent également l’intensification<br />
des productions végétales<br />
et la valorisation de cette production<br />
à travers le soutien aux unités<br />
de valorisation et la promotion et<br />
diversification des exportations.<br />
La protection des plantes contre<br />
les aléas et les filières animales<br />
bénéficient également des aides<br />
de l’Etat. A cela s’ajoute la subvention<br />
forfaitaire d’encouragement à<br />
l’agrégation. Le volume global des<br />
aides octroyées par l’Etat en 2011<br />
s’élève à près de 2,33 milliards de<br />
DH avec une prédominance de la<br />
composante aménagement hydroagricole<br />
et amélioration foncière qui<br />
a atteint un montant de 1,07 milliards<br />
de DH, soit 46% du volume<br />
global, suivie de l’équipement des<br />
exploitations en matériel agricole<br />
à hauteur de 0,49 milliards de DH,<br />
soit 21% du volume global.<br />
Comment accompagnez-vous les<br />
agrégateurs ?<br />
L’accompagnement des agrégateurs<br />
est effectué moyennant deux<br />
voies. Premièrement, la mise en<br />
place de conditions cadre favorables,<br />
pour lesquelles l’Etat a dédié<br />
un arsenal de mesures axées sur<br />
un soutien spécifique aux projets<br />
d’agrégation, sur l’accès préférentiel<br />
au foncier de l’Etat et sur<br />
la mise en place d’un système de<br />
financement adapté. Ces mesures<br />
seront renforcées par la promulgation<br />
du projet de loi sur l’agrégation<br />
agricole. Deuxièmement, il y a<br />
l’appui en matière d’identification<br />
et de mise en œuvre des projets,<br />
pour lequel l’ADA et les Directions<br />
Régionales de l’Agriculture accompagnent<br />
les agrégateurs pour<br />
la mise en place de leurs projets,<br />
à travers la contribution au montage<br />
des projets, l’identification et<br />
la sensibilisation des agrégés, la<br />
médiation pour l’établissement des<br />
contrats d’agrégation et la contribution<br />
à la formation et l’encadrement<br />
des agrégés.<br />
Où en est le projet du guide de<br />
l’investisseur ?<br />
Dans le cadre de sa mission de<br />
promotion de l’investissement et<br />
l’accompagnement des investisseurs<br />
dans le secteur agricole,<br />
l’ADA prévoit de mettre en œuvre<br />
un guide de l’investisseur dans le<br />
secteur agricole, qui permettra aux<br />
investisseurs nationaux et étrangers<br />
de disposer des principaux<br />
éléments d’information sur l’environnement<br />
juridique, institutionnel,<br />
financier, commercial et technique<br />
du secteur agricole au Maroc, ainsi<br />
que les nouvelles mesures incitatives<br />
à l’investissement apportées
par le Plan Maroc Vert et tout autre<br />
renseignement pratique à l’investisseur.<br />
A ce jour, nous sommes dans<br />
les phases finales de cette étude.<br />
Le projet est prévu pour fin mai<br />
2012.<br />
Quels sont vos principaux partenaires<br />
pour la réalisation de vos<br />
différentes missions ?<br />
Le Plan Maroc Vert a tissé des relations<br />
et aujourd’hui il a beaucoup<br />
d’amis ! D’abord il y a les investisseurs<br />
et agrégateurs nationaux et<br />
internationaux, avec lesquels plusieurs<br />
conventions d’agrégation et<br />
de partenariat public-privé ont été<br />
signées. <strong>Les</strong> organisations professionnelles<br />
et les interprofessions,<br />
les organismes de recherche et<br />
de formation, les structures régionales,<br />
de nombreux bailleurs de<br />
fonds, ainsi que les organismes de<br />
financement et d’assurance figurent<br />
également parmi nos partenaires.<br />
Et puis, il y a aussi l’Union Européenne<br />
et de nombreux organismes<br />
internationaux, en plus des<br />
établissements publics et sociétés<br />
dans le cadre de la promotion de<br />
l’investissement, etc.<br />
Où en est le déploiement des<br />
agropoles et quel est le rôle de<br />
l’ADA dans ce projet ?<br />
Dans le cadre du Plan Maroc Vert, il<br />
est prévu d’installer 6 agropoles qui<br />
permettront d’offrir un cadre approprié<br />
pour l’intégration de l’ensemble<br />
de la chaîne de valeur du secteur<br />
agro-industriel, et pour renforcer la<br />
compétitivité des <strong>entreprises</strong> de ce<br />
secteur. Ces agropoles joueront le<br />
rôle de plateformes industrielles intégrées<br />
(activités agro-industrielles,<br />
logistique et services, commerce et<br />
distribution, formation en agro-industrie,<br />
R&D et contrôle de qualité,<br />
etc.), et couvriront les grandes<br />
régions agricoles du pays. Actuellement,<br />
deux agropoles, ceux de Berkane<br />
et de Meknès, sont en cours<br />
de commercialisation. <strong>Les</strong> autres<br />
seront prêts dans les quelques<br />
années à venir. Il faut savoir que le<br />
développement de l’agriculture ne<br />
peut pas se faire sans le développement<br />
de l’agro-industrie.<br />
Le rôle de l’ADA consiste princi-<br />
Ahmed Hajjaji, Directeur Général de l’ADA<br />
Parcours<br />
Natif de Jerada, Ahmed Hajjaji, 58 ans et père<br />
de trois enfants, est titulaire d’un diplôme d’ingénieur<br />
agricole. A la tête de l’Agence pour le<br />
Développement Agricole depuis 2009, M. Hajjaji<br />
a occupé auparavant divers postes au sein de<br />
grandes institutions.<br />
• 1990 à 1994 : Directeur de l’Office Régional de<br />
Mise en valeur Agricole du Tafilalet ;<br />
• 1995 à 2001 : Directeur de l’Office Régional de<br />
Mise en valeur Agricole de Tadla ;<br />
• Avril à juillet 2001 : Directeur des Entreprises<br />
Publiques Agricoles et des Associations Professionnelles<br />
au Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural et des<br />
Eaux et Forêts ;<br />
• Août 2001 : Président du Directoire de la Société de Développement<br />
Agricole (SODEA) ;<br />
• Mars 2009 : Directeur Général de l’ADA.<br />
palement à la participation à la<br />
promotion de ces projets, par le<br />
démarchage d’investisseurs à<br />
l’échelle nationale et internationale<br />
dans un plan d’action pour la commercialisation,<br />
prévu au courant de<br />
l’année, en collaboration avec les<br />
différents intervenants.<br />
Quels sont vos<br />
projets pour la<br />
prochaine édition<br />
du SIAM ?<br />
Lors de cette<br />
édition, nous<br />
présenterons<br />
l’état de réalisation<br />
des projets<br />
du Plan Maroc<br />
Vert, la situation<br />
des projets<br />
d’agrégation et<br />
du programme<br />
de partenariat<br />
public-privé.<br />
Ce sera aussi<br />
l’occasion de<br />
rencontrer nos<br />
gros partenaires,<br />
qui sont<br />
tout d’abord les<br />
agriculteurs, et<br />
d’inviter tous<br />
les partenaires<br />
potentiels marocains.<br />
Ce salon<br />
représente également<br />
un espace<br />
d’affaires.<br />
D’une manière générale, le SIAM<br />
est le meilleur accompagnateur de<br />
la stratégie Plan Maroc Vert.<br />
Propos recueillis par<br />
Siham HAMDI<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 25
Alimentaria 2012<br />
Une « fiesta » de l’industrie<br />
alimentaire<br />
La capitale catalane était en fête avec la tenue de la 19 ème édition du salon Alimentaria, organisée du 26<br />
au 29 mars, et marquée cette année par le succès de l’innovation. Compte-rendu de cet événement qui a<br />
eu lieu dans l’enceinte Gran Vía de Fira de Barcelone.<br />
De notre envoyée spéciale à Barcelone<br />
Siham HAMDI<br />
142.000 opérateurs du secteur<br />
alimentaire, dont 40.000<br />
visiteurs venus de 60 pays,<br />
et près de 4.000 <strong>entreprises</strong><br />
exposantes. Voici le bilan d’Alimentaria<br />
2012, un salon qui a connu<br />
une croissance de visitorat de 1,4%<br />
par rapport à l’édition précédente,<br />
dépassant les prévisions des organisateurs,<br />
et ce en dépit de la grève<br />
générale qu’a connue le pays le 29<br />
mars, dernière journée du salon.<br />
Alimentaria 2012 a également connu<br />
une importante présence internationale<br />
représentant 11% de plus que<br />
l’édition 2010. <strong>Les</strong> chiffres démontrent<br />
en effet la force de l’industrie<br />
alimentaire, secteur-clé et véritable<br />
moteur pour la récupération de l’économie<br />
espagnole, notamment en ces<br />
temps de crise.<br />
Une foire, plusieurs salons<br />
Avec 15 salons dédiés aux différents<br />
26<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
Alimentaria Salon<br />
secteurs de l’industrie alimentaire<br />
et des boissons (produits carnés,<br />
produits laitiers, confiserie, conserves,<br />
produits de la pêche, aliments<br />
congelés, alimentation biologique,<br />
etc.), ainsi qu’aux exposants internationaux<br />
et régionaux, Alimentaria<br />
s’avère en effet une grande foire<br />
avec plusieurs « salons » intégrés,<br />
s’étalant sur une superficie d’expo-<br />
sition totale de 94.800 m 2 . Le salon<br />
a ainsi offert, durant 4 jours, une<br />
vue d’ensemble sur tous les aspects<br />
du secteur de l’alimentation et des<br />
boissons, y compris les nouveautés,<br />
les thématiques abordées lors des<br />
conférences et tables rondes organisées,<br />
sans oublier les nombreuses<br />
relations bilatérales nées lors de cet<br />
évènement.<br />
La gastronomie figurait également<br />
parmi les principales activités d’Alimentaria,<br />
avec un salon dédié à l’alimentation<br />
hors-foyer, Restaurama,<br />
la finale du IV ème Concours Cuisinier<br />
de l’Année, ainsi que la présentation<br />
des tendances actuelles et futures<br />
de la restauration.<br />
Le Maroc : faible présence !<br />
Sur près de 4.000 exposants au<br />
salon, 1.300 <strong>entreprises</strong>, soit 32%<br />
de la totalité, étaient originaires de<br />
75 pays, notamment du continent<br />
asiatique, de l’Union Européenne,<br />
des Etats-Unis, etc., sans oublier le<br />
Mexique, invité d’honneur de cette<br />
édition, qui était représenté par une<br />
L’innovation au rendez-vous<br />
Durant cette édition, le salon Alimentaria a mis en avant les dernières<br />
nouveautés de l’industrie alimentaire, de la glace aux moules à la charcuterie<br />
aux fruits secs, en passant par la paëlla écologique en boîte, les<br />
saucisses de thon et les pop-corn de poulet !<br />
En marge de ce salon, les Prix Innoval 2012, dans leur 8 ème édition, ont<br />
été décernés aux <strong>entreprises</strong> les plus créatives et les plus innovantes de<br />
l’industrie alimentaire et des boissons, en reconnaissance de leurs efforts<br />
fournis dans la conception, le développement et le lancement sur le marché<br />
de leurs produits. 15 prix ont à cet effet été attribués dans différentes<br />
catégories de produits alimentaires, y compris la distribution et les tendances<br />
(plaisir, praticité, santé).
quarantaine d’<strong>entreprises</strong> venues<br />
exposer leurs produits ainsi que les<br />
spécialités gastronomiques du pays<br />
aztèque.<br />
Outre les pays précités, le Maroc<br />
figurait également dans le pavillon international.<br />
En 2010, lors de l’édition<br />
précédente, 5 <strong>entreprises</strong> marocaines<br />
avaient exposé, éparpillées<br />
dans les différents pôles d’Alimentaria.<br />
Cette année, elles n’étaient<br />
pas beaucoup plus nombreuses,<br />
mais la plupart étaient réunies sur<br />
un pavillon Maroc. Dari Couspate,<br />
Tria Group, El Jabri Group, ainsi<br />
que l’Union des Coopératives des<br />
Femmes pour la production et la<br />
commercialisation de l’huile d’Argane<br />
et des produits agricoles Tissaliwine<br />
(UCFA) et la Fédération Nationale<br />
des Industries de Transformation<br />
et de Valorisation des Produits de<br />
la Pêche (FENIP), avaient fait le<br />
voyage jusqu’à Barcelone, afin de<br />
rencontrer leurs clients et leurs partenaires,<br />
ou encore pour renouer les<br />
contacts, « le marché espagnol étant<br />
un marché très important », selon<br />
Tria Group. Des produits étaient<br />
également exposés en vitrine sur le<br />
stand de Maroc Export, mais aussi<br />
dans le pavillon Exponconser, auquel<br />
a participé la société Marocâpres,<br />
exportateur de câpres marocaines.<br />
The Alimentaria Hub :<br />
point fort d’Alimentaria<br />
L’une des grandes nouveautés<br />
d’Alimentaria est sans conteste The<br />
Alimentaria Hub, un centre qui a<br />
regroupé toutes les activités au potentiel<br />
innovateur et multidimensionnel<br />
de l’industrie alimentaire et des<br />
boissons. Dans cet espace se sont<br />
Espagne<br />
Alimentaria & Horexpo Lisboa 2013<br />
Autre salon en alternance avec Alimentaria Barcelona, le salon Alimentaria<br />
& Horexpo Lisboa, qui se tiendra du 14 au 17 avril 2013 à Lisbonne,<br />
figure parmi les évènements les plus importants du secteur agroalimentaire<br />
au Portugal et en Europe, et constitue une véritable plateforme<br />
d’accès à un marché potentiel de 250 millions de consommateurs<br />
lusophones. Rappelons que dans son édition précédente, le salon s’était<br />
présenté sous un nouveau format, regroupant Alimentaria (salon international<br />
de l’alimentation et des boissons), Horexpo (foire internationale des<br />
hôtels et des restaurants) et Tecnoalimentaria (exposition internationale<br />
des technologies, machinerie et équipement pour l’industrie alimentaire).<br />
En 2013, Alimentaria & Horexpo Lisboa se tiendra sous le thème « <strong>Les</strong><br />
ingrédients adéquats pour les grandes <strong>entreprises</strong> », et présentera quelques<br />
nouvelles initiatives, tel le Clube Portugal Exportador, comme appui<br />
aux <strong>entreprises</strong> dans leur processus de diversification et d’acquisition de<br />
marchés internationaux, la création des Grupos de Trebalho et de l’Espaço<br />
Premium pour la dynamisation du networking entreprenarial.<br />
déroulés également diverses activités,<br />
expositions et plusieurs congrès<br />
autour de différents thèmes, tels que<br />
la I+D+i (investigación, desarrollo e<br />
innovación - recherche, développement<br />
et innovation), la nutrition, le<br />
marketing, la responsabilité sociale<br />
corporative, etc., auxquels ont pris<br />
part de nombreux organismes,<br />
comme le Congrès International de<br />
la Diète Méditerranéenne,<br />
la<br />
FIAB (Federación<br />
Española de<br />
Industrias de la<br />
Alimentación y<br />
Bebidas), Innoval,<br />
etc.<br />
A son tour, le<br />
Maroc a été<br />
représenté par<br />
Mohamed Sadiki,<br />
Directeur Général<br />
de l’Institut<br />
Agronomique<br />
et Vétérinaire<br />
Hassan II, qui a<br />
participé à une<br />
conférence sur<br />
les principaux<br />
défis pour les<br />
produits alimentairesméditerranéens<br />
sur le<br />
marché mondial,<br />
organisée par le<br />
CIHEAM (Centre<br />
International de<br />
Hautes Etudes<br />
Agronomiques<br />
Méditerranéennes) et l’Institut Européen<br />
de la Méditerranée (IEMed),<br />
aux côtés de la Turquie et d’autres<br />
représentants d’institutions espagnoles<br />
et du Commissariat Européen<br />
de Santé et de Consommation. A<br />
cette occasion, M. Sadiki a présenté<br />
le Plan Maroc Vert, une stratégie<br />
saluée par les institutionnels européens.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 27
SIAM 2012<br />
Go pour la 7 ème édition !<br />
Depuis 2006, le Salon International de l’Agriculture au Maroc suscite d’année en année l’intérêt des<br />
acteurs des secteurs agricole et agroalimentaire. Désormais, ce salon représente « un hymne citadin au<br />
monde rural », selon Jaouad Chami, Commissaire du SIAM.<br />
Siham HAMDI<br />
Comme chaque année,<br />
Meknès accueille une<br />
nouvelle édition de la<br />
grande fête agricole qu’est<br />
le SIAM. La 7ème édition de ce salon,<br />
prévue du 25 au 29 avril 2012, sera<br />
d’abord précédée par les 5èmes Assises<br />
de l’Agriculture, programmées<br />
pour le 24 avril, et placées sous le<br />
thème de l’agriculture au cœur du<br />
développement rural.<br />
Un salon « multi-pôles »<br />
Sur une superficie totale de <strong>100</strong>.000<br />
m2 , le salon englobera 9 pôles :<br />
Produits, Elevage, Agrofournitures,<br />
Machinisme, Régions, Institutionnels<br />
& Sponsors, International, Nature<br />
& Vie et Produits du terroir, appelé<br />
Pôle Souk-Agriculture solidaire en<br />
2011. Rappelons-le, le SIAM 2011<br />
avait connu quelques changements,<br />
notamment au niveau du Souk, véritable<br />
étalage des produits du terroir,<br />
et du Pôle Produit qui a été rénové.<br />
D’autre part, la surface d’exposition<br />
des stands, qui va croissante dans<br />
les différents pôles, a enregistré une<br />
augmentation globale de 11% par<br />
rapport à 2011, dont 38% pour le<br />
Pôle Agrofournitures.<br />
Dans le cadre de ce salon, de nom-<br />
28<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
breuses autres activités sont également<br />
au programme, tel le concours<br />
d’élevage et celui des huiles, ainsi<br />
que des animations au niveau du<br />
Pôle Produits du terroir.<br />
Recherche et innovation :<br />
« des valeurs durables »<br />
Fortement liées à la notion du développement<br />
durable, la recherche et<br />
l’innovation représentent des « valeurs<br />
durables » accompagnant les évolutions<br />
du secteur. Après le thème de<br />
l’« Agriculture Solidaire » développé<br />
lors du SIAM 2011, le salon se tient<br />
cette année sous la thématique<br />
« Recherche et Innovation », l’objectif<br />
visé étant la recherche de pratiques<br />
agricoles plus durables et compétitives,<br />
en tenant compte des conditions<br />
climatiques actuelles. De plus, les<br />
innovations dans le secteur agricole<br />
constitueront un témoignage avantgardiste<br />
des évolutions à venir, ce<br />
qui permettra à l’agriculture séculaire<br />
« d’entrer de plein pied dans le<br />
monde agricole de demain », d’après<br />
Jaouad Chami.<br />
Un salon professionnel<br />
renforcé<br />
Le SIAM est sans conteste un centre<br />
d’opportunités d’affaires, de partenariats<br />
et de formations. En effet, le<br />
salon est renforcé par des partenariats<br />
avec les différentes instances<br />
et institutions publiques et privées,<br />
nationales et étrangères, ainsi que<br />
d’autres partenaires présentant les<br />
thématiques autour de la recherche<br />
et l’innovation. Plusieurs pays des<br />
différentes contrées du monde seront<br />
également représentés lors du SIAM<br />
2012, renforçant ainsi la coopération<br />
internationale avec ce salon via les<br />
partenariats, les conventions et les<br />
différents ateliers et tables rondes<br />
organisés. Par ailleurs, après l’Allemagne<br />
en 2010 et la France en 2011,<br />
c’est au tour du Canada de porter le<br />
flambeau de « Pays à l’Honneur »<br />
lors de cette nouvelle édition.<br />
Label Halal, au cœur du SIAM<br />
Dans le cadre des activités programmées lors du SIAM, le Label Halal<br />
fera l’objet d’une conférence sous le thème « Label pour l’export, expériences<br />
internationales », prévue le 28 avril. Cette présentation, qui<br />
sera tenue par des acteurs du Label Halal, vise à présenter un panorama<br />
mondial de ce label, avec des expériences européennes et marocaines,<br />
le Maroc étant un pays qui recèle des potentiels importants pour<br />
devenir un des acteurs de l’export des produits Halal. Cette conférence<br />
est le prélude au 1 er Expo Halal International, qui se tiendra à Meknès<br />
en septembre prochain.<br />
Forte présence française<br />
A l’occasion du SIAM, le Pavillon France sera représenté cette année<br />
par 68 <strong>entreprises</strong> qui occuperont près de 930 m² sur le pôle International<br />
et le pôle Élevage. Une journée France, au cours de laquelle quatre<br />
ateliers sont programmés, sera également organisée le 26 avril. Rappelons<br />
que la France est le premier partenaire du Maroc, y compris dans<br />
le domaine agricole, les échanges de produits agricoles et alimentaires<br />
progressant rapidement entre les deux pays.<br />
SIAM SalonMaroc
Focus<br />
<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />
30<br />
© jess07 - Fotolia.com<br />
<strong>Les</strong> champions<br />
<strong>Les</strong> champions<br />
<strong>Les</strong> champions de<br />
de l’export<br />
de la RSE<br />
l’environnement<br />
Vers une meilleure Pour une entreprise Tous concernés !<br />
valeur ajoutée<br />
page 36<br />
citoyenne<br />
page 40<br />
page 42<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
• <strong>Les</strong> <strong>100</strong> <strong>premières</strong> <strong>entreprises</strong> agroalimentaires dégagent un chiffre d’affaires global<br />
de 63 milliards de Dirhams<br />
• Innovations, communication et agressivité à l’export pour sortir du lot<br />
• Citoyenneté et préservation de l’environnement s’inscrivent dans les politiques des<br />
agro-industriels<br />
<strong>Les</strong> Champions de l’Agro<br />
<strong>Les</strong> <strong>100</strong> <strong>premières</strong><br />
<strong>entreprises</strong>
<strong>Les</strong> Champions de<br />
l’innovation<br />
De quoi réveiller la<br />
concurrence !<br />
page 48<br />
<strong>Les</strong> champions<br />
de la qualité<br />
Mobilisés vers<br />
l’excellence<br />
page 46<br />
<strong>Les</strong> champions de la<br />
communication<br />
La concurrence donne<br />
des idées…<br />
page 44<br />
Focus<br />
<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />
<strong>Les</strong> Champions de l’Agro<br />
<strong>Les</strong> <strong>100</strong> <strong>premières</strong><br />
<strong>entreprises</strong><br />
Bonne nouvelle : en 2010, plus des trois-quarts des <strong>entreprises</strong><br />
figurant dans notre top <strong>100</strong> du secteur agroalimentaire ont affiché<br />
des performances à la hausse. Au total, ces <strong>100</strong> ont dégagé un<br />
chiffre d’affaires de près de 63 milliards de Dirhams.<br />
Florence CLAIR<br />
Le trio de tête, sans surprise,<br />
se compose dans l’ordre de<br />
Centrale Laitière, Cosumar<br />
et <strong>Les</strong>ieur Cristal. <strong>Les</strong> deux<br />
premiers, avec respectivement 6,2<br />
et 5,8 milliards de Dirhams de chiffre<br />
d’affaires, conservent une bonne<br />
longueur d’avance sur le reste du<br />
peloton et réalisent à eux seuls 19%<br />
du chiffre d’affaires global des <strong>100</strong><br />
<strong>entreprises</strong> du classement, tiré du<br />
« Maroc <strong>100</strong>0 » de Kerix.<br />
La tendance se confirme pour 2011,<br />
avec une progression aux alentours<br />
de 7% pour Centrale Laitière, malgré<br />
une compétition accrue dans son<br />
secteur d’activité, et de 4% pour<br />
Cosumar, en dépit d’une baisse de<br />
la production due aux aléas climatiques.<br />
Touché en 2010 par la hausse<br />
des cours des matières <strong>premières</strong>,<br />
faiblement répercutée sur les<br />
prix de vente, et le transfert de la<br />
consommation d’huile de table vers<br />
l’huile d’olive, le 3 ème , <strong>Les</strong>ieur Cristal,<br />
renoue avec la croissance en 2011,<br />
avec une progression de 13% de son<br />
chiffre d’affaires.<br />
12 <strong>entreprises</strong> dépassent le<br />
milliard et 8 sont cotées en<br />
bourse<br />
Au total, 12 <strong>entreprises</strong> dépassent le<br />
milliard de Dirhams de chiffre d’affaires<br />
(voir tableaux pages suivantes).<br />
Outre les multinationales comme<br />
Coca-Cola ou Nestlé, notons la présence<br />
de la coopérative Copag, qui<br />
continue sa montée en puissance,<br />
et d’une société spécialisée dans les<br />
aliments du bétail, Alf Sahel, toutes<br />
deux signant des croissances à deux<br />
chiffres par rapport à 2009. Sur les<br />
9 <strong>entreprises</strong> de l’agroalimentaire<br />
cotées en bourse, 8 figurent dans le<br />
top <strong>100</strong>.<br />
Le secteur le plus représenté en<br />
nombre est celui des céréales, avec<br />
26% des <strong>entreprises</strong> du classement<br />
opérant dans la 1 ère ou 2 ème transformation,<br />
et 12% dans les aliments du<br />
bétail. En valeur, ce sont cependant<br />
les produits laitiers et les boissons<br />
qui prennent le leadership, avec<br />
respectivement 20% et 16% (voir<br />
graphiques).<br />
Répartition des <strong>entreprises</strong> du top <strong>100</strong> par secteur<br />
en nombre en valeur<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 31
Focus Focus<br />
32<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />
Classement des <strong>100</strong> <strong>premières</strong> <strong>entreprises</strong> de l’alimentaire et des boissons (1)<br />
1 Centrale Laitière<br />
2 Cosumar<br />
3 <strong>Les</strong>ieur-Cristal<br />
Raison Sociale<br />
Chiffre d’affaires<br />
2010 (Dhs)<br />
(*et 2011)<br />
6 174 <strong>100</strong> 000<br />
6 609 500 000*<br />
5 810 900 000<br />
6 061 200 000*<br />
3 452 000 000<br />
3 896 000 000*<br />
Variation 2009/2010<br />
(*et 2010/2011)<br />
7.7%<br />
7.1%*<br />
2%<br />
4.3%*<br />
-14%<br />
13.3%*<br />
Activités principales<br />
Produits laitiers<br />
Sucre<br />
Huiles<br />
4 Huileries du Souss Belhassan 2 905 988 911 -0.82% Huiles<br />
5 Copag 2 601 013 767 11.65% Produits laitiers, agrumes<br />
6 Alf Sahel 2 230 476 354 22.28% Aliments du bétail<br />
7 SCBG (Société Centrale des Boissons Gazeuses) 2 047 388 204 6.9% Boissons<br />
8 Brasseries du Maroc<br />
2 201 000 000<br />
2 346 106 000*<br />
0.93%<br />
6.6%*<br />
Boissons<br />
9 StockPralim 1 293 514 005 12.71% Epicerie, biscuiterie, produits laitiers<br />
10 Nestlé Maroc 1 231 044 070 -0.59% Produits laitiers, café<br />
11 Oulmès<br />
1 216 131 640<br />
1 <strong>100</strong> 000 000*<br />
5.80%<br />
-9.5%*<br />
Boissons<br />
12 Fromageries Bel Maroc 1 202 015 163 3.72% Produits laitiers<br />
13 Tria 980 641 582 60.60% Minoterie, semoulerie, pâtes et couscous<br />
14 Délices viande 894 412 381 nc Produits carnés<br />
15 Agro-Industrielle Al Atlas 777 621 862 22.79% Aliments du bétail<br />
16 Mido Food Company 762 961 336 2.02% Thé, épicerie<br />
17 Atlas Bottling Company 751 689 554 7.67% Boissons<br />
18 Bimo 750 515 497 -9.14% Biscuiterie<br />
19 El Alf 713 062 935 13.00% Aliments du bétail<br />
20 CBGS (Cie des Boissons Gazeuses du Sud) 708 056 718 11.7% Boissons<br />
21 Celliers de Meknès 648 102 003 -0.89% Boissons<br />
22 Fandy Maroc Farine 572 609 801 32.00% Minoterie<br />
23 Dynacome 550 444 010 11.55% Aliments du bétail<br />
24 Margafrique 548 181 015 0.05% Margarine, produits laitiers<br />
25 Cobomi 528 851 378 -6.2% Boissons<br />
26 Madec 521 967 107 13.20% Distribution de produits alimentaires<br />
27 Conserveries Marocaines Doha 515 495 743 7.69% Produits de la mer, conserves végétales<br />
28 Branoma<br />
496 310 335<br />
537 414 033*<br />
8.89%<br />
8.3%*<br />
Boissons<br />
29 CBGN (Cie des Boissons Gazeuses du Nord) 495 399 788 2.6% Boissons<br />
30 Alimaroc 469 873 095 3.69% Aliments du bétail<br />
31 Cibel 450 301 987 5.75% Produits de la mer<br />
32 Unimer<br />
444 576 063<br />
457 742 062*<br />
25.04%<br />
3%*<br />
Produits de la mer, conserves végétales<br />
33 Best milk 440 000 000 24.29% Produits laitiers<br />
34 Sapak-Koutoubia 422 707 397 -342.91% Produits carnés<br />
35 Somadir 410 064 703 1.72% Levure<br />
36 LGMC 404 740 552 -5.75% Produits de la mer<br />
37 Bourchanin 401 218 849 10.35% Boissons<br />
38 Conserves de Meknès 400 210 493 7.56% Conserves végétales, huiles<br />
39 Alf El Fellous 388 408 881 17.27% Aliments du bétail<br />
40 Aveiro Maroc 362 563 235 7.49% Produits de la mer<br />
41 Siof 359 267 818 -0.53% Huiles<br />
42 Ladis 349 208 204 15.69% Pâtes et couscous<br />
43 Extralait 337 866 793 5.29% Produits laitiers<br />
44 Moulins du Maghreb 328 320 113 -3.90% Minoterie<br />
45 Grandes Semouleries du Maroc 327 752 031 -5.05% Semoulerie<br />
46 Mohmane 326 881 185 -1.06% Aliments du bétail<br />
47 Moulins de Zerhoun 316 823 328 -11.61% Minoterie<br />
48 Mr. Renouvo 315 076 703 1.61% Boissons<br />
(1) Hors tabac et grande distribution<br />
Source : www.maroc<strong>100</strong>0.net (département de Kérix), <strong>entreprises</strong>
Focus Focus<br />
34<br />
Raison Sociale<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
Chiffre d’affaires<br />
2010 (Dhs)<br />
(*et 2011)<br />
<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />
Variation 2009/2010<br />
(*et 2010/2011)<br />
Activités principales<br />
49 Somafaco 310 043 849 10.59% Aides culinaires, produits carnés<br />
50 Disbo 303 304 101 7.49% Biscuiterie<br />
51 Fromagerie des Doukkala 302 107 772 0.74% Produits laitiers<br />
52 Mouna food 300 778 774 -3.78% Conserves végétales, sucre<br />
53 Minoterie El Bassatine 293 000 329 29.41% Minoterie<br />
54 Alf Issen 289 921 867 nc Aliments du bétail<br />
55 Copralim<br />
282 723 417<br />
301 031 417*<br />
7.92%<br />
6.48%*<br />
Produits laitiers, épicerie<br />
56 Belma 282 050 369 2.10% Produits de la mer<br />
57 Provimac<br />
280 938 126<br />
337 873 857*<br />
1.79%<br />
20.3%*<br />
Aliments du bétail<br />
58 Ebertec 278 778 928 10.52% Boissons<br />
59 Dari Couspate<br />
278 700 000<br />
295 211 835*<br />
11.46%<br />
5.9%*<br />
Pâtes et couscous<br />
60 Moulins ElWahda 270 041 338 5.81% Minoterie<br />
61 Fandy Nahda 267 128 630 34.76% Minoterie<br />
62 Grands Moulins de l’Union Maghreb 266 143 449 -9.04% Minoterie<br />
63 Alf Tansift 265 667 116 35.56% Aliments du bétail<br />
64 Quality bean Morocco 264 399 917 -1.44% Agrumes et fruits<br />
65 Bellakhdar groupe 255 887 530 33.60% Thé<br />
66 Kraft foods Maroc 249 757 016 10.97% Café, biscuiterie, confiserie, boissons<br />
67 Max distribution 246 394 549 10.95% Produits de la mer, produits laitiers<br />
68 Tradastar 244 231 817 nc Produits carnés<br />
69 Cumarex 238 228 677 nc Produits de la mer<br />
70 Grands Moulins Fassis 234 968 085 -6.21% Minoterie<br />
71 Cadbury Morocco 234 356 031 nc Confiserie<br />
72 Consernor 233 553 299 nc Produits de la mer<br />
73 Bodor mills 231 744 089 14.22% Semoulerie<br />
74 Benlafkih et Fils 225 317 435 16.58% Thé<br />
75 First Quality Foods 223 232 889 26.45% Biscuiterie<br />
76 Somathes 218 901 682 33.51% Thé, biscuiterie, épicerie<br />
77 Grandes Semouleries de Safi 218 014 906 23.83% Semoulerie<br />
78 Grands Moulins Atlas 216 733 287 -11.01% Minoterie<br />
79 Minoterie du Sud - SIMS 215 308 337 17.48% Minoterie<br />
80 Tate & Lyle Morocco 212 887 576 nc Amidon<br />
81 Caves Kensoussi 210 982 487 15.55% Boissons<br />
82 Grands moulins de Safi 205 803 135 5.08% Minoterie<br />
83 Moulins de Skhirat 203 557 862 10.58% Minoterie<br />
84 Minoterie Amgala 203 380 325 -2.22% Minoterie<br />
85 Silver food 201 553 331 nc Produits de la mer<br />
86 Grands Moulins Berdaï 201 106 837 8.84% Minoterie, semoulerie<br />
87 Pesbak et Benjelloun 200 515 235 -7.24% Produits de la mer<br />
88 Moulins de Berrechid 199 059 175 nc Minoterie<br />
89 Orograins 197 313 677 -9.65% Minoterie<br />
90 Moulin Anoir Elmanar 196 821 300 -3.80% Minoterie<br />
91 Baltimar 193 071 290 20.83% Huiles et graisses<br />
92 Limounasouss 190 383 734 nc Agrumes<br />
93 Inducaf 190 146 945 32.67% Café, thé<br />
94 Moulins de Meknès 190 000 000 0.05% Minoterie<br />
95 Hadid sté nouvelle 189 446 537 0.18% Minoterie<br />
96 GMFC (Grands Moulins de Fedane Chems) 186 496 609 18.86% Minoterie<br />
97 GTC (Global Trading Company) 181 378 061 nc Distribution de produits alimentaires<br />
98 Super foods<br />
180 569 129<br />
244 841 336*<br />
20.93%<br />
35.6%*<br />
Céréales, aliments du bétail<br />
99 Sofadex puratos<br />
180 196 550<br />
183 773 212*<br />
2.90%<br />
1.98%*<br />
Nappages, arômes, améliorants<br />
<strong>100</strong> Sonabétail 177 292 371 26.41% Aliments du bétail<br />
Total CA des <strong>100</strong> 62 938 177 639<br />
(1) Hors tabac et grande distribution<br />
Source : www.maroc<strong>100</strong>0.net (département de Kérix), <strong>entreprises</strong>
Focus Focus<br />
36<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />
<strong>Les</strong> champions de l’export<br />
Vers une diversification et une<br />
meilleure valeur ajoutée<br />
L’agroalimentaire est l’un des secteurs leaders à l’export pour le Maroc. Si les produits de la mer, les<br />
légumes et les fruits mènent la danse, les exportateurs veulent désormais exploiter pleinement toutes<br />
les possibilités qui s’offrent à eux, qu’il s’agisse de nouveaux marchés ou de niches.<br />
En 2010, avec une valeur de<br />
29,45 milliards de Dirhams,<br />
les exportations de produits<br />
agricoles et alimentaires<br />
ont crû de 8,7% par rapport à 2009<br />
et représenté 20% des exportations<br />
totales marocaines (source : Office<br />
des Changes).<br />
Produits de la mer, fruits et<br />
légumes : loin devant<br />
<strong>Les</strong> trois premiers contributeurs en<br />
valeur des exportations de produits<br />
alimentaires sont, dans l’ordre<br />
décroissant, les produits de la mer<br />
en conserves, les produits de la mer<br />
frais ou surgelés, puis les légumes<br />
et les fruits non transformés (voir<br />
tableau page 38). Malgré les difficultés<br />
logistiques, administratives et<br />
réglementaires, les produits marocains<br />
s’exportent et bénéficient généralement<br />
d’une bonne image. Le<br />
Maroc est d’ailleurs reconnu comme<br />
leader pour certains produits comme<br />
la sardine ou encore les câpres (le<br />
Royaume en est le 1 er exportateur<br />
mondial). « <strong>Les</strong> clients sont souvent<br />
très fiers d’importer des produits du<br />
Maroc », souligne Yves Niddam,<br />
Directeur Export de Marocâpres, qui<br />
exporte <strong>100</strong>% de ses produits dans<br />
60 pays et sur les 5 continents.<br />
Seul hic, cette bonne image évolue<br />
peu. <strong>Les</strong> produits de la mer sont<br />
essentiellement vendus frais, surgelés<br />
ou en conserve, c’est-à-dire avec<br />
une valorisation faible à moyenne.<br />
Idem pour les fruits et légumes, les<br />
produits végétaux transformés étant<br />
4 fois moins importants. Autre caractéristique,<br />
même si le Maroc exporte<br />
dans toutes les régions du globe,<br />
l’Europe reste le client principal. <strong>Les</strong><br />
exportateurs explorent donc de nouvelles<br />
stratégies pour se développer.<br />
Florence CLAIR et Siham HAMDI<br />
Vers une diversification des<br />
marchés<br />
Ainsi, les <strong>entreprises</strong> agroalimentaires<br />
s’intéressent de près à la<br />
conquête de nouveaux marchés,<br />
que ce soit en Afrique, en Asie ou<br />
en Amérique, selon le type de produit.<br />
Prenons le cas de Tria Group<br />
qui exporte du couscous et recherche<br />
des marchés où la population<br />
maghrébine est importante. L’entreprise<br />
a également adopté une<br />
stratégie aux Emirats Arabes Unis<br />
et en Asie, particulièrement en Inde,<br />
où le couscous pourrait remplacer le<br />
riz dans les habitudes culinaires de<br />
la population.<br />
Des marchés émergents en croissance<br />
mais qui peuvent être soumis<br />
à certains aléas : « le Printemps<br />
Arabe a eu un impact important sur<br />
notre activité en ‘‘gelant’’ plusieurs<br />
contrats déjà signés avec des pays<br />
tels que l’Egypte, la Tunisie et la<br />
Syrie », regrette Bruno Montier,<br />
Gérant-Associé d’Agro Food Industrie,<br />
tout en restant optimiste sur<br />
une reconquête rapide des deux<br />
premiers marchés au moins. Bruno<br />
Montier annonce également l’objectif<br />
de conquérir 6 nouveaux pays<br />
pour porter la présence d’Agro Food<br />
Industrie à 20 pays à fin 2012 et<br />
de passer de 64% à 80% du chiffre<br />
d’affaires réalisé à l’export cette<br />
année.<br />
Chez Cartier Saâda, qui exporte<br />
95% de sa production, l’heure est<br />
également à la diversification, avec<br />
« la conquête de 2 pays supplémentaires<br />
par année », indique Hassan<br />
Debbarh, son Directeur Général.
Focus Focus<br />
• Accompagnés par Maroc Export, les exportateurs<br />
marocains assurent une présence<br />
régulière sur les grands salons internationaux.<br />
Commercialisation :<br />
tendance vers la marque<br />
propre !<br />
Que ce soit sur le marché global,<br />
ethnique, du terroir marocain, du<br />
Halal, ou encore sur le canal Horeca,<br />
les produits marocains sont commercialisés<br />
soit sous MDD (Marque<br />
De Distributeur) soit sous la marque<br />
propre de l’entreprise. Désormais, de<br />
plus en plus d’<strong>entreprises</strong> marocaines<br />
œuvrent à la promotion de leur<br />
propre marque, un travail essentiel<br />
pour renforcer sa position et sa notoriété<br />
sur les marchés internationaux.<br />
« Nous avons valorisé ce produit en<br />
lui donnant ses lettres de noblesse »,<br />
renchérit Mohammed Khalil, PDG de<br />
Dari Couspate, qui commercialise<br />
98% de ses produits sous la marque<br />
Dari. Rappelons que cette entreprise<br />
a remporté le Trophée de la Marque<br />
Marocaine à l’International, lors des<br />
Morocco Awards 2011. Le secret ?<br />
« Nous avons insisté sur la présentation<br />
– logo, forme… - mais surtout<br />
sur la qualité », explique Hassan<br />
Khalil, Vice-Président.<br />
Produits du terroir ou<br />
innovants, halal… : des<br />
niches à creuser<br />
38<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
Aujourd‘hui, la mise en valeur du<br />
produit marocain est au cœur des<br />
projets des <strong>entreprises</strong> marocaines,<br />
qui misent fort sur l’innovation et le<br />
développement de nouveaux produits<br />
et emballages. Ainsi, Agro Food<br />
Industrie a fait le pari du baby food<br />
halal et investi dans des démarches<br />
actives de prospection. Résultat :<br />
« nos produits plaisent dans le<br />
monde entier et de très gros marchés<br />
nous sollicitent régulièrement,<br />
comme l’Indonésie, le Nigéria, les<br />
Etats-Unis… », affirme Bruno Montier.<br />
L’entreprise investira d’ailleurs<br />
plusieurs millions de Dirhams cette<br />
année pour augmenter ses capacités<br />
de production et lancer de nouvelles<br />
références. Du côté du groupe<br />
Unimer, qui exporte 85% de sa<br />
production et majoritairement sous<br />
ses propres marques, l’heure est<br />
également à « l’augmentation de nos<br />
capacités de production et au lancement<br />
de nouveaux produits à forte<br />
<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />
Valeur (DH) %<br />
Conserves de produits de la mer 5 914 285 106 20%<br />
Produits de la pêche 5 713 242 012 19%<br />
Cultures maraîchères 5 159 814 384 17%<br />
Produits de l’arboriculture 3 927 440 030 13%<br />
Conserves de fruits et légumes 2 304 920 685 8%<br />
Huiles et graisses 1 162 389 565 4%<br />
Aliments du bétail 1 038 055 177 4%<br />
Produits laitiers 790 226 567 3%<br />
Produits alimentaires divers 638 926 790 2%<br />
Produits carnés 590 134 660 2%<br />
Céréales, oléagineux, légumineuses,<br />
fourrages<br />
Produits de la sylviculture et de la<br />
chasse<br />
valeur ajoutée », révèle Mohammed<br />
Edderkaoui, Directeur Marketing et<br />
Développement.<br />
Même pour des produits traditionnels<br />
et généralement exportés sous<br />
forme de conserves « basiques »,<br />
une meilleure valorisation est donc<br />
de mise. Chez Sicopa, entreprise<br />
spécialisée dans les conserves végétales<br />
et exportant 99% de sa production,<br />
« nous avons pour objectif<br />
de développer des produits du terroir<br />
dans des emballages innovants, et<br />
de proposer plus de produits innovants<br />
et à haute valeur ajoutée »,<br />
indique Kenza Kabbaj, Responsable<br />
Qualité.<br />
Fabriquer des produits à haute valeur<br />
ajoutée, valoriser le terroir marocain,<br />
promouvoir la marque propre,<br />
fidéliser les distributeurs et conquérir<br />
de nouveaux marchés ont le même<br />
objectif : renforcer la présence et la<br />
position du produit marocain à l’international.<br />
Répartition des exportations de produits alimentaires en 2010<br />
763 885 924 3%<br />
577 799 522 2%<br />
Produits issus du travail des grains 282 748 831 1%<br />
Chocolats et confiserie 158 808 943 1%<br />
Boissons 163 245 495 0,6%<br />
Autres 323 750 187 1,1%<br />
(Source : Office des Changes)
Focus Focus<br />
40<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />
<strong>Les</strong> champions de la RSE<br />
Pour une entreprise citoyenne<br />
La société et l’environnement en ont besoin, et les bonnes actions se multiplient de nos jours. Le concept<br />
de la responsabilité sociale figure désormais parmi les axes d’activité de bon nombre d’<strong>entreprises</strong><br />
marocaines.<br />
Siham HAMDI<br />
• Inauguration d’une école Nestlé - Zakoura en 2011 : école<br />
Lahsinate, Province de Sidi Bennour.<br />
Le concept de la RSE consiste<br />
en une intégration de l’entreprise<br />
dans le social et<br />
l’environnement, en dehors<br />
de ses activités commerciales. Cette<br />
initiative volontaire se traduit par un<br />
comportement éthique et transparent<br />
de l’entreprise, et intéresse de plus<br />
en plus de nombreuses sociétés qui<br />
s’inscrivent à différents programmes<br />
socio-environnementaux.<br />
L’industrie agroalimentaire :<br />
un secteur motivé par la RSE<br />
<strong>Les</strong> <strong>entreprises</strong> agroalimentaires<br />
s’impliquent dans la RSE sous plusieurs<br />
formes. Certaines font travailler<br />
la population de toute une région,<br />
comme par exemple Copag et de<br />
nombreuses coopératives, ou encore<br />
Nestlé Maroc qui achète principalement<br />
le lait chez des éleveurs laitiers<br />
marocains, en leur apportant aide et<br />
assistance, ainsi que des prêts pour<br />
l’achat d’aliment de bétail. D’autres<br />
s’activent dans l’accompagnement et<br />
le conseil des petites entités, notamment<br />
lorsqu’il s’agit du même secteur<br />
d’activités. « Nous accompagnons<br />
et conseillons les coopératives qui<br />
produisent du couscous, surtout en<br />
matière de conditionnement. Nous les<br />
aidons également à s’améliorer et à<br />
s’intégrer dans la société », déclare<br />
Mohamed Khalil, PDG<br />
de Dari Couspate. Par<br />
ailleurs, il existe des unités<br />
qui disposent de tout un<br />
service organisé, à l’image<br />
de Coca-Cola Maroc qui a<br />
créé sa plateforme « Live<br />
Positively », pour mener<br />
ses actions sociales.<br />
« Cette plateforme est notre<br />
promesse de contribuer<br />
à un lendemain meilleur<br />
à travers la création d’un<br />
environnement favorable<br />
pour nos employés et pour les communautés<br />
où nous opérons », assure<br />
Omar Bennis, Directeur des Relations<br />
Publiques et de la Communication de<br />
Coca-Cola Maroc. En effet, via cette<br />
plateforme, la société est active dans<br />
certains domaines relatifs à l’environnement,<br />
à la distribution du Ftour durant<br />
le mois de Ramadan, à la santé,<br />
mais aussi à l’éducation.<br />
Le scolaire constitue en effet l’un des<br />
domaines les plus bénéficiaires des<br />
actions sociales de beaucoup d’<strong>entreprises</strong>,<br />
comme Kraft Foods Maroc,<br />
Citruma ou Nestlé Maroc via son<br />
partenariat avec la Fondation Zakoura<br />
Education qui vise l’établissement<br />
d’écoles dans la région de Doukkala-Abda.<br />
« Nous avons un projet de<br />
sensibilisation sur la nutrition des<br />
enfants et sur les bienfaits du jus<br />
d’orange auprès des écoles. Or, cela<br />
requiert beaucoup de ressources et<br />
de relationnel pour monter un projet<br />
solide. Il faut des personnes à plein<br />
temps », affirme Farah Hida, Responsable<br />
Marketing chez Citruma.<br />
En dehors des questions éducatives,<br />
telles que l’édification des écoles et le<br />
soutien scolaire, la nutrition et le sport<br />
figurent aussi parmi les axes importants.<br />
Prenons le cas de la Centrale<br />
Laitière qui organise, depuis 1997,<br />
la Coupe Scolaire Centrale Laitière,<br />
sans oublier la journée nationale de<br />
la nutrition en milieu scolaire, dans<br />
le cadre du programme « Sehaty Fi<br />
Taghdiyaty ». Pour sa part, Nestlé<br />
Maroc a défini le principe de la<br />
« Création de Valeur Partagée », qui<br />
repose sur la nutrition, avec l’eau et le<br />
développement rural.<br />
RSE : un label, des trophées<br />
Afin de couronner les efforts des<br />
<strong>entreprises</strong> marocaines qui œuvrent<br />
pour la responsabilité sociale, la<br />
CGEM décerne aujourd’hui un label<br />
RSE. A ce jour, le secteur agroalimentaire<br />
s’est vu attribuer ce label en<br />
2010 et en 2011, notamment avec les<br />
groupes Cosumar et Delassus.<br />
A son tour, la Confédération a adopté<br />
une charte de responsabilité sociale,<br />
dans laquelle les membres souscrivent<br />
aux objectifs du développement<br />
durable et s’engagent à agir de façon<br />
responsable et continue dans leur<br />
contribution à la création de valeur.<br />
De son côté, Vigeo Maroc, partenaire<br />
de la CGEM et filiale du leader<br />
européen de l’investissement socialement<br />
responsable et agence rating et<br />
de l’audit RSE, avait organisé, le 30<br />
janvier dernier à Casablanca, une remise<br />
de trophées pour les <strong>entreprises</strong><br />
cotées en Bourse. A cette occasion, 8<br />
<strong>entreprises</strong> « top-performers », dont<br />
2 industries alimentaires, Centrale<br />
Laitière et Cosumar, s’étaient vues remettre<br />
les trophées Vigeo-RSE, après<br />
avoir été notées sur leurs risques de<br />
responsabilité sociale. N’oublions pas<br />
non plus les trophées privés qu’organisent<br />
certains groupes multinationaux,<br />
tels que les Delicious Difference<br />
Week Awards de Kraft Foods dans<br />
la région CEEMA (Central & Eastern<br />
Europe, Middle East & Africa), qui ont<br />
primé leur filiale marocaine lors de la<br />
dernière édition.
Focus<br />
<strong>Les</strong> champions de l’environnement<br />
Tous concernés !<br />
A l’instar de toute activité industrielle, l’agroalimentaire utilise des ressources énergétiques et naturelles<br />
et génère des déchets. Motivées par le double intérêt de la préservation de l’environnement commun<br />
et de l’efficacité énergétique, de plus en plus d’<strong>entreprises</strong> marocaines adoptent des démarches<br />
volontaristes de développement durable. En voici quelques exemples.<br />
• Coca-Cola Maroc conduit un projet de sauvegarde de l’écosystème oasien et de réhabilitation<br />
de l’oasis dans la province de Tata.<br />
Multinationales, grandes<br />
<strong>entreprises</strong> ou PME,<br />
tous les opérateurs sont<br />
concernés par le respect<br />
de l’environnement. D’autant plus que<br />
ces démarches volontaires deviendront<br />
bientôt obligatoires : « nous<br />
préparons l’entreprise à répondre aux<br />
exigences de la réglementation environnementale<br />
(loi 28.00 sur la gestion<br />
et élimination des déchets) », indique<br />
Kamal El Bettaoui, Directeur qualité<br />
et production de Citruma.<br />
<strong>Les</strong> multinationales suivent généralement<br />
une politique environnementale<br />
globale. Ainsi, chez Coca-Cola, « nous<br />
disposons de la certification ISO 14001<br />
ainsi que de la certification TCCMS,<br />
qui est une norme écologique extrêmement<br />
rigoureuse que la compagnie<br />
Coca-Cola dans le monde s’est engagée<br />
à mettre en place avec l’aide de<br />
nos embouteilleurs », explique Omar<br />
Bennis, Directeur de la Communication.<br />
Concrètement, les usines sont<br />
équipées de stations de traitement<br />
des eaux usées et les eaux épurées<br />
sont ensuite recyclées pour le lavage<br />
42<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
des sols et l’arrosage des jardins<br />
(communaux et de l’entreprise). La<br />
réduction du poids des emballages,<br />
sans compromis sur leur qualité, est<br />
également une tendance forte. Coca-<br />
Cola accompagne enfin plusieurs<br />
projets de développement durable,<br />
notamment pour la sauvegarde de<br />
l’écosystème oasien ou encore le<br />
nettoyage des plages et forêts.<br />
Du côté de Kraft Foods, certifié ISO<br />
14001 depuis 2006, « nous nous<br />
engageons à anticiper, contrôler et<br />
réduire tout impact environnemental<br />
de nos activités à travers la prévention<br />
de la pollution, la réduction de la<br />
consommation des ressources naturelles,<br />
des pertes énergétiques, des<br />
déchets générés et de l’impact des<br />
produits chimiques. » De nombreux<br />
projets sont menés chaque année,<br />
à l’image d’une installation pour le<br />
traitement des eaux usées.<br />
A El Jadida, l’usine de Nestlé a été<br />
la première de la région à s’équiper<br />
d’une station d’épuration des eaux.<br />
Outre la certification ISO 14001 obtenue<br />
en 2010, Nestlé prévoit de ré-<br />
Florence CLAIR<br />
duire sa consommation en eau et en<br />
énergie, notamment via l’achat d’une<br />
nouvelle chaudière avec économiseur,<br />
tout en apportant également un<br />
support aux coopératives laitières de<br />
la région des Doukkala pour améliorer<br />
leur efficacité énergétique.<br />
Des économies à la clé<br />
Car protection de l’environnement<br />
rime aussi avec économie d’argent.<br />
D’une part, le FODEP (Fonds de<br />
Dépollution Industrielle) incite les<br />
<strong>entreprises</strong> à mettre en place des<br />
systèmes de traitement des rejets,<br />
d’économie de ressources ou de<br />
changement de procédé avec un<br />
appui technique et financier. A ce jour,<br />
sur les 107 projets agréés, 36 concernaient<br />
des stations de traitement<br />
des rejets liquides dans le secteur<br />
alimentaire (pour un don global du<br />
FODEP de 74 millions de Dirhams)<br />
et 18 la mise en place de systèmes<br />
écologiques de trituration des olives<br />
et d’élimination des margines (don de<br />
34 MDH).<br />
D’autre part, la recherche d’efficacité<br />
énergétique permet aux <strong>entreprises</strong><br />
de réduire leurs coûts. Ainsi, <strong>Les</strong>ieur<br />
Cristal a initié en 2008 son programme<br />
de rationalisation énergétique en<br />
installant une chaudière à combustible<br />
solide sur le site de Aïn Harrouda.<br />
Celle-ci permet d’exploiter le grignon,<br />
résidu de la trituration des olives et<br />
combustible propre et renouvelable,<br />
qui se substitue à hauteur de 25%<br />
de la consommation de fuel. 5.000 T<br />
de fuel sont ainsi économisés, « soit<br />
une réduction de 16.000 T de gaz<br />
CO 2 à effet de serre », précise-t-on<br />
chez <strong>Les</strong>ieur Cristal. En outre, cette<br />
même chaudière permet d’incinérer
• Chaudière à combustible solide chez <strong>Les</strong>ieur<br />
Cristal.<br />
<strong>100</strong>% de la terre décolorante issue de<br />
l’activité de raffinage et de la boue de<br />
la station d’épuration. Cette station,<br />
intégrant traitement physico-chimique<br />
et biologique, fut la première installée<br />
sur un site agro-industriel au Maroc<br />
en 2004. L’engagement de <strong>Les</strong>ieur<br />
Cristal est également soutenu par la<br />
création d’un Département Développement<br />
Durable. Au vu des résultats<br />
obtenus avec la première chaudière,<br />
l’acquisition d’une deuxième est prévue<br />
pour 2012. Objectifs : « réduire<br />
davantage l’émission de gaz à effet<br />
de serre par la production à base<br />
de grignon de 50% des besoins en<br />
vapeur de <strong>Les</strong>ieur Cristal, minimiser<br />
l’impact de la fluctuation des prix du<br />
pétrole et réduire encore le coût de<br />
l’énergie », affirme l’entreprise.<br />
Chez Centrale Laitière, une stratégie<br />
visant à réduire la consommation de<br />
carburant a été mis en place : sensibilisation<br />
des chauffeurs à une conduite<br />
responsable, primes à la réduction de<br />
carburant, parc roulant équipé d’un<br />
logiciel optimisant les trajets... En<br />
2010, l’entreprise a ainsi économisé<br />
plus de 200 T de gasoil, réduisant en<br />
conséquence ses émission de CO 2 .<br />
Un projet pilote<br />
pour la filière conserve<br />
<strong>Les</strong> <strong>entreprises</strong> de taille plus modeste<br />
ne sont pas en reste. En<br />
2011, le CMPP (Centre Marocain de<br />
Production Propre) a lancé le projet<br />
« Partenariats pour l’Avancement de<br />
la Production Propre », financé par le<br />
Département d’Etat des Etats-Unis et<br />
dont l’objectif est de renforcer la performance<br />
environnementale des PME<br />
du Chili et du Maroc. Une convention<br />
de partenariat a été signée avec la<br />
FICOPAM (Fédération des Industries<br />
de la Conserve des Produits Agricoles<br />
du Maroc), secteur industriel<br />
choisi pour ce lancement. Après appel<br />
à candidature et pré-diagnostic, le<br />
comité de pilotage du projet a retenu<br />
13 <strong>entreprises</strong> pilotes, représentant<br />
différentes branches du secteur et<br />
différentes régions : MFP, VMM,<br />
Wassa Agro Group, Urcimar, SIOF (2<br />
sites), Citruma, Marrakech Top Agro<br />
Export, Cartier Saâda, Sesta, CHCI,<br />
<strong>Les</strong> Conserves de Meknès et Copag.<br />
« Nous avons choisi de participer à<br />
ce projet car Citruma est une unité industrielle<br />
de taille et, comme toute entreprise<br />
agroalimentaire, elle génère<br />
des déchets et rejets qu’il convient<br />
de traiter d’une façon écologique »,<br />
déclare Kamal El Bettaoui.<br />
Après diagnostic technique, des plans<br />
d’amélioration ont été élaborés sur les<br />
axes économie d’énergie, économie<br />
d’eau, gestion des eaux de process,<br />
gestion des eaux usées industrielles,<br />
gestion et valorisation<br />
des déchets<br />
industriels,<br />
production plus<br />
propre et bonnes<br />
pratiques environnementales.<br />
Ces actions sont<br />
implémantées<br />
depuis janvier<br />
2012. Quelques<br />
exemples chez<br />
Citruma, qui a<br />
mis en œuvre<br />
des actions simples<br />
comme l’installationd’ampoules<br />
à plus faible<br />
consommation,<br />
éteindre la lumière<br />
dans les locaux<br />
inoccupés,<br />
ou des actions<br />
nécessitant un<br />
investissement<br />
(calorifugeage<br />
des conduites de<br />
chauffe). « Nous<br />
agissons également<br />
pour trouver<br />
<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />
un débouché pour la reprise des<br />
déchets solides (carton, fûts métalliques,<br />
verre et PET), ou encore pour<br />
maintenir les doses minimales admises<br />
et contrôlées quant à l’utilisation<br />
des produits de nettoyage », souligne<br />
M. El Bettaoui. De son côté, Cartier<br />
Saâda travaille à la réduction de ses<br />
effluents liquides en quantité et en<br />
qualité et est en cours de certification<br />
ISO 14001. « Nous prévoyons<br />
également la construction d’une petite<br />
station de prétraitement des eaux<br />
usées », précise Hassan Debbarh,<br />
Directeur Général.<br />
Face au grand intérêt rencontré, le<br />
Département d’Etat américain a alloué<br />
un complément budgétaire pour<br />
étendre le projet sur deux années<br />
supplémentaires, jusqu’à septembre<br />
2013. « Ainsi, 5 nouvelles <strong>entreprises</strong><br />
pilotes ont été sélectionnées », indique<br />
Imane Chafiq, Chef de Projets au<br />
CMPP. <strong>Les</strong> résultats du projet feront<br />
l’objet de la publication d’un guide de<br />
bonnes pratiques pour le secteur des<br />
conserves végétales, avec des études<br />
de cas. Des success stories qui, souhaitons-le,<br />
en inspireront d’autres !<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 43
Focus<br />
<strong>Les</strong> champions de la communication<br />
La concurrence donne des idées…<br />
Troisième plus gros annonceur derrière les télécommunications et les services, le secteur<br />
agroalimentaire investit de plus en plus dans la communication. Face à l’augmentation de la concurrence<br />
locale et internationale et des attentes des consommateurs, les agro-industriels n’ont d’autre choix que<br />
de mettre en place des stratégies de communication efficientes.<br />
Florence CLAIR<br />
44<br />
• A titre d’exemple, « la campagne de lancement de Galaxy a permis<br />
de monter rapidement en notoriété avec un fort relais en points de<br />
vente », affirme M. de Monterno.<br />
Selon les données du GAM<br />
(Groupement des Annonceurs<br />
du Maroc), les<br />
investissements publicitaires<br />
(affichage et media) pour les<br />
aliments et boissons ont progressé<br />
de 62% entre 2007 et 2010. Durant<br />
cette même période, les télécommunications<br />
n’investissaient que 9%<br />
supplémentaires et les services 30%.<br />
Le top 10 des annonceurs agroalimentaires<br />
rassemble les leaders<br />
nationaux et multinationales, mais<br />
aussi certaines marques locales particulièrement<br />
dynamiques en termes<br />
de communication (voir tableau).<br />
Une évolution nécessaire<br />
Secteur riche et diversifié, l’agroalimentaire<br />
a vu ces dernières années<br />
« l’émergence de nouveaux challengers<br />
qui sont venus ‘‘bousculer’’ les<br />
leaders historiques, les obligeant à<br />
réétudier leurs stratégies marketing<br />
et communication, la baisse des<br />
droits de douane ayant également<br />
favorisé la montée en puissance de<br />
marques internationales fortement<br />
marketées », souligne Hugues de<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
Monterno, Directeur<br />
Général de<br />
Com2Market.<br />
« L’agro industrie<br />
marocaine, qui a<br />
largement bénéficié<br />
du ‘‘confort’’<br />
du protectionnisme,<br />
se doit<br />
d’être maintenant<br />
compétitive pour<br />
affronter les<br />
espaces économiques<br />
performants<br />
avec lesquels le<br />
Maroc a signé des<br />
accords de libre-échange », rappelle<br />
également Yasmina El Kholti<br />
Bellamine, Coach et Consultante en<br />
Marketing et Communication.<br />
Conséquence : la communication est<br />
devenue vitale pour exister face à la<br />
montée en puissance de la concurrence.<br />
« Il est devenu indispensable<br />
d’avoir des stratégies de communication<br />
efficaces, percutantes et multileviers<br />
», insiste M. de Monterno.<br />
Pour Mme Bellamine, il faut même<br />
voir loin et mettre en place des actions<br />
de veille, de formation, d’études<br />
de marché et des tendances de<br />
consommation à l’horizon 2025 :<br />
« le consommateur de 2025, c’est le<br />
jeune internaute d’aujourd’hui, qui<br />
de plus en plus prend des repas à<br />
l’extérieur, des plats préparés. Un<br />
consommateur qui sera plus averti,<br />
plus vigilant en termes de qualité, de<br />
prix, de traçabilité… »<br />
Des campagnes<br />
impactantes<br />
Pour nos deux experts, plusieurs<br />
campagnes de communications<br />
La communication selon Coca-Cola<br />
Champion reconnu en la matière, Coca-Cola a fait évoluer sa stratégie en<br />
rajoutant un 3 ème niveau, au-delà du fonctionnel et du social/émotionnel : la<br />
communication culturelle, par laquelle la marque partage son point de vue<br />
optimiste et positif sur des événements marquants. « C’est ainsi que Coca-<br />
Cola a pris position pour l’égalité des droits entre les hommes et les femmes,<br />
contre le racisme, contre la guerre, etc. La dernière campagne publicitaire<br />
en date est celle lancée pendant la crise financière globale en Amérique<br />
Latine, au lendemain du printemps arabe en Tunisie et en Egypte... », révèle<br />
Omar Bennis, Directeur Communication. <strong>Les</strong> prochaines années verront un<br />
meilleur équilibre entre les 3 niveaux de communication.<br />
Autres points forts chez Coca-Cola : le story-telling (un message présenté en<br />
tant qu’histoire est mieux mémorisé) et le concept « liquid and linked ». Ce<br />
dernier fait référence au liquide, qui, versé sur une surface plane, s’écoule<br />
sans arrêt du centre vers l’extérieur. « Cette image correspond parfaitement<br />
au contenu d’une campagne de communication qui doit être construit pour<br />
être viral et pour lui permettre d’être partagé par les consommateurs », explique<br />
M. Bennis. Et pour que la campagne soit bien mémorisée, « il faut que<br />
tous les points de contacts avec les consommateurs soient reliés entre eux<br />
en racontant le même message ou différentes parties du même message,<br />
c’est ce qu’on appelle ‘‘linked’’.»
percutantes et efficaces se sont fait<br />
remarquer ces derniers mois. Tous<br />
deux saluent la dernière campagne<br />
de Margafrique, pour sa marque<br />
La Hollandaise : « intéressante en<br />
termes de créativité et d’originalité »<br />
pour Mme Bellamine ; « très orientée<br />
bénéfice consommateur avec un<br />
langage graphique clair » pour M.<br />
de Monterno. Autre exemple : une<br />
entrée remarquée dans le secteur<br />
des jus pour Agro Juice Processing,<br />
qui a investit « 25 MDH en publicité<br />
en 2011 et prévoit 20 MDH pour<br />
2012. Nous avons choisi le slogan<br />
‘‘La nature a choisi Valencia’’ car il<br />
n’y a pas mieux que les fruits pour<br />
parler des jus », indique Salmane<br />
Belayachi, Directeur Stratégie et<br />
Développement. Autre PME communicante,<br />
Dari, qui a investit fortement<br />
depuis 2 ans « aussi bien au Maroc<br />
qu’à l’étranger, afin de renforcer notre<br />
position sur le marché et installer<br />
très fortement la marque », explique<br />
son PDG Mohammed Khalil. L’entreprise<br />
décline désormais sa campagne<br />
dans le hors-media (sponsoring,<br />
événements…).<br />
Le hors-media sous-exploité<br />
Si l’affichage et les medias traditionnels<br />
sont généralement favorisés, il<br />
est un moyen de communication qui<br />
reste encore sous-utilisé : la communication<br />
point de vente, en circuit<br />
traditionnel ou moderne, ce dernier<br />
permettant de toucher des centaines<br />
de milliers de clients chaque<br />
jour. Hugues de Monterno regrette<br />
qu’aujourd’hui cette forme de com-<br />
<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />
munication soit vue principalement<br />
sous un angle promotionnel, « alors<br />
que ce levier est beaucoup plus riche<br />
et vous permet de travailler autant<br />
sur les volumes immédiats (40 à<br />
70% des actes d’achat en grande<br />
consommation se décident dans le<br />
magasin) que sur la notoriété et la fidélisation<br />
consommateur essentielle<br />
pour se développer durablement. »<br />
<strong>Les</strong> 10 premiers annonceurs du secteur agroalimentaire<br />
selon leurs investissements publicitaires (IP)<br />
2009 2010<br />
Variation<br />
2010/2009<br />
Part dans<br />
l’IP du<br />
secteur<br />
1 Centrale Laitière 131 480 385 184 291 891 40% 22%<br />
2 Coca-Cola 74 564 684 <strong>100</strong> 829 696 35% 12%<br />
3 <strong>Les</strong>ieur Cristal 81 505 244 73 684 060 -10% 9%<br />
4 Fromageries Bel Maroc 63 770 547 69 430 977 9% 8%<br />
5 Nestlé Maroc 54 811 980 29 184 223 -47% 4%<br />
6 Bimo 16 123 699 29 128 892 81% 3%<br />
7 Margafrique 17 778 914 21 665 665 22% 3%<br />
8 <strong>Les</strong> Conserves de Meknès 19 301 415 19 975 898 3% 2%<br />
9 Stock Pralim 30 689 445 19 681 111 -36% 2%<br />
10 Groupe Bel Hassan 22 188 458 19 673 473 -11% 2%<br />
(Source : GAM)<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 45
© Yuri Nemkin<br />
Focus Focus<br />
46<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />
<strong>Les</strong> champions de la qualité<br />
Mobilisés vers l’excellence<br />
Conscients à la fois de leurs rôles d’<strong>entreprises</strong> leader, responsables et citoyennes, les agro-industriels<br />
marocains se sont engagés depuis plusieurs années et de manière permanente à œuvrer pour faire de<br />
la qualité le fer de lance de leur politique managériale et une responsabilité partagée par tous et à tous<br />
les niveaux de l’organisation.<br />
Meriem EL HASSOUNI<br />
Détentrice d’ISO 9001,<br />
ISO 18001 et ISO 14001,<br />
Coca-Cola y ajoute une<br />
certification système de<br />
gestion de la qualité : The Coca-Cola<br />
Management System (TCCMS) pour<br />
répondre aux exigences de la certification<br />
Qualité et Environnement.<br />
<strong>Les</strong> certifications obtenues s’appliquent<br />
à tous les produits qui sont<br />
entièrement fabriqués localement. Le<br />
groupe ne se limite pas uniquement<br />
à ces certifications, « notre prochain<br />
objectif est d’obtenir la certification<br />
FSSC22000 pour le système de sécurité<br />
alimentaire », confirme Omar<br />
Bennis, Directeur des Relations<br />
Publiques et de la Communication<br />
chez Coca-Cola.<br />
Autre acteur engagé, <strong>Les</strong>ieur Cristal<br />
a fait de la qualité totale une priorité.<br />
Preuve de son engagement : la totalité<br />
de ses processus sont certifiés.<br />
Une batterie de certifications vient<br />
appuyer les efforts fournis en terme<br />
de qualité dont : ISO 9001 pour tous<br />
les processus de <strong>Les</strong>ieur Cristal, ISO<br />
22000 version 2005 pour le raffinage<br />
des huiles brutes, le conditionnement<br />
et la livraison des huiles et la<br />
fabrication des bouteilles en PET et<br />
en PEHD, et ISO 14001 pour tous<br />
les processus au niveau du site Ain<br />
Harrouda. <strong>Les</strong> bénéfices des certifications<br />
obtenues sont résumés<br />
dans le développement de l’image<br />
de l’entreprise, l’augmentation de la<br />
confiance des partenaires, la mobilisation<br />
des collaborateurs et l’optimisation<br />
des coûts.<br />
Multinationales ou PME :<br />
même combat !<br />
Fabriquer des produits de qualité<br />
est depuis toujours la priorité de la<br />
société Aiguebelle. Trois certifications<br />
en témoignent : ISO 9001 v<br />
2000 depuis 2003, HACCP depuis<br />
2005 et ISO 9001 v 2008 depuis<br />
2011. Tous les process de production<br />
du chocolat et de la confiserie sont<br />
aussi certifiés. « Tous les produits<br />
sont conformes aux procédures<br />
HACCP, incluant toutes les matières<br />
<strong>premières</strong>, fournisseurs, emballages,<br />
process », annonce Soumia Amajid,<br />
Directrice R&D chez Aiguebelle.<br />
« La société va commencer l’accompagnement<br />
pour la certification ISO<br />
22000 ce mois-ci », ajoute-t-elle.<br />
NQMS et ISO 22000 pour les usines<br />
tunisiennes et marocaines, les certifications<br />
obtenues par Nestlé couronnent<br />
un travail de plusieurs années<br />
mené en interne avec un objectif<br />
commun : garantir le plus haut niveau<br />
de confiance en terme de sécurité<br />
alimentaire en faisant une force<br />
de ses bonnes pratiques de fabrication,<br />
élaborées avec les technologies<br />
qui ont fait sa renommée depuis sa<br />
création. <strong>Les</strong> certificats couvrent tous<br />
les produits fabriqués aux usines<br />
d’El Jadida et de Carthage. De plus,<br />
le groupe compte certifier le site de<br />
Sipad en Algérie conformément aux<br />
référentiels NQMS et ISO 22000.<br />
Après la certification ISO 9002/1994,<br />
les Eaux Minérales d’Oulmès sont,<br />
depuis juin 2002, certifiées selon<br />
la norme ISO 9001 et ISO 22000<br />
depuis juin 2008. De son côté, Cosumar<br />
a mis en place un système de<br />
management intégré SMI Qualité Sécurité<br />
Environnement conformément<br />
aux normes ISO en vigueur. Enfin, le<br />
holding Koutoubia est l’une des rares<br />
<strong>entreprises</strong> dotée d’une quadruple<br />
certification, sur l’ensemble de ses<br />
sites de production : ISO 9001, ISO<br />
22000, ISO 14001 et BS-OHSAS<br />
18001.<br />
Pour sa part, Kraft Food est l’une<br />
des <strong>premières</strong> <strong>entreprises</strong> au Maroc<br />
à décrocher une combinaison de<br />
cinq certifications. La société a mis<br />
en place un Système de Management<br />
Intégré (SMI) qui prend en<br />
compte : ISO 9001, ISO 14001, ISO<br />
22000, OSHAS 18001 et FSSC<br />
22000. Selon un dicton de l’entreprise,<br />
les avantages de l’approche<br />
SMI sont résumés en 4 points :<br />
productivité et réduction des risques,<br />
motivation et implication de tout le<br />
personnel autour d’une démarche<br />
unique, simplification du système et<br />
optimisation des ressources et une<br />
meilleure cohérence de la stratégie<br />
de l’entreprise en matière de qualité,<br />
de sécurité et d’environnement.<br />
L’entreprise est « l’unique au Maroc<br />
à avoir la certification de sécurité<br />
alimentaire FSSC 22000 (combinaison<br />
PAS 220 et ISO 22000) »,<br />
déclare-t-on chez Kraft Food. Ainsi,<br />
l’entreprise s’est placée au premier<br />
rang des acteurs œuvrant pour la<br />
qualité de ses produits, la sécurité<br />
des aliments, la préservation de<br />
l’environnement et la prévention de<br />
la santé et la sécurité de ses collaborateurs<br />
et toute personne opérant sur<br />
ses sites de production.
Source : competitivite.gouv.fr<br />
Focus Focus<br />
48<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />
<strong>Les</strong> Champions de l’innovation<br />
De quoi réveiller la concurrence !<br />
Formulation, process ou emballage, le volet de l’innovation dans le secteur agroalimentaire se manifeste<br />
sur plusieurs aspects. Pour leur part, les <strong>entreprises</strong> nationales prennent goût à l’aventure et rivalisent<br />
entre elles, pour le plus grand bonheur du consommateur.<br />
Sarah OUSAID<br />
En termes d’innovation,<br />
l’année 2011 a accueilli<br />
les efforts des industriels<br />
les bras grands ouverts.<br />
Une vingtaine de produits inédits et<br />
marocains ont fait leurs premiers pas<br />
sur le marché. Citons notamment la<br />
gamme des préparations rapides Tria,<br />
le jus de grenade Valencia et le double<br />
concentré de tomate Hamria en<br />
brique, les yaourts sucrés à l’extrait<br />
de Stévia et les yaourts bi-couches<br />
signés Chergui, les crèmes desserts<br />
aux œufs frais Mamie Zakia, le jus<br />
Fraise-Fruits des Bois Marrakech, la<br />
confiture en emballage plastique et<br />
les poches de condiments Doypack<br />
sous la marque Star, les mousses et<br />
pâtés Scandimar, le sucre à l’extrait<br />
de Stévia Sucrunion, le corps gras<br />
spécial cuisson La Prairie, etc.<br />
Une nouveauté,<br />
et un peu plus …<br />
En fait, par lancement de produit<br />
innovant, on entend la mise sur le<br />
marché d’une invention qui marque<br />
une rupture avec l’offre préexistante.<br />
« Avec 2 à 4 lancements chaque<br />
année, les produits que nous développons<br />
sont inédits, que ce soit<br />
par le concept même du<br />
produit - recettes marocaines<br />
traditionnelles revisitées<br />
- ou par leur mode de<br />
conservation : jusqu’à 3<br />
ans sans ajout de conservateurs<br />
», témoigne Nadia<br />
Mabrouk, DG de Salvema.<br />
Aussi, l’innovation peut se<br />
rapporter à un changement<br />
des aspects intrinsèques<br />
du produit tels que sa<br />
composition, ses attributs<br />
nutritionnels, la qualité de<br />
ses composantes ou le<br />
redimensionnement de son<br />
usage. Mais pas seulement, elle peut<br />
aussi s’attaquer à l’emballage et au<br />
design. « En 1987, Marrakech a été<br />
la première marque à introduire l’emballage<br />
carton UHT Tetrapak au Maroc<br />
», rappelle Farah Hida, Marketing<br />
Manager de Citruma, qui développe 2<br />
à 3 innovations par an en additionnel<br />
ou en remplacement. « Un 3 ème volet<br />
également important : l’innovation<br />
communicationnelle », souligne<br />
Youness Fadil, Responsable Marketing<br />
de VMM, dont l’ambition est<br />
de lancer 2 à 3 produits innovants<br />
dans l’année. C’est également le cas<br />
de l’entreprise AJP qui met en avant<br />
son produit phare de 2011 : le double<br />
concentré de tomate Hamria. « C’est<br />
une solution saine, hygiénique et pratique<br />
qui s’inscrit parfaitement dans la<br />
tendance mondiale », affirme Salmane<br />
Belayachi, Directeur Marketing<br />
et Communication de AJP.<br />
Le marché sur écoute !<br />
Outre la place qu’elle occupe dans la<br />
stratégie de toute entreprise convoitant<br />
une place de leader, l’innovation<br />
est un outil qui permet de répondre<br />
aux évolutions du marché, du pou-<br />
voir d’achat et des besoins mutants<br />
des consommateurs : demande en<br />
produits « ready to eat », retour au<br />
naturel... « Pour l’utilisation de l’extrait<br />
de Stévia par exemple, c’est une<br />
alternative à l’utilisation de l’aspartame<br />
qui suscite des réactions négatives<br />
dans le rang des consommateurs<br />
», déclare un opérateur du secteur<br />
laitier. L’innovation ose aussi devancer<br />
les attentes consommateur en mettant<br />
en exergue un besoin existant mais<br />
pas suffisamment matérialisé. « Nous<br />
menons une réflexion sur un produit<br />
innovant sur le marché marocain ayant<br />
comme fin : la création du besoin »,<br />
confie M. Fadil.<br />
Des gisements à exploiter<br />
Avec l’évolution de la technologie et<br />
face à un consommateur plus averti<br />
que jamais, il y a matière pour les<br />
industriels qui ont l’innovation dans<br />
leur ADN. Dans le secteur des jus et<br />
des boissons aux fruits par exemple,<br />
plusieurs opportunités s’offrent aux<br />
opérateurs par le biais de produits<br />
enrichis en vitamines, allégés en<br />
sucre. Il existe aussi des possibilités<br />
de développement pour le frais avec<br />
une offre segmentée en fonction du<br />
type de consommateur et du moment<br />
de consommation. « En 2012, nous<br />
envisageons le développement de<br />
5 produits innovants et nous prévoyons<br />
également d’agrémenter notre<br />
gamme par des boissons riches en<br />
antioxydants », prévoit M. Belayachi.<br />
Dans le registre des produits laitiers,<br />
le potentiel est difficile à ignorer.<br />
Comparé à l’Europe, à l’Egypte ou<br />
même aux voisins maghrébins, le<br />
marché marocain en yaourts et desserts<br />
lactés reste considérablement<br />
restreint … Bref, le coup de cloche a<br />
déjà retenti. A vos marques !
Ressources<br />
Cacao<br />
Un avenir redouté…<br />
Un voile d’incertitude tombe sur la filière mondiale du cacao. Avec une demande qui tend à dépasser<br />
l’offre mondiale et des cours extrêmement fluctuants, les industriels se tourmentent plus que jamais sur<br />
leur approvisionnement en fèves de cacao dans le futur.<br />
Sarah OUSAID<br />
La fève de cacao est le fruit<br />
d’un arbre, le cacaoyer.<br />
Cultivé sur 5 millions d’hectares<br />
de part et d’autre de<br />
la ligne équatoriale, le cacao est<br />
produit à hauteur de 80% par quatre<br />
pays de l’Afrique de l’Ouest. Ce sont<br />
le Nigéria, le Cameroun, le Ghana<br />
et la Côte d’Ivoire, ce dernier étant<br />
le premier producteur mondial avec<br />
40%. D’autres pays se sont lancés<br />
dans la cacaoculture, notamment<br />
en Amérique centrale et en Asie du<br />
Sud-Est, mais leur contribution reste<br />
relativement faible comparativement<br />
au parc cacaoyer africain.<br />
Une dépendance nationale<br />
inéluctable<br />
Bien entendu, le marché marocain<br />
du cacao demeure entièrement<br />
aliéné aux importations de cette<br />
matière première par les opérateurs<br />
50<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
nationaux. Ne dépassant pas une<br />
dizaine, les opérateurs marocains<br />
s’approvisionnent aussi bien en fève<br />
de cacao qu’en dérivés, à savoir<br />
la pâte, le beurre et la poudre de<br />
cacao. « <strong>Les</strong> importations se limitent<br />
à quelques milliers de tonnes mais<br />
avec un potentiel de croissance<br />
important, compte tenu de la faible<br />
consommation actuelle », précise<br />
Rachida Ghourry, Responsable des<br />
achats au sein de la Compagnie<br />
Chérifienne de Chocolaterie. Dans<br />
ce petit monde qu’est celui du cacao,<br />
les fournisseurs sont à même de<br />
respecter leurs engagements et de<br />
proposer des rapports qualité/prix<br />
attractifs. Concernant la gestion de<br />
stock, il n’y a pas de secret : l’anticipation<br />
est de rigueur. « Comme le<br />
cacao est importé dans sa totalité<br />
et compte tenu du caractère stratégique<br />
de cette matière première,<br />
nous sommes dans l’obligation de<br />
travailler avec d’importants stocks de<br />
sécurité », affirme Mme Ghourry.<br />
Marché international :<br />
des « hauts »…<br />
Le secteur du cacao et des produits<br />
chocolatiers tire la sonnette<br />
d’alarme. L’approvisionnement en<br />
cacao et ses dérivés siège au cœur<br />
des préoccupations des industriels.<br />
En effet, bien que la production<br />
mondiale ait connu une augmentation<br />
régulière ces dernières années,<br />
les niveaux de consommation ne<br />
suivent pas cette cadence... Ils la<br />
dépassent ! Cette situation s’expliquerait<br />
par la montée en gamme<br />
de la consommation provenant de<br />
pays émergents, comme la Chine et<br />
l’Inde, et également par une hausse<br />
de consommation dans les pays<br />
de l’Europe de l’Est. A l’issue de la<br />
récolte 2011/2012, l’Organisation<br />
Internationale de Cacao prévoit un<br />
déficit notable de l’offre sur la demande.<br />
Aussi, estimée à 3.961.000<br />
tonnes, la campagne a enregistré<br />
une baisse de 8%, alors que le<br />
besoin de la transformation, estimé<br />
par les quantités broyées, s’élève à<br />
3.992.000 tonnes, en hausse de 2%.<br />
Conséquence : un déficit de 71.000<br />
tonnes en 2011/2012.<br />
Cette pression se traduit par une<br />
hausse des prix. « Nous avons dû<br />
faire face à d’importantes augmentations<br />
de nos prix de revient ces dernières<br />
années, qui ont été difficiles à<br />
répercuter sur nos prix de vente »,<br />
avoue Mme Ghourry. En effet, le<br />
marché du cacao serait passé de<br />
2.516 à 3.246 US Dollars la tonne de<br />
2007 à 2010. « La tendance semble<br />
être à la hausse, notamment pour
la poudre de cacao qui entre dans<br />
plusieurs utilisations (chocolaterie,<br />
biscuiterie, pâtisserie, industrie des<br />
glaces et des desserts), bien que le<br />
marché ait reculé ces derniers mois »,<br />
ajoute-t-elle.<br />
Et des « bas »…<br />
Depuis septembre 2011, le cours du<br />
cacao enregistre une orientation à la<br />
baisse qui se fait ressentir jusqu’au<br />
premier trimestre de 2012. Cette<br />
dégringolade serait imputée à l’offre<br />
ivoirienne abondante qui pénaliserait<br />
les prix du cacao. Notons également<br />
que le cours élevé du dollar dissuaderait<br />
de l’achat les investisseurs détenant<br />
d’autres devises, les échanges<br />
de matières <strong>premières</strong> étant<br />
libellés dans la monnaie américaine.<br />
Dans le contexte actuel, la pression<br />
de la demande se ressentira de plus<br />
belle. Pour y faire face, il est impératif<br />
d’augmenter les rendements des<br />
plantations : financement de travaux<br />
de recherche en cacaoculture,<br />
formation technique des planteurs,<br />
Matières <strong>premières</strong><br />
amélioration du système de rémunération<br />
des planteurs, ce ne sont<br />
pas les idées qui manquent… Dans<br />
ce registre, Barry Callebaut, leader<br />
mondial dans la fabrication de produits<br />
à base de cacao et de chocolat<br />
de qualité supérieure, dynamise le<br />
développement du cacao durable en<br />
lançant « Cocoa Horizons », un projet<br />
se chiffrant à 33 millions d’Euros<br />
afin d’améliorer les rendements, la<br />
qualité et les conditions de vie dans<br />
les principaux pays producteurs de<br />
cacao. Initiative à saluer.<br />
Evolution des importations marocaines de cacao et ses<br />
préparations entre 2007 et 2010<br />
Année Quantités en tonnes Coûts en millions de Dh<br />
2010 10.288 304<br />
2009 16.294 317<br />
2008 15.571 280<br />
2007 15.208 240<br />
Source : Office des Changes<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 51
Process Ingrédients<br />
Photo : KMC<br />
Fromages fondus et analogues<br />
<strong>Les</strong> amidons de pomme de<br />
terre, une solution alternative<br />
Le marché des fromages fondus, et plus récemment celui des fromages analogues, est en plein essor au Maroc.<br />
Plusieurs opérateurs industriels se sont d’ailleurs lancés sur ce segment. Ces produits sont habituellement<br />
fabriqués à partir de protéines laitières. Cependant, le coût très variable de ces matières <strong>premières</strong> incite les<br />
industriels à rechercher des alternatives moins chères et plus stables. C’est le cas de l’amidon de pomme de terre.<br />
Florence CLAIR<br />
• Différentes caractéristiques de fusion peuvent être obtenues selon<br />
l’amidon utilisé.<br />
Glucide complexe, l’amidon<br />
est une réserve nutritionnelle<br />
et énergétique pour les<br />
végétaux. A l’échelle industrielle,<br />
il est extrait des céréales (maïs,<br />
blé, riz, etc.) ou de la pomme de terre<br />
et utilisé comme ingrédient, essentiellement<br />
dans l’agroalimentaire, pour<br />
ses fonctionnalités variées (épaississant,<br />
gélifiant, liant…). On distingue<br />
les amidons natifs, qui ont été extraits<br />
sans modification moléculaire, des<br />
amidons modifiés (chimiquement) ou<br />
prégélatinisés (physiquement). Ces<br />
traitements ont pour objectif d’obtenir<br />
des propriétés différentes, comme une<br />
plus faible viscosité par exemple.<br />
Avantages de l’amidon<br />
de pomme de terre<br />
Disponible à moindre coût, l’amidon<br />
de pomme de terre apparaît comme<br />
une solution alternative aux protéines<br />
laitières (caséines, MPC) dans le<br />
procédé de fabrication des fromages<br />
fondus et analogues (mozzarella,<br />
cheddar…). Ces derniers sont généralement<br />
utilisés sur les pizzas, les pâtes<br />
et plats cuisinés (sous forme râpée),<br />
pour les sandwichs (tranches), et réa-<br />
52<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
lisés à partir de<br />
protéines laitières,<br />
de graisses<br />
végétales, de sels<br />
de fonte, d’acide<br />
citrique et d’arômes.<br />
L’amidon de<br />
pomme de terre<br />
peut venir remplacer<br />
tout ou partie<br />
des protéines<br />
laitières, afin de<br />
réduire le coût de<br />
revient pour l’industriel. « Le challenge<br />
de cette substitution est de la faire<br />
sans risquer de modifier la qualité perçue<br />
du fromage », explique-t-on chez<br />
KMC, entreprise danoise spécialisée<br />
dans l’amidon de pomme de terre. Et<br />
c’est là que les avantages comparatifs<br />
de l’amidon de pomme de terre font<br />
la différence par rapport aux autres<br />
sources d’amidon : de goût neutre, il<br />
améliore la saveur et la sensation en<br />
bouche. De plus, il est garanti sans<br />
OGM et non allergène, ce qui simplifie<br />
son étiquetage.<br />
Par rapport aux amidons de maïs<br />
ou de blé par exemple, l’amidon de<br />
pomme de terre présente également<br />
un plus faible point de gélatinisation.<br />
Selon KMC, « la température<br />
de pasteurisation est suffisante<br />
pour obtenir la pleine efficacité de<br />
l’amidon », avec donc à la clé des<br />
économies d’énergie et de temps de<br />
process, tout chauffage supplémentaire<br />
n’étant plus nécessaire. Grâce<br />
à la faible viscosité, le produit reste<br />
facilement pompable, la structure<br />
ferme du fromage ne se développant<br />
que lors du refroidissement dans le<br />
contenant final.<br />
Une substitution partielle<br />
Côté fonctionnalité, les propriétés<br />
texturantes et émulsifiantes de l’amidon<br />
sont similaires à celles obtenues<br />
avec les protéines laitières dans les<br />
fromages analogues, leur donnant les<br />
caractéristiques essentielles d’élasticité,<br />
de fermeté, de rondeur en bouche<br />
et de gélification. Le choix du dosage,<br />
du type d’amidon (natif ou modifié) et<br />
du degré de modification de l’amidon<br />
permet de contrôler les propriétés<br />
du produit fini, que ce soit en termes<br />
de tranchabilité, de « râpabilité », de<br />
point de fusion et d’étirement. Pour<br />
les applications impliquant une refonte<br />
(pizzas…), « KMC a développé une<br />
série d’amidon modifié à base de<br />
pomme de terre, ‘‘CheeseMaker’’.<br />
En effet, normalement, l’ajout<br />
d’amidon ou de fécule native ralentit<br />
la refonte des fromages. Pour la<br />
mozzarella analogue par exemple,<br />
nous conseillons d’utiliser le CheeseMaker<br />
HighMelt qui donnera une<br />
très bonne refonte, même à haute<br />
teneur dans le produit », indique Samir<br />
Lahlou, Directeur Commercial de<br />
Comaner, distributeur au Maroc des<br />
produits KMC.<br />
Concrètement, « le ratio de remplacement<br />
est flexible et peut être adapté aux<br />
besoins individuels », précise-t-on chez<br />
KMC. Ainsi, un taux de protéines laitières<br />
est généralement conservé dans la<br />
formulation. « L’amidon CheeseMaker<br />
nous permet aussi d’obtenir un fromage<br />
‘‘dairy free’’, convenant aux personnes<br />
suivant un régime végétalien », ajoute<br />
Samir Lahlou. Dans tous les cas, le produit<br />
fini est de qualité uniforme, régulière<br />
et offre des caractéristiques, comme le<br />
point de fusion, maîtrisées.
Process<br />
Bag-in-Box<br />
Une solution de cheminement<br />
Alternative crédible à la bouteille ou à la brique pour les particuliers, mode de conditionnement pratique<br />
pour le professionnel : en imposant un nouveau contenant pour toutes sortes de liquides, le Bag-in-Box se<br />
distingue par son aptitude à associer emballage et conditionnement. A joindre l’utile à l’agréable...<br />
Un emballage en carton de<br />
format variable pourvu<br />
d’un robinet verseur avec,<br />
à l’intérieur, une poche qui<br />
renferme sous pression le précieux<br />
liquide : c’est le Bag-in-Box, stricto<br />
sensu « sac en boîte » ou « sac en<br />
carton », ou une variante des deux,<br />
plus connu sous le nom de BIB.<br />
Entrée dans le langage courant,<br />
Bag-in-Box est une marque déposée<br />
par Smurfit Kappa, un des leaders<br />
mondiaux de l’emballage papier-carton.<br />
Le BIB se compose d’une poche<br />
ou outre simple (composée de films<br />
multi-plis haute performance et de<br />
films hautement barrière à l’oxygène)<br />
qui contient le liquide, d’un emballage<br />
(majoritairement en carton qui<br />
enveloppe le tout), et d’un système<br />
de bouchage pour un soutirage propre<br />
et pratique.<br />
Fabrication<br />
<strong>Les</strong> poches (appelées outres) sont<br />
fabriquées à partir de rouleaux de<br />
films qui sont découpés et soudés.<br />
Chaque outre est constituée d’un<br />
film intérieur et extérieur. Un goulot<br />
est également soudé sur l’outre et<br />
54<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
un bouchon ou robinet est placé sur<br />
le goulot en position 1 (c’est-à-dire<br />
que l’on peut l’enlever pour pouvoir<br />
remplir la poche). Ensuite, lors de la<br />
phase de remplissage, les machines<br />
automatiques ou semi-automatiques<br />
enlèvent le bouchon, remplissent la<br />
poche et remettent le bouchon, cette<br />
fois-ci de façon définitive. Ensuite,<br />
la poche remplie est placée dans la<br />
caisse carton (soit manuellement,<br />
soit automatiquement). <strong>Les</strong> outres se<br />
différencient par leur taille, la position<br />
du bouchon et les films utilisés. En<br />
fonction de l’utilisation, il ne s’agit<br />
pas des mêmes films, selon leur<br />
résistance, le niveau de barrière<br />
à l’oxygène, ou aux arômes, leur<br />
flexibilité, le type de remplissage, le<br />
besoin de conservation… <strong>Les</strong> films<br />
sont adaptés à chaque application.<br />
<strong>Les</strong> films sont généralement à base<br />
d’EVOH et PETBDL.<br />
Contenances et<br />
applications variées<br />
En termes de contenance, la gamme<br />
va de 1,5 à 1.000 litres. La poche<br />
peut conserver du jus, du lait frais ou<br />
UHT, du vin, des œufs liquides, de la<br />
mayonnaise, du ketchup. Du Shampoing,<br />
de la lessive, du détergent,<br />
des produits pour analyses laborantines<br />
peuvent potentiellement être mis<br />
dans un Bag-in-Box. Ce concept innovateur<br />
ne manquera donc pas de<br />
séduire les ménages et les restaurateurs<br />
cherchant un conditionnement<br />
pratique et bien adapté à l’usage en<br />
cuisine, « Dans un premier temps,<br />
nous ciblons les restaurateurs et les<br />
traiteurs, puis nous élargirons notre<br />
clientèle aux industriels », annonce<br />
Pierre Dedieu, Directeur Général de<br />
Meriem EL HASSOUNI<br />
Forges de Bazas, importateur de la<br />
marque et premier distributeur de<br />
Bag-in-Box au Maroc. Etant donné<br />
que les outres ne peuvent pas se<br />
remplir manuellement, pour des<br />
raisons sanitaires et de maîtrise des<br />
volumes, Forges de Bazas distribue<br />
des machines qui pourront être<br />
louées ou même achetées par des<br />
industriels. Un moyen aussi pour<br />
l’entreprise de vendre ses outres<br />
en même temps qu’elle fournit les<br />
moyens de les remplir. « Pour le<br />
remplissage, nous commercialisons<br />
des machines remplisseuses indépendantes<br />
des lignes normales pour<br />
les industriels, avec des cadences<br />
pouvant atteindre jusqu’à 480 BIB/<br />
heure », indique-t-il.<br />
Un emballage qui protège<br />
le contenu<br />
L’air ne peut pas pénétrer à l’intérieur<br />
de l’outre. Qu’elles soient transparentes<br />
ou métallisées (aluminium<br />
déposé sur le film), composées de
deux ou<br />
trois films<br />
superposés<br />
plus<br />
ou moins<br />
épais selon<br />
leur contenance,<br />
ces<br />
poches<br />
fabriquées<br />
en polyéthylène<br />
sont des<br />
barrières à<br />
l’oxygène.<br />
L’objectif est bien entendu d’empêcher<br />
l’oxydation du produit qu’il renferme.<br />
« Au Maroc, l’eau par exemple<br />
est très mal conservée. Le Bag-in<br />
Box est l’emballage N° 1 qui permet<br />
de prolonger la durée de conservation<br />
des produits alimentaires de plusieurs<br />
semaines après ouverture », clame<br />
Pierre Dedieu. La poche se rétractant<br />
au fur et à mesure de la<br />
consommation, le produit reste protégé<br />
de l’oxygène, contrairement à la<br />
bouteille. <strong>Les</strong> fabricants annoncent<br />
ainsi une durée de conservation de 3<br />
semaines.<br />
Un emballage<br />
éco-responsable<br />
L’atout écologique n’est pas le<br />
moindre dans le contexte actuel :<br />
les fabricants insistent sur la facilité<br />
de recyclage de ses différents<br />
composants (carton et polyéthylène),<br />
l’économie de matière première nécessaire<br />
à sa fabrication par rapport<br />
Emballages<br />
au verre, et son poids très inférieur<br />
à celui de la bouteille. Le Bag-in-<br />
Box est constitué de 75% de carton<br />
et 25% de plastique. Séparés l’un<br />
de l’autre, carton et plastique sont<br />
recyclables. Plus qu’une tendance,<br />
le BIB est un phénomène durable,<br />
bien en phase avec son temps. Enfin<br />
il est facilement transporté, puisque<br />
l’outre vide et le carton aplati sont<br />
livrés séparément au client.<br />
Avantages pratiques du Bag-in-Box<br />
Praticité<br />
- Facile à transporter grâce à sa poignée intégrée.<br />
- Facile à stocker même dans des espaces exigus.<br />
- Facile à utiliser : soutirage simple et débit régulier.<br />
- Facile à connecter aux principaux systèmes de distribution en place.<br />
Propreté<br />
- Emballage à usage unique pour un parfait respect des règles d’hygiène.<br />
- Pas de pénétration d’oxygène tout au long du soutirage (rétractation des<br />
films de l’outre), limitant le risque de contamination.<br />
Logistique<br />
- Pas de nettoyage ni de logistique de récupération contrairement aux<br />
bonbonnes en polycarbonate.<br />
- Réduction des coûts de transport : palettisation optimisée pour les emballages<br />
pleins et vides qui sont livrés à plat.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 55
Process Emballages<br />
La brique<br />
Cette boîte qui cartonne !<br />
Elle s’est développée à une vitesse vertigineuse, elle a infiltré avec aisance nombre de lignes de<br />
production agroalimentaire, elle a imité une infinité de formes et n’a pas épargné la bouteille de verre<br />
qu’elle a volontiers remplacé dans les laiteries, il y a de cela une soixantaine d’années. Zoom sur la brique,<br />
« l’emballage de l’avenir ».<br />
Sarah OUSAID<br />
Sa Success Story remonte<br />
à 1943, lorsque Ruben<br />
Rausing, fondateur de l’entreprise<br />
suédoise Tetra Pak,<br />
a donné vie au fameux « berlingot »,<br />
un emballage pour le lait requérant<br />
un minimum de moyens et garantissant<br />
une hygiène optimale. Dans les<br />
années 50, l’entreprise suisse Ursina<br />
mit au point une nouvelle technique<br />
de stérilisation du lait par injection<br />
de vapeur, permettant de préserver<br />
les qualités nutritionnelles et organoleptiques<br />
du produit fini. Quelques<br />
années plus tard, le traitement Ultra<br />
Haute Température (UHT) du lait<br />
associé à l’expertise en conditionnement<br />
de Tetra Pak ont abouti en<br />
1961 à une solution commerciale-<br />
56<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
ment viable, à l’issue de laquelle le<br />
marché a accueilli la première conditionneuse<br />
aseptique de lait stérilisé.<br />
Depuis, de l’eau a coulé sous les<br />
ponts et d’autres fabricants d’emballage<br />
se sont emparés de parts de<br />
marché, à l’image de Elopak Obeikan<br />
qui a mis sur le marché marocain,<br />
en partenariat avec Serih Maghreb,<br />
l’emballage Pure-Pak pour les<br />
produits frais, « qui est aujourd’hui<br />
l’emballage le plus répandu dans le<br />
monde », assure Jawad Benkirane,<br />
PDG de Serih Maghreb, distributeur<br />
du Pure-Pak pour le frais et de Sig<br />
Combibloc pour le conditionnement<br />
aseptique.<br />
Par ailleurs, la technologie de conditionnement<br />
aseptique a révolutionné<br />
non seulement l’industrie laitière,<br />
mais aussi l’ensemble des lignes de<br />
fabrication de produits alimentaires<br />
liquides aux quatre coins du monde.<br />
Une combinaison qui<br />
gagne !<br />
Depuis sa mise au point et jusqu’à<br />
aujourd’hui, le conditionnement<br />
aseptique et la stérilisation UHT<br />
vont de pair. Ce sont incontestablement<br />
les deux alliés technologiques<br />
permettant de prolonger considérablement<br />
la Shelf-life d’un produit<br />
sans porter atteinte à ses qualités<br />
intrinsèques tout en garantissant<br />
sa salubrité hygiénique, et ce sans<br />
l’addition de conservateurs chimiques.<br />
De ce fait, le remplissage<br />
aseptique consiste d’une part à<br />
stériliser le produit par voie directe<br />
ou indirecte (dans le cas du lait : 135<br />
à 150 °C pendant 4 à 15 secondes ;<br />
140 à 145°C pendant 2 à 4 secondes<br />
respectivement). D’autre part, le<br />
matériau d’emballage est également<br />
stérilisé par immersion dans un bain<br />
de peroxyde d’hydrogène pendant 6<br />
secondes. En dernier lieu, le remplissage<br />
et le scellage doit être effectué<br />
dans une atmosphère stérile pour<br />
écarter tout risque de recontamination<br />
microbienne.<br />
Sa formule magique<br />
A ce jour, les emballages aseptiques<br />
en carton sont composés d’un<br />
assemblage de trois matériaux. Le<br />
carton, présent à hauteur de 75%,<br />
assure la rigidité de l’emballage.<br />
Ce matériau est ensuite laminé<br />
par l’ajout de plusieurs couches de<br />
polyéthylène. Alors que les couches
Process Emballages<br />
internes constituent une barrière<br />
étanche entre l’emballage et le<br />
produit, la couche externe protège le<br />
produit de l’humidité.<br />
Enfin, le carton est recouvert d’une<br />
fine feuille d’aluminium (0,0006<br />
mm) faisant office de barrière contre<br />
l’oxygène, la lumière et les odeurs<br />
extérieures qui peuvent constituer<br />
une menace à la qualité du produit.<br />
La brique,<br />
cet emballage intelligent<br />
En industrie agroalimentaire, la brique<br />
se prête aujourd’hui à un usage<br />
pour des aliments frais ou stérilisés.<br />
« En effet, force est de constater<br />
que l’évolution spectaculaire de cet<br />
emballage réside dans le fait que<br />
de nouveaux types de produits, à<br />
l’exemple des jus de fruits et des<br />
yaourts à boire, sont devenus populaires<br />
grâce à ce type d’emballage »,<br />
souligne M. Benkirane. « Aussi, cet<br />
emballage peut contenir : lait et produits<br />
laitiers liquides, fromages, jus de<br />
fruits et nectars, vin, eau, concentré de<br />
tomate, légumes, poisson… Et la liste<br />
n’est pas exhaustive », précise Mouna<br />
Daïf, Marketing Manager de Tetra<br />
58<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
Pak Maroc. Par son<br />
design, plusieurs<br />
avantages s’offrent<br />
au fabricant : des<br />
surfaces planes<br />
intégralement<br />
utilisables pour<br />
l’impression, une<br />
forme modulable<br />
permettant d’optimiser<br />
l’espace sur<br />
les palettes et dans<br />
les véhicules. De<br />
plus, la brique autorise<br />
un transport et<br />
une conservation<br />
sans réfrigération<br />
des produits UHT.<br />
« Durant plusieurs<br />
mois, ces produits<br />
conservent leur<br />
fraicheur et leur<br />
qualité », confirme<br />
M. Benkirane.<br />
Outre la fiabilité<br />
des produits, l’aspect<br />
pratique de<br />
la brique ne peut<br />
passer inaperçu<br />
pour le consommateur. Nettement<br />
plus légère que le verre et facilement<br />
manipulable, la brique peut s’agrémenter<br />
d’une panoplie de systèmes<br />
d’ouverture-fermeture qui sont aussi<br />
innovants les uns que les autres.<br />
Après l’ère des bouchons plats avec<br />
fermeture à clapet, les bouchons à<br />
vis gagnent en commodité : simples<br />
à utiliser, ils permettent de refermer<br />
l’emballage de façon sûre et hermétique.<br />
Aussi, il serait possible de<br />
boire à même « le goulot » de la<br />
boite, solution non déplaisante pour<br />
la consommation nomade. Enfin et<br />
surtout, la brique est un emballage<br />
écologique. Produite à partir d’une<br />
ressource renouvelable qui ne contribue<br />
pas à l’effet de serre, ce contenant<br />
entièrement recyclable permet<br />
de réaliser des économies d’énergie<br />
tout au long des étapes de fabrication,<br />
de remplissage, de stockage<br />
et de distribution, comparativement<br />
aux emballages concurrents. Des<br />
qualités qui ont valu à tout le secteur<br />
de l’emballage en carton aseptique<br />
le Presidential Award for Sustainable<br />
Devlopment en 1996.<br />
Sélection de nouveautés<br />
• Tetra Brik Aseptic Edge<br />
Le dernier né des<br />
emballages de<br />
Tetra Pak est le<br />
Tetra Brik Aseptic<br />
Edge. Séduisant<br />
par son<br />
design innovant<br />
et moderne,<br />
ce descendant<br />
de la grande<br />
famille des Tetra<br />
Brik Aseptic<br />
présente une<br />
prise en main facile, un versement<br />
exemplaire grâce à son bouchon<br />
large qui permet de récupérer les<br />
dernières gouttes. Doté d’un toit<br />
incliné et d’un large bouchon à vis<br />
(diamètre de 30 mm), cet emballage<br />
destiné aux produits laitiers<br />
liquides existe en format de 1 l,<br />
déclinable en 500 ml.<br />
• Drinks Plus<br />
Développé en 2009 par SIG<br />
Combibloc, Drinksplus est un<br />
nouveau concept qui permet de<br />
concevoir des boissons innovantes<br />
par l’ajout de vrais morceaux<br />
de fruits, de légumes ou de<br />
céréales. Avec quelques ajustements<br />
comme la mise en place de<br />
buses de remplissage adaptées,<br />
le concept Drinksplus s’applique<br />
sur les conditionneuses standard<br />
SIG Combibloc pour les produits<br />
laitiers liquides et les jus. Avec des<br />
morceaux mesurant au plus 6 mm<br />
de longueur et de diamètre, ces<br />
boissons à valeur ajoutée perceptible<br />
peuvent contenir jusqu’à 10%<br />
de morceaux. Elles sont conditionnées<br />
dans les formats Combibloc<br />
et Combifit et peuvent disposer de<br />
pailles adaptées. Proposant des<br />
yaourts à boire UHT à la fraise,<br />
à la pêche, à la noix de coco, à<br />
l’aloe vera et au kiwi avec<br />
des morceaux de fruits,<br />
l’entreprise<br />
chinoise<br />
Mengniu<br />
Dairy a été<br />
la première<br />
à expérimenter<br />
ce<br />
concept.
Bulletin d'abonnement<br />
Abonnement<br />
Maroc : 250 DH<br />
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Process<br />
CFIA 2012<br />
« L’usine agroalimentaire du futur »<br />
La 16ème édition du Carrefour des Fournisseurs de l’Industrie Agroalimentaire, tenue du 13 au 15<br />
mars derniers, a battu des records : 1.300 exposants, 14.751 visiteurs, 1.000 innovations. Le salon<br />
a rassemblé en un même lieu équipementiers, fournisseurs et prestataires dans le domaine de<br />
l’agroalimentaire et a su se positionner en reflet de l’agroalimentaire en mettant un point d’honneur à<br />
valoriser les échanges entre les professionnels. C’est dans ce cadre que le CFIA organise chaque année<br />
le concours de l’innovation permettant aux fournisseurs de mettre en avant leurs nouveautés et leur<br />
dynamisme.<br />
Meriem EL HASSOUNI<br />
• Lauréats des Trophées de l’Innovation CFIA 2012.<br />
Depuis sa création, le CFIA<br />
encourage les initiatives<br />
des <strong>entreprises</strong> qui placent<br />
l’innovation au cœur<br />
de leur stratégie. Business et Investissement<br />
sont les mots maîtres du<br />
salon CFIA 2012. La thématique de<br />
cette édition, « l’usine agroalimentaire<br />
du futur », a permis aux exposants<br />
et aux visiteurs de se pencher<br />
sur la question de l’éco-conception<br />
et du développement durable.<br />
Comme chaque année, les Trophées<br />
Innovation, l’un des moments-phares<br />
du salon, ont mis à<br />
l’honneur les dernières avancées<br />
technologiques. Pour ce Palmarès<br />
2012, un jury composé de professionnels<br />
de l’agroalimentaire a<br />
choisi de récompenser quatre nouveaux<br />
produits dans les catégories<br />
suivantes :<br />
60<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
Equipements et procédés<br />
Festo. Assistant Bionique de<br />
Manipulation<br />
Inspirée de la trompe de l’éléphant,<br />
cette innovation peut bouger librement<br />
dans toutes les directions avec<br />
plus de 40.000 fibres musculaires.<br />
Cet outil « high-tech » permet aux<br />
hommes et aux machines de travailler<br />
ensemble de la manière la<br />
plus sûre et la plus efficace. Le<br />
système permet notamment de trier<br />
et de déplacer des objets fragiles. A<br />
la différence des robots classiques,<br />
il permet la coopération homme-machine,<br />
autorisant les contacts.<br />
En cas de collision, le système de<br />
respect naturel entre en jeu : tout<br />
d’abord, parce que l’assistant bionique<br />
est fait de polymère beaucoup<br />
plus léger que l’acier ou l’aluminium,<br />
et ensuite, parce qu’il est actionné<br />
par air comprimé et régulé par une<br />
technologie de commande intelligente.<br />
Emballage<br />
et Conditionnement<br />
Guelt. Operskin<br />
Le nouvel outillage Skin adapté à<br />
l’OPE <strong>100</strong>0 semi-automatique et<br />
l’OPERSKIN 6600 automatique<br />
proposé par Guelt permet d’operculer<br />
en skin des produits sur des<br />
plaques en carton pelliplaqué. Il offre<br />
des avantages notables en matière<br />
d’écologie et d’économies de matériau.<br />
Le carton sert de support de<br />
communication, il est séparable et<br />
recyclable après utilisation et les<br />
films sont plus fins. L’association<br />
de ces paramètres offre un rendu<br />
esthétique qui met en valeur le
produit. Plusieurs défis techniques<br />
ont été résolus pour créer cet outil.<br />
Le premier concerne le carton luimême.<br />
Le grammage maximal ne<br />
peut, en effet, dépasser 600 g/m².<br />
A cette valeur se situe une rupture<br />
technologique : au-dessus, le carton<br />
ne s’enroule plus en rouleaux exploitables<br />
par les cartonniers, et en<br />
dessous, les bords de l’emballage<br />
s’incurvent avec la reprise d’humidité<br />
(réfrigérateur).<br />
Ingrédients & PAI<br />
VS. Fruits mi-séchés surgelés<br />
« Un fruit le plus proche possible du<br />
fruit frais en termes gustatif avec un<br />
respect des attentes des industriels » :<br />
c’est ainsi que Vegetal Solution présente<br />
sa gamme de fruits mi-séchés<br />
surgelés IQF, lauréate du trophée.<br />
Elle se compose de quatre fruits<br />
(pomme, pêche, figue noire, figue<br />
verte), avec une teneur en humidité<br />
optimisée, exhalant la naturalité du<br />
fruit et garantissant une excellente<br />
stabilité à l’utilisation. <strong>Les</strong> promesses :<br />
couleur éclatante, texture profonde,<br />
parfum naturel sans sucre ajouté,<br />
sans arôme et sans conservateur.<br />
Qualité, Hygiène, Services<br />
Dassaud Fils SAS. Mentor<br />
C’est la société Dassaud Fils qui<br />
brille une nouvelle fois - après<br />
notamment sa victoire de 2007- et<br />
remporte le Trophée de l’Innovation<br />
du CFIA dans la catégorie Qualité,<br />
Hygiène, Services, avec l’appareil de<br />
mesure Mentor capable en quelques<br />
secondes de mesurer l’effort<br />
de coupe (en kilogrammes) généré<br />
par un couteau, afin d’assurer à<br />
l’opérateur un confort maximal et<br />
de prévenir l’apparition de troubles<br />
musculo-squelettiques. L’appareil<br />
peut tester un seul couteau à la fois<br />
en 15 secondes (dépose, mesure et<br />
Nouveautés<br />
reprise du couteau). Un contrepoids<br />
coloré indique le niveau de l’effort de<br />
coupe. Ainsi, la couleur verte annonce<br />
un effort de coupe inférieur à 2<br />
kilogrammes et donc optimal. En cas<br />
de couleur orange, l’effort de coupe<br />
est inférieur à 3 kilogrammes et est<br />
donc satisfaisant. Par contre, une<br />
couleur rouge annonce un effort de<br />
coupe généré inférieur à 4 kilogrammes<br />
et indique la nécessité d’affûter<br />
le couteau. En effet au-delà de ces<br />
4 kilogrammes, l’effort de coupe<br />
commence à occasionner une gêne<br />
profonde pour l’opérateur.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 61
Qualité<br />
ISO 14001<br />
Pour un meilleur environnement<br />
Faisant partie de la série des normes ISO 14000, la norme ISO 14001 est un référentiel international qui<br />
concerne le management environnemental, conçu pour tout organisme motivé pour minimiser l’impact<br />
de son activité sur l’environnement. Sa nouvelle version est apparue en décembre 2004, remplaçant<br />
ainsi celle de 1996.<br />
Siham HAMDI<br />
• Station d’épuration des eaux de <strong>Les</strong>ieur Cristal.<br />
Le choix d’une entreprise de<br />
s’engager dans la certification<br />
environnementale peut<br />
être volontaire, comme il peut<br />
dépendre d’une demande contractuelle<br />
de la part d’un partenaire, d’un<br />
donneur d’ordre, etc. cette démarche<br />
implique tout d’abord la mise en<br />
place d’un système de management<br />
environnemental (SME) qui permet<br />
à l’entreprise d’améliorer ses performances<br />
environnementales.<br />
ISO 14001 :<br />
les grandes lignes<br />
ISO 14001v2004 est une norme<br />
fondée sur la méthodologie PDCA<br />
(Plan-Do-Check-Act ou Planifier-Faire-Vérifier-Réagir),<br />
qui repose sur le<br />
principe de l’amélioration continue.<br />
62<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
Elle comporte des exigences relatives<br />
au système de management<br />
environnemental et des lignes directrices<br />
pour son utilisation, contenues<br />
dans le chapitre 4 de la norme « Exigences<br />
du système de management<br />
environnemental », qui comprend :<br />
• la politique environnementale,<br />
définie par la direction de l’organisme<br />
et comportant un engagement<br />
d’amélioration continue, de prévention<br />
de la pollution et de conformité<br />
aux exigences, y compris légales, et<br />
permettant l’établissement et l’examen<br />
des objectifs et cibles environnementaux;<br />
• la planification, par la documentation<br />
des informations liées aux<br />
aspects environnementaux de l’entreprise,<br />
l’identification et la prise en<br />
compte des exigences applicables<br />
et des objectifs et cibles environnementaux<br />
cohérents avec la politique<br />
environnementale;<br />
• la mise en œuvre et le fonctionnement,<br />
via la disponibilité des<br />
ressources nécessaires, les actions<br />
de formation et de sensibilisation, la<br />
communication et la documentation<br />
des procédures, afin d’assurer l’efficacité<br />
du SME;<br />
• le contrôle, par la surveillance et la<br />
mesure des principales caractéristiques<br />
des opérations, l’évaluation<br />
de la conformité aux exigences, le<br />
traitement des non-conformités et<br />
l’entreprise d’actions correctives et<br />
préventives, ainsi que d’un audit<br />
interne;<br />
• la revue de direction, pour passer<br />
en revue le système de management<br />
environnemental de l’organisme, y<br />
compris les opportunités d’amélioration<br />
et de changement.<br />
Une démarche<br />
environnementale<br />
La mise en place d’un SME requiert<br />
tout d’abord un état des lieux complet<br />
de l’entreprise. Cette analyse<br />
environnementale est la phase la<br />
plus longue, et comprend 2 étapes<br />
essentielles :<br />
1. L’état des lieux réglementaire;<br />
2. L’état des lieux des aspects et<br />
impacts environnementaux des activités<br />
de l’entreprise.<br />
C’est sur la base de cette analyse<br />
initiale que seront dégagés les aspects<br />
environnementaux significatifs,<br />
les priorités, et par conséquent le<br />
programme environnemental. S’en-
suit une série d’étapes que l’entreprise<br />
doit franchir pour obtenir le certificat.<br />
Selon Lilia Lahlou, Directeur<br />
Général Adjoint d’Afnor Maroc, cette<br />
démarche s’effectue en 3 étapes :<br />
1. Le recensement des pratiques<br />
de l’entreprise et de ses résultats<br />
existants, la mesure des écarts par<br />
rapport à la réglementation et aux<br />
bonnes pratiques, et la définition des<br />
actions prioritaires;<br />
2. La mise en œuvre de la politique<br />
environnementale et des actions,<br />
l’évaluation du système lors de la<br />
revue de direction, la réalisation<br />
d’une analyse environnementale et<br />
l’établissement d’un programme<br />
environnemental;<br />
3. La formalisation et la surveillance<br />
du SME, l’organisation de la communication<br />
environnementale interne et<br />
externe de l’entreprise, et la mesure<br />
des performances environnementales.<br />
Au terme de cette démarche, un<br />
audit, incluant l’audit documentaire,<br />
est réalisé pour décider de l’octroi<br />
du certificat. Ce dernier est valable<br />
pour une durée de 3 ans au cours de<br />
laquelle des audits de surveillance<br />
sont programmés chaque année.<br />
<strong>Les</strong> plus d’une certification<br />
ISO 14001<br />
Mis à part la capacité d’une entreprise<br />
à respecter les exigences<br />
environnementales et la maîtrise de<br />
son fonctionnement, la certification<br />
ISO 14001 présente de nombreux<br />
avantages. D’abord, elle représente<br />
un outil de gestion pour intégrer les<br />
questions de l’environnement dans le<br />
management global, avec la qualité<br />
et la sécurité de l’entreprise. De plus,<br />
c’est un outil de progrès qui exerce<br />
un impact positif sur les résultats<br />
de l’entreprise, tout en renforçant<br />
la confiance de ses partenaires. En<br />
effet, « le fait de suivre une démarche<br />
ISO 14001 permet à l’entreprise<br />
d’être mieux perçue par les<br />
organismes chargés des questions<br />
environnementales », déclare Lilia<br />
Lahlou. L’autre élément important<br />
est par ailleurs celui du respect de<br />
la réglementation pour laquelle la<br />
Environnement<br />
norme aide l’entreprise à structurer<br />
son fonctionnement.<br />
<strong>Les</strong>ieur Cristal :<br />
exemple d’une entreprise<br />
certifiée ISO 14001<br />
Fraîchement certifiée ISO 14001<br />
en avril 2011, la société <strong>Les</strong>ieur<br />
Cristal a depuis toujours oeuvré<br />
pour la préservation de l’environnement<br />
et des ressources naturelles.<br />
A travers la mise en place<br />
d’un système de management<br />
environnemental, l’entreprise a<br />
d’ores et déjà réalisé plusieurs<br />
avancées dans sa stratégie de<br />
développement durable, notamment<br />
grâce à une station complète<br />
d’épuration et de traitement des<br />
eaux usées de son site industriel<br />
opérationnelle depuis 2003,<br />
la mise en service en 2009 de<br />
chaudières à combustible solide<br />
pour le traitement et la valorisation<br />
des déchets pour en produire<br />
de l’énergie propre, et minimiser<br />
ainsi l’impact de ses activités sur<br />
l’environnement.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 63
Marchés<br />
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
Viande du dromadaire<br />
Possibilités de<br />
transformation<br />
Aujourd’hui, la viande de dromadaire est distribuée et consommée<br />
sous un nombre limité de catégories de produits. En comparaison<br />
avec d’autres filières alimentaires ou d’autres secteurs de la viande, la<br />
transformation de la viande de dromadaire, en particulier de produits<br />
élaborés, reste très réduite. Le développement de la valeur ajoutée et<br />
l’adaptation à l’évolution de la consommation sont les voies d’innovations<br />
principales pour les industriels. C’est dans ce cadre que les produits à<br />
base de viande de dromadaire se placent en tête de file de l’innovation.<br />
Trois raisons principales justifient<br />
le besoin de mise au<br />
point de produits nouveaux<br />
pour la filière viande de<br />
dromadaire :<br />
• Adaptation des produits à la<br />
demande et au mode de vie des<br />
consommateurs ainsi qu’aux évolutions<br />
de la distribution pour résister<br />
et/ou inverser le phénomène d’érosion<br />
du marché.<br />
• Valorisation quantitative et qualitative<br />
de tous les muscles de la<br />
carcasse.<br />
• Amélioration de la valeur ajoutée<br />
et donc de l’efficience économique<br />
des <strong>entreprises</strong> par une plus grande<br />
élaboration des produits.<br />
Nos travaux au sein de Koutoubia<br />
ont porté d’une part sur la caractérisation<br />
des différents muscles<br />
du dromadaire (d’un point de vue<br />
64<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
physico-chimique et technologique),<br />
et d’autre part sur l’étude du comportement<br />
de chaque muscle à la<br />
transformation et la caractérisation<br />
des produits transformés. L’objectif<br />
est de proposer différentes voies<br />
d’innovation produits pour valoriser<br />
la viande de dromadaire.<br />
La valorisation de la viande<br />
du dromadaire<br />
Comme expliqué précédemment,<br />
la réalisation de produits nouveaux<br />
à base de dromadaire a pour but<br />
d’exploiter les parties de la carcasse<br />
du dromadaire.<br />
Ce développement est passé par<br />
une phase préalable de recherche<br />
qui consiste à améliorer les connaissances<br />
des aptitudes technologiques<br />
des différents muscles de la carcasse.<br />
En effet, les différentes pièces du<br />
Produit<br />
Dr Ahmed Daoudi, Directeur<br />
Recherche & Développement<br />
Bouchra Elaychi, Directrice<br />
Management de la Qualité<br />
Koutoubia Holding<br />
adaoudi@koutoubia.net<br />
belaychi@koutoubia.net<br />
quartier avant présentent une grande<br />
hétérogénéité, tout d’abord en terme<br />
de tendreté, de taux de matière<br />
grasse, de collagène, mais aussi en<br />
terme de propriétés technologiques.<br />
Or, la transformation de ces muscles<br />
ne peut se faire que si l’on a une<br />
parfaite connaissance de la matière<br />
première sur laquelle on veut agir.<br />
On trouve dans la littérature de<br />
nombreux travaux techniques sur les<br />
muscles des animaux de boucherie<br />
(étude de la composition, tendreté,<br />
maturation, type de fibre,…) mais ce<br />
n’est pas le cas, à de rares exceptions<br />
près, pour les muscles du<br />
dromadaire.<br />
Dans un premier temps, il a été envisagé<br />
de réaliser une typologie des<br />
muscles en fonction, entre autres,<br />
de leurs caractéristiques physicochimiques<br />
et de leurs aptitudes à la<br />
transformation. Le but était également<br />
d’établir une liste de produits<br />
transformés réalisables et représentatifs<br />
de l’ensemble des technologies<br />
de transformation pour chacun des<br />
• Saucisson sec de dromadaire.
Marchés<br />
• Découpe de viande de dromadaire.<br />
muscles caractérisés. Cette caractérisation<br />
des muscles a permis de<br />
les présélectionner en fonction du<br />
type de produit à fabriquer et ensuite<br />
d’adapter et de cerner la recette en<br />
fonction du muscle. Elle est destinée<br />
à fournir des informations essentielles,<br />
notamment sur les paramètres<br />
de transformation à adopter pour<br />
chaque muscle : la température et<br />
le pH de la viande, la méthode de<br />
parage, la formulation de salage et<br />
saumurage, l’outillage de hachage,<br />
le cutterage et la mise sous boyau<br />
ainsi que les paramètres de cuisson<br />
ou séchage.<br />
Ces recherches ont permis de définir<br />
des groupes de muscles homogènes<br />
sur le plan technologique et d’établir<br />
ainsi une liste de muscles utilisables<br />
pour la fabrication d’un produit<br />
donné. Cette étude a fourni des<br />
informations essentielles sur le type<br />
de muscle à utiliser pour un produit<br />
donné et a contribué à adapter la<br />
recette en conséquence (cuisson,<br />
ingrédients…).<br />
La qualité des produits<br />
transformés<br />
L’aptitude à la transformation des<br />
viandes est définie par :<br />
• La couleur avec le taux de myoglobine.<br />
<strong>Les</strong> viandes du dromadaire<br />
présentent généralement des<br />
teneurs plus élevées en myoglobine.<br />
Il faut donc maîtriser les taux d’incorporation<br />
du sel nitrité dans les<br />
charcuteries cuites ou sèches de<br />
dromadaire, sinon la couleur rose<br />
sera trop prononcée et hétérogène.<br />
• Alors que les rendements de transformation<br />
sont liés aux paramètres<br />
physicochimiques : pH, taux de collagène,<br />
quantité et qualité des lipides.<br />
Cette caractérisation des rendements<br />
de découpe a consisté à<br />
effectuer un désossage, dépiéçage,<br />
66<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
parage et épluchage plus ou moins<br />
poussés en vue de leur transformation.<br />
Elle a été réalisée sur deux carcasses<br />
adultes. Pour pouvoir comparer<br />
les rendements de découpe, la<br />
carcasse a été divisée en 4 parties :<br />
2 quarts avants et 2 quarts arrières.<br />
Une fois que les différentes parties<br />
ont été séparées, nous avons découpé<br />
et paré les morceaux pour arriver<br />
à la viande brute. Si besoin est, un<br />
parage et épluchage complémentaire<br />
de la viande brute est réalisée<br />
au moment de la transformation. Ce<br />
parage complémentaire dépend du<br />
produit à élaborer.<br />
<strong>Les</strong> produits à base de<br />
dromadaire lancés par<br />
Koutoubia<br />
Une liste de produits élaborés à<br />
partir de la carcasse a été établie au<br />
préalable de manière à représenter<br />
l’ensemble des technologies de<br />
transformation des viandes. Ainsi,<br />
l’ensemble des muscles de la carcasse<br />
ont été testés sur les produits.<br />
A la suite des différentes séries<br />
d’essais, des fiches techniques ont<br />
été établies en reprenant les grandes<br />
lignes descriptives des produits, les<br />
recettes, le procédé mis en œuvre et<br />
les principaux résultats obtenus lors<br />
des expérimentations (chimie, rendements,<br />
analyses sensorielles, microbiologie,<br />
résultats technologiques).<br />
En plus des produits de la découpe,<br />
les produits mis au point sont représentés<br />
par le jambon sec, le saucis-<br />
Produit<br />
son cuit (kasher), la mortadelle, le<br />
jambon cuit, le saucisson fermenté<br />
séché, et le produit de la charcuterie<br />
crue (la saucisse merguez).<br />
En conclusion<br />
La viande du dromadaire a suscité<br />
de l’intérêt auprès du consommateur<br />
en raison de ses caractéristiques<br />
organoleptiques et de ses qualités<br />
diététiques. <strong>Les</strong> produits transformés<br />
à base de dromadaire constituent actuellement<br />
un marché de niche face<br />
au marché des autres viandes.<br />
La découpe commerciale de la<br />
viande du dromadaire est identique à<br />
celle du bœuf. En plus de la transformation<br />
en viande hachée, cette<br />
viande fournit aux industriels une<br />
matière première intéressante susceptible<br />
d’être utilisée en fabrication<br />
au même titre que les maigres issus<br />
des animaux de boucherie. Quelques<br />
contraintes techniques existent<br />
mais les processus technologiques<br />
sont assez similaires à ceux intervenant<br />
dans la préparation des produits<br />
transformés.<br />
Spécificités de la viande de dromadaire<br />
La viande du dromadaire est caractérisée par une grande ressemblance<br />
morphologique avec les autres viandes telles que les viandes bovines. Sa<br />
couleur varie du rouge framboise au rouge-brun et son gras est blanchâtre.<br />
Du point de vue de sa composition, la viande du dromadaire est plus riche<br />
en eau et plus pauvre en matières grasses que la viande bovine. En particulier,<br />
elle contient moins de cholestérol et plus de glycogène. Ce dernier<br />
élément lui confère une saveur légèrement sucrée.<br />
L’analyse chimique globale révèle que le dromadaire a une viande maigre<br />
riche en eau. La composition des muscles n’évolue pas avec l’âge et<br />
le taux de matières grasses dans ces muscles dépasse rarement 3% de<br />
l’extrait sec total. Du fait de sa localisation sous la bosse, le muscle Longissimus<br />
dorsi contient en moyenne 14 g de matières grasses pour <strong>100</strong> g de<br />
l’extrait sec total et s’enrichit en lipides avec l’âge.<br />
La comparaison entre les concentrations de sels minéraux dans la viande<br />
cameline et bovine ne révèle pas une grande différence. La différence majeure<br />
entre ces deux espèces réside dans le niveau très élevé en sodium :<br />
la viande du dromadaire en contient 2.<strong>100</strong> mg/kg contre 1.175 mg/kg dans<br />
la viande bovine.
Marchés<br />
Carrefour Maxi<br />
Un nouveau modèle : l’hypercash<br />
Le 15 mars dernier, le groupe Label’Vie a ouvert son premier magasin Carrefour Maxi à Casablanca,<br />
dans le quartier Ain Sebaâ. Présenté comme le successeur de Metro, il s’agit d’un nouveau concept<br />
« hypercash », à mi-chemin entre le cash & carry et l’hypermarché. Le groupe annonce d’ailleurs que<br />
« l’ambition de Carrefour Maxi est d’être le distributeur alimentaire le moins cher au Maroc ». Le ton est<br />
donné !<br />
Florence CLAIR<br />
Logo jaune sur fond bleu, les<br />
codes de Carrefour Maxi sont<br />
similaires à ceux de Metro.<br />
A l’intérieur du magasin, on<br />
retrouve également l’ambiance sobre<br />
et typique de l’entrepôt « low-cost »,<br />
avec des rayons chargés de palettes<br />
et montant jusqu’au plafond. La différence<br />
se joue sur la clientèle visée et<br />
l’assortiment. En effet, Carrefour Maxi<br />
est ouvert à la fois aux particuliers et<br />
aux professionnels (épiciers, grossistes,<br />
cafés, hôtels et restaurants).<br />
Avec ce concept hybride, Label’Vie<br />
conserve ainsi le portefeuille de plus<br />
de 200.000 clients professionnels de<br />
Metro, tout en élargissant la cible aux<br />
classes moyennes – encore négligées<br />
par la grande distribution - grâce<br />
à une politique de prix agressive.<br />
« Avec les formats classiques de<br />
supermarchés et d’hypermarchés,<br />
les distributeurs ne parvenaient pas à<br />
adresser les familles marocaines de<br />
68<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
classe C. Avec ce nouveau concept,<br />
nous participons à l’amélioration de<br />
leur pouvoir d’achat », déclare Rachid<br />
Hadni, Directeur Général du groupe<br />
Label’Vie. Des consommateurs et<br />
des commerçants qui jusqu’alors<br />
se tournaient vers l’informel, sans<br />
garantie de qualité ni de traçabilité.<br />
« Nous voulons également pousser<br />
nos industriels à adresser ces<br />
clients aujourd’hui exclus », renchérit<br />
Zouheir Bennani, PDG du groupe<br />
Label’Vie.<br />
Etre le moins cher<br />
Construit sur 13.000 m 2 , Carrefour<br />
Maxi Ain Sebaâ dispose d’une surface<br />
de vente de 6.500 m 2 , emploie 200<br />
personnes et a nécessité un investissement<br />
de 20 millions de Dirhams<br />
(hors achat de Metro). Alors qu’un<br />
hypermarché propose en moyenne<br />
35.000 références, l’offre de Carrefour<br />
Maxi n’en compte que 7.000,<br />
surtout des produits alimentaires<br />
essentiels. Le non alimentaire est<br />
constitué d’opportunités en nombre et<br />
en stock limités.<br />
Le prix est prioritaire par rapport aux<br />
marques, quitte à se passer de certaines<br />
d’entre elles. Un pari risqué ?<br />
Non selon Riad<br />
Laissaoui, Directeur<br />
Général Délégué<br />
en charge du<br />
Support, car « dans<br />
ce concept, il n’y a<br />
pas d’attachement<br />
à la marque. »<br />
Notons également<br />
que la marque de<br />
distributeur Twimen,<br />
fabriquée au Maroc<br />
et positionnée « 1 er prix », représente<br />
environ 5% des références mais devrait<br />
se développer plus avant.<br />
Chaque produit est disponible en<br />
deux conditionnements (à l’unité et au<br />
gros) et donc à deux prix différents.<br />
Mais dans les deux cas, l’enseigne<br />
garantit à ses clients les prix les plus<br />
bas tous les jours (peu ou pas de promotions),<br />
et des stocks disponibles.<br />
« Le prix à l’unité est de 4 à 5% moins<br />
cher que le marché. Le prix au carton<br />
propose un rabais supplémentaire de<br />
5% en moyenne », affirme Hicham<br />
Yacoubi, Directeur Général Adjoint en<br />
charge de la Business Unit Carrefour<br />
Maxi. Au final, le professionnel - ou le<br />
particulier qui achète en gros - bénéficie<br />
donc d’une économie d’environ<br />
10%.<br />
Pour tenir cette promesse, Carrefour<br />
Maxi s’appuie sur deux leviers :<br />
- une équipe d’acheteurs/traders<br />
dédiée, qui, grâce à de gros volumes,<br />
achètent au meilleur prix, fournisseur<br />
par fournisseur.<br />
- de fortes économies sur les charges<br />
d’exploitation par rapport à un<br />
hypermarché classique : peu d’investissement<br />
en mobilier, pas de distribution<br />
de sacs plastiques, pas de
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
climatisation, pas de rayon découpe<br />
en boucherie mais de la vente en<br />
libre service, façade vitrée pour des<br />
économies en éclairage, très peu de<br />
publicité et de marketing, pas de dépliants…<br />
« <strong>Les</strong> charges de fonctionnement<br />
ont été divisées par deux et<br />
mises dans le prix, tout en maintenant<br />
la qualité de notre offre », indique M.<br />
Yacoubi.<br />
Un nouveau levier<br />
de croissance<br />
<strong>Les</strong> <strong>premières</strong> impressions sont<br />
déjà positives. « Lors de la première<br />
journée, ouverte uniquement aux<br />
professionnels, nous avons reçu 5.000<br />
visiteurs. Parmi eux, plus de 3.500 ont<br />
acheté, et ce dans toutes les références,<br />
ce qui prouve que nous avons<br />
répondu à leurs besoins », révèle<br />
Rachid Hadni. Label’Vie table ainsi<br />
sur plus de 5.000 visiteurs par jour,<br />
soit 10 fois plus que la moyenne de<br />
Metro. « Le cash exclusif pour les<br />
professionnels n’est pas un modèle<br />
qui a fonctionné au Maroc car le<br />
circuit informel domine encore », souligne<br />
Zouheir Bennani. Ce concept<br />
hybride constitue<br />
donc pour l’opérateur<br />
un nouveau levier<br />
de croissance et de<br />
rentabilité. Il devrait<br />
être déployé en remplacement<br />
des Metro<br />
qui ne seront pas<br />
convertis en hypermarchés<br />
Carrefour.<br />
Une bonne opération<br />
également pour les<br />
fournisseurs, qui ont<br />
livré plus de 5.000<br />
palettes en quelques<br />
jours pour l’ouverture<br />
de ce premier Carrefour<br />
Maxi.<br />
Distribution<br />
• L’équipe du groupe Label’Vie lors de la conférence du 16 mars<br />
2012 (de g. à dr.) : Hicham Yacoubi, DG Adjoint en charge de la Business<br />
Unit Carrefour Maxi, Rachid Hadni, DG du groupe Label’Vie,<br />
Zouheir Bennani, PDG du groupe Label’Vie, et Riad Laissaoui, DG<br />
Délégué en charge du Support.<br />
A l’origine, le Brésil<br />
Né il y a plus de 40 ans au Brésil sous l’enseigne Atacadao, ce modèle<br />
d’hypercash est racheté en 2007 par le groupe Carrefour, qui le développe<br />
sous le nom « Carrefour Maxi » dans d’autres pays d’Amérique Latine<br />
(Argentine, Colombie). Le magasin casablancais est le premier hors Amérique<br />
Latine pour Carrefour. Le groupe Label’Vie, qui a étudié ce concept<br />
pendant un an, a effectué quelques adaptations, comme l’introduction du<br />
non alimentaire ou encore la boucherie (préparée sur place dans l’atelier)<br />
en libre service frais, alors qu’au Brésil on ne trouve que du surgelé.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 69
Marchés<br />
Trident Everlasting Endless<br />
Strawberry<br />
14 pièces de chewing-gum<br />
sans sucre avec édulcorants<br />
aromatisés à la fraise.<br />
Fabricant : Cadbury Pologne<br />
Importateur : Cadbury Maroc<br />
- Edulcorants ( sorbitol 46%,<br />
sirop de maltitol 6%, maltitol<br />
4,9%, xylitol 4%, aspartame<br />
0,48%, sucralose 0,25%,<br />
acesulfame K 0,18%), base<br />
de gomme, humectant E422,<br />
arômes, émulsifiants (lécithine<br />
de soja, E472a), acides<br />
(E330, E296), antioxydant<br />
(E321), colorant (E163).<br />
- Références : fraise, menthe,<br />
tropical.<br />
- Confiserie.<br />
- Poids : 27 g.<br />
- Prix : 12 Dh.<br />
Maroc<br />
Valencia Dino Jus<br />
Fraise Banane<br />
Boisson à base de<br />
concentré de jus de<br />
fruits, sans conservateurs<br />
ni colorants. Riche<br />
en vitamines C et B.<br />
Fabricant : Agro Juice<br />
Processing<br />
- Jus de banane, jus de<br />
fraise, eau, sucre, acide citrique,<br />
arôme naturel, pectine<br />
de fruits, vitamine C.<br />
- Références : pomme, fraise<br />
banane, orange, multi fruits.<br />
- Boissons.<br />
- Volume : 200 ml.<br />
- Prix : 2,20 Dh.<br />
70<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
Maroc<br />
Milka & Oreo<br />
Chocolat au lait Milka aux morceaux de biscuit au cacao Oreo (12%) et<br />
fourrage crémeux saveur vanille (38%).<br />
Fabricant : Kraft Foods Espagne<br />
- Sucre, graisse végétale, masse de cacao, lactosérum en poudre, lait écrémé en poudre, farine<br />
de blé, pâte de cacao, matière grasse de lait, lait en poudre riche en matière grasse 2%, cacao<br />
dégraissé 1%, noisettes, émulsifiant (lécithine de soja, lécithine de tournesol), sirop de glucose et<br />
fructose, arômes, poudre à lever (bicarbonate de sodium, bicarbonate d’ammonium), sel.<br />
- Confiserie.<br />
- Poids : <strong>100</strong> g.<br />
- Prix : 13 Dh.<br />
Tutti Free de Saint Louis<br />
Sucre Blanc Allégé<br />
144 morceaux présentant<br />
chacun 4 fois moins de calories<br />
que dans un morceau de<br />
sucre standard.<br />
Fabricant : Saint Louis<br />
Distributeur : Foods & Goods<br />
- Sucre (97,6%), édulcorants :<br />
aspartame et acésulfame k<br />
(1,4%), antiagglomérant :<br />
phosphate tricalcique<br />
- Epicerie.<br />
- Poids :<br />
290 g.<br />
- Prix :<br />
28 Dh.<br />
Jaouda Ghani Lait & Jus<br />
Panaché<br />
Lait au jus de fruits.<br />
Fabricant : Copag<br />
- Lait écrémé, sucre, jus de<br />
fruits (orange, ananas, mangue,<br />
pomme<br />
et pêche),<br />
stabilisant,<br />
acide citrique,<br />
arôme, colorant<br />
naturel.<br />
- Références :<br />
panaché,<br />
orange.<br />
- Boissons.<br />
- Poids : 200 g.<br />
- Prix : 2,50 Dh.<br />
Koutoubia Jambon de dromadaire<br />
Jambon halal de dromadaire en tranches.<br />
Fabricant : Sapak<br />
- Viande de dromadaire, eau, sel nitrité<br />
(sel + 0,6% nitrite de sodium E250), sucre,<br />
épaississants (E407, E415), stabilisants<br />
(E450, E451), épices, exhausteurs de goût<br />
(E621, E631), antioxydants (E301, E316),<br />
arôme épices, carmin E120, fumée.<br />
- Charcuterie.<br />
Hamria Double<br />
Concentré<br />
Double concentré<br />
de tomate<br />
sans conservateurs<br />
ni colorants<br />
dans un<br />
emballage en<br />
carton aseptique.<br />
Nouveau format après<br />
celui de 135 g.<br />
Fabricant : Agro Juice Processing<br />
- Tomates, sel 1%.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 216 g.<br />
- Prix : 6 Dh.<br />
Bimo Golden F’toury Cacao<br />
Biscuits au cacao pour le petit<br />
déjeuner. Riches en blé et en<br />
vitamines.<br />
Fabricant : Bimo<br />
- Farine de froment, sucre,<br />
graisse végétale hydrogénée,<br />
cacao en poudre, lécithine<br />
de soja (E322), carbonate<br />
de calcium, bicarbonate de<br />
sodium (E500), sel,<br />
arôme artificiel, vitamines<br />
(PP, B1, B2,<br />
B9 (acide folique)),<br />
fer, acide tartrique.<br />
- Biscuiterie.<br />
- Poids : 160 g.<br />
- Prix : 5 Dh.<br />
Sunny Bio Sirop d’agave<br />
Sirop d’agave bio. Moins épais que le miel, il a un indice glycémique<br />
faible et convient aux diabétiques. Une cuillère à café de<br />
sirop d’agave équivaut à un morceau de sucre.<br />
Fabricant : Sunny Bio<br />
Distributeur : Foods & Goods<br />
- Sirop d’agave biologique.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 250 g.<br />
- Prix : 76 Dh.<br />
Koutoubia Kasher de Dromadaire<br />
Charcuterie de dromadaire cuite Halal.<br />
Fabricant : Sapak<br />
- Viande et graisse de dromadaire, huiles végétales, fécule,<br />
sel nitrité (sel avec 0,6% nitrite de sodium E250), stabilisants<br />
(E450-E451), épices, sucre, exhausteur de goût E621, antioxydants<br />
E300-E316n, arôme épices, acidifiant E330, colorant<br />
rouge alimentaire E120.<br />
- Références : 350 g, boudin de<br />
1,3 kg pour la découpe.<br />
- Charcuterie.<br />
- Poids : 350 g.<br />
Donnez de la visibilité à vos produits<br />
Envoyez vos nouveautés à s.ousaid@foodmagazine.ma<br />
Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de <strong>FOOD</strong> Magazine.
Monde<br />
FRANCE<br />
M&M’s Peanut Intense 65% de cacao<br />
Cacahuètes enrobées de chocolat noir et<br />
dragéifiées.<br />
Fabricant : Mars Chocolat France<br />
- Sucre, pâte de cacao, cacahuètes, amidon,<br />
matière grasse végétale, sirop de glucose, gélifiant<br />
(gomme arabique), émulsifiant (lécithine<br />
de soja), colorants, dextrine, agent d’enrobage<br />
(cire de carnauba), huile végétale, sel, arôme.<br />
- Références : 435 g, 255 g, 85 g, 40 g.<br />
- Confiserie.<br />
- Poids : 85 g.<br />
- Prix : 435 g : 4,79 € ; 255 g : 2,99 € ; 85 g : 2 € ; 40 g : 1 €.<br />
Ben & Jerry’s Oh My Apple Pie<br />
Crème glacée à la pomme avec de la pâte à tarte<br />
croustillante et des morceaux de pomme juteuse.<br />
Nouvelle référence 2012.<br />
Fabricant : Ben & Jerry’s<br />
- Références : Oh My Apple Pie, The Vermonster.<br />
- Surgelés.<br />
- Volume : 500 ml.<br />
- Prix : entre 5,55 € et 5,75 €.<br />
<strong>Les</strong> 2 Vaches Faisselle<br />
Faisselle moulée à la louche<br />
en pack de 4 pots de <strong>100</strong> g.<br />
Certifiée Bio.<br />
Fabricant : <strong>Les</strong> 2 Vaches<br />
- Lait entier pasteurisé biologique,<br />
ferments lactiques.<br />
- Crémerie.<br />
- Poids : 4 x <strong>100</strong> g.<br />
- Prix : 2,59 €.<br />
- Poids : 500 g.<br />
- Prix : 1,30 €.<br />
IRAN<br />
ChocoPars Cake Mix with Orange Flavor<br />
Préparation de cake aromatisé à l’orange<br />
dans un emballage en carton.<br />
Fabricant : Chocopars<br />
- Farine de blé, sucre, dextrose, poudre de<br />
lait, amidon, émulsifiant (E471), arômes<br />
alimentaires autorisés.<br />
- Epicerie.<br />
PHILIPPINES<br />
Push Pop Candy with Plum Slam Flavor<br />
Bonbons aromatisés à la prune dans un tube de<br />
poussée en plastique.<br />
Fabricant : Enburg<br />
- Sucre, sirop de glucose, acide lactique tamponné,<br />
arôme de prune, colorant (jaune cl 19140).<br />
- Confiserie.<br />
- Poids : 14 g.<br />
- Prix : 0,37 €.<br />
Cette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA.<br />
Lancements<br />
TUNISIE<br />
Stil Tutti Frutti Flavored Yogurt<br />
Yaourt arôme Tutti Frutti.<br />
Fabricant : Société Tunisienne d’Industrie Laitière<br />
- Lait entier frais, sucre, arôme, ferments lactiques.<br />
- Crémerie.<br />
- Poids : 110 g.<br />
valencienne.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 10 g.<br />
Kamy Poisson Au Cumin<br />
Bouillon composé d’un mélange homogène<br />
avec un bouquet d’épices, pour apporter plus<br />
de goût aux plats de poisson.<br />
Fabricant : Kamy<br />
- Cumin, oignons, persil.<br />
- Références : poisson au cumin, mélange<br />
couscous, mélange riz d’or, mélange paella<br />
Farm Frites Mixed with Corn<br />
Mélange de légumes et de maïs sans conservateurs<br />
conditionné dans un sac en plastique.<br />
Fabricant : The International<br />
- Légumes frais, petits pois, carottes, haricots<br />
verts, maïs.<br />
- Surgelés.<br />
- Poids : 400 g.<br />
Monde<br />
ETATS-UNIS<br />
Yasso Frozen Greek Yogurt<br />
Boite de 4 barres de yaourt grec glacé<br />
aromatisé à la framboise, emballées<br />
individuellement.<br />
Fabricant : Apollo<br />
- Lait écrémé, yaourt grec (lait écrémé<br />
avec cultures actives vivantes), base<br />
de framboise (framboises, eau, sucre,<br />
arôme naturel, pectine, acide citrique),<br />
sucre, concentré de protéines<br />
de lait, lait écrémé en poudre, jus de fruit et légumes (pour la<br />
couleur), arôme naturel, stabilisant (gomme de guar, gomme<br />
de caroube, carraghénane) jus de betterave rouge (pour la<br />
couleur), lécithine de soja.<br />
- Références : framboise, myrtille.<br />
- Surgelés.<br />
- Volume: 104 ml.<br />
- Prix: 3,84 €.<br />
TURQUIE<br />
<strong>Les</strong> Huiles du Levant<br />
Huile d’olive issue de l’oliveraie Selim Levent, variété<br />
«Ayvalik». Existe aussi en conditionnement de 250 ml.<br />
Fabricant : Levant & Co<br />
- Huile d’olive grand cru extra vierge obtenue par<br />
extraction à froid.<br />
- Epicerie.<br />
- Volume : 500 ml.<br />
- Prix : 500 ml : 15 € ; 250 ml : 8,50 €.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 71
Marchés<br />
Monde<br />
<strong>Les</strong> tendances décryptées<br />
Kraft lance une barre au granola<br />
riche en calcium<br />
Kraft Foods veut faire monter en puissance<br />
la barre céréalière sur le marché du snacking<br />
avec sa nouvelle barre « Kraft MilkBite<br />
Milk & Granola ». Disponible au rayon produits<br />
laitiers frais, cette barre contient du vrai<br />
lait, des céréales complètes (le granola est<br />
un mélange céréalier de type muesli) et des<br />
ingrédients nutritionnels comme des fruits et<br />
des fruits secs. Enfin, elle apporte la même<br />
quantité de calcium que dans un verre de<br />
lait de 240 ml. En 2011, Innova Market Insights<br />
a recensé 69 produits portant une mention « enrichi en calcium », soit un<br />
peu moins qu’en 2010 (78 lancements). Kraft MilkBite se positionne comme<br />
une alternative complète aux barres existantes.<br />
Le nectar Danone Activia fait ses débuts au Brésil<br />
<strong>Les</strong> premiers nectars Activia ont été recensés sur le marché<br />
brésilien, Danone faisant son entrée sur le secteur<br />
des jus « santé ». Disponible en parfum orange, raisin et<br />
pêche, le Nectar Activia contient du jus de fruits sélectionnés<br />
et l’arôme naturel du fruit, ainsi qu’une fibre unique,<br />
appelée MixRegularis : une combinaison de fibres développée<br />
et testée par Danone. Alors que l’apport journalier<br />
recommandé en fibre est de 25 g, les Brésiliens n’en<br />
consomment que 12 g/jour en moyenne. Selon Danone,<br />
deux portions de 200 ml de Nectar Activia fournissent<br />
environ 8 g de fibres, soit 34% de la recommandation.<br />
Le nombre de lancements portant l’allégation « enrichi<br />
en fibres » reste limité au Brésil, le pays ne figurant pas<br />
parmi le top 10 en 2011. <strong>Les</strong> Pays-Bas, le Mexique et les<br />
Etats-Unis représentaient chacun 10% des lancements<br />
de cette catégorie en 2011. <strong>Les</strong> jus sont le premier marché, avec 12% des<br />
produits recensés, devant les boissons au lait (9%) – voir tableau.<br />
Catégories principales pour les mentions<br />
« enrichi en fibres » (Niveau mondial, 2011)<br />
72<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
% des produits recensés<br />
Jus 12%<br />
Boissons laitières 9,1%<br />
Pâtes et noodles 8,6%<br />
Céréales et barres énergétiques 8,2%<br />
Céréales de petit-déjeuner 6,7%<br />
Source: Innova Market Insights<br />
Lancements<br />
www.innovadatabase.com<br />
Le lait d’amande adopté<br />
dans les yaourts non laitiers<br />
La marque Almond Dream du groupe<br />
Hain Celestial s’est enrichie d’un<br />
yaourt « dairy free », à base de<br />
lait d’amande. Naturel et fabriqué<br />
à partir de véritables amandes,<br />
cette gamme est riche en calcium<br />
et représente une bonne source de<br />
fibres, pauvre en matière grasse et<br />
contenant des cultures bactériennes<br />
vivantes et actives. Disponible en<br />
4 parfums (nature, vanille, fraise et<br />
fruits rouges), ce produit est vendu<br />
comme « un yaourt parfait pour les<br />
personnes intolérantes au lait ou<br />
cherchant à réduire leur consommation<br />
de lait de vache. » Selon Basel<br />
Nassar, Chief Operating Officer du<br />
département Refrigerated Foods<br />
chez Hain, « le retour des consommateurs<br />
lors des dégustations en<br />
magasin est incroyablement positif.<br />
Ils sont très satisfaits de la texture<br />
riche et crémeuse et du fait que c’est<br />
un yaourt non laitier. » Entre 2010<br />
et 2011, Innova Market Insights a<br />
enregistré une croissance de 11,7%<br />
du positionnement « sans lactose »<br />
dans les lancements de produits<br />
laitiers. Sur 2011, 17,5% de ces lancements<br />
ont eu lieu aux Etats-Unis.
© photl.com<br />
Marchés<br />
74<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
<strong>Les</strong> antioxydants<br />
dans l’alimentation<br />
Nutrition<br />
L’intérêt majeur des antioxydants dans les aliments et dans l’industrie alimentaire<br />
est de retarder ou d’empêcher la péroxydation des lipides. Cette caractéristique<br />
indésirable est à l’origine du mauvais goût et du rancissement. Par conséquent,<br />
les scientifiques de l’alimentaire assimilent souvent les antioxydants aux<br />
« inhibiteurs de la péroxydation lipidique et de la détérioration des aliments qui en Pr Nabila LAHLOU<br />
Consultante en Nutrition<br />
résulte ».<br />
Directrice pédagogique<br />
Filière Diététique-Nutrition Sup’Santé<br />
<strong>Les</strong> lipides dans les aliments<br />
<strong>Les</strong> lipides, dont les triglycérides et<br />
les phospholipides, sont présents<br />
dans les membranes biologiques de<br />
presque toutes les matières <strong>premières</strong><br />
alimentaires. Dans le traitement<br />
d’un large éventail d’aliments, les<br />
matières grasses peuvent être ajoutées<br />
dans le cadre de la formulation<br />
des aliments. <strong>Les</strong> aliments à base<br />
de graisses et d’huiles se détériorent<br />
par le chauffage et le stockage à<br />
long terme. <strong>Les</strong> réactions d’oxydation<br />
diminuent la valeur nutritionnelle<br />
et la qualité sensorielle des produits.<br />
Retarder ces procédés d’oxydation<br />
est important pour le producteur de<br />
denrées alimentaires et pour toutes<br />
les personnes impliquées dans la<br />
chaîne alimentaire, de l’usine au<br />
consommateur.<br />
L’oxydation des aliments<br />
L’oxydation génère des espèces<br />
dites radicalaires (molécules à électron<br />
célibataire sur la couche orbitale<br />
externe). Elle peut être inhibée par<br />
diverses méthodes, y<br />
compris la prévention<br />
de l’accès à l’oxygène,<br />
la réduction de la<br />
pression d’oxygène,<br />
l’utilisation de basses<br />
températures, l’inactivation<br />
des enzymes<br />
d’oxydation et l’utilisation<br />
d’emballages<br />
appropriés.<br />
L’activité<br />
antioxydante<br />
L’activité antioxydante<br />
dépend de plusieurs facteurs,<br />
dont la composition des lipides, la<br />
concentration de l’antioxydant, la<br />
présence d’autres antioxydants, la<br />
température, la pression en oxygène<br />
et la présence de protéines et d’eau.<br />
D’autre part, l’utilisation d’additifs<br />
spécifiques pourrait inhiber l’oxydation.<br />
<strong>Les</strong> antioxydants (vitamine E,<br />
vitamine C, sélénium, béta-carotène,<br />
lycopène, lutéine...) sont des<br />
inhibiteurs d’oxydation. Ils représentent<br />
une classe de substances qui<br />
varient largement dans leur structure<br />
chimique et présentent divers mécanismes<br />
d’action. Le mécanisme le<br />
plus important est leur réaction avec<br />
les radicaux libres des lipides, pour<br />
former des produits inactifs.<br />
<strong>Les</strong> antioxydants dans les aliments<br />
sont intéressants pour au moins<br />
quatre raisons :<br />
1- Tout d’abord, ils peuvent protéger<br />
les composants de l’aliment lui-même<br />
contre les réactions d’oxydation.<br />
<strong>Les</strong> épices riches en antioxydants<br />
ont été utilisées pendant des siècles<br />
pour retarder la dégradation oxydative<br />
des aliments pendant le stockage<br />
ou la cuisson.<br />
2- La supplémentation alimentaire<br />
des animaux d’élevage avec de la<br />
vitamine E peut améliorer les propriétés<br />
de conservation de la viande.<br />
3- L’utilisation de fibres synthétiques<br />
comme additifs antioxydants alimentaires,<br />
tels que le butylhydroxytoluène<br />
(BHT) ou le butylhydroxyanisol<br />
(BHA), est sous contrôle réglementaire<br />
croissant, et il est possible que<br />
des antioxydants « naturels » puissent<br />
les remplacer pour au moins<br />
certaines applications alimentaires.<br />
4- <strong>Les</strong> exemples d’antioxydants<br />
naturels incluent les antioxydants du<br />
romarin, l’hydroxytyrosol (un antioxydant<br />
phénolique extrait des olives),<br />
les tocophérols, les tocotriénols et<br />
des flavonoïdes. La plupart des antioxydants<br />
dans les plantes alimentaires<br />
sont des phénols, qui agissent<br />
pour briser la chaîne antioxydants<br />
parce que leur groupe OH piège les<br />
radicaux réactifs tels que les radicaux<br />
peroxyles (RO 2 ).
L’Entreprise du mois<br />
1<br />
L’Hima Labo<br />
La boucherie dans les règles de l’art<br />
C’est pour répondre aux besoins de ses propres établissements tout d’abord, et plus généralement<br />
des hôtels et des restaurants à la recherche d’une viande découpée de qualité et dont la traçabilité<br />
est garantie, que Youssef Laâbi, Directeur Général de La Grillardière, a investit dans une unité de<br />
transformation des viandes. Visite d’un atelier ultra moderne.<br />
Florence CLAIR<br />
Créée en 2000, la chaîne<br />
marocaine de « resto-grill »<br />
La Grillardière a connu un<br />
développement rapide et<br />
régulier et compte aujourd’hui 12<br />
établissements, la dernière ouverture<br />
en date étant celle d’Agadir.<br />
Reconnue pour son bon rapport<br />
qualité/prix, l’enseigne a bâti sa<br />
réputation sur ses grillades au<br />
charbon de bois notamment. Or qui<br />
dit bonne grillade, dit bonne matière<br />
première ! « Je me suis rapidement<br />
rendu compte qu’il y avait un problème<br />
de viande et de découpe au<br />
Maroc », se souvient Youssef Laâbi,<br />
Directeur Général de La Grillardière<br />
76<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
et de L’Hima Labo. « Au bout de<br />
la 3 ème Grillardière, nous avons<br />
installé un petit laboratoire de découpe<br />
à Casablanca en 2004, afin<br />
d’approvisionner nos restaurants<br />
en viande », poursuit-il. Quelques<br />
années plus tard, au vu du développement<br />
de la chaîne, l’atelier<br />
du quartier Beauséjour devient<br />
trop petit. La décision est alors<br />
prise d’investir dans une salle de<br />
découpe et de transformation de la<br />
viande en bonne et due forme.<br />
C’est ainsi que nait « L’Hima Labo,<br />
L’artisan Boucher », fruit d’un investissement<br />
de 10 millions de Dirhams<br />
(hors foncier). Opérationnelle depuis<br />
2<br />
le 19 juillet 2011, cette unité située<br />
dans la zone industrielle de Ouled<br />
Saleh dispose de deux agréments<br />
sanitaires : l’un pour la découpe,<br />
l’autre pour la charcuterie artisanale<br />
(saucisses, salami, jambon… le tout<br />
fabriqué sans additifs ni conservateurs).<br />
L’Hima Labo propose<br />
d’ailleurs des produits exclusifs,<br />
élaborés selon des recettes « maison<br />
», comme la viande hachée<br />
marinée, la saucisse de foie… <strong>Les</strong><br />
saucisses sont garanties « <strong>100</strong>%<br />
viande », donc sans ajout de gras,<br />
de soja ou de dinde. Pour la viande<br />
hachée, un taux maximal de 20%<br />
de matière grasse est toléré. « Nous
3<br />
L’Hima Labo<br />
1- La salle principale est dédiée à la découpe des viandes rouges, effectuée par des bouchers formés en interne.<br />
2- Chambre froide produits finis.<br />
3- Découpes de viandes rouges. <strong>Les</strong> produits sont ensuite emballés sous vide.<br />
sommes exigeants à <strong>100</strong>% sur la<br />
qualité, pas à 99,9% », insiste Ramzi<br />
Ben Hedi, Directeur Opérationnel.<br />
La qualité<br />
comme fil conducteur<br />
L’Hima Labo a fait le choix de ne<br />
travailler qu’avec les viandes de<br />
meilleure qualité : veaux, taurillons,<br />
agneaux, et pour la viande blanche<br />
du poulet et non de la dinde. Toutes<br />
les viandes (rouges ou blanches)<br />
sont achetées auprès des abattoirs<br />
agréés de Casablanca afin d’avoir<br />
les certificats sanitaires et de garantir<br />
la traçabilité des produits. Le Chef<br />
Boucher de L’Hima Labo y choisit<br />
sur place les carcasses qui seront<br />
ramenées à l’unité dans les propres<br />
camions frigorifiques de l’entreprise,<br />
une façon de s’assurer du bon<br />
respect de la chaîne du froid. Dans<br />
le même esprit, la livraison au client<br />
final est également assurée par<br />
L’Hima Labo.<br />
Quant au laboratoire en lui-même, il<br />
a été conçu selon les règles les plus<br />
strictes d’hygiène, entièrement en<br />
marche en avant. Après les vestiaires,<br />
le personnel passe par un sas<br />
équipé de lave-mains et pédiluve.<br />
A l’intérieur, les différentes pièces<br />
de l’atelier sont maintenues à une<br />
température de 12°C. <strong>Les</strong> carcasses<br />
arrivent quant à elles via un sas de<br />
réception et sont identifiées avec un<br />
numéro de lot. <strong>Les</strong> livraisons ont lieu<br />
à des moments différents pour bien<br />
séparer les viandes rouges des blanches,<br />
qui sont ensuite stockées dans<br />
deux chambres froides distinctes.<br />
<strong>Les</strong> carcasses de viandes rouges ont<br />
la particularité de subir une maturation<br />
à 3°C pendant la durée nécessaire<br />
et adéquate. Peu réalisée au<br />
Maroc en raison d’une perte de poids<br />
(10 à 15%), cette opération permet<br />
d’obtenir une viande tendre et savoureuse.<br />
La viande de poulet est par<br />
contre transformée le jour même.<br />
Deuxième étape :<br />
la découpe<br />
Chaque type de viande – rouge ou<br />
blanche - dispose de sa propre salle<br />
de découpe. Quant aux produits<br />
transformés, ils sont fabriqués dans<br />
deux autres salles : un atelier pour la<br />
charcuterie fraîche (viande hachée,<br />
saucisses…) et une salle de cuisson.<br />
<strong>Les</strong> produits sont ensuite emballés<br />
sous vide, en barquette.<br />
Enfin, ces différents circuits convergent<br />
tous vers la salle d’étiquetage.<br />
Après pesage, chaque produit est<br />
étiqueté avec un code-barres, puis<br />
Chiffres clés<br />
• Investissement : 10 millions<br />
Dhs (hors foncier)<br />
• Superficie atelier : 900 m 2<br />
• Production : 12 T/mois de<br />
viandes rouges et 4 T/mois de<br />
viandes blanches<br />
• Capacité de production :<br />
50 T/mois<br />
• 18 employés<br />
• 4 camions frigorifiques<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 77
L’Entreprise du mois<br />
4- De g. à dr. : Ramzi Ben Hedi,<br />
Directeur Opérationnel, Hanane<br />
Achgar, Responsable Qualité, Hicham<br />
Benallal, Responsable Logistique<br />
& Développement, Sofia Laâbi,<br />
Directeur Administratif et Gérante,<br />
Redouane Alouch, Chef Boucher, et<br />
Youssef Laâbi, Directeur Général de<br />
La Grillardière et L’Hima Labo.<br />
stocké en chambre froide. Cette dernière<br />
s’ouvre sur un sas d’expédition,<br />
où sont préparées et mises en carton<br />
les commandes.<br />
Une certification ISO 22000<br />
en ligne de mire<br />
« Avec La Grillardière, nous sommes<br />
un de nos principaux clients.<br />
Nous avons donc une approche<br />
professionnelle », indique Hicham<br />
Benallal, Responsable Logistique &<br />
Développement de L’Hima Labo.<br />
« Toutes les matières <strong>premières</strong><br />
achetées doivent disposer d’un<br />
certificat sanitaire, de fiches techniques<br />
et de rapports d’analyses, qu’il<br />
s’agisse de produits alimentaires<br />
ou d’hygiène », explique Hanane<br />
Achgar, Ingénieur en agro-alimentaire<br />
et Responsable Qualité. L’unité<br />
est également suivie par un laboratoire<br />
biologique externe, qui effectue<br />
deux fois par mois des analyses microbiologiques<br />
sur les matières <strong>premières</strong>,<br />
les produits finis et en cours<br />
de fabrication, le personnel, les<br />
78<br />
4<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
5<br />
5- Sas de réception des matières <strong>premières</strong>.<br />
Après pesage et contrôle qualité,<br />
une étiquette est apposée, portant le n°<br />
de lot, le nom du fournisseur, la date de<br />
réception et le poids.<br />
6- Atelier charcuterie.<br />
équipements, l’eau et la glace. Du<br />
côté organoleptique, des dégustations<br />
en interne sont effectuées afin<br />
de s’assurer d’une constance dans le<br />
goût. Enfin, l’entreprise est en cours<br />
de certification ISO 22000 pour le<br />
laboratoire ainsi que pour l’ensemble<br />
des restaurants La Grillardière.<br />
Pour des clients exigeants<br />
Une qualité qui a un prix. « Nous<br />
sommes sélectifs sur nos clients.<br />
Le type de produit et le prix font<br />
aussi une sélection », souligne<br />
Hicham Benallal. Si leurs produits<br />
sont un peu plus chers que ceux<br />
de la concurrence, les dirigeants de<br />
L’Hima Labo assurent proposer un<br />
rapport qualité/prix excellent.<br />
Destiné aux hôtels et aux restaurants<br />
- de la franchise au gastronomique<br />
- recherchant une viande de qualité,<br />
tracée, mâturée et portionnée, L’Hima<br />
Labo calibre sa viande selon le<br />
cahier des charges de chaque client.<br />
« Cela permet au restaurateur de<br />
calculer son coût matière au gramme<br />
6<br />
7<br />
Dates clés<br />
L’Hima Labo<br />
7-Salle de découpe des viandes blanches.<br />
8-Préparation des commandes dans le sas<br />
d’expédition.<br />
près », précise Youssef Laâbi. Autre<br />
particularité : le client peut demander<br />
des viandes de races bouchères<br />
comme le Charolais ou le Limousin.<br />
Bref, tout est fait pour satisfaire les<br />
besoins variés des clients professionnels.<br />
« J’ai été restaurateur<br />
avant d’être boucher, je sais donc ce<br />
que veut un restaurateur », affirme<br />
d’ailleurs M. Laâbi.<br />
Enfin, si la gamme se compose<br />
aujourd’hui uniquement de produits<br />
frais, L’Hima Labo envisage d’investir<br />
dans un surgélateur afin de proposer<br />
également des viandes surgelées<br />
dans les règles de l’art, plutôt que de<br />
laisser le client congeler les produits<br />
dans son établissement.<br />
2000 : Ouverture du premier<br />
restaurant La Grillardière<br />
2004 : Création d’un premier<br />
laboratoire de découpe<br />
2011 : Création de L’Hima Labo<br />
8
<strong>FOOD</strong> Mondain<br />
80<br />
Inauguration de Carrefour Maxi Ain<br />
Sebaâ, le 16 mars 2012 à Casablanca<br />
De g. à dr. : Naji El Jadouri, Directeur du magasin,<br />
et Saïd Bensouda, Directeur Régional.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
Inauguration du CFA de Koutoubia, le 21 mars 2012 à<br />
Mohammedia<br />
Au premier plan, de g. à dr. : Dr. Ahmed DAOUDI, Directeur du Centre de<br />
Formation et d’Apprentissage (CFA) de Koutoubia, Abdelouahed Souhail,<br />
Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Aziz Dadas, Gouverneur<br />
de la Préfecture de Mohammedia, et Tahar Bimezzagh, PDG de<br />
Koutoubia Holding.<br />
Lancement de la tournée<br />
régionale du Crédit<br />
Agricole, le 15 mars 2012 à<br />
Sidi Kacem<br />
De g. à dr. : Tariq Sijilmassi,<br />
Président du Directoire du Crédit<br />
Agricole du Maroc, et Moha<br />
Marghi, ex-Secrétaire Général<br />
du Ministère de l’Agriculture.<br />
Salon Alimentaria, du 26 au 29 mars 2012 à Barcelone (Espagne).<br />
De dr. à g. : Yves et Joëlle Niddam, respectivement Directeur d’Export et Responsable<br />
du Service Administratif chez Marocâpres.<br />
Karima Zouhou, Responsable<br />
Export chez Tria Group, et Sow<br />
Idriss Yero, Directeur Export Groupe<br />
de Tria Group, entourés de Driss<br />
Dehbi (à g.) et Ismail Raiss (à dr.),<br />
leurs partenaires aux Emirats Arabes<br />
Unis et en Espagne.<br />
Forum de l’IAV Hassan II, le 24<br />
mars 2012 à Rabat.<br />
De g. à dr. : Lahcen Daoudi, Ministre de<br />
l’Enseignement Supérieur, de la Recherche<br />
Scientifique et de la Formation des<br />
Cadres, et Mohamed Sadiki, Directeur<br />
Général de l’IAV Hassan II.<br />
De g. à dr. : Mohamed Khalil et Hassan Khalil, respectivement<br />
PDG et Vice-Président de Dari Couspate.<br />
Ils nous ont rendu visite le 6 Avril<br />
De g. à dr. : Florence Clair, Rédactrice en Chef, Mohammed<br />
Talal, DG de la Voie Express, Rachid Tahri,<br />
DG S.T.C.MA, Adel Amor, Directeur de Publication et<br />
Nabil Bennani, DG SDTM
Délices d’initiés<br />
Aiguebelle<br />
Lancement du 7 ème<br />
Concours de Chocolaterie<br />
C’est du 23 avril au 16 mai 2012 que<br />
se déroulera la 7 ème édition du désormais<br />
traditionnel Concours Aiguebelle<br />
de Chocolaterie. Le thème retenu<br />
pour cette année sera « Explorez le<br />
monde du chocolat avec Aiguebelle ».<br />
Logistique<br />
Annulation de Logima-SITL<br />
Cette année, deux salons dédiés<br />
à la logistique devaient se tenir à<br />
quelques semaines d’intervalle : Logismed<br />
du 12 au 14 avril, et Logima-<br />
SITL du 2 au 5 mai. C’est ce dernier<br />
qui a finalement été annulé.<br />
Acima<br />
Démenti<br />
Dans la précédente édition, nous<br />
nous étions fait l’écho d’une possible<br />
cession d’Acima au groupe<br />
Label’Vie. Le Top Management<br />
d’Acima a tenu à nous affirmer que<br />
cette information n’était pas fondée.<br />
« Bien au contraire, Acima, pionnière<br />
du concept « supermarché » au<br />
Maroc, est une enseigne qui poursuit<br />
son développement national avec un<br />
plan ambitieux de 4 à 5 ouvertures<br />
par an », dont acte.<br />
82<br />
<strong>Les</strong> managers qui bougent<br />
Label’Vie<br />
Dans le cadre<br />
de la réorganisation<br />
du groupe<br />
Label’Vie en<br />
business units,<br />
Hicham Yacoubi<br />
a été nommé<br />
Directeur Général Adjoint en charge<br />
de la Business Unit Carrefour Maxi.<br />
M. Yacoubi était auparavant Directeur<br />
des Achats au sein de ce<br />
groupe.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />
Emballage brique<br />
Une usine à Casablanca<br />
Le groupe saoudien Banawi prépare activement l’entrée en production de la<br />
première usine marocaine de fabrication d’emballages brique, dans la zone<br />
industrielle Sapino. Banawi Industrial Group opère dans le secteur de l’emballage<br />
(sous sa marque Naturepak), mais aussi dans la chimie et les arômes<br />
alimentaires.<br />
Fast Pak<br />
Se lance dans les arts de la table<br />
La société Fast Pak, spécialisée dans la fabrication et la commercialisation<br />
de produits jetables (serviettes siglées, sachets, sous-verres, etc.), ajoute<br />
une nouvelle corde à son arc avec une « Division Arts de la table ». Cette<br />
dernière assurera la distribution de grandes marques pour l’hôtellerie : porcelaine,<br />
verrerie, couverts, matériel et accessoires de service.<br />
Produits laitiers<br />
Une nouvelle industrie pour bientôt<br />
C’est dans le quartier industriel de Marrakech que s’installera une nouvelle<br />
unité industrielle, spécialisée dans la production de crème fraîche, de beurre<br />
et de fromages italiens. L’entreprise, qui commercialisera ses produits auprès<br />
des hôtels et restaurants, disposera également d’un point de vente attenant.<br />
L’ouverture est prévue pour le mois de juin. A suivre !<br />
Cottafut<br />
Nouvelle carte<br />
La société Cottafut vient de compléter son portefeuille de marques avec la<br />
distribution des produits allemands TKT. TKT est spécialisé dans la fabrication<br />
de conteneurs isothermes équipés de roues et de poignées facilitant leur<br />
transport.<br />
Ministère de l’Agriculture et<br />
de la Pêche Maritime<br />
Suite au départ à la retraite de<br />
Moha Maghri, le Secrétariat Général<br />
du Ministère de l’Agriculture est<br />
assuré par intérim par Ali Moulid.<br />
IZDIHAR<br />
L’Association des Opérateurs Economiques<br />
des Zones Industrielles<br />
de Sidi Bernoussi (IZDIHAR) vient<br />
d’élire son nouveau Président pour<br />
3 ans, en la personne de M’hamed<br />
Younès Lahlou, PDG de Yomar et<br />
également Vice-Président de la Fédération<br />
Marocaine de Plasturgie.<br />
Celliers de Meknès<br />
Marouane Abdelati remplace Abderrahim<br />
Benkirane, qui a quitté son<br />
poste de Directeur Général de la<br />
Strat-Prod, Filière Vins & Spiritueux<br />
de Diana Holding.<br />
Ebertec<br />
Nicolas Chain, Responsable Marketing<br />
sur le marché local, voit sa<br />
mission évoluer à l’international.