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Les 100 premières entreprises - FOOD MAGAZINE

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FOCUS<br />

Champions de l’Agro<br />

RESSOURCES<br />

Cacao<br />

Un avenir redouté…<br />

PROCESS<br />

Fromagerie<br />

<strong>Les</strong> amidons de pomme de<br />

terre, solution alternative<br />

« Le SIAM est le meilleur<br />

accompagnateur de la stratégie<br />

Plan Maroc Vert »<br />

Ahmed Hajjaji,<br />

Directeur Général<br />

de l’ADA<br />

Viande du dromadaire<br />

Possibilités de transformation<br />

Interview<br />

N°43 15 Avril - 15 Mai 2012 30 DH<br />

<strong>Les</strong> <strong>100</strong> <strong>premières</strong> <strong>entreprises</strong><br />

MARCHES<br />

ENTREPRISE DU MOIS<br />

L’Hima Labo<br />

La boucherie dans les règles de<br />

l’art


L’Interview<br />

<strong>FOOD</strong> Magazine<br />

Quelles sont les missions de<br />

l’Agence pour le Développement<br />

Agricole ?<br />

Ahmed Hajjaji<br />

L’ADA a été créée le 18 février 2009<br />

et placée sous la tutelle du Ministère<br />

de l’Agriculture et de la Pêche Maritime.<br />

Notre agence a pour missions<br />

d’assurer la promotion et le développement<br />

continu d’une agriculture<br />

compétitive et durable. Il s’agit en<br />

effet d’assurer la maîtrise de la mise<br />

en œuvre du Plan Maroc Vert, d’être<br />

une force de proposition pour l’amélioration<br />

des conditions cadre et un<br />

organisme d’impulsion de l’investissement<br />

dans le secteur agricole.<br />

A quels niveaux participez-vous<br />

à la mise en place du Plan Maroc<br />

Vert ?<br />

La participation de l’ADA à la mise en<br />

œuvre du Plan Maroc Vert se fait tout<br />

au long du processus d’identification,<br />

de formulation, d’évaluation, de validation<br />

et de suivi des projets, ainsi<br />

qu’à travers le développement des<br />

projets de l’agriculture solidaire.<br />

De plus, l’Agence participe à la<br />

promotion et au développement<br />

des projets d’agrégation, mobilise le<br />

foncier pour la mise en œuvre des<br />

projets du Plan Maroc Vert et partici-<br />

Ahmed Hajjaji, Directeur Général de l’ADA<br />

Le SIAM est le<br />

meilleur accompagnateur<br />

de la stratégie Plan<br />

Maroc Vert<br />

L’avènement du Plan Maroc Vert constitue un<br />

important vecteur du développement de l’agriculture<br />

marocaine. A l’occasion du Salon International<br />

de l’Agriculture au Maroc, Ahmed Hajjaji, Directeur<br />

Général de l’Agence pour le Développement<br />

Agricole (ADA), nous éclaire sur cette stratégie, sa<br />

mise en œuvre et ses réalisations.<br />

pe à la promotion de l’offre nationale<br />

en matière d’investissements agricoles,<br />

au démarchage des bailleurs de<br />

fonds nationaux et internationaux, au<br />

pilotage et à la mise en œuvre des<br />

projets dans le cadre des programmes<br />

de financement, et à l’élaboration<br />

des études spécifiques et des<br />

actions concrètes à entreprendre<br />

dans le cadre des projets du Plan<br />

Maroc Vert.<br />

Quelles sont les réalisations du<br />

Plan Maroc Vert à ce jour ?<br />

L’objectif du Plan Maroc Vert est de<br />

développer une agriculture plurielle,<br />

ouverte sur les marchés extérieurs,<br />

territorialement diversifiée et durable,<br />

et de rompre avec l’image simplifiée<br />

d’une agriculture duale opposant<br />

un secteur performant à un secteur<br />

traditionnel marginalisé.<br />

Depuis 2010, dans le cadre du Pilier I,<br />

1.111 projets concernant les différentes<br />

filières (lait, agrumes, olivier, maraîchage…)<br />

et toutes les régions du<br />

Maroc ont été mis en œuvre, pour un<br />

investissement global de 27 milliards<br />

de DH, sur une superficie de 263.000<br />

Ha et au profit de 206.000 agrégés.<br />

En ce qui concerne le Pilier II, ce<br />

sont 2.224 projets qui ont été mis en<br />

œuvre, pour un investissement global<br />

de 8.8 milliards de DH, sur une superficie<br />

de 515.000 Ha et au profit de<br />

402.000 agriculteurs. <strong>Les</strong> principales<br />

réalisations dans le cadre de ce pilier<br />

concernent, entre autres, les plantations,<br />

l’aménagement hydro-agricole,<br />

la construction et l’équipement<br />

d’unités de valorisation, la distribution<br />

d’ovins, de caprins, de camelins et de<br />

ruches, etc.<br />

Le Plan Maroc Vert est là également<br />

pour apporter des réponses<br />

structurantes à la sécheresse, un<br />

phénomène récurrent que notre pays<br />

connaît tous les 3 ou 4 ans. Parmi<br />

ses grandes orientations aussi, la réduction<br />

de 20%, à l’horizon 2020, de<br />

la superficie des céréales qui est de<br />

l’ordre de 5 millions d’Ha aujourd’hui,<br />

et cela au profit d’autres cultures,<br />

notamment l’arboriculture.<br />

Le Plan Maroc Vert vise également la<br />

reconversion des systèmes d’irrigation<br />

sur une surface de 550.000 Ha<br />

qui, j’en reste persuadé, sera dépassée.<br />

Autre levier fondamental : l’assurance<br />

agricole que le Plan Maroc Vert<br />

essaie de généraliser. Cette année,<br />

300.000 Ha ont été assurés. Nous<br />

sommes également passés d’une<br />

seule culture couverte à 9 cultures,<br />

et de la couverture d’un seul risque,<br />

qui est la sécheresse, à la couverture<br />

de 6 risques, tels que le gel, la grêle,<br />

etc.<br />

Suite pages 24-25<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 3


FOCUS<br />

<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />

<strong>Les</strong> <strong>100</strong> <strong>premières</strong> <strong>entreprises</strong><br />

Bonne nouvelle : en 2010, plus des trois-quarts des <strong>entreprises</strong> figurant dans notre top <strong>100</strong> du<br />

secteur agroalimentaire ont affiché des performances à la hausse. Au total, ces <strong>100</strong> ont dégagé<br />

un chiffre d’affaires de près de 63 milliards de Dirhams.<br />

RESSOURCES<br />

Cacao<br />

Un avenir redouté…<br />

Un voile d’incertitude tombe sur la filière mondiale du cacao. Avec une demande qui tend à<br />

dépasser l’offre mondiale et des cours extrêmement fluctuants, les industriels se tourmentent<br />

plus que jamais sur leur approvisionnement en fèves de cacao dans le futur.<br />

PROCESS<br />

Fromages fondus et analogues<br />

<strong>Les</strong> amidons de pomme de<br />

terre, une solution alternative<br />

Le marché des fromages fondus, et plus récemment celui des fromages analogues, est en plein<br />

essor au Maroc. Plusieurs opérateurs industriels se sont d’ailleurs lancés sur ce segment. Ces<br />

produits sont habituellement fabriqués à partir de protéines laitières. Cependant, le coût très<br />

variable de ces matières <strong>premières</strong> incite les industriels à rechercher des alternatives moins<br />

chères et plus stables. C’est le cas de l’amidon de pomme de terre.<br />

L’ENTREPRISE DU MOIS<br />

L’Hima Labo<br />

C’est pour répondre aux besoins de ses propres établissements tout d’abord, et plus<br />

généralement des hôtels et des restaurants à la recherche d’une viande découpée de qualité<br />

et dont la traçabilité est garantie, que Youssef Laâbi, Directeur Général de La Grillardière, a<br />

investit dans une unité de transformation des viandes. Visite d’un atelier ultra moderne.<br />

30<br />

50<br />

52<br />

76


N° 43 • 15 Avril / 15 Mai 2012<br />

L’INTERVIEW<br />

3 Ahmed Hajjaji, Directeur Général de<br />

l’Agence pour le Développement Agricole<br />

5 Editorial<br />

6 Agenda<br />

L’ACTU<br />

8 Maroc<br />

19 Monde<br />

20 Tableau de bord<br />

22 Veille réglementaire<br />

SALON<br />

26 Alimentaria<br />

28 SIAM<br />

PROCESS<br />

54 Emballages : Bag in Box<br />

56 Emballages : La brique<br />

60 Nouveautés : Trophées CFIA<br />

QUALITE<br />

62 Environnement : ISO 14001<br />

MARCHES<br />

64 Produit : Charcuterie de dromadaire<br />

68 Distribution : Carrefour Maxi<br />

70 Lancements Maroc<br />

71 Lancements Monde<br />

72 Lancements : <strong>Les</strong> tendances<br />

décryptées<br />

74 Nutrition : Antioxydants<br />

80 <strong>FOOD</strong> Mondain<br />

82 Délices d’initiés<br />

59 Bulletin d’abonnement<br />

Qui sont nos<br />

champions ?<br />

Edito<br />

Florence CLAIR<br />

Rédactrice en chef<br />

A l’occasion du SIAM, événement majeur du secteur<br />

agricole et alimentaire, nous vous proposons<br />

dans ce numéro spécial un dossier inédit, dédié<br />

aux « Champions de l’Agro ». Pour la première<br />

fois, <strong>FOOD</strong> Magazine publie un classement des<br />

<strong>100</strong> <strong>premières</strong> <strong>entreprises</strong> marocaines du secteur<br />

des aliments et boissons, classement effectué<br />

selon leur chiffre d’affaires.<br />

Mais l’angle financier n’est pas le seul sous lequel<br />

on peut évaluer la valeur d’une société : son<br />

dynamisme à l’export, son implication sociale ou<br />

environnementale, ses démarches qualité, sa<br />

stratégie de communication, ses innovations…<br />

sont des critères tout aussi importants dans la vie<br />

d’une entreprise. Nous avons donc, pour chacun<br />

de ces thèmes, recueilli des témoignages d’<strong>entreprises</strong>,<br />

retraçant les efforts déjà accomplis, les<br />

nouvelles tendances à venir et l’état d’esprit qui<br />

anime la profession.<br />

Malgré la crise et les perspectives de croissance<br />

revues à la baisse pour le Royaume, il ressort<br />

de cette enquête une volonté d’investissement<br />

et une dynamique communes à tous types d’<strong>entreprises</strong>,<br />

de la PME à la multinationale. Des <strong>entreprises</strong><br />

qui s’impliquent dans leur communauté,<br />

qui partent à la conquête de nouveaux marchés,<br />

qui lancent des produits innovants… chacune est<br />

championne à sa manière. Bref, des <strong>entreprises</strong><br />

qui investissent et qui avancent !<br />

Elles n’ont pas le choix, car confrontées à une<br />

montée en puissance très rapide de la concurrence<br />

– à la fois locale du fait de l’arrivée de nouveaux<br />

acteurs sur le marché, et internationale<br />

suite à la libéralisation des échanges. Devenir<br />

un champion, c’est d’abord une question de survie…<br />

• Numéro spécial 84 pages !<br />

Face à la richesse éditoriale de ce numéro,<br />

nous avons augmenté notre pagination, passant<br />

de 68 à 84 pages, afin de vous garantir la<br />

qualité de lecture habituelle.


Directeur de publication<br />

Adel AMOR<br />

a.amor@foodmagazine.ma<br />

Responsable Rédacteur administratif<br />

en chef<br />

Zohra Florence BENMESSAOUD<br />

CLAIR<br />

Direct<br />

:<br />

:<br />

+212 522<br />

22 54<br />

47 20<br />

22<br />

f.clair@foodmagazine.ma<br />

z.benmessaoud@foodmagazine.ma<br />

Journalistes<br />

Responsable Siham de HAMDI la rédaction<br />

Direct Abdelaziz : +212 522 MEFTAH 54 47 21<br />

Direct s.hamdi@foodmagazine.ma<br />

: +212 22 54 47 21<br />

a.meftah@foodmagazine.ma<br />

Sarah OUSAID<br />

Direct : +212 522 54 47 29<br />

Rédacteur s.ousaid@foodmagazine.ma<br />

en chef adjoint<br />

Meriem<br />

Florence<br />

EL HASSOUNI<br />

CLAIR<br />

Direct Direct : : +212 22 522 54 54 47 22 20<br />

m.elhassouni@foodmagazine.ma<br />

f.clair@foodmagazine.ma<br />

Ont participé Attachée de à direction ce numéro<br />

Yasser Salima BOUHLAL<br />

AKHSASS<br />

Direct Salah : +212 CHAKOR 522 54 47 27<br />

Catherine contact@foodmagazine.ma<br />

CORNE AMRANI<br />

Nabila LAHLOU<br />

Ont collaboré à ce numéro<br />

Nicolas Driss CHOMETTE TERRAB<br />

Marcel Dr Ahmed ZARDONI DAOUDI<br />

Bouchra ELAYCHI<br />

Publicité<br />

Morad Comptabilité ZLOURHI<br />

Direct Abdelaziz : +212 22 TOUHAM 54 47 23<br />

m.zlourhi@foodmagazine.ma<br />

Conception graphique<br />

Othman EL MAHFOUDI<br />

Direct Mostafa : +212 BEN 522 CHARFA 54 47 26<br />

o.elmahfoudi@foodmagazine.ma<br />

Direct : +212 22 54 47 24<br />

m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />

Publicité<br />

Mostafa Stagiaire BEN CHARFA<br />

Direct Kawtar : +212 522 SABIR 54 47 24<br />

m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />

Ahmed<br />

Comptabilité<br />

SEKKAT<br />

Direct Abdelaziz : +212 TOUHAM<br />

522 54 47 28<br />

a.sekkat@foodmagazine.ma<br />

Conception graphique<br />

Jean-Marie Yassine LE NASSIF NAOUR<br />

Gsm<br />

Samir<br />

: +212<br />

AHCHOUCH<br />

661 49 97 79<br />

jm.lenaour@foodmagazine.ma<br />

Direct : +212 22 54 47 26<br />

s.ahchouch@foodmagazine.ma<br />

Amal ZINIA BERRADA<br />

Direct : +212 522 54 47 23<br />

a.berrada@foodmagazine.ma<br />

Imprimerie<br />

IMPRIMAHD<br />

Imprimerie<br />

Casablanca<br />

Rotaco - Casablanca<br />

Distribution<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />

Maroc : Sapress<br />

Une publication de<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />

Une publication de<br />

Silvestri Media<br />

Dossier L'info de presse et + … 15/08<br />

Dépôt légal 0046/2008<br />

Dossier .AVENUE de DES presse F.A.R 15/08 ,119<br />

Dépôt<br />

Espace<br />

légal<br />

Sofia<br />

0046/2008<br />

B1<br />

ISSN : 2028-0335<br />

CASABLANCA 20 000<br />

AVENUE DES F.A.R ,119<br />

Tél. Espace : +212. 22 Sofia 54 B1 47 27<br />

Fax CASABLANCA : +212 .22 44 20 14 000 05<br />

contact@foodmagazine.ma<br />

Tél. : +212 522 54 47 27<br />

www.foodmagazine.ma<br />

Fax : +212 522 44 14 05<br />

contact@foodmagazine.ma<br />

Ce www.foodmagazine.ma<br />

numéro a été tiré à<br />

Ce 10.000 numéro exemplaires a été tiré à<br />

10.000 exemplaires<br />

Crédit photo couverture : © jess07 - Fotolia.com<br />

Agenda<br />

• Salons<br />

Djazagro 2012<br />

(Alger, Algérie)<br />

23 au 26 avril 2012<br />

10 ème édition du salon international<br />

de l’agroalimentaire<br />

en Algérie.<br />

Medfel 2012<br />

(Perpignan, France)<br />

24 au 26 avril 2012<br />

4 ème édition du salon international<br />

d’affaires des fruits<br />

et légumes.<br />

European Seafood<br />

Exposition 2012<br />

(Bruxelles, Belgique)<br />

24 au 26 avril 2012<br />

20 ème édition du salon européen<br />

des produits de la mer<br />

et des procédés associés.<br />

B.I.O. N’ Days 2012<br />

(Valence, France)<br />

25 et 26 avril 2012<br />

2 ème édition des rencontres<br />

internationales pour les<br />

produits biologiques et<br />

naturels.<br />

SIAL China 2012<br />

(Shanghai, Chine)<br />

9 au 11 mai 2012<br />

13 ème édition du salon international<br />

de l’alimentation,<br />

des boissons, des vins et<br />

des spiritueux.<br />

SIAL Canada 2012<br />

(Montréal, Canada)<br />

9 au 11 mai 2012<br />

Nos Annonceurs<br />

Africode ............................................................................. 69<br />

Brasseries du Maroc ....................................................... 79<br />

BWT Permo .......................................................................11<br />

Casapacking .................................................................... 49<br />

CFIA Maroc ...................................................................... 21<br />

Charcuterie Miami ..............................................................9<br />

CMCP.................................................................................41<br />

Comaner ........................................................................... 53<br />

Copag ................................................................................ 13<br />

Copralim ............................................................................ 23<br />

Crédit Agricole ..................................................................84<br />

CRI Meknès...................................................................... 75<br />

Dari Couspate .....................................................................2<br />

EACCE .............................................................................. 29<br />

Ebertec .............................................................................. 83<br />

Exfil .................................................................................... 63<br />

Expo Halal International .................................................. 67<br />

Foods & Goods ................................................................ 73<br />

Forges de Bazas .............................................................. 55<br />

Isolab ................................................................................. 15<br />

SIAM 2012<br />

(Meknès, Maroc)<br />

25 au 29 avril 2012<br />

Sur <strong>100</strong>.000 m² d’exposition,<br />

le SIAM 2012 se veut<br />

une plateforme de rencontre<br />

pour tous les acteurs des<br />

secteurs agricole et agroalimentaire.<br />

Avec 37 nationalités<br />

représentées, cette<br />

foire agricole accueillera<br />

837 exposants et près de<br />

600.000 visiteurs. Organisé<br />

autour de 9 pôles (Produits,<br />

Elevage, Agrofournitures,<br />

Machinisme, Régions,<br />

Institutionnels & Sponsors,<br />

International, Nature &<br />

Vie et Produits du terroir),<br />

cette 7 ème édition sous la<br />

thématique « Recherche et<br />

Innovation » sera précédée<br />

par les 5 èmes Assises de<br />

l’Agriculture, prévues le 24<br />

avril 2012. Notons aussi<br />

qu’une dizaine de conventions<br />

publiques seront<br />

signées en marge de cette<br />

édition.<br />

2 ème édition du Salon International<br />

de l’Alimentation.<br />

Hispack&Bta<br />

(Barcelone, Espagne)<br />

15 au 18 mai 2012<br />

1 ère édition du salon des technologies<br />

alimentaires et du<br />

Packaging.<br />

CLIM 2012<br />

(Casablanca, Maroc)<br />

16 au 18 Mai 2012<br />

1 ère édition du salon International<br />

de la climatisation, du<br />

chauffage, de la réfrigération et<br />

de la ventilation.<br />

Worldfood Azerbaijan<br />

(Baku, Azerbaijan)<br />

16 au 18 mai 2012<br />

18 ème édition du salon international<br />

de l’agroalimentaire<br />

d’Azerbaijan.<br />

• Colloques<br />

FMB Africa 2012<br />

(Agadir, Maroc)<br />

18 au 20 avril 2012<br />

3 ème Conférence FMB Africa<br />

organisée par le Groupe OCP<br />

sous la thématique de l’amélioration<br />

de la productivité agricole<br />

à travers les engrais.<br />

Menarec 5<br />

(Marrakech, Maroc)<br />

15 et 16 mai 2012<br />

5 ème conférence internationale<br />

sur les énergies renouvelables<br />

dans le Moyen Orient et en<br />

Afrique du Nord.<br />

JAC Motors ........................................................................17<br />

Jil Emballages .................................................................. 35<br />

JMC ................................................................................... 61<br />

<strong>Les</strong>ieur Cristal .................................................................. 33<br />

Maroc Export .................................................................... 37<br />

Massolia ............................................................................ 43<br />

Masternaut ........................................................................ 65<br />

OCP ................................................................................... 39<br />

PACTE ...............................................................................51<br />

Precia Molen Maroc ........................................................ 59<br />

Qualimag .......................................................................... 25<br />

Scandimar ........................................................................ 45<br />

Serih Maghreb ................................................................. 57<br />

SGS ................................................................................... 47<br />

SIAM .....................................................................................7<br />

SNTL ................................................................................. 81<br />

Steriflow ............................................................................ 27<br />

Sup’Santé ......................................................................... 10<br />

Ziegler ............................................................................... 19


L’Actu<br />

Pasta Party<br />

Première au Maroc<br />

Dans le cadre de la 8 ème<br />

édition du semi-marathon international<br />

de Rabat, une sympathique<br />

réception réunissant<br />

athlètes, coureurs et amateurs<br />

de sport s’est tenue le 31<br />

mars dans la salle des fêtes<br />

de la préfecture de Rabat.<br />

Conscient du rôle essentiel<br />

que jouent les pâtes comme<br />

• Abdelali Ennaciri, Directeur Général de<br />

SDAMA (à g.) et les représentants de JAC<br />

Motors.<br />

Koutoubia<br />

Formation et insertion des jeunes<br />

Le 21 mars dernier, Tahar Bimezzagh, Président de Koutoubia Holding, a inauguré, en présence<br />

du Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, un Centre de Formation par<br />

Apprentissage (CFA), situé à Mohammedia. Il s’agit de la première école dédiée aux métiers<br />

de l’industrie des viandes au Maroc, qui répond au double objectif d’offrir une formation<br />

gratuite aux jeunes en situation d’abandon scolaire, tout en palliant à la pénurie de main<br />

d’œuvre qualifiée du secteur « tant au niveau de la découpe, de l’hygiène... que de l’accueil<br />

du client », précise Dr Ahmed Daoudi, Directeur R&D chez Koutoubia Holding et Directeur du<br />

CFA. Quatre formations sont proposées : aide-aviculteur, aide-boucher, aide-charcutier et aide-vendeur en boucherie et charcuterie. Créé<br />

en 2004 pour la formation interne, ce Centre a nécessité un investissement de 10 millions de Dirhams et est désormais ouvert au public<br />

externe. D’une durée d’un an, la formation fait la part belle aux travaux pratiques (80%), le CFA étant doté notamment d’ateliers pilotes de<br />

boucherie et de charcuterie, véritables usines miniatures. L’enseignement est dispensé par des experts marocains et internationaux. <strong>Les</strong><br />

lauréats pourront être embauchés par les industries des filières viandes, les boucheries, les GMS, voire créer leur propre point de vente.<br />

Une convention cadre a été signée entre Koutoubia et le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. Ce programme<br />

conjoint a pour objectif de former 3.000 jeunes d’ici 2016 : 1.200 étudiants au sein du 1 er CFA de Mohammedia (école pilote), les autres<br />

dans deux nouveaux centres, prévus à Bouskoura et à Settat. Quant aux salariés de Koutoubia, ils pourront bénéficier d’une validation<br />

des acquis de l’expérience professionnelle.<br />

8<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

• De g. à dr.: Amine Khalil, Directeur<br />

commercial de Dari Couspate,<br />

Choumicha et Reda bennis,<br />

Président du FUS marathon.<br />

précieuse source d’énergie pour les marathoniens et tous les<br />

sportifs, Dari, opérateur majeur des pâtes alimentaires et couscous,<br />

s’est associé au FUS athlétisme pour organiser une Pasta Party la<br />

veille de la course. La cérémonie fut un moment de partage autour<br />

d’un plat de pâtes à la fois revigorant et appétissant. Lors de son<br />

discours, Amine Khalil, Directeur commercial de Dari, a annoncé<br />

d’autres événements comme « une couscous party » par exemple.<br />

JAC Motors<br />

Une usine de montage<br />

au Maroc<br />

Spécialisée dans la<br />

fabrication de camions,<br />

la marque chinoise JAC<br />

Motors, distribuée au<br />

Maroc depuis 6 mois<br />

par SDAMA (filiale de<br />

Tractafric Motors Corpo-<br />

ration, groupe SNI), vient d’annoncer le montage dans une usine<br />

à Berrechid de ses camions légers, robustes et économiques.<br />

Avantage : les prix seront de 20% inférieurs à l’offre existante.<br />

Outre l’usine, SDAMA a investi dans une plate-forme de service<br />

après vente à Casablanca sur 10.000 m².<br />

Groupe Soufflet<br />

Un cocktail pour ses clients export<br />

A l’occasion du salon Europain, qui se tient à Paris tous les deux<br />

ans, le groupe Soufflet, opérateur dans les filières céréalières,<br />

organise une réception à l’attention de ses clients internationaux.<br />

Ses différentes divisions, dont notamment AIT Ingrédients,<br />

ont ainsi reçu le 6 mars leurs clients d’Afrique, du Maghreb, du<br />

Moyen-Orient et des Antilles. Pour le Maroc, les représentants<br />

de la société Ecomab, distributeur des produits pour boulangerie,<br />

pâtisserie et CHR et des améliorants, avaient fait le déplacement.<br />

Kraft Foods<br />

Devient Mondelez International<br />

Kraft Foods entame une nouvelle page de son histoire. L’entreprise<br />

vient en effet d’annoncer qu’elle changerait de raison sociale<br />

pour Mondelēz International (prononcer « mohn-dah-LEEZ ») à<br />

l’occasion de sa division en deux sociétés fin 2012 : l’une spécialisée<br />

dans le snacking à l’échelle mondiale, l’autre dans l’épicerie<br />

en Amérique du Nord. C’est cette dernière qui conservera le<br />

nom iconique de Kraft Foods. Kraft foods Maroc deviendra donc<br />

Mondelēz Maroc.<br />

Le nouveau nom de l’entité dédiée au snacking évoque l’idée<br />

d’un « delicious world » et tire son origine de l’alliance entre le<br />

mot d’origine latine « monde » et une évocation de « délicieux »<br />

ou « délicious ». Il a été inspiré des propositions de 2 employés<br />

(un Européen et un Américain) parmi le millier ayant participé à la<br />

recherche d’un nouveau nom.<br />

« Pour la nouvelle société de snacking, qui est à portée mondiale,<br />

nous voulions trouver un nouveau nom qui pourrait faire office d’un<br />

parapluie pour nos marques emblématiques, renforcer le caractère<br />

réellement mondial de l’activité, et consolider notre objectif ultime<br />

‘‘Make today Delicious’’. Mondelēz saisit parfaitement l’idée d’un<br />

‘‘monde délicieux’’, ce qui servira de base solide dans les relations<br />

avec nos consommateurs, employés et actionnaires », explique<br />

Irene Rosenfeld, Présidente de Kraft Foods.


Association Mondiale des Annonceurs<br />

Le Maroc représenté dans le leadership<br />

Du 12 au 16 mars 2012, New York a accueilli la<br />

semaine des Marketteurs du Monde, « Global<br />

Marketer Week 2012 ». Organisé par l’Association<br />

Mondiale des Annonceurs (WFA), en<br />

partenariat avec l’Association Américaine des • Mounir Jazouli<br />

Annonceurs, cet événement a réuni les décideurs marketing venus<br />

des quatre coins du monde pour échanger autour des dernières<br />

tendances du marketing et de la communication, et discuter de<br />

la situation du secteur au vu du contexte mondial actuel. Le Maroc<br />

était représenté par Mounir Jazouli, Vice-Président du Groupement<br />

des Annonceurs du Maroc (GAM) et Responsable de la Direction<br />

Communication Commerciale du Groupe BMCE Bank. M.<br />

Jazouli a été élu membre du Comité Exécutif de WFA pour siéger<br />

aux côtés des représentants des autres pays et grandes multinationales<br />

élus par l’assemblée générale. Le représentant marocain<br />

a mis en avant les avancées du secteur marketing et communication<br />

au Maroc, les projets structurants ainsi que la vision d’avenir.<br />

Ces éléments ont fait du Maroc une référence au niveau régional,<br />

capable de contribuer au développement du réseau WFA et<br />

d’accompagner les acteurs locaux dans les pays maghrébins et<br />

africains. Le GAM s’est porté candidat pour accueillir au Maroc un<br />

événement majeur de WFA l’année prochaine. Rappelons que le<br />

Maroc est le premier et seul pays arabe représenté dans le leadership<br />

de la WFA et le deuxième pays Africain avec le Nigeria.<br />

Partenariat Public-Privé<br />

Lancement de la 4 ème tranche<br />

La Commission Interministérielle chargée du Partenariat Public-Privé<br />

autour des terres agricoles relevant du domaine privé de l’Etat<br />

a tenu ses travaux le 2 avril 2012 sous la présidence de Nizar Baraka,<br />

Ministre de l’Economie et des Finances, et Aziz Akhannouch,<br />

Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, en présence du<br />

Gouverneur Directeur des Affaires Rurales, du Directeur des Domaines<br />

de l’Etat, du Directeur des Etablissements Publics et de la<br />

Privatisation, du représentant de l’Agence Marocaine du Développement<br />

des Investissements et des représentants du département<br />

de l’agriculture. La quatrième tranche du partenariat sera lancée fin<br />

juin 2012 et portera sur une assiette foncière de près de 20.000 ha<br />

provenant essentiellement des terrains gérés actuellement par la<br />

Direction des Domaines de l’Etat. Cette tranche sera caractérisée<br />

par la prédominance des petits projets (moins de 20 ha) et des projets<br />

de taille moyenne (entre 20 et <strong>100</strong> ha) qui représenteront près<br />

de 90% du nombre total de projets prévus pour cette tranche. La<br />

réunion a été consacrée notamment à l’évaluation de la 1 ère et de la<br />

2 ème tranche, à l’état d’avancement de la 3 ème tanche et à l’examen<br />

du bilan du Partenariat Public-Privé autour des terres agricoles<br />

qui a porté, au terme de ces trois tranches, sur une superficie<br />

globale de près de 95.000 ha répartis sur 560 projets. A ce titre, la<br />

commission a noté avec satisfaction l’importance de cette opération<br />

en termes d’attraction de l’investissement dans le secteur<br />

agricole et de création d’emplois dans le milieu rural. En effet, les<br />

investissements prévisionnels pour les trois tranches portent sur 22<br />

milliards dont 9 MDH seront réservés aux investissements dans les<br />

unités agro-industrielles, dénotant ainsi de l’intégration des projets<br />

entrepris dans le cadre de ce partenariat.<br />

Sup’Santé<br />

4 ème Journée de<br />

nutrition<br />

Le 5 mai 2012, l’école supérieure<br />

de nutrition Sup’Santé<br />

organisera à Casablanca la<br />

4 ème édition de sa Journée de<br />

nutrition, véritable plate-forme<br />

de rencontres, de débats et<br />

d’échanges, dédiée cette année<br />

aux micronutriments. Devant<br />

un parterre de médecins,<br />

nutritionnistes, agro-industriels<br />

et étudiants, trois sessions<br />

seront animées par des experts<br />

internationaux (Canadiens,<br />

Français, Mexicains) et<br />

nationaux autour des thèmes<br />

micronutriments et pathologies,<br />

compléments alimentaires,<br />

et enfin prise en charge des<br />

pathologies digestives chez<br />

l’enfant. Par ailleurs, Sup’Santé<br />

organise également le 11 mai<br />

un séminaire sur la nutrition du<br />

sportif.<br />

Maroc<br />

Efficacité énergétique<br />

Une conférence<br />

professionnelle<br />

Massolia.com, portail dédié<br />

aux technologies vertes et à<br />

l’environnement au Maroc,<br />

qui fête en avril ses 2 ans<br />

d’existence, organise un<br />

second cycle de conférences<br />

thématiques professionnelles,<br />

les « Tribunes Massolia ». La<br />

première se déroulera à Casablanca<br />

le 24 avril et traitera<br />

de l’efficacité énergétique :<br />

institutionnels, universitaires,<br />

industriels et bureaux d’études<br />

viendront présenter les<br />

différentes techniques d’optimisation<br />

énergétique dans<br />

les installations industrielles<br />

et tertiaires. La seconde, le 3<br />

mai, traitera de la performance<br />

sociale et environnementale.<br />

L’inscription en ligne est gratuite<br />

sur le site conferences.<br />

massolia.com.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 9


L’Actu<br />

10<br />

• BIM<br />

Le hard-discounter turc<br />

a annoncé une nouvelle<br />

stratégie d’expansion<br />

internationale. Il prévoit<br />

ainsi d’ajouter 50 nouvelles<br />

supérettes aux 76 existantes<br />

au Maroc, premier pays<br />

dans lequel BIM s’était<br />

implantée. L’installation<br />

dans un second pays hors<br />

Turquie est également à<br />

l’ordre du jour. Il s’agira de<br />

l’Egypte, avec 10 points de<br />

vente en 2013. L’enseigne<br />

connaît toujours une forte<br />

croissance, avec un chiffre<br />

d’affaires net s’élevant à<br />

8,2 Mrds TL (environ 39<br />

Mrds Dhs) en 2011, soit<br />

+24,6% par rapport à<br />

2010.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

Baromètre des PME<br />

Résultats<br />

de la 7 ème édition<br />

L’Agence Nationale pour la<br />

Promotion de la PME (ANP-<br />

ME) et la Coopération technique<br />

allemande (GIZ), ont<br />

présenté le 13 mars 2012 à<br />

Casablanca les résultats de la<br />

7 ème édition du baromètre de la<br />

situation des PME accompagnées par l’ANPME. <strong>Les</strong> résultats ont<br />

montré que les PME bénéficiaires des programmes de l’Agence<br />

améliorent leurs indicateurs de ventes, d’emploi et d’investissement.<br />

Elles sont plus avisées sur les fluctuations et tendances<br />

des marchés, sont beaucoup plus optimistes quant à leur situation<br />

d’affaires, et envisagent l’avenir de leur entreprise en toute<br />

sérénité. <strong>Les</strong> PME accompagnées par l’ANPME enregistrent des<br />

scores significativement supérieurs à ceux obtenus par le groupe<br />

témoin (constitué de PME n’ayant jamais été accompagnées par<br />

l’ANPME) sur la quasi totalité des indicateurs observés, à savoir la<br />

situation actuelle d’affaires, l’évolution de l’effectif, de la demande<br />

et des ventes, le volume d’export et d’investissement. En matière<br />

de suivi de la satisfaction, l’ANPME se soumet, dans le cadre de<br />

ce baromètre, au jugement des <strong>entreprises</strong> qui ont recours à ses<br />

services. Il en ressort une nette évolution au fur et à mesure des<br />

éditions avec un score de 3,98 sur 5 en matière de crédibilité,<br />

modernisation et communication, en amélioration continue par<br />

rapport aux éditions précédentes du Baromètre.<br />

AMABIO<br />

Bilan 2011 et<br />

plan d’action<br />

2012<br />

Produits de la mer<br />

Le Maroc en salon<br />

Maroc Export organise à<br />

Bruxelles, du 24 au 27 avril<br />

2012, la participation nationale<br />

à la 20 ème édition de l’European<br />

Seafood Exposition. Ce<br />

rendez-vous est un incontournable<br />

pour les professionnels<br />

de ce secteur, qui y participent<br />

pour la 13 ème fois. Une trentaine<br />

d’exposants représenteront les<br />

différentes branches : produits<br />

frais, congelés, marinés, en<br />

conserves, farine et huile de<br />

poissons, algues et agar agar.<br />

<strong>Les</strong> démarches et signes de<br />

qualité développés par ces<br />

<strong>entreprises</strong>, tout comme les<br />

avancées du secteur grâce au<br />

Plan Halieutis, seront mis en<br />

avant sur le pavillon marocain,<br />

d’une superficie de 504 m 2 .<br />

European Seafood Exposition<br />

2012 accueillera 1.950<br />

exposants. Quelques 35.000<br />

visiteurs professionnels de 140<br />

pays y sont attendus.<br />

A l’occasion de<br />

son Assemblée<br />

Générale, tenue<br />

le 29 mars dernier<br />

en présence de 44<br />

personnes, l’AMA-<br />

BIO (Association<br />

marocaine de la filière des productions biologiques présidée<br />

par M. Bouamar Bouamar) a présenté un récapitulatif de ses<br />

actions durant l’année 2011, marquée notamment par la participation<br />

à plusieurs séminaires et ateliers, et discuté de son<br />

plan d’action pour 2012. Le débat a essentiellement porté sur le<br />

contrat programme signé en avril dernier pour un montant de 5<br />

millions de Dirhams. Des propositions ont également été faites<br />

pour renforcer les partenariats de l’AMABIO avec des organisations<br />

professionnelles européennes.<br />

Pour 2012, priorité sera donnée à l’amélioration de la communication<br />

et de la visibilité des actions de l’AMABIO vis-à-vis des<br />

professionnels comme du grand public. Des formations sur<br />

l’agriculture biologique, le renforcement de la présence régionale<br />

de l’association et la réalisation d’une étude sur les potentialités<br />

du marché national pour les aliments biologiques sont<br />

également prévus. L’AMABIO a également annoncé la mise en<br />

ligne de ses actualités sur son site web : www.amabio.org.


Plan Maroc Vert<br />

3 ème réunion du comité de suivi<br />

Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche<br />

Maritime, a présidé le 4 avril la 3 ème réunion du comité<br />

Gouvernement/Partenaires chargé du suivi de l’état d’avancement<br />

de la mise en œuvre des contrats programmes<br />

lancés dans le cadre du Plan Maroc Vert dans les différentes<br />

filières agricoles. Cette réunion a été l’occasion de<br />

mettre en exergue le bilan des réalisations des différentes<br />

filières de production au titre de 2011 et les engagements<br />

prévus au titre de l’année 2012. Dans le détail des chiffres, neuf projets ont été lancés en 2011 pour la<br />

céréaliculture, pour un cumul de 400 MDH, Ces investissements ont bénéficié à 4.800 agrégés dans<br />

le cadre du Pilier I de cette stratégie. Cinq autres projets ont été par ailleurs lancés dans le cadre du<br />

Pilier II, pour un investissement à terme de 29 MDH au profit de 1.050 bénéficiaires. En revanche,<br />

pour la filière sucrière, une seule agrégation de grande envergure est citée dans le bilan des réalisations<br />

du Pilier I, pour un investissement de 900 MDH. Quant à la filière maraîchère et aux cultures de<br />

primeurs, 3 projets ont été mis en œuvre en 2011 (300 MDH, 300 producteurs agrégés). <strong>Les</strong> filières<br />

de production animales ont été les plus dynamiques en 2011. Pour celle des viandes rouges, un total<br />

de 5 projets a été lancé (300 MDH au profit de 1.800 agrégés dans le cadre du Pilier I). La filière<br />

laitière n’est pas en reste, elle aura connu la plus forte mobilisation en investissements :<br />

près de 4 Mrds DH. Quand à la filière cameline, 8 projets ont été lancés en 2011 (1 Mrds DH dans<br />

le Pilier II). La filière agricole a, par contre, un peu moins étalé ses ailes, avec seulement 2 projets<br />

d’agrégation lancés l’année dernière pour un investissement global de 68 MDH. <strong>Les</strong> filières du terroir<br />

ont également eu leur part d’investissement. L’apiculture est un bon exemple, avec le lancement de 2<br />

enveloppes de 180 MDH en 2011. Lors des ateliers organisés en marge de cette réunion, différentes<br />

thématiques ont été abordées, notamment les modalités de mise en œuvre de l’interprofession, la<br />

place de l’interprofession dans la déclinaison de la nouvelle stratégie du conseil agricole et les facteurs<br />

de réussite des projets d’agrégation.<br />

Maroc<br />

Céréales<br />

22 millions de quintaux<br />

collectés à fin mars<br />

Selon le dernier bulletin d’information<br />

de l’ONICL (Office<br />

National Interprofessionnel des<br />

Céréales et des Légumineuses),<br />

la collecte de blé tendre<br />

par les opérateurs déclarés<br />

atteint 22,1 millions de quintaux<br />

à fin mars 2012 (contre 17,8<br />

Mqx à fin mars 2011), dont plus<br />

de 41% ont été utilisés pour<br />

l’achat de blé tendre destiné<br />

à la fabrication de farine<br />

subventionnée. <strong>100</strong>.000 qx de<br />

blé dur et <strong>100</strong>.000 qx d’orge<br />

ont également été collectés à<br />

date. Quant aux importations,<br />

elles ont atteint 43,6 Mqx, soit<br />

20% de moins qu’à la même<br />

période de la campagne<br />

précédente. La transformation<br />

industrielle s’est établie à 5,6<br />

Mqx à fin mars 2012. Le stock<br />

de blé tendre, à 13,5 Mqx,<br />

couvre 4 mois des besoins de<br />

la minoterie industrielle.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 11


L’Actu Maroc<br />

12<br />

• ONSSA<br />

L’Office National de Sécurité<br />

Sanitaire des Produits<br />

Alimentaires (ONSSA), a<br />

organisé les 4 et 5 avril<br />

derniers à Rabat la 5 ème<br />

réunion du Comité Permanent<br />

Conjoint du Réseau<br />

Méditerranéen de Santé<br />

Animale (REMESA). <strong>Les</strong><br />

participants ont notamment<br />

pu échanger sur la situation<br />

sanitaire du cheptel dans la<br />

région méditerranéenne et<br />

sur l’état d’avancement du<br />

programme de contrôle de<br />

la fièvre aphteuse présenté<br />

par le Maroc, la Tunisie et<br />

l’Algérie.<br />

Sokhrati.ma<br />

Un nouveau site<br />

marchand<br />

Sokhrati.ma est un nouveau<br />

supermarché en ligne qui offre<br />

aux Casablancais la possibilité<br />

de faire leurs courses sur internet<br />

24h/24, 7j/7 de chez eux,<br />

avec la possibilité d’être livrés<br />

en moins de 24h. Le concept<br />

est simple : les produits sont<br />

classés en plusieurs rubriques,<br />

le client peut choisir sa marchandise<br />

et remplir son panier<br />

qui est actualisé au fur et à<br />

mesure et automatiquement<br />

sauvegardé. <strong>Les</strong> frais de livraison<br />

sont fixés à 25 DH pour<br />

toute commande de moins<br />

de 800 DH. Au-delà de ce<br />

montant, la course est offerte.<br />

Le paiement, quant à lui, se fait<br />

à la livraison, en espèces ou<br />

par chèque.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

Crédit Agricole du Maroc<br />

Le petit agriculteur au cœur de la cible<br />

Le Crédit Agricole du Maroc (CAM) a mobilisé une<br />

enveloppe d’un milliard de Dirhams pour la sauvegarde<br />

du cheptel, des plantations et des cultures de<br />

printemps. Lors d’une tournée nationale entamée<br />

le 15 mars 2012 à Sidi Kacem, le CAM a présenté<br />

son plan d’action en plaçant le petit agriculteur en<br />

tête des priorités. D’après Tariq Sijilmassi, Président<br />

du Directoire du CAM, « le milliard débloqué<br />

est un fonds propre au CAM. Il est indispensable<br />

aujourd’hui pour aider en premier lieu les petits<br />

agriculteurs et répondre à des besoins précis. Ce<br />

n’est pas un don, nous prévoyons une rentabilité.<br />

• De g. à dr. : Tariq Sijilmassi, Président du Directoire<br />

du Crédit Agricole du Maroc, Ahmed Moussaoui, Wali<br />

de la région du Gharb Chrarda Beni Hssen, Gouverneur<br />

de la province de Kenitra, et Chakib Bourkia,<br />

Gouverneur de la province de Sidi Kacem.<br />

Il s’agit d’une opération ponctuelle mais qui reste susceptible d’être rééditée dans les années à venir ».<br />

L’offre du CAM s’étale sur trois crédits : le premier crédit, d’un budget de 300 millions de DH, est affecté<br />

au financement des cultures printanières comme les légumineuses, le tournesol, la pomme de terre, le<br />

melon et la pastèque. Quant au second, d’un montant de 400 millions de DH, il est consacré au financement<br />

de l’élevage, d’embouche ou laitier, et permet de faire face aux besoins en aliments de bétail, en<br />

cultures fourragères et en soins vétérinaires. Enfin, le 3 ème crédit, doté d’un fonds de 300 millions de DH,<br />

est destiné au financement des frais d’entretien de plantation, dont notamment les travaux de taille, la<br />

fertilisation et l’irrigation. Il faut signaler que ces crédits seront assortis d’un taux d’intérêt de 5%, et d’une<br />

exonération des frais de dossiers. Par ailleurs, une enveloppe de 3 milliards a été dédiée à l’accompagnement<br />

du Plan Maroc Vert au titre de l’année 2012. Ainsi, le monde rural et plus précisément le petit<br />

agriculteur, aura la possibilité d’avoir un compte bancaire à travers le produit « Hissab El Fellah ». Parmi<br />

les offres qui sont dédiées pour accompagner les agriculteurs, à noter le lancement d’une opération<br />

baptisée CAM Aswak, à travers laquelle le Crédit Agricole du Maroc compte installer des antennes commerciales<br />

dans les plus importants souks du Royaume.<br />

Journées Nationales du Consommateur<br />

Contribution Belgo-Luxembourgeoise<br />

Dans le cadre des Journées Nationales du Consommateur, la Chambre de Commerce Belgo-Luxembourgeoise<br />

au Maroc (CCBLM) a organisé, le 15 mars à Casablanca, un séminaire portant sur le<br />

thème : « Protection du Consommateur : quel impact sur les <strong>entreprises</strong> ». Cet évènement a été<br />

l’occasion de présenter certains organismes des droits des consommateurs, tels la Fondation Nationale<br />

pour le Mouvement Consumériste et les Droits du Consommateur, l’Association de Protection<br />

du Consommateur (UNICONSO), le Centre de Recherche et d’Information des Organisations des<br />

Consommateurs (CRIOC) et le Centre Européen des Consommateurs au Luxembourg. Par ailleurs,<br />

divers thèmes ont été soulevés, relevant notamment des droits du consommateur au Maroc, des<br />

règles et exigences publicitaires en Belgique, ainsi que la loi 31.08 qui régit ce domaine. En marge de<br />

ce séminaire, une convention a été signée entre la Fondation Nationale pour le Mouvement Consumériste<br />

et les Droits du Consommateur et le CRIOC, en vue de développer un partenariat et une<br />

coopération, ainsi que l’échange d’informations entre les deux institutions.<br />

IAV Hassan II<br />

Un forum réussi<br />

<strong>Les</strong> 23 et 24 mars derniers, l’Institut Agronomique et Vétérinaire<br />

Hassan II a tenu son forum annuel, organisé à Rabat par les<br />

étudiants de quatre filières distinctes. L’industrie agroalimentaire,<br />

la médecine vétérinaire, l’agronomie, ainsi que la filière<br />

halieutique qui a tenu cette année son premier forum, ont été<br />

représentées durant 2 jours par les étudiants de l’IAV Hassan II qui ont exposé produits alimentaires<br />

fabriqués en interne, projets techniques et savoir-faire dans leurs domaines respectifs, aux côtés de<br />

bon nombre d’<strong>entreprises</strong> de différents secteurs. Largement visité, le forum a également reçu Lahcen<br />

Daoudi, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Formation des<br />

Cadres, en compagnie de Mohamed Sadiki, Directeur Général de l’IAV Hassan II et de nombreux<br />

représentants de différentes institutions nationales.


L’Actu Maroc<br />

Registre de Commerce<br />

Vers une modernisation<br />

Une convention de partenariat et de coopération relative à la<br />

modernisation du Registre de Commerce a été signée le 15 mars<br />

dernier au Tribunal de Commerce de Casablanca par Mustapha<br />

Ramid, Ministre de la Justice et des Libertés, Abdelkader Amara,<br />

Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies,<br />

et Adil El Maliki, Directeur Général de l’Office Marocain de la<br />

Propriété Industrielle et Commerciale (OMPIC). La plateforme<br />

« eRC », projet eGOV du Ministère de la Justice et des Libertés,<br />

du Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies<br />

et de l’OMPIC, permet au public d’accéder aux informations<br />

sur les <strong>entreprises</strong> grâce à un nouveau système d’échange<br />

de données entre le Registre Centrale du Commerce, tenu par<br />

l’OMPIC, et le Registre local du Commerce de Casablanca. Ces<br />

informations sont consultables sur 3 nouveaux services en ligne<br />

du site www.erc.ma : « Espace Recherche », « Fiche Entreprise »<br />

et « Evénements Juridiques ».<br />

Agro-Food Industrie<br />

Un engagement<br />

caritatif<br />

L’industriel marocain Agro-<br />

Food Industrie, spécialisé<br />

dans la fabrication des petits<br />

pots Halal, a participé le<br />

17 mars à la 1 ère caravane<br />

médicale organisée par<br />

l’association caritative « Al Hayat pour le développement, le sport<br />

et la solidarité » en faveur de la population la plus défavorisée<br />

de la municipalité d’Agdez. Agro-Food Industrie a fait un don de<br />

compotes de fruits Vitameal Baby, distribuées à tous les bébés<br />

et enfants venus en consultation. Philippe Karim Charot, Associé<br />

et Gérant d’Agro-Food Industrie, a déjà confirmé sa participation<br />

pour la 2 ème caravane médicale, prochainement organisée par la<br />

même association.<br />

Centre Régional d’Investissement<br />

du Grand Casablanca<br />

15 milliards de Dirhams investis en 2011<br />

Le Centre Régional d’Investissement (CRI) du Grand Casablanca<br />

affiche un bilan de ses activités durant l’année 2011, avec la création<br />

de 6.492 <strong>entreprises</strong> dans la région de Casablanca, totalisant<br />

un montant d’investissement de 15 milliards de Dhs. En termes<br />

de répartition sectorielle, le secteur du BTP vient en tête avec un<br />

montant d’investissement de 5,6 milliards de Dhs, suivi du secteur<br />

des services avec une enveloppe de 4,1milliards de Dhs. En<br />

outre, les projets agréés en 2011 par le CRI du Grand Casablanca<br />

ont contribué à la création de 40.341 emplois. Comparé à 2010,<br />

le nombre d’emplois créés a été multiplié par cinq. <strong>Les</strong> projets<br />

agréés par le CRI du Grand Casablanca entre 2008 et 2011<br />

ont contribué à la création d’une moyenne annuelle de 34.971<br />

emplois, en hausse de 77% par rapport à la période 2003-2007.<br />

Au-delà de sa fonction d’aide à la création d’entreprise, le CRI a<br />

lancé le « Pack Bidayati ». Il vise à accompagner et encourager<br />

les nouvelles <strong>entreprises</strong> pour bien démarrer leurs activités.<br />

14<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

Maroc Taswiq<br />

Lancement du<br />

1 er magasin<br />

solidaire et<br />

équitable<br />

Couscous, huiles,<br />

miel,…. <strong>Les</strong> produits<br />

du terroir bénéficieront<br />

désormais d’un<br />

point de vente, avec<br />

le lancement de la chaîne des Magasins Solidaires et Equitables,<br />

dont le premier a été inauguré le 4 avril à Casablanca. Lancés<br />

dans le cadre d’une initiative de l’Office de Commercialisation et<br />

d’Exportation (OCE), ces magasins ont pour objectif d’accompagner<br />

les petits producteurs de différentes régions marocaines au<br />

niveau de la valorisation, de la mutualisation, de la logistique et<br />

de la commercialisation de leurs produits, et constituent également<br />

une plateforme pour la commercialisation interne et l’export.<br />

D’autre part, les produits seront également présents dans les<br />

GMS, notamment Carrefour. « <strong>Les</strong> produits du terroir ne seront<br />

pas dilués dans la masse », a déclaré Najib Mikou, Directeur<br />

Général de Maroc Taswiq. Un site e-commerce disponible en<br />

4 langues a également été inauguré lors de cette journée, pour<br />

l’achat en ligne de 728 produits du terroir, dont 650 produits sont<br />

déjà présents en surface.<br />

En marge de cette inauguration, quelques accords ont été signés<br />

entre Maroc Taswiq et différents organismes et <strong>entreprises</strong>, notamment<br />

la Fondation Marocaine pour la Jeunesse, l’Initiative et le<br />

Développement, Hyatt Regency, etc., pour la commercilisation de<br />

ces produits.<br />

Dans sa stratégie commerciale, Maroc Taswiq planifie le lancement<br />

d’autres magasins dans différentes villes. La prochaine<br />

ouverture est prévue pour 2013.<br />

McDonald’s Maroc<br />

20 ans de présence et de relations<br />

privilégiées avec ses fournisseurs<br />

En 20 ans de présence dans le Royaume, McDonald’s Maroc offre<br />

des produits de qualité à ses 32 millions de clients annuels. Pour<br />

leur assurer la sécurité alimentaire qu’ils attendent, l’enseigne a<br />

mis en place des mesures d’hygiène et de contrôle qui sont appliquées<br />

depuis les fournisseurs jusqu’aux restaurants. McDonald’s<br />

s’est constitué un réseau de partenaires locaux qui fournissent<br />

50% des produits utilisés dans les restaurants marocains : 250<br />

tonnes de salade, 900 tonnes de pain, 350 tonnes d’huile, 1.300<br />

tonnes de boissons chaudes et froides, 850 tonnes de glace, ou<br />

encore 500 tonnes d’emballages ont été ainsi consommées en<br />

2011. Pour promouvoir auprès de ses fournisseurs les bonnes<br />

pratiques d’élevage et de culture, assurer la sécurité alimentaire<br />

et respecter l’environnement et le bien-être animal, McDonald’s a<br />

mis en place depuis de nombreuses années le Socle Commun de<br />

qualité Agricole. Enfin, il y a 20 ans, la centrale de distribution qui<br />

gère l’approvisionnement des restaurants McDonald’s au Maroc<br />

comptait 3 employés ; ils sont aujourd’hui plus d’une trentaine de<br />

personnes à y travailler. Le fournisseur de pains emploie quant à<br />

lui 50 employés aujourd’hui, contre 15 en 1996.


L’Actu Maroc<br />

ONSSA<br />

Réunion d’information sur la loi 28-07<br />

Le 27 mars dernier, à la Chambre Française de<br />

Commerce et d’Industrie au Maroc, s’est tenue une<br />

réunion d’information sous le thème « évolution du<br />

système d’agréage des unités de transformation<br />

et de préparation des produits alimentaires dans le<br />

cadre de la loi 28-07 », au profit des professionnels<br />

de l’agroalimentaire. Deux ans après la publication<br />

de la loi 28-07, quel bilan peut-on dresser de l’activité<br />

de l’organisme en charge de son application ? Quelle<br />

assurance peut avoir désormais le consommateur<br />

quant à la sûreté des aliments ? Comment a évolué<br />

le système d’agréage des unités de transformation et<br />

de préparation des produits ? Autant de questions qui se posent. Rappelons que les dispositions de<br />

la loi sont réglées par voie réglementaire. C’est particulièrement le cas de l’étiquetage, des agréments<br />

et de l’autorisation des unités de traitement des produits d’origines végétales et animales. L’approche<br />

adoptée se base surtout sur l’assistance et l’accompagnement plutôt que la répression. « L’objectif est<br />

d’accompagner les PME dans toutes les phases de mise en œuvre des dispositions de la loi 28-07,<br />

des textes et règlements pris pour son application », souligne Saad Lhoussaine, Chef de la Division<br />

Contrôle des Produits Végétaux et d’Origine Végétale à l’ONSSA. D’emblée, la nouvelle loi répond<br />

aux objectifs de développement ciblés par le plan Maroc Vert, mais s’insère aussi dans le cadre des<br />

exigences européennes résultant notamment du statut avancé. La loi tient surtout à l’introduction de<br />

concepts comme la responsabilisation des producteurs et industriels, l’obligation d’agrément sanitaire<br />

des unités alimentaires, l’enregistrement et l’identification des élevages, la traçabilité, l’autocontrôle,<br />

les guides de bonnes pratiques d’hygiène et le rappel des produits non conformes. Elle permet ainsi<br />

de fixer la nature et l’étendue de la responsabilité de chaque intervenant sur la base de normes et de<br />

procédures légales applicables à chaque stade de l’élaboration des produits alimentaires. Outre les<br />

principes généraux de la sécurité sanitaire, la loi précise aussi les conditions dans lesquelles doivent<br />

être préparés et commercialisés ces produits. Mieux encore, l’emballage et l’étiquetage constituent<br />

la règle en matière de commercialisation et la loi responsabilise les opérateurs sur la salubrité des<br />

marchandises qu’ils mettent sur le marché.<br />

Maroc-Inde<br />

Production des<br />

légumineuses<br />

La Fondation OCP<br />

a signé en mars une<br />

convention avec l’Inde.<br />

En effet, dans le cadre de<br />

la coopération Sud-Sud,<br />

le Maroc et l’Inde s’inscrivent dans une initiative commune relative à<br />

l’augmentation de la production des légumineuses à travers l’amélioration<br />

des technologies et de la gouvernance. Rappelons qu’au<br />

cours de cette dernière décennie, les niveaux de production des légumineuses<br />

n’ont cessé de régresser dans les deux pays, bien que<br />

l’Inde soit le leader mondial en termes de superficie et de production,<br />

tandis que le Maroc, dont les exportations en légumineuses représentaient<br />

un important volume, est devenu un grand importateur<br />

de ces denrées. <strong>Les</strong> deux pays mettront en commun leurs efforts et<br />

expertises pour stimuler la production, ce qui contribuera à l’atteinte<br />

de nombreux objectifs, tels l’amélioration de la sécurité alimentaire<br />

et des apports nutritifs, la préservation et l’amélioration de la santé<br />

des sols, l’augmentation des possibilités d’emplois, etc.<br />

L’initiative Maroc-Inde démarrera en 2012 pour s’achever en 2016,<br />

avec la participation directe de 10.000 petits agriculteurs au Maroc<br />

et de 15.000 petits agriculteurs en Inde.<br />

16<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

De g. à dr. : André Robelin, Vice Président de la<br />

Commission Appui aux Entreprises de la CFCIM,<br />

Abdellah Assouel, Directeur Régional de l’ONSSA,<br />

et Saad Lhoussaine, Chef de la Division Contrôle<br />

des Produits Végétaux et d’Origine Végétale à<br />

l’ONSSA.<br />

Sofralim<br />

Une formation dédiée au<br />

fromage<br />

Le 20 mars 2012 à Casablanca,<br />

un séminaire de formation<br />

personnalisée sur la fabrication<br />

du fromage, ses techniques de<br />

vente, son importance gastronomique<br />

et les méthodes de<br />

découpe, a été organisé par<br />

Sofralim, société spécialisée<br />

dans l’importation des produits<br />

alimentaires, la transformation<br />

et le conditionnement du<br />

fromage. Animée par Félicien<br />

Baty, Chef d’export MENA et<br />

Europe Sud de la société Bongrain,<br />

la formation était dédiée<br />

aux professionnels du fromage.<br />

A cette occasion, des certificats<br />

ont été remis aux participants,<br />

employés des enseignes<br />

Acima et Marjane.<br />

Région de Marrakech<br />

Opération de distribution des aliments du bétail<br />

Le lancement de la distribution d’aliments subventionnés a eu lieu<br />

le 3 avril sur la commune de Harbil dans la Région de Marrakech<br />

Tensift Al Haouz, en présence d’un grand nombre d’éleveurs.<br />

L’opération de distribution a mis à la disposition des éleveurs<br />

des aliments du bétail au prix subventionné de 200 Dh le quintal.<br />

Un montant de 18 millions de Dh a été affecté à l’acquisition de<br />

160.000 quintaux d’aliments composés de qualité élevée. De<br />

plus, toutes les mesures logistiques ont été prises, conformément<br />

à la circulaire commune dédiée à cette opération entre le<br />

Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime et le Ministère<br />

de l’Intérieur. La Direction Régionale de l’Agriculture de la région<br />

a affecté 6 millions de DH pour financer le transport des aliments<br />

subventionnés de n’importe quel point de vente au Maroc jusqu’à<br />

l’éleveur. D’autre part, et en coordination avec l’Office National<br />

Interprofessionnel des Céréales et Légumineuses, il est mis à la<br />

disposition de la préfecture et des provinces de la région 170.000<br />

quintaux d’orge subventionné au même prix de 200 Dh le quintal.<br />

La distribution effective aux éleveurs sera entamée dans les tous<br />

prochains jours.


L’Actu Maroc<br />

2 èmes rencontres agroalimentaires<br />

L’expertise au rendez-vous<br />

L’industrie agroalimentaire était au cœur des 2èmes rencontres agroalimentaires, tenues le 29 mars<br />

dernier à Casablanca. Un évènement professionnel auquel ont pris part de nombreuses <strong>entreprises</strong> et<br />

institutions marocaines et franc-comtoises.<br />

Siham HAMDI<br />

• De g. à dr. : Pr. Jamal Kebchaoui, Responsable de la Coopération Internationale à l’ENIL-<br />

Mamirolle, Rudy Chaulet, Vice-Président de l’Université de Franche-Comté (Relations Internationales),<br />

Pierre Magnin Feysot, Délégué aux relations internationales (Conseil Régional<br />

de Franche-Comté), Hicham Lahlou, Président de l’ISFORT, Pr Abdelouahab Tazi, Conseiller<br />

de la Direction de l’ISFORT, et Sylvie Burczak, Responsable Sectorielle de CCI International.<br />

Organisées par l’Institut<br />

Supérieur de Formation en<br />

Technologie Agroalimentaire<br />

et Biopharmaceutique<br />

(ISFORT) et l’Ecole Nationale de<br />

Technologie Laitière et des Biotechnologies<br />

de Besançon Mamirolle<br />

(ENIL - France, région Franche-<br />

Comté), deux écoles en jumelage<br />

depuis 1998, les 2 èmes rencontres<br />

agroalimentaires, placées sous le<br />

thème de l’expertise et du savoir-faire<br />

franc-comtois au service du secteur<br />

agroalimentaire, ont été une opportunité<br />

d’échange entre les professionnels<br />

des différentes filières établies<br />

dans la région de Franche-Comté et<br />

les industriels marocains.<br />

18<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

Des thématiques diversifiées<br />

De nombreux sujets relatifs, entre<br />

autres, à l’eau et à la technologie<br />

laitière et fromagère, ont été exposés<br />

par les représentants de différentes<br />

<strong>entreprises</strong> et institutions franccomtoises,<br />

en l’occurrence l’ENIL<br />

Mamirolle et l’Association Régionale<br />

de l’Industrie Agroalimentaire et du<br />

Transfert de Technologies (ARIATT),<br />

porte-parole des industries agroalimentaires<br />

régionales auprès des pouvoirs<br />

publics et des instances locales.<br />

Par ailleurs, en marge de ces présentations,<br />

quelques ateliers thématiques<br />

relatifs au secteur laitier, à l’eau et<br />

au miel, ont été organisés par les<br />

opérateurs français de ces secteurs,<br />

afin de débattre de questions d’ordre<br />

technique et relevant des nouvelles<br />

technologies.<br />

Lors de cette deuxième édition,<br />

quelques représentants institutionnels<br />

marocains, outre les industriels, ont<br />

également marqué leur présence,<br />

tel que l’Agence de Développement<br />

Agricole (ADA), l’Institut National de<br />

Recherche Agronomique (INRA), aux<br />

côtés de la Chambre Française de<br />

Commerce et d’Industrie du Maroc.<br />

Plan Maroc Vert, un sujet au<br />

cœur de la rencontre<br />

La stratégie du Plan Maroc Vert a<br />

été présentée lors de cette rencontre<br />

par Hakim Tazi, Directeur des projets<br />

d’ingénierie au sein de l’ADA, qui a<br />

dressé entre autres les axes fondamentaux<br />

et les objectifs macroéconomiques<br />

du Plan, tels que le renforcement<br />

de la part de l’agriculture dans<br />

le PIB, la lutte contre la pauvreté, etc.<br />

M. Tazi a par ailleurs souligné qu’un<br />

projet de loi sur l’agrégation agricole<br />

était actuellement en cours de<br />

publication. Rappelons aussi qu’une<br />

nouvelle direction du développement<br />

des produits du terroir vient d’être<br />

créée au sein de l’ADA, afin d’assurer<br />

la commercialisation et la valorisation<br />

des produits du terroir.<br />

Des partenariats fructueux<br />

Outre les échanges d’expertise, les<br />

2 èmes rencontres agroalimentaires ont<br />

également été l’occasion de lier des<br />

partenariats d’ordre éducatif, scientifique<br />

et technique entre les différentes<br />

écoles, dont la signature d’un accord<br />

de double diplomation entre l’ISFORT<br />

et l’Université de Franche-Comté, portant<br />

sur le master « Systèmes Automatisés<br />

de Production dans les Industries<br />

Agroalimentaires » (SAPIAA).


Danone<br />

Un nouveau pot<br />

révolutionnaire<br />

Pringles<br />

Racheté par Kellogg<br />

Procter & Gamble a trouvé un repreneur pour sa<br />

marque de snacks Pringles : un accord a en effet<br />

été trouvé avec Kellogg Company pour 2,7 milliards<br />

de Dollars. P&G se désengage ainsi complètement<br />

de l’agroalimentaire, tandis que Kellogg<br />

renforce son offre globale de snacks, désormais à<br />

égalité avec son pôle céréales, avec une marque<br />

connue internationalement. La transaction devrait<br />

aboutir durant l’été 2012, dès approbation des<br />

autorités de régulation. Pringles est le n°2 mondial<br />

dans la catégorie des snacks salés avec un chiffre<br />

d’affaires de 1,5 Mrd $ dans plus de 140 pays.<br />

Après l’Espagne l’année<br />

dernière, c’est au tour de<br />

Danone France de changer<br />

ses pots de yaourt, pour<br />

la première fois depuis 1978. De forme arrondie vers le bas, avec<br />

une inscription « Danone » en relief, ce pot portera la couleur<br />

propre à chaque marque (blanc pour Velouté, vert pour Activia…).<br />

« Le pot est notre premier média auprès du consommateur. Ce<br />

nouveau pot a pour objectif de renouveler l’expérience du consommateur<br />

à travers une image plus attractive, différenciante, proche<br />

de l’univers de Danone », nous explique le leader mondial des<br />

produits laitiers. Un investissement de plusieurs dizaines de millions<br />

d’Euros est en cours de déploiement pour adapter les lignes<br />

de production. En Espagne, ce nouveau pot a permis d’obtenir<br />

une croissance de 3% du segment yaourt, une catégorie que le<br />

groupe souhaite développer. Quant aux autres pays où Danone<br />

est présent, chacun décidera indépendamment du lancement en<br />

foncion des spécificités de son marché.<br />

Côte d’Ivoire<br />

Coqivoire<br />

modernise ses<br />

points de vente<br />

Monde<br />

Le groupe ivoirien<br />

SIPRA, producteur intégré<br />

de volailles, de<br />

charcuterie et d’œufs<br />

sous la marque<br />

Coqivoire, et leader<br />

de la filière avicole dans la zone UEMOA (Union Economique<br />

Monétaire Ouest Africaine), vient d’investir 1 million de Dirhams<br />

pour équiper ses 50 points de vente « Espace frais Coqivoire » en<br />

vitrines et armoires réfrigérées, fournies par Infrico via son bureau<br />

au Maroc. SIPRA appartient en partie à la filiale locale du groupe<br />

BNP Paribas (BICICI) et à l’assurance Colina (Groupe Saham).<br />

Dans le cadre de son développement, Le groupe prévoit notamment<br />

d’atteindre 80 points de vente d’ici trois ans.<br />

Clin d’oeil<br />

Une rupture de stocks de<br />

Marmite crée la panique<br />

En Nouvelle-Zélande, on ne plaisante pas avec la Marmite !<br />

Cette pâte à tartiner britannique à base de levures est en<br />

effet un produit incontournable… devenu introuvable suite<br />

au séisme de 2011, qui a partiellement détruit l’usine de<br />

production. En attendant la remise en route de cette unité,<br />

prévue pour l’été, la pénurie guette car les aficionados se<br />

sont rués pour acheter les derniers pots en rayon, voire<br />

sur des sites de vente aux enchères.<br />

En attendant, le fabricant diffuse une campagne publicitaire<br />

assurant que la « Marmite sera de retour ». Alors,<br />

réelle pénurie ou buzz médiatique autour de ce que les<br />

Kiwis appellent « Marmageddon » ?<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 19


L’Actu<br />

20<br />

(Source : USDA)<br />

Cours des matières <strong>premières</strong><br />

(en Dollars/Tonne)<br />

Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café<br />

Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre<br />

Prix internationaux des produits laitiers<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

Tableau de Bord<br />

Baromètre des<br />

exportations<br />

A mi-campagne, les volumes des<br />

exportations sont toujours en sousperformance<br />

par rapport à la campagne<br />

dernière. <strong>Les</strong> produits végétaux<br />

transformés accusent une baisse<br />

accrue au 31 décembre par rapport<br />

au cumul au 30 novembre : respectivement<br />

-18% contre -12% par<br />

rapport aux mêmes périodes de la<br />

campagne 2010/2011 ; par contre les<br />

exportations de produits de la mer<br />

semblent redresser légèrement la<br />

barre, passant en un mois de -37%<br />

à -30%.<br />

<strong>Les</strong> exportations au 31 décembre<br />

2011 ont ainsi atteint :<br />

• 104.960 T pour les produits végétaux<br />

transformés (t -18% par<br />

rapport à la même période de la<br />

campagne précédente)<br />

• 190.355 T pour les produits de la<br />

pêche (t -30%)<br />

Tendances des exportations<br />

2011/2012 de produits végétaux<br />

transformés<br />

(évolution en volume par rapport à<br />

la campagne 2010/2011, cumul au<br />

31 décembre 2011, soit 6 mois de<br />

campagne)<br />

Par produit<br />

Conserves de fruits s +34%<br />

Conserves d’olives s +2%<br />

Huiles végétales t -4%<br />

Epices et herbes t -23%<br />

Par marché<br />

ALENA s +13%<br />

Autre Afrique t -6%<br />

Maghreb t -10%<br />

Union Européenne t -16%<br />

Tendances des exportations<br />

2010/2011 de produits de la pêche<br />

(évolution en volume par rapport à<br />

la campagne 2010/2011, cumul au<br />

31 décembre 2011, soit 6 mois de<br />

campagne)<br />

Par produit<br />

Semi-conserves s +12%<br />

Conserves de sardines t -28%<br />

Poissons congelés t -31%<br />

Farine et huile de poisson t -43%<br />

Par marché<br />

PECO s +54%<br />

Union Européenne t -23%<br />

Autre Afrique t -31%<br />

Moyen-Orient t -56%<br />

(Source : EACCE)


L’Actu<br />

eille Réglementaire<br />

Maroc<br />

Décret-loi n° 2-12-72 du 14 rabii II 1433<br />

(7 mars 2012) relatif à la reconduction<br />

de la suspension du droit d’importation<br />

applicable au blé tendre et au blé<br />

dur. (BO n°6030 du 15 mars 2012)<br />

La suspension de la perception du droit<br />

d’importation applicable au blé tendre et<br />

au blé dur, prévue par le décret n° 2-11-<br />

574 du 5 kaada 1432 (3 octobre 2011) est<br />

prorogée jusqu’au 30 avril 2012, sous réserve<br />

des dispositions de l’article 13 du<br />

code des douanes et impôts indirects.<br />

Décret-loi n° 2-12-125 du 22 rabii II 1433<br />

(15 mars 2012) relatif à la suspension<br />

de la perception du droit d’importation<br />

applicable à l’orge. (BO n°6030 du 15<br />

mars 2012)<br />

La perception du droit d’importation applicable<br />

à l’orge relevant de la position tarifaire<br />

<strong>100</strong>3009090 est suspendue jusqu’au<br />

Union Européenne<br />

Règlement (UE) n° 252/2012 de la<br />

Commission du 21 mars 2012 portant<br />

fixation des méthodes de prélèvement<br />

et d’analyse d’échantillons à utiliser<br />

pour le contrôle officiel des teneurs<br />

en dioxines, en PCB de type dioxine<br />

et en PCB autres que ceux de type<br />

dioxine de certaines denrées alimentaires<br />

et abrogeant le règlement (CE)<br />

n°1883/2006.<br />

<strong>Les</strong> définitions et abréviations figurant à<br />

l’annexe I du présent règlement s’appliquent.<br />

<strong>Les</strong> annexes II et III décrivent respectivement<br />

les méthodes de prélèvement<br />

d’échantillons et la préparation et l’analyse<br />

de ces échantillons aux fins du contrôle<br />

Etats-Unis<br />

Loi de modernisation de la sécurité sanitaire<br />

des aliments (Food Safety Modernization<br />

Act – FSMA) de la FDA.<br />

Destinée aux exportateurs vers les Etats-<br />

Unis, cette loi est entrée en vigueur et repose<br />

sur les éléments principaux relatifs<br />

aux contrôles de prévention (de bout en<br />

bout de l’approvisionnement alimentaire),<br />

à l’inspection et la conformité (avec précision<br />

de la fréquence des inspections de<br />

la FDA auprès des producteurs alimentaires),<br />

à la sécurité sanitaire des aliments<br />

importés, au rappel et aux partenariats<br />

renforcés.<br />

<strong>Les</strong> <strong>entreprises</strong> de transformation alimentaire<br />

seront maintenant tenues d’évaluer<br />

les risques de leurs activités, de mettre en<br />

22<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

31 décembre 2012.<br />

Code de procédures pour la réalisation<br />

de prélèvement d’échantillons pour<br />

analyse aux laboratoires par un organisme<br />

préleveur délégataire.<br />

L’Office National de Sécurité Sanitaire<br />

des Produits Alimentaires (ONSSA) a<br />

publié un code de procédures informant<br />

sur le rôle des services vétérinaires, qui<br />

assurent le contrôle sanitaire des produits<br />

animaux et d’origine animale destinés<br />

à la consommation humaine et des aliments<br />

destinés à l’alimentation animale,<br />

ainsi que le contrôle et le suivi sanitaire<br />

des conditions de production, d’entreposage,<br />

de préparation, de transformation,<br />

de transport et de mise en vente de ces<br />

produits. Ce code de procédures précise<br />

également les spécificités du contrôle sanitaire<br />

des produits animaux et d’origine<br />

officiel des teneurs en dioxines, en furane<br />

et en PCB de type dioxine des denrées<br />

alimentaires énumérées à la section 5 de<br />

l’annexe du règlement (CE) n°1881/2006.<br />

Le prélèvement d’échantillons et les analyses<br />

aux fins du contrôle officiel des teneurs<br />

en PCB autres que ceux de type dioxine<br />

sont réalisés conformément aux annexes<br />

II et IV du présent règlement.<br />

Règlement d’exécution (UE) n°<br />

289/2012 de la Commission du 30 mars<br />

2012 fixant les droits à l’importation<br />

dans le secteur des céréales applicables<br />

à partir du 1 er avril 2012.<br />

À partir du 1 er avril 2012, les droits à l’im-<br />

œuvre des mesures effectives de prévention<br />

de la contamination, de les surveiller<br />

et d’avoir un plan concret en place pour<br />

prendre les mesures correctives nécessaires.<br />

En ce qui concerne la sécurité sanitaire<br />

des aliments importés, la loi :<br />

• prescrit aux importateurs des mesures<br />

de contrôle de leurs fournisseurs pour<br />

garantir la sécurité sanitaire des aliments<br />

importés ;<br />

• autorise la FDA à refuser l’entrée aux<br />

États-Unis des aliments importés si l’établissement<br />

ou le pays étranger lui refuse<br />

l’entrée aux fins d’inspection ;<br />

• autorise la FDA à exiger une certification,<br />

fondée sur des critères de risque,<br />

attestant de la conformité des aliments<br />

Veille Réglementaire<br />

animale (le contrôle de l’amont à l’aval, le<br />

contrôle préventif, la répression des fraudes,<br />

etc.). D’autre part, il affirme le rôle<br />

que jouent les services vétérinaires provinciaux,<br />

à savoir la surveillance sanitaire<br />

et qualitative des produits d’origine animale<br />

destinés à la consommation humaine<br />

depuis les lieux de production jusqu’aux<br />

lieux de vente, en passant par les lieux de<br />

préparation, de traitement, de transformation,<br />

de conditionnement ou d’entreposage,<br />

la certification sanitaire des produits<br />

animaux ou d’origine animale produits<br />

dans les conditions normales ou issus<br />

de l’agriculture biologique ou de la biotechnologie,<br />

l’attestation de la conformité<br />

des systèmes d’autocontrôle des établissements<br />

préparant, traitant des denrées<br />

animales ou d’origine animale destinées<br />

à la consommation humaine, etc.<br />

portation dans le secteur des céréales<br />

(visés à l’article 136, paragraphe 1, du<br />

règlement (CE) n° 1234/2007) sont fixés<br />

à l’annexe I du présent règlement, sur la<br />

base des éléments figurant à l’annexe II.<br />

Règlement d’exécution (UE) n°<br />

288/2012 de la Commission du 30 mars<br />

2012 établissant les valeurs forfaitaires<br />

à l’importation pour la détermination<br />

du prix d’entrée de certains fruits<br />

et légumes.<br />

<strong>Les</strong> valeurs forfaitaires à l’importation visées<br />

à l’article 136 du règlement d’exécution<br />

(UE) n° 543/2011 sont fixées à l’annexe<br />

du présent règlement.<br />

importés aux conditions de sécurité sanitaire<br />

;<br />

• prévoit une incitation pour les importateurs<br />

afin qu’ils prennent des mesures<br />

supplémentaires de sécurité sanitaire des<br />

aliments.<br />

Dans le cadre de cette loi, tous les établissements<br />

alimentaires qui doivent être<br />

enregistrés devront désormais réaliser un<br />

renouvellement d’enregistrement bisannuel.<br />

Cependant, un processus d’enregistrement<br />

raccourci sera mis à la disposition<br />

des sociétés qui sont déjà totalement<br />

enregistrées et dans la mesure où leurs<br />

informations d’enregistrement n’ont pas<br />

changé.


L’Interview<br />

Suite de la page 3<br />

L’avènement du Plan Maroc Vert constitue un important vecteur du développement de l’agriculture<br />

marocaine. A l’occasion du Salon International de l’Agriculture au Maroc, Ahmed Hajjaji, Directeur Général<br />

de l’Agence pour le Développement Agricole (ADA), nous éclaire sur cette stratégie, sa mise en œuvre et<br />

ses réalisations.<br />

Comment s’effectuent les subventions<br />

et le financement, notamment<br />

pour les petits agriculteurs et<br />

les projets d’agrégation ?<br />

Il existait auparavant un système<br />

d’incitation qui a été très renforcé<br />

avec l’avènement du Plan Maroc<br />

Vert. En effet, un système incitatif<br />

spécifique aux projets d’agrégation<br />

et aux petits agriculteurs a été mis<br />

en place. Ce système accorde des<br />

taux préférentiels pour l’équipement<br />

en systèmes d’irrigation localisée, à<br />

<strong>100</strong>% de l’investissement contre 80%<br />

pour le système universel, et pour<br />

l’acquisition du matériel agricole, à<br />

un taux allant de 30 à 70% dans le<br />

cadre de l’agrégation contre 20 à<br />

60% pour le système universel. Pour<br />

ce qui est du financement des petits<br />

agriculteurs, l’Etat a mis en place, en<br />

collaboration avec le Crédit Agricole<br />

du Maroc, « Tamwil El Fellah » qui<br />

couvre les besoins de financement<br />

des petits agriculteurs et exploitants<br />

agricoles intégrant les projets du Plan<br />

Maroc Vert, et n’ayant pas accès au<br />

financement bancaire classique, et<br />

ce, moyennant un fonds de garantie<br />

de l’Etat à hauteur de 60%.<br />

Quelles sont les aides financières<br />

disponibles et à quelle<br />

24<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

hauteur ont-elles été utilisées à<br />

ce jour ?<br />

<strong>Les</strong> aides financières de l’Etat sont<br />

octroyées, dans le cadre du Fonds<br />

de Développement Agricole, aussi<br />

bien pour les projets d’agrégation<br />

que ceux individuels. Ces aides<br />

sont très diverses et couvrent les<br />

aménagements hydro-agricoles<br />

et les améliorations foncières, les<br />

équipements des exploitations en<br />

matériel agricole, les analyses de<br />

laboratoire du sol et des plantes.<br />

Elles concernent également l’intensification<br />

des productions végétales<br />

et la valorisation de cette production<br />

à travers le soutien aux unités<br />

de valorisation et la promotion et<br />

diversification des exportations.<br />

La protection des plantes contre<br />

les aléas et les filières animales<br />

bénéficient également des aides<br />

de l’Etat. A cela s’ajoute la subvention<br />

forfaitaire d’encouragement à<br />

l’agrégation. Le volume global des<br />

aides octroyées par l’Etat en 2011<br />

s’élève à près de 2,33 milliards de<br />

DH avec une prédominance de la<br />

composante aménagement hydroagricole<br />

et amélioration foncière qui<br />

a atteint un montant de 1,07 milliards<br />

de DH, soit 46% du volume<br />

global, suivie de l’équipement des<br />

exploitations en matériel agricole<br />

à hauteur de 0,49 milliards de DH,<br />

soit 21% du volume global.<br />

Comment accompagnez-vous les<br />

agrégateurs ?<br />

L’accompagnement des agrégateurs<br />

est effectué moyennant deux<br />

voies. Premièrement, la mise en<br />

place de conditions cadre favorables,<br />

pour lesquelles l’Etat a dédié<br />

un arsenal de mesures axées sur<br />

un soutien spécifique aux projets<br />

d’agrégation, sur l’accès préférentiel<br />

au foncier de l’Etat et sur<br />

la mise en place d’un système de<br />

financement adapté. Ces mesures<br />

seront renforcées par la promulgation<br />

du projet de loi sur l’agrégation<br />

agricole. Deuxièmement, il y a<br />

l’appui en matière d’identification<br />

et de mise en œuvre des projets,<br />

pour lequel l’ADA et les Directions<br />

Régionales de l’Agriculture accompagnent<br />

les agrégateurs pour<br />

la mise en place de leurs projets,<br />

à travers la contribution au montage<br />

des projets, l’identification et<br />

la sensibilisation des agrégés, la<br />

médiation pour l’établissement des<br />

contrats d’agrégation et la contribution<br />

à la formation et l’encadrement<br />

des agrégés.<br />

Où en est le projet du guide de<br />

l’investisseur ?<br />

Dans le cadre de sa mission de<br />

promotion de l’investissement et<br />

l’accompagnement des investisseurs<br />

dans le secteur agricole,<br />

l’ADA prévoit de mettre en œuvre<br />

un guide de l’investisseur dans le<br />

secteur agricole, qui permettra aux<br />

investisseurs nationaux et étrangers<br />

de disposer des principaux<br />

éléments d’information sur l’environnement<br />

juridique, institutionnel,<br />

financier, commercial et technique<br />

du secteur agricole au Maroc, ainsi<br />

que les nouvelles mesures incitatives<br />

à l’investissement apportées


par le Plan Maroc Vert et tout autre<br />

renseignement pratique à l’investisseur.<br />

A ce jour, nous sommes dans<br />

les phases finales de cette étude.<br />

Le projet est prévu pour fin mai<br />

2012.<br />

Quels sont vos principaux partenaires<br />

pour la réalisation de vos<br />

différentes missions ?<br />

Le Plan Maroc Vert a tissé des relations<br />

et aujourd’hui il a beaucoup<br />

d’amis ! D’abord il y a les investisseurs<br />

et agrégateurs nationaux et<br />

internationaux, avec lesquels plusieurs<br />

conventions d’agrégation et<br />

de partenariat public-privé ont été<br />

signées. <strong>Les</strong> organisations professionnelles<br />

et les interprofessions,<br />

les organismes de recherche et<br />

de formation, les structures régionales,<br />

de nombreux bailleurs de<br />

fonds, ainsi que les organismes de<br />

financement et d’assurance figurent<br />

également parmi nos partenaires.<br />

Et puis, il y a aussi l’Union Européenne<br />

et de nombreux organismes<br />

internationaux, en plus des<br />

établissements publics et sociétés<br />

dans le cadre de la promotion de<br />

l’investissement, etc.<br />

Où en est le déploiement des<br />

agropoles et quel est le rôle de<br />

l’ADA dans ce projet ?<br />

Dans le cadre du Plan Maroc Vert, il<br />

est prévu d’installer 6 agropoles qui<br />

permettront d’offrir un cadre approprié<br />

pour l’intégration de l’ensemble<br />

de la chaîne de valeur du secteur<br />

agro-industriel, et pour renforcer la<br />

compétitivité des <strong>entreprises</strong> de ce<br />

secteur. Ces agropoles joueront le<br />

rôle de plateformes industrielles intégrées<br />

(activités agro-industrielles,<br />

logistique et services, commerce et<br />

distribution, formation en agro-industrie,<br />

R&D et contrôle de qualité,<br />

etc.), et couvriront les grandes<br />

régions agricoles du pays. Actuellement,<br />

deux agropoles, ceux de Berkane<br />

et de Meknès, sont en cours<br />

de commercialisation. <strong>Les</strong> autres<br />

seront prêts dans les quelques<br />

années à venir. Il faut savoir que le<br />

développement de l’agriculture ne<br />

peut pas se faire sans le développement<br />

de l’agro-industrie.<br />

Le rôle de l’ADA consiste princi-<br />

Ahmed Hajjaji, Directeur Général de l’ADA<br />

Parcours<br />

Natif de Jerada, Ahmed Hajjaji, 58 ans et père<br />

de trois enfants, est titulaire d’un diplôme d’ingénieur<br />

agricole. A la tête de l’Agence pour le<br />

Développement Agricole depuis 2009, M. Hajjaji<br />

a occupé auparavant divers postes au sein de<br />

grandes institutions.<br />

• 1990 à 1994 : Directeur de l’Office Régional de<br />

Mise en valeur Agricole du Tafilalet ;<br />

• 1995 à 2001 : Directeur de l’Office Régional de<br />

Mise en valeur Agricole de Tadla ;<br />

• Avril à juillet 2001 : Directeur des Entreprises<br />

Publiques Agricoles et des Associations Professionnelles<br />

au Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural et des<br />

Eaux et Forêts ;<br />

• Août 2001 : Président du Directoire de la Société de Développement<br />

Agricole (SODEA) ;<br />

• Mars 2009 : Directeur Général de l’ADA.<br />

palement à la participation à la<br />

promotion de ces projets, par le<br />

démarchage d’investisseurs à<br />

l’échelle nationale et internationale<br />

dans un plan d’action pour la commercialisation,<br />

prévu au courant de<br />

l’année, en collaboration avec les<br />

différents intervenants.<br />

Quels sont vos<br />

projets pour la<br />

prochaine édition<br />

du SIAM ?<br />

Lors de cette<br />

édition, nous<br />

présenterons<br />

l’état de réalisation<br />

des projets<br />

du Plan Maroc<br />

Vert, la situation<br />

des projets<br />

d’agrégation et<br />

du programme<br />

de partenariat<br />

public-privé.<br />

Ce sera aussi<br />

l’occasion de<br />

rencontrer nos<br />

gros partenaires,<br />

qui sont<br />

tout d’abord les<br />

agriculteurs, et<br />

d’inviter tous<br />

les partenaires<br />

potentiels marocains.<br />

Ce salon<br />

représente également<br />

un espace<br />

d’affaires.<br />

D’une manière générale, le SIAM<br />

est le meilleur accompagnateur de<br />

la stratégie Plan Maroc Vert.<br />

Propos recueillis par<br />

Siham HAMDI<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 25


Alimentaria 2012<br />

Une « fiesta » de l’industrie<br />

alimentaire<br />

La capitale catalane était en fête avec la tenue de la 19 ème édition du salon Alimentaria, organisée du 26<br />

au 29 mars, et marquée cette année par le succès de l’innovation. Compte-rendu de cet événement qui a<br />

eu lieu dans l’enceinte Gran Vía de Fira de Barcelone.<br />

De notre envoyée spéciale à Barcelone<br />

Siham HAMDI<br />

142.000 opérateurs du secteur<br />

alimentaire, dont 40.000<br />

visiteurs venus de 60 pays,<br />

et près de 4.000 <strong>entreprises</strong><br />

exposantes. Voici le bilan d’Alimentaria<br />

2012, un salon qui a connu<br />

une croissance de visitorat de 1,4%<br />

par rapport à l’édition précédente,<br />

dépassant les prévisions des organisateurs,<br />

et ce en dépit de la grève<br />

générale qu’a connue le pays le 29<br />

mars, dernière journée du salon.<br />

Alimentaria 2012 a également connu<br />

une importante présence internationale<br />

représentant 11% de plus que<br />

l’édition 2010. <strong>Les</strong> chiffres démontrent<br />

en effet la force de l’industrie<br />

alimentaire, secteur-clé et véritable<br />

moteur pour la récupération de l’économie<br />

espagnole, notamment en ces<br />

temps de crise.<br />

Une foire, plusieurs salons<br />

Avec 15 salons dédiés aux différents<br />

26<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

Alimentaria Salon<br />

secteurs de l’industrie alimentaire<br />

et des boissons (produits carnés,<br />

produits laitiers, confiserie, conserves,<br />

produits de la pêche, aliments<br />

congelés, alimentation biologique,<br />

etc.), ainsi qu’aux exposants internationaux<br />

et régionaux, Alimentaria<br />

s’avère en effet une grande foire<br />

avec plusieurs « salons » intégrés,<br />

s’étalant sur une superficie d’expo-<br />

sition totale de 94.800 m 2 . Le salon<br />

a ainsi offert, durant 4 jours, une<br />

vue d’ensemble sur tous les aspects<br />

du secteur de l’alimentation et des<br />

boissons, y compris les nouveautés,<br />

les thématiques abordées lors des<br />

conférences et tables rondes organisées,<br />

sans oublier les nombreuses<br />

relations bilatérales nées lors de cet<br />

évènement.<br />

La gastronomie figurait également<br />

parmi les principales activités d’Alimentaria,<br />

avec un salon dédié à l’alimentation<br />

hors-foyer, Restaurama,<br />

la finale du IV ème Concours Cuisinier<br />

de l’Année, ainsi que la présentation<br />

des tendances actuelles et futures<br />

de la restauration.<br />

Le Maroc : faible présence !<br />

Sur près de 4.000 exposants au<br />

salon, 1.300 <strong>entreprises</strong>, soit 32%<br />

de la totalité, étaient originaires de<br />

75 pays, notamment du continent<br />

asiatique, de l’Union Européenne,<br />

des Etats-Unis, etc., sans oublier le<br />

Mexique, invité d’honneur de cette<br />

édition, qui était représenté par une<br />

L’innovation au rendez-vous<br />

Durant cette édition, le salon Alimentaria a mis en avant les dernières<br />

nouveautés de l’industrie alimentaire, de la glace aux moules à la charcuterie<br />

aux fruits secs, en passant par la paëlla écologique en boîte, les<br />

saucisses de thon et les pop-corn de poulet !<br />

En marge de ce salon, les Prix Innoval 2012, dans leur 8 ème édition, ont<br />

été décernés aux <strong>entreprises</strong> les plus créatives et les plus innovantes de<br />

l’industrie alimentaire et des boissons, en reconnaissance de leurs efforts<br />

fournis dans la conception, le développement et le lancement sur le marché<br />

de leurs produits. 15 prix ont à cet effet été attribués dans différentes<br />

catégories de produits alimentaires, y compris la distribution et les tendances<br />

(plaisir, praticité, santé).


quarantaine d’<strong>entreprises</strong> venues<br />

exposer leurs produits ainsi que les<br />

spécialités gastronomiques du pays<br />

aztèque.<br />

Outre les pays précités, le Maroc<br />

figurait également dans le pavillon international.<br />

En 2010, lors de l’édition<br />

précédente, 5 <strong>entreprises</strong> marocaines<br />

avaient exposé, éparpillées<br />

dans les différents pôles d’Alimentaria.<br />

Cette année, elles n’étaient<br />

pas beaucoup plus nombreuses,<br />

mais la plupart étaient réunies sur<br />

un pavillon Maroc. Dari Couspate,<br />

Tria Group, El Jabri Group, ainsi<br />

que l’Union des Coopératives des<br />

Femmes pour la production et la<br />

commercialisation de l’huile d’Argane<br />

et des produits agricoles Tissaliwine<br />

(UCFA) et la Fédération Nationale<br />

des Industries de Transformation<br />

et de Valorisation des Produits de<br />

la Pêche (FENIP), avaient fait le<br />

voyage jusqu’à Barcelone, afin de<br />

rencontrer leurs clients et leurs partenaires,<br />

ou encore pour renouer les<br />

contacts, « le marché espagnol étant<br />

un marché très important », selon<br />

Tria Group. Des produits étaient<br />

également exposés en vitrine sur le<br />

stand de Maroc Export, mais aussi<br />

dans le pavillon Exponconser, auquel<br />

a participé la société Marocâpres,<br />

exportateur de câpres marocaines.<br />

The Alimentaria Hub :<br />

point fort d’Alimentaria<br />

L’une des grandes nouveautés<br />

d’Alimentaria est sans conteste The<br />

Alimentaria Hub, un centre qui a<br />

regroupé toutes les activités au potentiel<br />

innovateur et multidimensionnel<br />

de l’industrie alimentaire et des<br />

boissons. Dans cet espace se sont<br />

Espagne<br />

Alimentaria & Horexpo Lisboa 2013<br />

Autre salon en alternance avec Alimentaria Barcelona, le salon Alimentaria<br />

& Horexpo Lisboa, qui se tiendra du 14 au 17 avril 2013 à Lisbonne,<br />

figure parmi les évènements les plus importants du secteur agroalimentaire<br />

au Portugal et en Europe, et constitue une véritable plateforme<br />

d’accès à un marché potentiel de 250 millions de consommateurs<br />

lusophones. Rappelons que dans son édition précédente, le salon s’était<br />

présenté sous un nouveau format, regroupant Alimentaria (salon international<br />

de l’alimentation et des boissons), Horexpo (foire internationale des<br />

hôtels et des restaurants) et Tecnoalimentaria (exposition internationale<br />

des technologies, machinerie et équipement pour l’industrie alimentaire).<br />

En 2013, Alimentaria & Horexpo Lisboa se tiendra sous le thème « <strong>Les</strong><br />

ingrédients adéquats pour les grandes <strong>entreprises</strong> », et présentera quelques<br />

nouvelles initiatives, tel le Clube Portugal Exportador, comme appui<br />

aux <strong>entreprises</strong> dans leur processus de diversification et d’acquisition de<br />

marchés internationaux, la création des Grupos de Trebalho et de l’Espaço<br />

Premium pour la dynamisation du networking entreprenarial.<br />

déroulés également diverses activités,<br />

expositions et plusieurs congrès<br />

autour de différents thèmes, tels que<br />

la I+D+i (investigación, desarrollo e<br />

innovación - recherche, développement<br />

et innovation), la nutrition, le<br />

marketing, la responsabilité sociale<br />

corporative, etc., auxquels ont pris<br />

part de nombreux organismes,<br />

comme le Congrès International de<br />

la Diète Méditerranéenne,<br />

la<br />

FIAB (Federación<br />

Española de<br />

Industrias de la<br />

Alimentación y<br />

Bebidas), Innoval,<br />

etc.<br />

A son tour, le<br />

Maroc a été<br />

représenté par<br />

Mohamed Sadiki,<br />

Directeur Général<br />

de l’Institut<br />

Agronomique<br />

et Vétérinaire<br />

Hassan II, qui a<br />

participé à une<br />

conférence sur<br />

les principaux<br />

défis pour les<br />

produits alimentairesméditerranéens<br />

sur le<br />

marché mondial,<br />

organisée par le<br />

CIHEAM (Centre<br />

International de<br />

Hautes Etudes<br />

Agronomiques<br />

Méditerranéennes) et l’Institut Européen<br />

de la Méditerranée (IEMed),<br />

aux côtés de la Turquie et d’autres<br />

représentants d’institutions espagnoles<br />

et du Commissariat Européen<br />

de Santé et de Consommation. A<br />

cette occasion, M. Sadiki a présenté<br />

le Plan Maroc Vert, une stratégie<br />

saluée par les institutionnels européens.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 27


SIAM 2012<br />

Go pour la 7 ème édition !<br />

Depuis 2006, le Salon International de l’Agriculture au Maroc suscite d’année en année l’intérêt des<br />

acteurs des secteurs agricole et agroalimentaire. Désormais, ce salon représente « un hymne citadin au<br />

monde rural », selon Jaouad Chami, Commissaire du SIAM.<br />

Siham HAMDI<br />

Comme chaque année,<br />

Meknès accueille une<br />

nouvelle édition de la<br />

grande fête agricole qu’est<br />

le SIAM. La 7ème édition de ce salon,<br />

prévue du 25 au 29 avril 2012, sera<br />

d’abord précédée par les 5èmes Assises<br />

de l’Agriculture, programmées<br />

pour le 24 avril, et placées sous le<br />

thème de l’agriculture au cœur du<br />

développement rural.<br />

Un salon « multi-pôles »<br />

Sur une superficie totale de <strong>100</strong>.000<br />

m2 , le salon englobera 9 pôles :<br />

Produits, Elevage, Agrofournitures,<br />

Machinisme, Régions, Institutionnels<br />

& Sponsors, International, Nature<br />

& Vie et Produits du terroir, appelé<br />

Pôle Souk-Agriculture solidaire en<br />

2011. Rappelons-le, le SIAM 2011<br />

avait connu quelques changements,<br />

notamment au niveau du Souk, véritable<br />

étalage des produits du terroir,<br />

et du Pôle Produit qui a été rénové.<br />

D’autre part, la surface d’exposition<br />

des stands, qui va croissante dans<br />

les différents pôles, a enregistré une<br />

augmentation globale de 11% par<br />

rapport à 2011, dont 38% pour le<br />

Pôle Agrofournitures.<br />

Dans le cadre de ce salon, de nom-<br />

28<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

breuses autres activités sont également<br />

au programme, tel le concours<br />

d’élevage et celui des huiles, ainsi<br />

que des animations au niveau du<br />

Pôle Produits du terroir.<br />

Recherche et innovation :<br />

« des valeurs durables »<br />

Fortement liées à la notion du développement<br />

durable, la recherche et<br />

l’innovation représentent des « valeurs<br />

durables » accompagnant les évolutions<br />

du secteur. Après le thème de<br />

l’« Agriculture Solidaire » développé<br />

lors du SIAM 2011, le salon se tient<br />

cette année sous la thématique<br />

« Recherche et Innovation », l’objectif<br />

visé étant la recherche de pratiques<br />

agricoles plus durables et compétitives,<br />

en tenant compte des conditions<br />

climatiques actuelles. De plus, les<br />

innovations dans le secteur agricole<br />

constitueront un témoignage avantgardiste<br />

des évolutions à venir, ce<br />

qui permettra à l’agriculture séculaire<br />

« d’entrer de plein pied dans le<br />

monde agricole de demain », d’après<br />

Jaouad Chami.<br />

Un salon professionnel<br />

renforcé<br />

Le SIAM est sans conteste un centre<br />

d’opportunités d’affaires, de partenariats<br />

et de formations. En effet, le<br />

salon est renforcé par des partenariats<br />

avec les différentes instances<br />

et institutions publiques et privées,<br />

nationales et étrangères, ainsi que<br />

d’autres partenaires présentant les<br />

thématiques autour de la recherche<br />

et l’innovation. Plusieurs pays des<br />

différentes contrées du monde seront<br />

également représentés lors du SIAM<br />

2012, renforçant ainsi la coopération<br />

internationale avec ce salon via les<br />

partenariats, les conventions et les<br />

différents ateliers et tables rondes<br />

organisés. Par ailleurs, après l’Allemagne<br />

en 2010 et la France en 2011,<br />

c’est au tour du Canada de porter le<br />

flambeau de « Pays à l’Honneur »<br />

lors de cette nouvelle édition.<br />

Label Halal, au cœur du SIAM<br />

Dans le cadre des activités programmées lors du SIAM, le Label Halal<br />

fera l’objet d’une conférence sous le thème « Label pour l’export, expériences<br />

internationales », prévue le 28 avril. Cette présentation, qui<br />

sera tenue par des acteurs du Label Halal, vise à présenter un panorama<br />

mondial de ce label, avec des expériences européennes et marocaines,<br />

le Maroc étant un pays qui recèle des potentiels importants pour<br />

devenir un des acteurs de l’export des produits Halal. Cette conférence<br />

est le prélude au 1 er Expo Halal International, qui se tiendra à Meknès<br />

en septembre prochain.<br />

Forte présence française<br />

A l’occasion du SIAM, le Pavillon France sera représenté cette année<br />

par 68 <strong>entreprises</strong> qui occuperont près de 930 m² sur le pôle International<br />

et le pôle Élevage. Une journée France, au cours de laquelle quatre<br />

ateliers sont programmés, sera également organisée le 26 avril. Rappelons<br />

que la France est le premier partenaire du Maroc, y compris dans<br />

le domaine agricole, les échanges de produits agricoles et alimentaires<br />

progressant rapidement entre les deux pays.<br />

SIAM SalonMaroc


Focus<br />

<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />

30<br />

© jess07 - Fotolia.com<br />

<strong>Les</strong> champions<br />

<strong>Les</strong> champions<br />

<strong>Les</strong> champions de<br />

de l’export<br />

de la RSE<br />

l’environnement<br />

Vers une meilleure Pour une entreprise Tous concernés !<br />

valeur ajoutée<br />

page 36<br />

citoyenne<br />

page 40<br />

page 42<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

• <strong>Les</strong> <strong>100</strong> <strong>premières</strong> <strong>entreprises</strong> agroalimentaires dégagent un chiffre d’affaires global<br />

de 63 milliards de Dirhams<br />

• Innovations, communication et agressivité à l’export pour sortir du lot<br />

• Citoyenneté et préservation de l’environnement s’inscrivent dans les politiques des<br />

agro-industriels<br />

<strong>Les</strong> Champions de l’Agro<br />

<strong>Les</strong> <strong>100</strong> <strong>premières</strong><br />

<strong>entreprises</strong>


<strong>Les</strong> Champions de<br />

l’innovation<br />

De quoi réveiller la<br />

concurrence !<br />

page 48<br />

<strong>Les</strong> champions<br />

de la qualité<br />

Mobilisés vers<br />

l’excellence<br />

page 46<br />

<strong>Les</strong> champions de la<br />

communication<br />

La concurrence donne<br />

des idées…<br />

page 44<br />

Focus<br />

<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />

<strong>Les</strong> Champions de l’Agro<br />

<strong>Les</strong> <strong>100</strong> <strong>premières</strong><br />

<strong>entreprises</strong><br />

Bonne nouvelle : en 2010, plus des trois-quarts des <strong>entreprises</strong><br />

figurant dans notre top <strong>100</strong> du secteur agroalimentaire ont affiché<br />

des performances à la hausse. Au total, ces <strong>100</strong> ont dégagé un<br />

chiffre d’affaires de près de 63 milliards de Dirhams.<br />

Florence CLAIR<br />

Le trio de tête, sans surprise,<br />

se compose dans l’ordre de<br />

Centrale Laitière, Cosumar<br />

et <strong>Les</strong>ieur Cristal. <strong>Les</strong> deux<br />

premiers, avec respectivement 6,2<br />

et 5,8 milliards de Dirhams de chiffre<br />

d’affaires, conservent une bonne<br />

longueur d’avance sur le reste du<br />

peloton et réalisent à eux seuls 19%<br />

du chiffre d’affaires global des <strong>100</strong><br />

<strong>entreprises</strong> du classement, tiré du<br />

« Maroc <strong>100</strong>0 » de Kerix.<br />

La tendance se confirme pour 2011,<br />

avec une progression aux alentours<br />

de 7% pour Centrale Laitière, malgré<br />

une compétition accrue dans son<br />

secteur d’activité, et de 4% pour<br />

Cosumar, en dépit d’une baisse de<br />

la production due aux aléas climatiques.<br />

Touché en 2010 par la hausse<br />

des cours des matières <strong>premières</strong>,<br />

faiblement répercutée sur les<br />

prix de vente, et le transfert de la<br />

consommation d’huile de table vers<br />

l’huile d’olive, le 3 ème , <strong>Les</strong>ieur Cristal,<br />

renoue avec la croissance en 2011,<br />

avec une progression de 13% de son<br />

chiffre d’affaires.<br />

12 <strong>entreprises</strong> dépassent le<br />

milliard et 8 sont cotées en<br />

bourse<br />

Au total, 12 <strong>entreprises</strong> dépassent le<br />

milliard de Dirhams de chiffre d’affaires<br />

(voir tableaux pages suivantes).<br />

Outre les multinationales comme<br />

Coca-Cola ou Nestlé, notons la présence<br />

de la coopérative Copag, qui<br />

continue sa montée en puissance,<br />

et d’une société spécialisée dans les<br />

aliments du bétail, Alf Sahel, toutes<br />

deux signant des croissances à deux<br />

chiffres par rapport à 2009. Sur les<br />

9 <strong>entreprises</strong> de l’agroalimentaire<br />

cotées en bourse, 8 figurent dans le<br />

top <strong>100</strong>.<br />

Le secteur le plus représenté en<br />

nombre est celui des céréales, avec<br />

26% des <strong>entreprises</strong> du classement<br />

opérant dans la 1 ère ou 2 ème transformation,<br />

et 12% dans les aliments du<br />

bétail. En valeur, ce sont cependant<br />

les produits laitiers et les boissons<br />

qui prennent le leadership, avec<br />

respectivement 20% et 16% (voir<br />

graphiques).<br />

Répartition des <strong>entreprises</strong> du top <strong>100</strong> par secteur<br />

en nombre en valeur<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 31


Focus Focus<br />

32<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />

Classement des <strong>100</strong> <strong>premières</strong> <strong>entreprises</strong> de l’alimentaire et des boissons (1)<br />

1 Centrale Laitière<br />

2 Cosumar<br />

3 <strong>Les</strong>ieur-Cristal<br />

Raison Sociale<br />

Chiffre d’affaires<br />

2010 (Dhs)<br />

(*et 2011)<br />

6 174 <strong>100</strong> 000<br />

6 609 500 000*<br />

5 810 900 000<br />

6 061 200 000*<br />

3 452 000 000<br />

3 896 000 000*<br />

Variation 2009/2010<br />

(*et 2010/2011)<br />

7.7%<br />

7.1%*<br />

2%<br />

4.3%*<br />

-14%<br />

13.3%*<br />

Activités principales<br />

Produits laitiers<br />

Sucre<br />

Huiles<br />

4 Huileries du Souss Belhassan 2 905 988 911 -0.82% Huiles<br />

5 Copag 2 601 013 767 11.65% Produits laitiers, agrumes<br />

6 Alf Sahel 2 230 476 354 22.28% Aliments du bétail<br />

7 SCBG (Société Centrale des Boissons Gazeuses) 2 047 388 204 6.9% Boissons<br />

8 Brasseries du Maroc<br />

2 201 000 000<br />

2 346 106 000*<br />

0.93%<br />

6.6%*<br />

Boissons<br />

9 StockPralim 1 293 514 005 12.71% Epicerie, biscuiterie, produits laitiers<br />

10 Nestlé Maroc 1 231 044 070 -0.59% Produits laitiers, café<br />

11 Oulmès<br />

1 216 131 640<br />

1 <strong>100</strong> 000 000*<br />

5.80%<br />

-9.5%*<br />

Boissons<br />

12 Fromageries Bel Maroc 1 202 015 163 3.72% Produits laitiers<br />

13 Tria 980 641 582 60.60% Minoterie, semoulerie, pâtes et couscous<br />

14 Délices viande 894 412 381 nc Produits carnés<br />

15 Agro-Industrielle Al Atlas 777 621 862 22.79% Aliments du bétail<br />

16 Mido Food Company 762 961 336 2.02% Thé, épicerie<br />

17 Atlas Bottling Company 751 689 554 7.67% Boissons<br />

18 Bimo 750 515 497 -9.14% Biscuiterie<br />

19 El Alf 713 062 935 13.00% Aliments du bétail<br />

20 CBGS (Cie des Boissons Gazeuses du Sud) 708 056 718 11.7% Boissons<br />

21 Celliers de Meknès 648 102 003 -0.89% Boissons<br />

22 Fandy Maroc Farine 572 609 801 32.00% Minoterie<br />

23 Dynacome 550 444 010 11.55% Aliments du bétail<br />

24 Margafrique 548 181 015 0.05% Margarine, produits laitiers<br />

25 Cobomi 528 851 378 -6.2% Boissons<br />

26 Madec 521 967 107 13.20% Distribution de produits alimentaires<br />

27 Conserveries Marocaines Doha 515 495 743 7.69% Produits de la mer, conserves végétales<br />

28 Branoma<br />

496 310 335<br />

537 414 033*<br />

8.89%<br />

8.3%*<br />

Boissons<br />

29 CBGN (Cie des Boissons Gazeuses du Nord) 495 399 788 2.6% Boissons<br />

30 Alimaroc 469 873 095 3.69% Aliments du bétail<br />

31 Cibel 450 301 987 5.75% Produits de la mer<br />

32 Unimer<br />

444 576 063<br />

457 742 062*<br />

25.04%<br />

3%*<br />

Produits de la mer, conserves végétales<br />

33 Best milk 440 000 000 24.29% Produits laitiers<br />

34 Sapak-Koutoubia 422 707 397 -342.91% Produits carnés<br />

35 Somadir 410 064 703 1.72% Levure<br />

36 LGMC 404 740 552 -5.75% Produits de la mer<br />

37 Bourchanin 401 218 849 10.35% Boissons<br />

38 Conserves de Meknès 400 210 493 7.56% Conserves végétales, huiles<br />

39 Alf El Fellous 388 408 881 17.27% Aliments du bétail<br />

40 Aveiro Maroc 362 563 235 7.49% Produits de la mer<br />

41 Siof 359 267 818 -0.53% Huiles<br />

42 Ladis 349 208 204 15.69% Pâtes et couscous<br />

43 Extralait 337 866 793 5.29% Produits laitiers<br />

44 Moulins du Maghreb 328 320 113 -3.90% Minoterie<br />

45 Grandes Semouleries du Maroc 327 752 031 -5.05% Semoulerie<br />

46 Mohmane 326 881 185 -1.06% Aliments du bétail<br />

47 Moulins de Zerhoun 316 823 328 -11.61% Minoterie<br />

48 Mr. Renouvo 315 076 703 1.61% Boissons<br />

(1) Hors tabac et grande distribution<br />

Source : www.maroc<strong>100</strong>0.net (département de Kérix), <strong>entreprises</strong>


Focus Focus<br />

34<br />

Raison Sociale<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

Chiffre d’affaires<br />

2010 (Dhs)<br />

(*et 2011)<br />

<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />

Variation 2009/2010<br />

(*et 2010/2011)<br />

Activités principales<br />

49 Somafaco 310 043 849 10.59% Aides culinaires, produits carnés<br />

50 Disbo 303 304 101 7.49% Biscuiterie<br />

51 Fromagerie des Doukkala 302 107 772 0.74% Produits laitiers<br />

52 Mouna food 300 778 774 -3.78% Conserves végétales, sucre<br />

53 Minoterie El Bassatine 293 000 329 29.41% Minoterie<br />

54 Alf Issen 289 921 867 nc Aliments du bétail<br />

55 Copralim<br />

282 723 417<br />

301 031 417*<br />

7.92%<br />

6.48%*<br />

Produits laitiers, épicerie<br />

56 Belma 282 050 369 2.10% Produits de la mer<br />

57 Provimac<br />

280 938 126<br />

337 873 857*<br />

1.79%<br />

20.3%*<br />

Aliments du bétail<br />

58 Ebertec 278 778 928 10.52% Boissons<br />

59 Dari Couspate<br />

278 700 000<br />

295 211 835*<br />

11.46%<br />

5.9%*<br />

Pâtes et couscous<br />

60 Moulins ElWahda 270 041 338 5.81% Minoterie<br />

61 Fandy Nahda 267 128 630 34.76% Minoterie<br />

62 Grands Moulins de l’Union Maghreb 266 143 449 -9.04% Minoterie<br />

63 Alf Tansift 265 667 116 35.56% Aliments du bétail<br />

64 Quality bean Morocco 264 399 917 -1.44% Agrumes et fruits<br />

65 Bellakhdar groupe 255 887 530 33.60% Thé<br />

66 Kraft foods Maroc 249 757 016 10.97% Café, biscuiterie, confiserie, boissons<br />

67 Max distribution 246 394 549 10.95% Produits de la mer, produits laitiers<br />

68 Tradastar 244 231 817 nc Produits carnés<br />

69 Cumarex 238 228 677 nc Produits de la mer<br />

70 Grands Moulins Fassis 234 968 085 -6.21% Minoterie<br />

71 Cadbury Morocco 234 356 031 nc Confiserie<br />

72 Consernor 233 553 299 nc Produits de la mer<br />

73 Bodor mills 231 744 089 14.22% Semoulerie<br />

74 Benlafkih et Fils 225 317 435 16.58% Thé<br />

75 First Quality Foods 223 232 889 26.45% Biscuiterie<br />

76 Somathes 218 901 682 33.51% Thé, biscuiterie, épicerie<br />

77 Grandes Semouleries de Safi 218 014 906 23.83% Semoulerie<br />

78 Grands Moulins Atlas 216 733 287 -11.01% Minoterie<br />

79 Minoterie du Sud - SIMS 215 308 337 17.48% Minoterie<br />

80 Tate & Lyle Morocco 212 887 576 nc Amidon<br />

81 Caves Kensoussi 210 982 487 15.55% Boissons<br />

82 Grands moulins de Safi 205 803 135 5.08% Minoterie<br />

83 Moulins de Skhirat 203 557 862 10.58% Minoterie<br />

84 Minoterie Amgala 203 380 325 -2.22% Minoterie<br />

85 Silver food 201 553 331 nc Produits de la mer<br />

86 Grands Moulins Berdaï 201 106 837 8.84% Minoterie, semoulerie<br />

87 Pesbak et Benjelloun 200 515 235 -7.24% Produits de la mer<br />

88 Moulins de Berrechid 199 059 175 nc Minoterie<br />

89 Orograins 197 313 677 -9.65% Minoterie<br />

90 Moulin Anoir Elmanar 196 821 300 -3.80% Minoterie<br />

91 Baltimar 193 071 290 20.83% Huiles et graisses<br />

92 Limounasouss 190 383 734 nc Agrumes<br />

93 Inducaf 190 146 945 32.67% Café, thé<br />

94 Moulins de Meknès 190 000 000 0.05% Minoterie<br />

95 Hadid sté nouvelle 189 446 537 0.18% Minoterie<br />

96 GMFC (Grands Moulins de Fedane Chems) 186 496 609 18.86% Minoterie<br />

97 GTC (Global Trading Company) 181 378 061 nc Distribution de produits alimentaires<br />

98 Super foods<br />

180 569 129<br />

244 841 336*<br />

20.93%<br />

35.6%*<br />

Céréales, aliments du bétail<br />

99 Sofadex puratos<br />

180 196 550<br />

183 773 212*<br />

2.90%<br />

1.98%*<br />

Nappages, arômes, améliorants<br />

<strong>100</strong> Sonabétail 177 292 371 26.41% Aliments du bétail<br />

Total CA des <strong>100</strong> 62 938 177 639<br />

(1) Hors tabac et grande distribution<br />

Source : www.maroc<strong>100</strong>0.net (département de Kérix), <strong>entreprises</strong>


Focus Focus<br />

36<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />

<strong>Les</strong> champions de l’export<br />

Vers une diversification et une<br />

meilleure valeur ajoutée<br />

L’agroalimentaire est l’un des secteurs leaders à l’export pour le Maroc. Si les produits de la mer, les<br />

légumes et les fruits mènent la danse, les exportateurs veulent désormais exploiter pleinement toutes<br />

les possibilités qui s’offrent à eux, qu’il s’agisse de nouveaux marchés ou de niches.<br />

En 2010, avec une valeur de<br />

29,45 milliards de Dirhams,<br />

les exportations de produits<br />

agricoles et alimentaires<br />

ont crû de 8,7% par rapport à 2009<br />

et représenté 20% des exportations<br />

totales marocaines (source : Office<br />

des Changes).<br />

Produits de la mer, fruits et<br />

légumes : loin devant<br />

<strong>Les</strong> trois premiers contributeurs en<br />

valeur des exportations de produits<br />

alimentaires sont, dans l’ordre<br />

décroissant, les produits de la mer<br />

en conserves, les produits de la mer<br />

frais ou surgelés, puis les légumes<br />

et les fruits non transformés (voir<br />

tableau page 38). Malgré les difficultés<br />

logistiques, administratives et<br />

réglementaires, les produits marocains<br />

s’exportent et bénéficient généralement<br />

d’une bonne image. Le<br />

Maroc est d’ailleurs reconnu comme<br />

leader pour certains produits comme<br />

la sardine ou encore les câpres (le<br />

Royaume en est le 1 er exportateur<br />

mondial). « <strong>Les</strong> clients sont souvent<br />

très fiers d’importer des produits du<br />

Maroc », souligne Yves Niddam,<br />

Directeur Export de Marocâpres, qui<br />

exporte <strong>100</strong>% de ses produits dans<br />

60 pays et sur les 5 continents.<br />

Seul hic, cette bonne image évolue<br />

peu. <strong>Les</strong> produits de la mer sont<br />

essentiellement vendus frais, surgelés<br />

ou en conserve, c’est-à-dire avec<br />

une valorisation faible à moyenne.<br />

Idem pour les fruits et légumes, les<br />

produits végétaux transformés étant<br />

4 fois moins importants. Autre caractéristique,<br />

même si le Maroc exporte<br />

dans toutes les régions du globe,<br />

l’Europe reste le client principal. <strong>Les</strong><br />

exportateurs explorent donc de nouvelles<br />

stratégies pour se développer.<br />

Florence CLAIR et Siham HAMDI<br />

Vers une diversification des<br />

marchés<br />

Ainsi, les <strong>entreprises</strong> agroalimentaires<br />

s’intéressent de près à la<br />

conquête de nouveaux marchés,<br />

que ce soit en Afrique, en Asie ou<br />

en Amérique, selon le type de produit.<br />

Prenons le cas de Tria Group<br />

qui exporte du couscous et recherche<br />

des marchés où la population<br />

maghrébine est importante. L’entreprise<br />

a également adopté une<br />

stratégie aux Emirats Arabes Unis<br />

et en Asie, particulièrement en Inde,<br />

où le couscous pourrait remplacer le<br />

riz dans les habitudes culinaires de<br />

la population.<br />

Des marchés émergents en croissance<br />

mais qui peuvent être soumis<br />

à certains aléas : « le Printemps<br />

Arabe a eu un impact important sur<br />

notre activité en ‘‘gelant’’ plusieurs<br />

contrats déjà signés avec des pays<br />

tels que l’Egypte, la Tunisie et la<br />

Syrie », regrette Bruno Montier,<br />

Gérant-Associé d’Agro Food Industrie,<br />

tout en restant optimiste sur<br />

une reconquête rapide des deux<br />

premiers marchés au moins. Bruno<br />

Montier annonce également l’objectif<br />

de conquérir 6 nouveaux pays<br />

pour porter la présence d’Agro Food<br />

Industrie à 20 pays à fin 2012 et<br />

de passer de 64% à 80% du chiffre<br />

d’affaires réalisé à l’export cette<br />

année.<br />

Chez Cartier Saâda, qui exporte<br />

95% de sa production, l’heure est<br />

également à la diversification, avec<br />

« la conquête de 2 pays supplémentaires<br />

par année », indique Hassan<br />

Debbarh, son Directeur Général.


Focus Focus<br />

• Accompagnés par Maroc Export, les exportateurs<br />

marocains assurent une présence<br />

régulière sur les grands salons internationaux.<br />

Commercialisation :<br />

tendance vers la marque<br />

propre !<br />

Que ce soit sur le marché global,<br />

ethnique, du terroir marocain, du<br />

Halal, ou encore sur le canal Horeca,<br />

les produits marocains sont commercialisés<br />

soit sous MDD (Marque<br />

De Distributeur) soit sous la marque<br />

propre de l’entreprise. Désormais, de<br />

plus en plus d’<strong>entreprises</strong> marocaines<br />

œuvrent à la promotion de leur<br />

propre marque, un travail essentiel<br />

pour renforcer sa position et sa notoriété<br />

sur les marchés internationaux.<br />

« Nous avons valorisé ce produit en<br />

lui donnant ses lettres de noblesse »,<br />

renchérit Mohammed Khalil, PDG de<br />

Dari Couspate, qui commercialise<br />

98% de ses produits sous la marque<br />

Dari. Rappelons que cette entreprise<br />

a remporté le Trophée de la Marque<br />

Marocaine à l’International, lors des<br />

Morocco Awards 2011. Le secret ?<br />

« Nous avons insisté sur la présentation<br />

– logo, forme… - mais surtout<br />

sur la qualité », explique Hassan<br />

Khalil, Vice-Président.<br />

Produits du terroir ou<br />

innovants, halal… : des<br />

niches à creuser<br />

38<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

Aujourd‘hui, la mise en valeur du<br />

produit marocain est au cœur des<br />

projets des <strong>entreprises</strong> marocaines,<br />

qui misent fort sur l’innovation et le<br />

développement de nouveaux produits<br />

et emballages. Ainsi, Agro Food<br />

Industrie a fait le pari du baby food<br />

halal et investi dans des démarches<br />

actives de prospection. Résultat :<br />

« nos produits plaisent dans le<br />

monde entier et de très gros marchés<br />

nous sollicitent régulièrement,<br />

comme l’Indonésie, le Nigéria, les<br />

Etats-Unis… », affirme Bruno Montier.<br />

L’entreprise investira d’ailleurs<br />

plusieurs millions de Dirhams cette<br />

année pour augmenter ses capacités<br />

de production et lancer de nouvelles<br />

références. Du côté du groupe<br />

Unimer, qui exporte 85% de sa<br />

production et majoritairement sous<br />

ses propres marques, l’heure est<br />

également à « l’augmentation de nos<br />

capacités de production et au lancement<br />

de nouveaux produits à forte<br />

<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />

Valeur (DH) %<br />

Conserves de produits de la mer 5 914 285 106 20%<br />

Produits de la pêche 5 713 242 012 19%<br />

Cultures maraîchères 5 159 814 384 17%<br />

Produits de l’arboriculture 3 927 440 030 13%<br />

Conserves de fruits et légumes 2 304 920 685 8%<br />

Huiles et graisses 1 162 389 565 4%<br />

Aliments du bétail 1 038 055 177 4%<br />

Produits laitiers 790 226 567 3%<br />

Produits alimentaires divers 638 926 790 2%<br />

Produits carnés 590 134 660 2%<br />

Céréales, oléagineux, légumineuses,<br />

fourrages<br />

Produits de la sylviculture et de la<br />

chasse<br />

valeur ajoutée », révèle Mohammed<br />

Edderkaoui, Directeur Marketing et<br />

Développement.<br />

Même pour des produits traditionnels<br />

et généralement exportés sous<br />

forme de conserves « basiques »,<br />

une meilleure valorisation est donc<br />

de mise. Chez Sicopa, entreprise<br />

spécialisée dans les conserves végétales<br />

et exportant 99% de sa production,<br />

« nous avons pour objectif<br />

de développer des produits du terroir<br />

dans des emballages innovants, et<br />

de proposer plus de produits innovants<br />

et à haute valeur ajoutée »,<br />

indique Kenza Kabbaj, Responsable<br />

Qualité.<br />

Fabriquer des produits à haute valeur<br />

ajoutée, valoriser le terroir marocain,<br />

promouvoir la marque propre,<br />

fidéliser les distributeurs et conquérir<br />

de nouveaux marchés ont le même<br />

objectif : renforcer la présence et la<br />

position du produit marocain à l’international.<br />

Répartition des exportations de produits alimentaires en 2010<br />

763 885 924 3%<br />

577 799 522 2%<br />

Produits issus du travail des grains 282 748 831 1%<br />

Chocolats et confiserie 158 808 943 1%<br />

Boissons 163 245 495 0,6%<br />

Autres 323 750 187 1,1%<br />

(Source : Office des Changes)


Focus Focus<br />

40<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />

<strong>Les</strong> champions de la RSE<br />

Pour une entreprise citoyenne<br />

La société et l’environnement en ont besoin, et les bonnes actions se multiplient de nos jours. Le concept<br />

de la responsabilité sociale figure désormais parmi les axes d’activité de bon nombre d’<strong>entreprises</strong><br />

marocaines.<br />

Siham HAMDI<br />

• Inauguration d’une école Nestlé - Zakoura en 2011 : école<br />

Lahsinate, Province de Sidi Bennour.<br />

Le concept de la RSE consiste<br />

en une intégration de l’entreprise<br />

dans le social et<br />

l’environnement, en dehors<br />

de ses activités commerciales. Cette<br />

initiative volontaire se traduit par un<br />

comportement éthique et transparent<br />

de l’entreprise, et intéresse de plus<br />

en plus de nombreuses sociétés qui<br />

s’inscrivent à différents programmes<br />

socio-environnementaux.<br />

L’industrie agroalimentaire :<br />

un secteur motivé par la RSE<br />

<strong>Les</strong> <strong>entreprises</strong> agroalimentaires<br />

s’impliquent dans la RSE sous plusieurs<br />

formes. Certaines font travailler<br />

la population de toute une région,<br />

comme par exemple Copag et de<br />

nombreuses coopératives, ou encore<br />

Nestlé Maroc qui achète principalement<br />

le lait chez des éleveurs laitiers<br />

marocains, en leur apportant aide et<br />

assistance, ainsi que des prêts pour<br />

l’achat d’aliment de bétail. D’autres<br />

s’activent dans l’accompagnement et<br />

le conseil des petites entités, notamment<br />

lorsqu’il s’agit du même secteur<br />

d’activités. « Nous accompagnons<br />

et conseillons les coopératives qui<br />

produisent du couscous, surtout en<br />

matière de conditionnement. Nous les<br />

aidons également à s’améliorer et à<br />

s’intégrer dans la société », déclare<br />

Mohamed Khalil, PDG<br />

de Dari Couspate. Par<br />

ailleurs, il existe des unités<br />

qui disposent de tout un<br />

service organisé, à l’image<br />

de Coca-Cola Maroc qui a<br />

créé sa plateforme « Live<br />

Positively », pour mener<br />

ses actions sociales.<br />

« Cette plateforme est notre<br />

promesse de contribuer<br />

à un lendemain meilleur<br />

à travers la création d’un<br />

environnement favorable<br />

pour nos employés et pour les communautés<br />

où nous opérons », assure<br />

Omar Bennis, Directeur des Relations<br />

Publiques et de la Communication de<br />

Coca-Cola Maroc. En effet, via cette<br />

plateforme, la société est active dans<br />

certains domaines relatifs à l’environnement,<br />

à la distribution du Ftour durant<br />

le mois de Ramadan, à la santé,<br />

mais aussi à l’éducation.<br />

Le scolaire constitue en effet l’un des<br />

domaines les plus bénéficiaires des<br />

actions sociales de beaucoup d’<strong>entreprises</strong>,<br />

comme Kraft Foods Maroc,<br />

Citruma ou Nestlé Maroc via son<br />

partenariat avec la Fondation Zakoura<br />

Education qui vise l’établissement<br />

d’écoles dans la région de Doukkala-Abda.<br />

« Nous avons un projet de<br />

sensibilisation sur la nutrition des<br />

enfants et sur les bienfaits du jus<br />

d’orange auprès des écoles. Or, cela<br />

requiert beaucoup de ressources et<br />

de relationnel pour monter un projet<br />

solide. Il faut des personnes à plein<br />

temps », affirme Farah Hida, Responsable<br />

Marketing chez Citruma.<br />

En dehors des questions éducatives,<br />

telles que l’édification des écoles et le<br />

soutien scolaire, la nutrition et le sport<br />

figurent aussi parmi les axes importants.<br />

Prenons le cas de la Centrale<br />

Laitière qui organise, depuis 1997,<br />

la Coupe Scolaire Centrale Laitière,<br />

sans oublier la journée nationale de<br />

la nutrition en milieu scolaire, dans<br />

le cadre du programme « Sehaty Fi<br />

Taghdiyaty ». Pour sa part, Nestlé<br />

Maroc a défini le principe de la<br />

« Création de Valeur Partagée », qui<br />

repose sur la nutrition, avec l’eau et le<br />

développement rural.<br />

RSE : un label, des trophées<br />

Afin de couronner les efforts des<br />

<strong>entreprises</strong> marocaines qui œuvrent<br />

pour la responsabilité sociale, la<br />

CGEM décerne aujourd’hui un label<br />

RSE. A ce jour, le secteur agroalimentaire<br />

s’est vu attribuer ce label en<br />

2010 et en 2011, notamment avec les<br />

groupes Cosumar et Delassus.<br />

A son tour, la Confédération a adopté<br />

une charte de responsabilité sociale,<br />

dans laquelle les membres souscrivent<br />

aux objectifs du développement<br />

durable et s’engagent à agir de façon<br />

responsable et continue dans leur<br />

contribution à la création de valeur.<br />

De son côté, Vigeo Maroc, partenaire<br />

de la CGEM et filiale du leader<br />

européen de l’investissement socialement<br />

responsable et agence rating et<br />

de l’audit RSE, avait organisé, le 30<br />

janvier dernier à Casablanca, une remise<br />

de trophées pour les <strong>entreprises</strong><br />

cotées en Bourse. A cette occasion, 8<br />

<strong>entreprises</strong> « top-performers », dont<br />

2 industries alimentaires, Centrale<br />

Laitière et Cosumar, s’étaient vues remettre<br />

les trophées Vigeo-RSE, après<br />

avoir été notées sur leurs risques de<br />

responsabilité sociale. N’oublions pas<br />

non plus les trophées privés qu’organisent<br />

certains groupes multinationaux,<br />

tels que les Delicious Difference<br />

Week Awards de Kraft Foods dans<br />

la région CEEMA (Central & Eastern<br />

Europe, Middle East & Africa), qui ont<br />

primé leur filiale marocaine lors de la<br />

dernière édition.


Focus<br />

<strong>Les</strong> champions de l’environnement<br />

Tous concernés !<br />

A l’instar de toute activité industrielle, l’agroalimentaire utilise des ressources énergétiques et naturelles<br />

et génère des déchets. Motivées par le double intérêt de la préservation de l’environnement commun<br />

et de l’efficacité énergétique, de plus en plus d’<strong>entreprises</strong> marocaines adoptent des démarches<br />

volontaristes de développement durable. En voici quelques exemples.<br />

• Coca-Cola Maroc conduit un projet de sauvegarde de l’écosystème oasien et de réhabilitation<br />

de l’oasis dans la province de Tata.<br />

Multinationales, grandes<br />

<strong>entreprises</strong> ou PME,<br />

tous les opérateurs sont<br />

concernés par le respect<br />

de l’environnement. D’autant plus que<br />

ces démarches volontaires deviendront<br />

bientôt obligatoires : « nous<br />

préparons l’entreprise à répondre aux<br />

exigences de la réglementation environnementale<br />

(loi 28.00 sur la gestion<br />

et élimination des déchets) », indique<br />

Kamal El Bettaoui, Directeur qualité<br />

et production de Citruma.<br />

<strong>Les</strong> multinationales suivent généralement<br />

une politique environnementale<br />

globale. Ainsi, chez Coca-Cola, « nous<br />

disposons de la certification ISO 14001<br />

ainsi que de la certification TCCMS,<br />

qui est une norme écologique extrêmement<br />

rigoureuse que la compagnie<br />

Coca-Cola dans le monde s’est engagée<br />

à mettre en place avec l’aide de<br />

nos embouteilleurs », explique Omar<br />

Bennis, Directeur de la Communication.<br />

Concrètement, les usines sont<br />

équipées de stations de traitement<br />

des eaux usées et les eaux épurées<br />

sont ensuite recyclées pour le lavage<br />

42<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

des sols et l’arrosage des jardins<br />

(communaux et de l’entreprise). La<br />

réduction du poids des emballages,<br />

sans compromis sur leur qualité, est<br />

également une tendance forte. Coca-<br />

Cola accompagne enfin plusieurs<br />

projets de développement durable,<br />

notamment pour la sauvegarde de<br />

l’écosystème oasien ou encore le<br />

nettoyage des plages et forêts.<br />

Du côté de Kraft Foods, certifié ISO<br />

14001 depuis 2006, « nous nous<br />

engageons à anticiper, contrôler et<br />

réduire tout impact environnemental<br />

de nos activités à travers la prévention<br />

de la pollution, la réduction de la<br />

consommation des ressources naturelles,<br />

des pertes énergétiques, des<br />

déchets générés et de l’impact des<br />

produits chimiques. » De nombreux<br />

projets sont menés chaque année,<br />

à l’image d’une installation pour le<br />

traitement des eaux usées.<br />

A El Jadida, l’usine de Nestlé a été<br />

la première de la région à s’équiper<br />

d’une station d’épuration des eaux.<br />

Outre la certification ISO 14001 obtenue<br />

en 2010, Nestlé prévoit de ré-<br />

Florence CLAIR<br />

duire sa consommation en eau et en<br />

énergie, notamment via l’achat d’une<br />

nouvelle chaudière avec économiseur,<br />

tout en apportant également un<br />

support aux coopératives laitières de<br />

la région des Doukkala pour améliorer<br />

leur efficacité énergétique.<br />

Des économies à la clé<br />

Car protection de l’environnement<br />

rime aussi avec économie d’argent.<br />

D’une part, le FODEP (Fonds de<br />

Dépollution Industrielle) incite les<br />

<strong>entreprises</strong> à mettre en place des<br />

systèmes de traitement des rejets,<br />

d’économie de ressources ou de<br />

changement de procédé avec un<br />

appui technique et financier. A ce jour,<br />

sur les 107 projets agréés, 36 concernaient<br />

des stations de traitement<br />

des rejets liquides dans le secteur<br />

alimentaire (pour un don global du<br />

FODEP de 74 millions de Dirhams)<br />

et 18 la mise en place de systèmes<br />

écologiques de trituration des olives<br />

et d’élimination des margines (don de<br />

34 MDH).<br />

D’autre part, la recherche d’efficacité<br />

énergétique permet aux <strong>entreprises</strong><br />

de réduire leurs coûts. Ainsi, <strong>Les</strong>ieur<br />

Cristal a initié en 2008 son programme<br />

de rationalisation énergétique en<br />

installant une chaudière à combustible<br />

solide sur le site de Aïn Harrouda.<br />

Celle-ci permet d’exploiter le grignon,<br />

résidu de la trituration des olives et<br />

combustible propre et renouvelable,<br />

qui se substitue à hauteur de 25%<br />

de la consommation de fuel. 5.000 T<br />

de fuel sont ainsi économisés, « soit<br />

une réduction de 16.000 T de gaz<br />

CO 2 à effet de serre », précise-t-on<br />

chez <strong>Les</strong>ieur Cristal. En outre, cette<br />

même chaudière permet d’incinérer


• Chaudière à combustible solide chez <strong>Les</strong>ieur<br />

Cristal.<br />

<strong>100</strong>% de la terre décolorante issue de<br />

l’activité de raffinage et de la boue de<br />

la station d’épuration. Cette station,<br />

intégrant traitement physico-chimique<br />

et biologique, fut la première installée<br />

sur un site agro-industriel au Maroc<br />

en 2004. L’engagement de <strong>Les</strong>ieur<br />

Cristal est également soutenu par la<br />

création d’un Département Développement<br />

Durable. Au vu des résultats<br />

obtenus avec la première chaudière,<br />

l’acquisition d’une deuxième est prévue<br />

pour 2012. Objectifs : « réduire<br />

davantage l’émission de gaz à effet<br />

de serre par la production à base<br />

de grignon de 50% des besoins en<br />

vapeur de <strong>Les</strong>ieur Cristal, minimiser<br />

l’impact de la fluctuation des prix du<br />

pétrole et réduire encore le coût de<br />

l’énergie », affirme l’entreprise.<br />

Chez Centrale Laitière, une stratégie<br />

visant à réduire la consommation de<br />

carburant a été mis en place : sensibilisation<br />

des chauffeurs à une conduite<br />

responsable, primes à la réduction de<br />

carburant, parc roulant équipé d’un<br />

logiciel optimisant les trajets... En<br />

2010, l’entreprise a ainsi économisé<br />

plus de 200 T de gasoil, réduisant en<br />

conséquence ses émission de CO 2 .<br />

Un projet pilote<br />

pour la filière conserve<br />

<strong>Les</strong> <strong>entreprises</strong> de taille plus modeste<br />

ne sont pas en reste. En<br />

2011, le CMPP (Centre Marocain de<br />

Production Propre) a lancé le projet<br />

« Partenariats pour l’Avancement de<br />

la Production Propre », financé par le<br />

Département d’Etat des Etats-Unis et<br />

dont l’objectif est de renforcer la performance<br />

environnementale des PME<br />

du Chili et du Maroc. Une convention<br />

de partenariat a été signée avec la<br />

FICOPAM (Fédération des Industries<br />

de la Conserve des Produits Agricoles<br />

du Maroc), secteur industriel<br />

choisi pour ce lancement. Après appel<br />

à candidature et pré-diagnostic, le<br />

comité de pilotage du projet a retenu<br />

13 <strong>entreprises</strong> pilotes, représentant<br />

différentes branches du secteur et<br />

différentes régions : MFP, VMM,<br />

Wassa Agro Group, Urcimar, SIOF (2<br />

sites), Citruma, Marrakech Top Agro<br />

Export, Cartier Saâda, Sesta, CHCI,<br />

<strong>Les</strong> Conserves de Meknès et Copag.<br />

« Nous avons choisi de participer à<br />

ce projet car Citruma est une unité industrielle<br />

de taille et, comme toute entreprise<br />

agroalimentaire, elle génère<br />

des déchets et rejets qu’il convient<br />

de traiter d’une façon écologique »,<br />

déclare Kamal El Bettaoui.<br />

Après diagnostic technique, des plans<br />

d’amélioration ont été élaborés sur les<br />

axes économie d’énergie, économie<br />

d’eau, gestion des eaux de process,<br />

gestion des eaux usées industrielles,<br />

gestion et valorisation<br />

des déchets<br />

industriels,<br />

production plus<br />

propre et bonnes<br />

pratiques environnementales.<br />

Ces actions sont<br />

implémantées<br />

depuis janvier<br />

2012. Quelques<br />

exemples chez<br />

Citruma, qui a<br />

mis en œuvre<br />

des actions simples<br />

comme l’installationd’ampoules<br />

à plus faible<br />

consommation,<br />

éteindre la lumière<br />

dans les locaux<br />

inoccupés,<br />

ou des actions<br />

nécessitant un<br />

investissement<br />

(calorifugeage<br />

des conduites de<br />

chauffe). « Nous<br />

agissons également<br />

pour trouver<br />

<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />

un débouché pour la reprise des<br />

déchets solides (carton, fûts métalliques,<br />

verre et PET), ou encore pour<br />

maintenir les doses minimales admises<br />

et contrôlées quant à l’utilisation<br />

des produits de nettoyage », souligne<br />

M. El Bettaoui. De son côté, Cartier<br />

Saâda travaille à la réduction de ses<br />

effluents liquides en quantité et en<br />

qualité et est en cours de certification<br />

ISO 14001. « Nous prévoyons<br />

également la construction d’une petite<br />

station de prétraitement des eaux<br />

usées », précise Hassan Debbarh,<br />

Directeur Général.<br />

Face au grand intérêt rencontré, le<br />

Département d’Etat américain a alloué<br />

un complément budgétaire pour<br />

étendre le projet sur deux années<br />

supplémentaires, jusqu’à septembre<br />

2013. « Ainsi, 5 nouvelles <strong>entreprises</strong><br />

pilotes ont été sélectionnées », indique<br />

Imane Chafiq, Chef de Projets au<br />

CMPP. <strong>Les</strong> résultats du projet feront<br />

l’objet de la publication d’un guide de<br />

bonnes pratiques pour le secteur des<br />

conserves végétales, avec des études<br />

de cas. Des success stories qui, souhaitons-le,<br />

en inspireront d’autres !<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 43


Focus<br />

<strong>Les</strong> champions de la communication<br />

La concurrence donne des idées…<br />

Troisième plus gros annonceur derrière les télécommunications et les services, le secteur<br />

agroalimentaire investit de plus en plus dans la communication. Face à l’augmentation de la concurrence<br />

locale et internationale et des attentes des consommateurs, les agro-industriels n’ont d’autre choix que<br />

de mettre en place des stratégies de communication efficientes.<br />

Florence CLAIR<br />

44<br />

• A titre d’exemple, « la campagne de lancement de Galaxy a permis<br />

de monter rapidement en notoriété avec un fort relais en points de<br />

vente », affirme M. de Monterno.<br />

Selon les données du GAM<br />

(Groupement des Annonceurs<br />

du Maroc), les<br />

investissements publicitaires<br />

(affichage et media) pour les<br />

aliments et boissons ont progressé<br />

de 62% entre 2007 et 2010. Durant<br />

cette même période, les télécommunications<br />

n’investissaient que 9%<br />

supplémentaires et les services 30%.<br />

Le top 10 des annonceurs agroalimentaires<br />

rassemble les leaders<br />

nationaux et multinationales, mais<br />

aussi certaines marques locales particulièrement<br />

dynamiques en termes<br />

de communication (voir tableau).<br />

Une évolution nécessaire<br />

Secteur riche et diversifié, l’agroalimentaire<br />

a vu ces dernières années<br />

« l’émergence de nouveaux challengers<br />

qui sont venus ‘‘bousculer’’ les<br />

leaders historiques, les obligeant à<br />

réétudier leurs stratégies marketing<br />

et communication, la baisse des<br />

droits de douane ayant également<br />

favorisé la montée en puissance de<br />

marques internationales fortement<br />

marketées », souligne Hugues de<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

Monterno, Directeur<br />

Général de<br />

Com2Market.<br />

« L’agro industrie<br />

marocaine, qui a<br />

largement bénéficié<br />

du ‘‘confort’’<br />

du protectionnisme,<br />

se doit<br />

d’être maintenant<br />

compétitive pour<br />

affronter les<br />

espaces économiques<br />

performants<br />

avec lesquels le<br />

Maroc a signé des<br />

accords de libre-échange », rappelle<br />

également Yasmina El Kholti<br />

Bellamine, Coach et Consultante en<br />

Marketing et Communication.<br />

Conséquence : la communication est<br />

devenue vitale pour exister face à la<br />

montée en puissance de la concurrence.<br />

« Il est devenu indispensable<br />

d’avoir des stratégies de communication<br />

efficaces, percutantes et multileviers<br />

», insiste M. de Monterno.<br />

Pour Mme Bellamine, il faut même<br />

voir loin et mettre en place des actions<br />

de veille, de formation, d’études<br />

de marché et des tendances de<br />

consommation à l’horizon 2025 :<br />

« le consommateur de 2025, c’est le<br />

jeune internaute d’aujourd’hui, qui<br />

de plus en plus prend des repas à<br />

l’extérieur, des plats préparés. Un<br />

consommateur qui sera plus averti,<br />

plus vigilant en termes de qualité, de<br />

prix, de traçabilité… »<br />

Des campagnes<br />

impactantes<br />

Pour nos deux experts, plusieurs<br />

campagnes de communications<br />

La communication selon Coca-Cola<br />

Champion reconnu en la matière, Coca-Cola a fait évoluer sa stratégie en<br />

rajoutant un 3 ème niveau, au-delà du fonctionnel et du social/émotionnel : la<br />

communication culturelle, par laquelle la marque partage son point de vue<br />

optimiste et positif sur des événements marquants. « C’est ainsi que Coca-<br />

Cola a pris position pour l’égalité des droits entre les hommes et les femmes,<br />

contre le racisme, contre la guerre, etc. La dernière campagne publicitaire<br />

en date est celle lancée pendant la crise financière globale en Amérique<br />

Latine, au lendemain du printemps arabe en Tunisie et en Egypte... », révèle<br />

Omar Bennis, Directeur Communication. <strong>Les</strong> prochaines années verront un<br />

meilleur équilibre entre les 3 niveaux de communication.<br />

Autres points forts chez Coca-Cola : le story-telling (un message présenté en<br />

tant qu’histoire est mieux mémorisé) et le concept « liquid and linked ». Ce<br />

dernier fait référence au liquide, qui, versé sur une surface plane, s’écoule<br />

sans arrêt du centre vers l’extérieur. « Cette image correspond parfaitement<br />

au contenu d’une campagne de communication qui doit être construit pour<br />

être viral et pour lui permettre d’être partagé par les consommateurs », explique<br />

M. Bennis. Et pour que la campagne soit bien mémorisée, « il faut que<br />

tous les points de contacts avec les consommateurs soient reliés entre eux<br />

en racontant le même message ou différentes parties du même message,<br />

c’est ce qu’on appelle ‘‘linked’’.»


percutantes et efficaces se sont fait<br />

remarquer ces derniers mois. Tous<br />

deux saluent la dernière campagne<br />

de Margafrique, pour sa marque<br />

La Hollandaise : « intéressante en<br />

termes de créativité et d’originalité »<br />

pour Mme Bellamine ; « très orientée<br />

bénéfice consommateur avec un<br />

langage graphique clair » pour M.<br />

de Monterno. Autre exemple : une<br />

entrée remarquée dans le secteur<br />

des jus pour Agro Juice Processing,<br />

qui a investit « 25 MDH en publicité<br />

en 2011 et prévoit 20 MDH pour<br />

2012. Nous avons choisi le slogan<br />

‘‘La nature a choisi Valencia’’ car il<br />

n’y a pas mieux que les fruits pour<br />

parler des jus », indique Salmane<br />

Belayachi, Directeur Stratégie et<br />

Développement. Autre PME communicante,<br />

Dari, qui a investit fortement<br />

depuis 2 ans « aussi bien au Maroc<br />

qu’à l’étranger, afin de renforcer notre<br />

position sur le marché et installer<br />

très fortement la marque », explique<br />

son PDG Mohammed Khalil. L’entreprise<br />

décline désormais sa campagne<br />

dans le hors-media (sponsoring,<br />

événements…).<br />

Le hors-media sous-exploité<br />

Si l’affichage et les medias traditionnels<br />

sont généralement favorisés, il<br />

est un moyen de communication qui<br />

reste encore sous-utilisé : la communication<br />

point de vente, en circuit<br />

traditionnel ou moderne, ce dernier<br />

permettant de toucher des centaines<br />

de milliers de clients chaque<br />

jour. Hugues de Monterno regrette<br />

qu’aujourd’hui cette forme de com-<br />

<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />

munication soit vue principalement<br />

sous un angle promotionnel, « alors<br />

que ce levier est beaucoup plus riche<br />

et vous permet de travailler autant<br />

sur les volumes immédiats (40 à<br />

70% des actes d’achat en grande<br />

consommation se décident dans le<br />

magasin) que sur la notoriété et la fidélisation<br />

consommateur essentielle<br />

pour se développer durablement. »<br />

<strong>Les</strong> 10 premiers annonceurs du secteur agroalimentaire<br />

selon leurs investissements publicitaires (IP)<br />

2009 2010<br />

Variation<br />

2010/2009<br />

Part dans<br />

l’IP du<br />

secteur<br />

1 Centrale Laitière 131 480 385 184 291 891 40% 22%<br />

2 Coca-Cola 74 564 684 <strong>100</strong> 829 696 35% 12%<br />

3 <strong>Les</strong>ieur Cristal 81 505 244 73 684 060 -10% 9%<br />

4 Fromageries Bel Maroc 63 770 547 69 430 977 9% 8%<br />

5 Nestlé Maroc 54 811 980 29 184 223 -47% 4%<br />

6 Bimo 16 123 699 29 128 892 81% 3%<br />

7 Margafrique 17 778 914 21 665 665 22% 3%<br />

8 <strong>Les</strong> Conserves de Meknès 19 301 415 19 975 898 3% 2%<br />

9 Stock Pralim 30 689 445 19 681 111 -36% 2%<br />

10 Groupe Bel Hassan 22 188 458 19 673 473 -11% 2%<br />

(Source : GAM)<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 45


© Yuri Nemkin<br />

Focus Focus<br />

46<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />

<strong>Les</strong> champions de la qualité<br />

Mobilisés vers l’excellence<br />

Conscients à la fois de leurs rôles d’<strong>entreprises</strong> leader, responsables et citoyennes, les agro-industriels<br />

marocains se sont engagés depuis plusieurs années et de manière permanente à œuvrer pour faire de<br />

la qualité le fer de lance de leur politique managériale et une responsabilité partagée par tous et à tous<br />

les niveaux de l’organisation.<br />

Meriem EL HASSOUNI<br />

Détentrice d’ISO 9001,<br />

ISO 18001 et ISO 14001,<br />

Coca-Cola y ajoute une<br />

certification système de<br />

gestion de la qualité : The Coca-Cola<br />

Management System (TCCMS) pour<br />

répondre aux exigences de la certification<br />

Qualité et Environnement.<br />

<strong>Les</strong> certifications obtenues s’appliquent<br />

à tous les produits qui sont<br />

entièrement fabriqués localement. Le<br />

groupe ne se limite pas uniquement<br />

à ces certifications, « notre prochain<br />

objectif est d’obtenir la certification<br />

FSSC22000 pour le système de sécurité<br />

alimentaire », confirme Omar<br />

Bennis, Directeur des Relations<br />

Publiques et de la Communication<br />

chez Coca-Cola.<br />

Autre acteur engagé, <strong>Les</strong>ieur Cristal<br />

a fait de la qualité totale une priorité.<br />

Preuve de son engagement : la totalité<br />

de ses processus sont certifiés.<br />

Une batterie de certifications vient<br />

appuyer les efforts fournis en terme<br />

de qualité dont : ISO 9001 pour tous<br />

les processus de <strong>Les</strong>ieur Cristal, ISO<br />

22000 version 2005 pour le raffinage<br />

des huiles brutes, le conditionnement<br />

et la livraison des huiles et la<br />

fabrication des bouteilles en PET et<br />

en PEHD, et ISO 14001 pour tous<br />

les processus au niveau du site Ain<br />

Harrouda. <strong>Les</strong> bénéfices des certifications<br />

obtenues sont résumés<br />

dans le développement de l’image<br />

de l’entreprise, l’augmentation de la<br />

confiance des partenaires, la mobilisation<br />

des collaborateurs et l’optimisation<br />

des coûts.<br />

Multinationales ou PME :<br />

même combat !<br />

Fabriquer des produits de qualité<br />

est depuis toujours la priorité de la<br />

société Aiguebelle. Trois certifications<br />

en témoignent : ISO 9001 v<br />

2000 depuis 2003, HACCP depuis<br />

2005 et ISO 9001 v 2008 depuis<br />

2011. Tous les process de production<br />

du chocolat et de la confiserie sont<br />

aussi certifiés. « Tous les produits<br />

sont conformes aux procédures<br />

HACCP, incluant toutes les matières<br />

<strong>premières</strong>, fournisseurs, emballages,<br />

process », annonce Soumia Amajid,<br />

Directrice R&D chez Aiguebelle.<br />

« La société va commencer l’accompagnement<br />

pour la certification ISO<br />

22000 ce mois-ci », ajoute-t-elle.<br />

NQMS et ISO 22000 pour les usines<br />

tunisiennes et marocaines, les certifications<br />

obtenues par Nestlé couronnent<br />

un travail de plusieurs années<br />

mené en interne avec un objectif<br />

commun : garantir le plus haut niveau<br />

de confiance en terme de sécurité<br />

alimentaire en faisant une force<br />

de ses bonnes pratiques de fabrication,<br />

élaborées avec les technologies<br />

qui ont fait sa renommée depuis sa<br />

création. <strong>Les</strong> certificats couvrent tous<br />

les produits fabriqués aux usines<br />

d’El Jadida et de Carthage. De plus,<br />

le groupe compte certifier le site de<br />

Sipad en Algérie conformément aux<br />

référentiels NQMS et ISO 22000.<br />

Après la certification ISO 9002/1994,<br />

les Eaux Minérales d’Oulmès sont,<br />

depuis juin 2002, certifiées selon<br />

la norme ISO 9001 et ISO 22000<br />

depuis juin 2008. De son côté, Cosumar<br />

a mis en place un système de<br />

management intégré SMI Qualité Sécurité<br />

Environnement conformément<br />

aux normes ISO en vigueur. Enfin, le<br />

holding Koutoubia est l’une des rares<br />

<strong>entreprises</strong> dotée d’une quadruple<br />

certification, sur l’ensemble de ses<br />

sites de production : ISO 9001, ISO<br />

22000, ISO 14001 et BS-OHSAS<br />

18001.<br />

Pour sa part, Kraft Food est l’une<br />

des <strong>premières</strong> <strong>entreprises</strong> au Maroc<br />

à décrocher une combinaison de<br />

cinq certifications. La société a mis<br />

en place un Système de Management<br />

Intégré (SMI) qui prend en<br />

compte : ISO 9001, ISO 14001, ISO<br />

22000, OSHAS 18001 et FSSC<br />

22000. Selon un dicton de l’entreprise,<br />

les avantages de l’approche<br />

SMI sont résumés en 4 points :<br />

productivité et réduction des risques,<br />

motivation et implication de tout le<br />

personnel autour d’une démarche<br />

unique, simplification du système et<br />

optimisation des ressources et une<br />

meilleure cohérence de la stratégie<br />

de l’entreprise en matière de qualité,<br />

de sécurité et d’environnement.<br />

L’entreprise est « l’unique au Maroc<br />

à avoir la certification de sécurité<br />

alimentaire FSSC 22000 (combinaison<br />

PAS 220 et ISO 22000) »,<br />

déclare-t-on chez Kraft Food. Ainsi,<br />

l’entreprise s’est placée au premier<br />

rang des acteurs œuvrant pour la<br />

qualité de ses produits, la sécurité<br />

des aliments, la préservation de<br />

l’environnement et la prévention de<br />

la santé et la sécurité de ses collaborateurs<br />

et toute personne opérant sur<br />

ses sites de production.


Source : competitivite.gouv.fr<br />

Focus Focus<br />

48<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

<strong>Les</strong> champions de l’agro<br />

<strong>Les</strong> Champions de l’innovation<br />

De quoi réveiller la concurrence !<br />

Formulation, process ou emballage, le volet de l’innovation dans le secteur agroalimentaire se manifeste<br />

sur plusieurs aspects. Pour leur part, les <strong>entreprises</strong> nationales prennent goût à l’aventure et rivalisent<br />

entre elles, pour le plus grand bonheur du consommateur.<br />

Sarah OUSAID<br />

En termes d’innovation,<br />

l’année 2011 a accueilli<br />

les efforts des industriels<br />

les bras grands ouverts.<br />

Une vingtaine de produits inédits et<br />

marocains ont fait leurs premiers pas<br />

sur le marché. Citons notamment la<br />

gamme des préparations rapides Tria,<br />

le jus de grenade Valencia et le double<br />

concentré de tomate Hamria en<br />

brique, les yaourts sucrés à l’extrait<br />

de Stévia et les yaourts bi-couches<br />

signés Chergui, les crèmes desserts<br />

aux œufs frais Mamie Zakia, le jus<br />

Fraise-Fruits des Bois Marrakech, la<br />

confiture en emballage plastique et<br />

les poches de condiments Doypack<br />

sous la marque Star, les mousses et<br />

pâtés Scandimar, le sucre à l’extrait<br />

de Stévia Sucrunion, le corps gras<br />

spécial cuisson La Prairie, etc.<br />

Une nouveauté,<br />

et un peu plus …<br />

En fait, par lancement de produit<br />

innovant, on entend la mise sur le<br />

marché d’une invention qui marque<br />

une rupture avec l’offre préexistante.<br />

« Avec 2 à 4 lancements chaque<br />

année, les produits que nous développons<br />

sont inédits, que ce soit<br />

par le concept même du<br />

produit - recettes marocaines<br />

traditionnelles revisitées<br />

- ou par leur mode de<br />

conservation : jusqu’à 3<br />

ans sans ajout de conservateurs<br />

», témoigne Nadia<br />

Mabrouk, DG de Salvema.<br />

Aussi, l’innovation peut se<br />

rapporter à un changement<br />

des aspects intrinsèques<br />

du produit tels que sa<br />

composition, ses attributs<br />

nutritionnels, la qualité de<br />

ses composantes ou le<br />

redimensionnement de son<br />

usage. Mais pas seulement, elle peut<br />

aussi s’attaquer à l’emballage et au<br />

design. « En 1987, Marrakech a été<br />

la première marque à introduire l’emballage<br />

carton UHT Tetrapak au Maroc<br />

», rappelle Farah Hida, Marketing<br />

Manager de Citruma, qui développe 2<br />

à 3 innovations par an en additionnel<br />

ou en remplacement. « Un 3 ème volet<br />

également important : l’innovation<br />

communicationnelle », souligne<br />

Youness Fadil, Responsable Marketing<br />

de VMM, dont l’ambition est<br />

de lancer 2 à 3 produits innovants<br />

dans l’année. C’est également le cas<br />

de l’entreprise AJP qui met en avant<br />

son produit phare de 2011 : le double<br />

concentré de tomate Hamria. « C’est<br />

une solution saine, hygiénique et pratique<br />

qui s’inscrit parfaitement dans la<br />

tendance mondiale », affirme Salmane<br />

Belayachi, Directeur Marketing<br />

et Communication de AJP.<br />

Le marché sur écoute !<br />

Outre la place qu’elle occupe dans la<br />

stratégie de toute entreprise convoitant<br />

une place de leader, l’innovation<br />

est un outil qui permet de répondre<br />

aux évolutions du marché, du pou-<br />

voir d’achat et des besoins mutants<br />

des consommateurs : demande en<br />

produits « ready to eat », retour au<br />

naturel... « Pour l’utilisation de l’extrait<br />

de Stévia par exemple, c’est une<br />

alternative à l’utilisation de l’aspartame<br />

qui suscite des réactions négatives<br />

dans le rang des consommateurs<br />

», déclare un opérateur du secteur<br />

laitier. L’innovation ose aussi devancer<br />

les attentes consommateur en mettant<br />

en exergue un besoin existant mais<br />

pas suffisamment matérialisé. « Nous<br />

menons une réflexion sur un produit<br />

innovant sur le marché marocain ayant<br />

comme fin : la création du besoin »,<br />

confie M. Fadil.<br />

Des gisements à exploiter<br />

Avec l’évolution de la technologie et<br />

face à un consommateur plus averti<br />

que jamais, il y a matière pour les<br />

industriels qui ont l’innovation dans<br />

leur ADN. Dans le secteur des jus et<br />

des boissons aux fruits par exemple,<br />

plusieurs opportunités s’offrent aux<br />

opérateurs par le biais de produits<br />

enrichis en vitamines, allégés en<br />

sucre. Il existe aussi des possibilités<br />

de développement pour le frais avec<br />

une offre segmentée en fonction du<br />

type de consommateur et du moment<br />

de consommation. « En 2012, nous<br />

envisageons le développement de<br />

5 produits innovants et nous prévoyons<br />

également d’agrémenter notre<br />

gamme par des boissons riches en<br />

antioxydants », prévoit M. Belayachi.<br />

Dans le registre des produits laitiers,<br />

le potentiel est difficile à ignorer.<br />

Comparé à l’Europe, à l’Egypte ou<br />

même aux voisins maghrébins, le<br />

marché marocain en yaourts et desserts<br />

lactés reste considérablement<br />

restreint … Bref, le coup de cloche a<br />

déjà retenti. A vos marques !


Ressources<br />

Cacao<br />

Un avenir redouté…<br />

Un voile d’incertitude tombe sur la filière mondiale du cacao. Avec une demande qui tend à dépasser<br />

l’offre mondiale et des cours extrêmement fluctuants, les industriels se tourmentent plus que jamais sur<br />

leur approvisionnement en fèves de cacao dans le futur.<br />

Sarah OUSAID<br />

La fève de cacao est le fruit<br />

d’un arbre, le cacaoyer.<br />

Cultivé sur 5 millions d’hectares<br />

de part et d’autre de<br />

la ligne équatoriale, le cacao est<br />

produit à hauteur de 80% par quatre<br />

pays de l’Afrique de l’Ouest. Ce sont<br />

le Nigéria, le Cameroun, le Ghana<br />

et la Côte d’Ivoire, ce dernier étant<br />

le premier producteur mondial avec<br />

40%. D’autres pays se sont lancés<br />

dans la cacaoculture, notamment<br />

en Amérique centrale et en Asie du<br />

Sud-Est, mais leur contribution reste<br />

relativement faible comparativement<br />

au parc cacaoyer africain.<br />

Une dépendance nationale<br />

inéluctable<br />

Bien entendu, le marché marocain<br />

du cacao demeure entièrement<br />

aliéné aux importations de cette<br />

matière première par les opérateurs<br />

50<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

nationaux. Ne dépassant pas une<br />

dizaine, les opérateurs marocains<br />

s’approvisionnent aussi bien en fève<br />

de cacao qu’en dérivés, à savoir<br />

la pâte, le beurre et la poudre de<br />

cacao. « <strong>Les</strong> importations se limitent<br />

à quelques milliers de tonnes mais<br />

avec un potentiel de croissance<br />

important, compte tenu de la faible<br />

consommation actuelle », précise<br />

Rachida Ghourry, Responsable des<br />

achats au sein de la Compagnie<br />

Chérifienne de Chocolaterie. Dans<br />

ce petit monde qu’est celui du cacao,<br />

les fournisseurs sont à même de<br />

respecter leurs engagements et de<br />

proposer des rapports qualité/prix<br />

attractifs. Concernant la gestion de<br />

stock, il n’y a pas de secret : l’anticipation<br />

est de rigueur. « Comme le<br />

cacao est importé dans sa totalité<br />

et compte tenu du caractère stratégique<br />

de cette matière première,<br />

nous sommes dans l’obligation de<br />

travailler avec d’importants stocks de<br />

sécurité », affirme Mme Ghourry.<br />

Marché international :<br />

des « hauts »…<br />

Le secteur du cacao et des produits<br />

chocolatiers tire la sonnette<br />

d’alarme. L’approvisionnement en<br />

cacao et ses dérivés siège au cœur<br />

des préoccupations des industriels.<br />

En effet, bien que la production<br />

mondiale ait connu une augmentation<br />

régulière ces dernières années,<br />

les niveaux de consommation ne<br />

suivent pas cette cadence... Ils la<br />

dépassent ! Cette situation s’expliquerait<br />

par la montée en gamme<br />

de la consommation provenant de<br />

pays émergents, comme la Chine et<br />

l’Inde, et également par une hausse<br />

de consommation dans les pays<br />

de l’Europe de l’Est. A l’issue de la<br />

récolte 2011/2012, l’Organisation<br />

Internationale de Cacao prévoit un<br />

déficit notable de l’offre sur la demande.<br />

Aussi, estimée à 3.961.000<br />

tonnes, la campagne a enregistré<br />

une baisse de 8%, alors que le<br />

besoin de la transformation, estimé<br />

par les quantités broyées, s’élève à<br />

3.992.000 tonnes, en hausse de 2%.<br />

Conséquence : un déficit de 71.000<br />

tonnes en 2011/2012.<br />

Cette pression se traduit par une<br />

hausse des prix. « Nous avons dû<br />

faire face à d’importantes augmentations<br />

de nos prix de revient ces dernières<br />

années, qui ont été difficiles à<br />

répercuter sur nos prix de vente »,<br />

avoue Mme Ghourry. En effet, le<br />

marché du cacao serait passé de<br />

2.516 à 3.246 US Dollars la tonne de<br />

2007 à 2010. « La tendance semble<br />

être à la hausse, notamment pour


la poudre de cacao qui entre dans<br />

plusieurs utilisations (chocolaterie,<br />

biscuiterie, pâtisserie, industrie des<br />

glaces et des desserts), bien que le<br />

marché ait reculé ces derniers mois »,<br />

ajoute-t-elle.<br />

Et des « bas »…<br />

Depuis septembre 2011, le cours du<br />

cacao enregistre une orientation à la<br />

baisse qui se fait ressentir jusqu’au<br />

premier trimestre de 2012. Cette<br />

dégringolade serait imputée à l’offre<br />

ivoirienne abondante qui pénaliserait<br />

les prix du cacao. Notons également<br />

que le cours élevé du dollar dissuaderait<br />

de l’achat les investisseurs détenant<br />

d’autres devises, les échanges<br />

de matières <strong>premières</strong> étant<br />

libellés dans la monnaie américaine.<br />

Dans le contexte actuel, la pression<br />

de la demande se ressentira de plus<br />

belle. Pour y faire face, il est impératif<br />

d’augmenter les rendements des<br />

plantations : financement de travaux<br />

de recherche en cacaoculture,<br />

formation technique des planteurs,<br />

Matières <strong>premières</strong><br />

amélioration du système de rémunération<br />

des planteurs, ce ne sont<br />

pas les idées qui manquent… Dans<br />

ce registre, Barry Callebaut, leader<br />

mondial dans la fabrication de produits<br />

à base de cacao et de chocolat<br />

de qualité supérieure, dynamise le<br />

développement du cacao durable en<br />

lançant « Cocoa Horizons », un projet<br />

se chiffrant à 33 millions d’Euros<br />

afin d’améliorer les rendements, la<br />

qualité et les conditions de vie dans<br />

les principaux pays producteurs de<br />

cacao. Initiative à saluer.<br />

Evolution des importations marocaines de cacao et ses<br />

préparations entre 2007 et 2010<br />

Année Quantités en tonnes Coûts en millions de Dh<br />

2010 10.288 304<br />

2009 16.294 317<br />

2008 15.571 280<br />

2007 15.208 240<br />

Source : Office des Changes<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 51


Process Ingrédients<br />

Photo : KMC<br />

Fromages fondus et analogues<br />

<strong>Les</strong> amidons de pomme de<br />

terre, une solution alternative<br />

Le marché des fromages fondus, et plus récemment celui des fromages analogues, est en plein essor au Maroc.<br />

Plusieurs opérateurs industriels se sont d’ailleurs lancés sur ce segment. Ces produits sont habituellement<br />

fabriqués à partir de protéines laitières. Cependant, le coût très variable de ces matières <strong>premières</strong> incite les<br />

industriels à rechercher des alternatives moins chères et plus stables. C’est le cas de l’amidon de pomme de terre.<br />

Florence CLAIR<br />

• Différentes caractéristiques de fusion peuvent être obtenues selon<br />

l’amidon utilisé.<br />

Glucide complexe, l’amidon<br />

est une réserve nutritionnelle<br />

et énergétique pour les<br />

végétaux. A l’échelle industrielle,<br />

il est extrait des céréales (maïs,<br />

blé, riz, etc.) ou de la pomme de terre<br />

et utilisé comme ingrédient, essentiellement<br />

dans l’agroalimentaire, pour<br />

ses fonctionnalités variées (épaississant,<br />

gélifiant, liant…). On distingue<br />

les amidons natifs, qui ont été extraits<br />

sans modification moléculaire, des<br />

amidons modifiés (chimiquement) ou<br />

prégélatinisés (physiquement). Ces<br />

traitements ont pour objectif d’obtenir<br />

des propriétés différentes, comme une<br />

plus faible viscosité par exemple.<br />

Avantages de l’amidon<br />

de pomme de terre<br />

Disponible à moindre coût, l’amidon<br />

de pomme de terre apparaît comme<br />

une solution alternative aux protéines<br />

laitières (caséines, MPC) dans le<br />

procédé de fabrication des fromages<br />

fondus et analogues (mozzarella,<br />

cheddar…). Ces derniers sont généralement<br />

utilisés sur les pizzas, les pâtes<br />

et plats cuisinés (sous forme râpée),<br />

pour les sandwichs (tranches), et réa-<br />

52<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

lisés à partir de<br />

protéines laitières,<br />

de graisses<br />

végétales, de sels<br />

de fonte, d’acide<br />

citrique et d’arômes.<br />

L’amidon de<br />

pomme de terre<br />

peut venir remplacer<br />

tout ou partie<br />

des protéines<br />

laitières, afin de<br />

réduire le coût de<br />

revient pour l’industriel. « Le challenge<br />

de cette substitution est de la faire<br />

sans risquer de modifier la qualité perçue<br />

du fromage », explique-t-on chez<br />

KMC, entreprise danoise spécialisée<br />

dans l’amidon de pomme de terre. Et<br />

c’est là que les avantages comparatifs<br />

de l’amidon de pomme de terre font<br />

la différence par rapport aux autres<br />

sources d’amidon : de goût neutre, il<br />

améliore la saveur et la sensation en<br />

bouche. De plus, il est garanti sans<br />

OGM et non allergène, ce qui simplifie<br />

son étiquetage.<br />

Par rapport aux amidons de maïs<br />

ou de blé par exemple, l’amidon de<br />

pomme de terre présente également<br />

un plus faible point de gélatinisation.<br />

Selon KMC, « la température<br />

de pasteurisation est suffisante<br />

pour obtenir la pleine efficacité de<br />

l’amidon », avec donc à la clé des<br />

économies d’énergie et de temps de<br />

process, tout chauffage supplémentaire<br />

n’étant plus nécessaire. Grâce<br />

à la faible viscosité, le produit reste<br />

facilement pompable, la structure<br />

ferme du fromage ne se développant<br />

que lors du refroidissement dans le<br />

contenant final.<br />

Une substitution partielle<br />

Côté fonctionnalité, les propriétés<br />

texturantes et émulsifiantes de l’amidon<br />

sont similaires à celles obtenues<br />

avec les protéines laitières dans les<br />

fromages analogues, leur donnant les<br />

caractéristiques essentielles d’élasticité,<br />

de fermeté, de rondeur en bouche<br />

et de gélification. Le choix du dosage,<br />

du type d’amidon (natif ou modifié) et<br />

du degré de modification de l’amidon<br />

permet de contrôler les propriétés<br />

du produit fini, que ce soit en termes<br />

de tranchabilité, de « râpabilité », de<br />

point de fusion et d’étirement. Pour<br />

les applications impliquant une refonte<br />

(pizzas…), « KMC a développé une<br />

série d’amidon modifié à base de<br />

pomme de terre, ‘‘CheeseMaker’’.<br />

En effet, normalement, l’ajout<br />

d’amidon ou de fécule native ralentit<br />

la refonte des fromages. Pour la<br />

mozzarella analogue par exemple,<br />

nous conseillons d’utiliser le CheeseMaker<br />

HighMelt qui donnera une<br />

très bonne refonte, même à haute<br />

teneur dans le produit », indique Samir<br />

Lahlou, Directeur Commercial de<br />

Comaner, distributeur au Maroc des<br />

produits KMC.<br />

Concrètement, « le ratio de remplacement<br />

est flexible et peut être adapté aux<br />

besoins individuels », précise-t-on chez<br />

KMC. Ainsi, un taux de protéines laitières<br />

est généralement conservé dans la<br />

formulation. « L’amidon CheeseMaker<br />

nous permet aussi d’obtenir un fromage<br />

‘‘dairy free’’, convenant aux personnes<br />

suivant un régime végétalien », ajoute<br />

Samir Lahlou. Dans tous les cas, le produit<br />

fini est de qualité uniforme, régulière<br />

et offre des caractéristiques, comme le<br />

point de fusion, maîtrisées.


Process<br />

Bag-in-Box<br />

Une solution de cheminement<br />

Alternative crédible à la bouteille ou à la brique pour les particuliers, mode de conditionnement pratique<br />

pour le professionnel : en imposant un nouveau contenant pour toutes sortes de liquides, le Bag-in-Box se<br />

distingue par son aptitude à associer emballage et conditionnement. A joindre l’utile à l’agréable...<br />

Un emballage en carton de<br />

format variable pourvu<br />

d’un robinet verseur avec,<br />

à l’intérieur, une poche qui<br />

renferme sous pression le précieux<br />

liquide : c’est le Bag-in-Box, stricto<br />

sensu « sac en boîte » ou « sac en<br />

carton », ou une variante des deux,<br />

plus connu sous le nom de BIB.<br />

Entrée dans le langage courant,<br />

Bag-in-Box est une marque déposée<br />

par Smurfit Kappa, un des leaders<br />

mondiaux de l’emballage papier-carton.<br />

Le BIB se compose d’une poche<br />

ou outre simple (composée de films<br />

multi-plis haute performance et de<br />

films hautement barrière à l’oxygène)<br />

qui contient le liquide, d’un emballage<br />

(majoritairement en carton qui<br />

enveloppe le tout), et d’un système<br />

de bouchage pour un soutirage propre<br />

et pratique.<br />

Fabrication<br />

<strong>Les</strong> poches (appelées outres) sont<br />

fabriquées à partir de rouleaux de<br />

films qui sont découpés et soudés.<br />

Chaque outre est constituée d’un<br />

film intérieur et extérieur. Un goulot<br />

est également soudé sur l’outre et<br />

54<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

un bouchon ou robinet est placé sur<br />

le goulot en position 1 (c’est-à-dire<br />

que l’on peut l’enlever pour pouvoir<br />

remplir la poche). Ensuite, lors de la<br />

phase de remplissage, les machines<br />

automatiques ou semi-automatiques<br />

enlèvent le bouchon, remplissent la<br />

poche et remettent le bouchon, cette<br />

fois-ci de façon définitive. Ensuite,<br />

la poche remplie est placée dans la<br />

caisse carton (soit manuellement,<br />

soit automatiquement). <strong>Les</strong> outres se<br />

différencient par leur taille, la position<br />

du bouchon et les films utilisés. En<br />

fonction de l’utilisation, il ne s’agit<br />

pas des mêmes films, selon leur<br />

résistance, le niveau de barrière<br />

à l’oxygène, ou aux arômes, leur<br />

flexibilité, le type de remplissage, le<br />

besoin de conservation… <strong>Les</strong> films<br />

sont adaptés à chaque application.<br />

<strong>Les</strong> films sont généralement à base<br />

d’EVOH et PETBDL.<br />

Contenances et<br />

applications variées<br />

En termes de contenance, la gamme<br />

va de 1,5 à 1.000 litres. La poche<br />

peut conserver du jus, du lait frais ou<br />

UHT, du vin, des œufs liquides, de la<br />

mayonnaise, du ketchup. Du Shampoing,<br />

de la lessive, du détergent,<br />

des produits pour analyses laborantines<br />

peuvent potentiellement être mis<br />

dans un Bag-in-Box. Ce concept innovateur<br />

ne manquera donc pas de<br />

séduire les ménages et les restaurateurs<br />

cherchant un conditionnement<br />

pratique et bien adapté à l’usage en<br />

cuisine, « Dans un premier temps,<br />

nous ciblons les restaurateurs et les<br />

traiteurs, puis nous élargirons notre<br />

clientèle aux industriels », annonce<br />

Pierre Dedieu, Directeur Général de<br />

Meriem EL HASSOUNI<br />

Forges de Bazas, importateur de la<br />

marque et premier distributeur de<br />

Bag-in-Box au Maroc. Etant donné<br />

que les outres ne peuvent pas se<br />

remplir manuellement, pour des<br />

raisons sanitaires et de maîtrise des<br />

volumes, Forges de Bazas distribue<br />

des machines qui pourront être<br />

louées ou même achetées par des<br />

industriels. Un moyen aussi pour<br />

l’entreprise de vendre ses outres<br />

en même temps qu’elle fournit les<br />

moyens de les remplir. « Pour le<br />

remplissage, nous commercialisons<br />

des machines remplisseuses indépendantes<br />

des lignes normales pour<br />

les industriels, avec des cadences<br />

pouvant atteindre jusqu’à 480 BIB/<br />

heure », indique-t-il.<br />

Un emballage qui protège<br />

le contenu<br />

L’air ne peut pas pénétrer à l’intérieur<br />

de l’outre. Qu’elles soient transparentes<br />

ou métallisées (aluminium<br />

déposé sur le film), composées de


deux ou<br />

trois films<br />

superposés<br />

plus<br />

ou moins<br />

épais selon<br />

leur contenance,<br />

ces<br />

poches<br />

fabriquées<br />

en polyéthylène<br />

sont des<br />

barrières à<br />

l’oxygène.<br />

L’objectif est bien entendu d’empêcher<br />

l’oxydation du produit qu’il renferme.<br />

« Au Maroc, l’eau par exemple<br />

est très mal conservée. Le Bag-in<br />

Box est l’emballage N° 1 qui permet<br />

de prolonger la durée de conservation<br />

des produits alimentaires de plusieurs<br />

semaines après ouverture », clame<br />

Pierre Dedieu. La poche se rétractant<br />

au fur et à mesure de la<br />

consommation, le produit reste protégé<br />

de l’oxygène, contrairement à la<br />

bouteille. <strong>Les</strong> fabricants annoncent<br />

ainsi une durée de conservation de 3<br />

semaines.<br />

Un emballage<br />

éco-responsable<br />

L’atout écologique n’est pas le<br />

moindre dans le contexte actuel :<br />

les fabricants insistent sur la facilité<br />

de recyclage de ses différents<br />

composants (carton et polyéthylène),<br />

l’économie de matière première nécessaire<br />

à sa fabrication par rapport<br />

Emballages<br />

au verre, et son poids très inférieur<br />

à celui de la bouteille. Le Bag-in-<br />

Box est constitué de 75% de carton<br />

et 25% de plastique. Séparés l’un<br />

de l’autre, carton et plastique sont<br />

recyclables. Plus qu’une tendance,<br />

le BIB est un phénomène durable,<br />

bien en phase avec son temps. Enfin<br />

il est facilement transporté, puisque<br />

l’outre vide et le carton aplati sont<br />

livrés séparément au client.<br />

Avantages pratiques du Bag-in-Box<br />

Praticité<br />

- Facile à transporter grâce à sa poignée intégrée.<br />

- Facile à stocker même dans des espaces exigus.<br />

- Facile à utiliser : soutirage simple et débit régulier.<br />

- Facile à connecter aux principaux systèmes de distribution en place.<br />

Propreté<br />

- Emballage à usage unique pour un parfait respect des règles d’hygiène.<br />

- Pas de pénétration d’oxygène tout au long du soutirage (rétractation des<br />

films de l’outre), limitant le risque de contamination.<br />

Logistique<br />

- Pas de nettoyage ni de logistique de récupération contrairement aux<br />

bonbonnes en polycarbonate.<br />

- Réduction des coûts de transport : palettisation optimisée pour les emballages<br />

pleins et vides qui sont livrés à plat.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 55


Process Emballages<br />

La brique<br />

Cette boîte qui cartonne !<br />

Elle s’est développée à une vitesse vertigineuse, elle a infiltré avec aisance nombre de lignes de<br />

production agroalimentaire, elle a imité une infinité de formes et n’a pas épargné la bouteille de verre<br />

qu’elle a volontiers remplacé dans les laiteries, il y a de cela une soixantaine d’années. Zoom sur la brique,<br />

« l’emballage de l’avenir ».<br />

Sarah OUSAID<br />

Sa Success Story remonte<br />

à 1943, lorsque Ruben<br />

Rausing, fondateur de l’entreprise<br />

suédoise Tetra Pak,<br />

a donné vie au fameux « berlingot »,<br />

un emballage pour le lait requérant<br />

un minimum de moyens et garantissant<br />

une hygiène optimale. Dans les<br />

années 50, l’entreprise suisse Ursina<br />

mit au point une nouvelle technique<br />

de stérilisation du lait par injection<br />

de vapeur, permettant de préserver<br />

les qualités nutritionnelles et organoleptiques<br />

du produit fini. Quelques<br />

années plus tard, le traitement Ultra<br />

Haute Température (UHT) du lait<br />

associé à l’expertise en conditionnement<br />

de Tetra Pak ont abouti en<br />

1961 à une solution commerciale-<br />

56<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

ment viable, à l’issue de laquelle le<br />

marché a accueilli la première conditionneuse<br />

aseptique de lait stérilisé.<br />

Depuis, de l’eau a coulé sous les<br />

ponts et d’autres fabricants d’emballage<br />

se sont emparés de parts de<br />

marché, à l’image de Elopak Obeikan<br />

qui a mis sur le marché marocain,<br />

en partenariat avec Serih Maghreb,<br />

l’emballage Pure-Pak pour les<br />

produits frais, « qui est aujourd’hui<br />

l’emballage le plus répandu dans le<br />

monde », assure Jawad Benkirane,<br />

PDG de Serih Maghreb, distributeur<br />

du Pure-Pak pour le frais et de Sig<br />

Combibloc pour le conditionnement<br />

aseptique.<br />

Par ailleurs, la technologie de conditionnement<br />

aseptique a révolutionné<br />

non seulement l’industrie laitière,<br />

mais aussi l’ensemble des lignes de<br />

fabrication de produits alimentaires<br />

liquides aux quatre coins du monde.<br />

Une combinaison qui<br />

gagne !<br />

Depuis sa mise au point et jusqu’à<br />

aujourd’hui, le conditionnement<br />

aseptique et la stérilisation UHT<br />

vont de pair. Ce sont incontestablement<br />

les deux alliés technologiques<br />

permettant de prolonger considérablement<br />

la Shelf-life d’un produit<br />

sans porter atteinte à ses qualités<br />

intrinsèques tout en garantissant<br />

sa salubrité hygiénique, et ce sans<br />

l’addition de conservateurs chimiques.<br />

De ce fait, le remplissage<br />

aseptique consiste d’une part à<br />

stériliser le produit par voie directe<br />

ou indirecte (dans le cas du lait : 135<br />

à 150 °C pendant 4 à 15 secondes ;<br />

140 à 145°C pendant 2 à 4 secondes<br />

respectivement). D’autre part, le<br />

matériau d’emballage est également<br />

stérilisé par immersion dans un bain<br />

de peroxyde d’hydrogène pendant 6<br />

secondes. En dernier lieu, le remplissage<br />

et le scellage doit être effectué<br />

dans une atmosphère stérile pour<br />

écarter tout risque de recontamination<br />

microbienne.<br />

Sa formule magique<br />

A ce jour, les emballages aseptiques<br />

en carton sont composés d’un<br />

assemblage de trois matériaux. Le<br />

carton, présent à hauteur de 75%,<br />

assure la rigidité de l’emballage.<br />

Ce matériau est ensuite laminé<br />

par l’ajout de plusieurs couches de<br />

polyéthylène. Alors que les couches


Process Emballages<br />

internes constituent une barrière<br />

étanche entre l’emballage et le<br />

produit, la couche externe protège le<br />

produit de l’humidité.<br />

Enfin, le carton est recouvert d’une<br />

fine feuille d’aluminium (0,0006<br />

mm) faisant office de barrière contre<br />

l’oxygène, la lumière et les odeurs<br />

extérieures qui peuvent constituer<br />

une menace à la qualité du produit.<br />

La brique,<br />

cet emballage intelligent<br />

En industrie agroalimentaire, la brique<br />

se prête aujourd’hui à un usage<br />

pour des aliments frais ou stérilisés.<br />

« En effet, force est de constater<br />

que l’évolution spectaculaire de cet<br />

emballage réside dans le fait que<br />

de nouveaux types de produits, à<br />

l’exemple des jus de fruits et des<br />

yaourts à boire, sont devenus populaires<br />

grâce à ce type d’emballage »,<br />

souligne M. Benkirane. « Aussi, cet<br />

emballage peut contenir : lait et produits<br />

laitiers liquides, fromages, jus de<br />

fruits et nectars, vin, eau, concentré de<br />

tomate, légumes, poisson… Et la liste<br />

n’est pas exhaustive », précise Mouna<br />

Daïf, Marketing Manager de Tetra<br />

58<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

Pak Maroc. Par son<br />

design, plusieurs<br />

avantages s’offrent<br />

au fabricant : des<br />

surfaces planes<br />

intégralement<br />

utilisables pour<br />

l’impression, une<br />

forme modulable<br />

permettant d’optimiser<br />

l’espace sur<br />

les palettes et dans<br />

les véhicules. De<br />

plus, la brique autorise<br />

un transport et<br />

une conservation<br />

sans réfrigération<br />

des produits UHT.<br />

« Durant plusieurs<br />

mois, ces produits<br />

conservent leur<br />

fraicheur et leur<br />

qualité », confirme<br />

M. Benkirane.<br />

Outre la fiabilité<br />

des produits, l’aspect<br />

pratique de<br />

la brique ne peut<br />

passer inaperçu<br />

pour le consommateur. Nettement<br />

plus légère que le verre et facilement<br />

manipulable, la brique peut s’agrémenter<br />

d’une panoplie de systèmes<br />

d’ouverture-fermeture qui sont aussi<br />

innovants les uns que les autres.<br />

Après l’ère des bouchons plats avec<br />

fermeture à clapet, les bouchons à<br />

vis gagnent en commodité : simples<br />

à utiliser, ils permettent de refermer<br />

l’emballage de façon sûre et hermétique.<br />

Aussi, il serait possible de<br />

boire à même « le goulot » de la<br />

boite, solution non déplaisante pour<br />

la consommation nomade. Enfin et<br />

surtout, la brique est un emballage<br />

écologique. Produite à partir d’une<br />

ressource renouvelable qui ne contribue<br />

pas à l’effet de serre, ce contenant<br />

entièrement recyclable permet<br />

de réaliser des économies d’énergie<br />

tout au long des étapes de fabrication,<br />

de remplissage, de stockage<br />

et de distribution, comparativement<br />

aux emballages concurrents. Des<br />

qualités qui ont valu à tout le secteur<br />

de l’emballage en carton aseptique<br />

le Presidential Award for Sustainable<br />

Devlopment en 1996.<br />

Sélection de nouveautés<br />

• Tetra Brik Aseptic Edge<br />

Le dernier né des<br />

emballages de<br />

Tetra Pak est le<br />

Tetra Brik Aseptic<br />

Edge. Séduisant<br />

par son<br />

design innovant<br />

et moderne,<br />

ce descendant<br />

de la grande<br />

famille des Tetra<br />

Brik Aseptic<br />

présente une<br />

prise en main facile, un versement<br />

exemplaire grâce à son bouchon<br />

large qui permet de récupérer les<br />

dernières gouttes. Doté d’un toit<br />

incliné et d’un large bouchon à vis<br />

(diamètre de 30 mm), cet emballage<br />

destiné aux produits laitiers<br />

liquides existe en format de 1 l,<br />

déclinable en 500 ml.<br />

• Drinks Plus<br />

Développé en 2009 par SIG<br />

Combibloc, Drinksplus est un<br />

nouveau concept qui permet de<br />

concevoir des boissons innovantes<br />

par l’ajout de vrais morceaux<br />

de fruits, de légumes ou de<br />

céréales. Avec quelques ajustements<br />

comme la mise en place de<br />

buses de remplissage adaptées,<br />

le concept Drinksplus s’applique<br />

sur les conditionneuses standard<br />

SIG Combibloc pour les produits<br />

laitiers liquides et les jus. Avec des<br />

morceaux mesurant au plus 6 mm<br />

de longueur et de diamètre, ces<br />

boissons à valeur ajoutée perceptible<br />

peuvent contenir jusqu’à 10%<br />

de morceaux. Elles sont conditionnées<br />

dans les formats Combibloc<br />

et Combifit et peuvent disposer de<br />

pailles adaptées. Proposant des<br />

yaourts à boire UHT à la fraise,<br />

à la pêche, à la noix de coco, à<br />

l’aloe vera et au kiwi avec<br />

des morceaux de fruits,<br />

l’entreprise<br />

chinoise<br />

Mengniu<br />

Dairy a été<br />

la première<br />

à expérimenter<br />

ce<br />

concept.


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Abonnement<br />

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Process<br />

CFIA 2012<br />

« L’usine agroalimentaire du futur »<br />

La 16ème édition du Carrefour des Fournisseurs de l’Industrie Agroalimentaire, tenue du 13 au 15<br />

mars derniers, a battu des records : 1.300 exposants, 14.751 visiteurs, 1.000 innovations. Le salon<br />

a rassemblé en un même lieu équipementiers, fournisseurs et prestataires dans le domaine de<br />

l’agroalimentaire et a su se positionner en reflet de l’agroalimentaire en mettant un point d’honneur à<br />

valoriser les échanges entre les professionnels. C’est dans ce cadre que le CFIA organise chaque année<br />

le concours de l’innovation permettant aux fournisseurs de mettre en avant leurs nouveautés et leur<br />

dynamisme.<br />

Meriem EL HASSOUNI<br />

• Lauréats des Trophées de l’Innovation CFIA 2012.<br />

Depuis sa création, le CFIA<br />

encourage les initiatives<br />

des <strong>entreprises</strong> qui placent<br />

l’innovation au cœur<br />

de leur stratégie. Business et Investissement<br />

sont les mots maîtres du<br />

salon CFIA 2012. La thématique de<br />

cette édition, « l’usine agroalimentaire<br />

du futur », a permis aux exposants<br />

et aux visiteurs de se pencher<br />

sur la question de l’éco-conception<br />

et du développement durable.<br />

Comme chaque année, les Trophées<br />

Innovation, l’un des moments-phares<br />

du salon, ont mis à<br />

l’honneur les dernières avancées<br />

technologiques. Pour ce Palmarès<br />

2012, un jury composé de professionnels<br />

de l’agroalimentaire a<br />

choisi de récompenser quatre nouveaux<br />

produits dans les catégories<br />

suivantes :<br />

60<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

Equipements et procédés<br />

Festo. Assistant Bionique de<br />

Manipulation<br />

Inspirée de la trompe de l’éléphant,<br />

cette innovation peut bouger librement<br />

dans toutes les directions avec<br />

plus de 40.000 fibres musculaires.<br />

Cet outil « high-tech » permet aux<br />

hommes et aux machines de travailler<br />

ensemble de la manière la<br />

plus sûre et la plus efficace. Le<br />

système permet notamment de trier<br />

et de déplacer des objets fragiles. A<br />

la différence des robots classiques,<br />

il permet la coopération homme-machine,<br />

autorisant les contacts.<br />

En cas de collision, le système de<br />

respect naturel entre en jeu : tout<br />

d’abord, parce que l’assistant bionique<br />

est fait de polymère beaucoup<br />

plus léger que l’acier ou l’aluminium,<br />

et ensuite, parce qu’il est actionné<br />

par air comprimé et régulé par une<br />

technologie de commande intelligente.<br />

Emballage<br />

et Conditionnement<br />

Guelt. Operskin<br />

Le nouvel outillage Skin adapté à<br />

l’OPE <strong>100</strong>0 semi-automatique et<br />

l’OPERSKIN 6600 automatique<br />

proposé par Guelt permet d’operculer<br />

en skin des produits sur des<br />

plaques en carton pelliplaqué. Il offre<br />

des avantages notables en matière<br />

d’écologie et d’économies de matériau.<br />

Le carton sert de support de<br />

communication, il est séparable et<br />

recyclable après utilisation et les<br />

films sont plus fins. L’association<br />

de ces paramètres offre un rendu<br />

esthétique qui met en valeur le


produit. Plusieurs défis techniques<br />

ont été résolus pour créer cet outil.<br />

Le premier concerne le carton luimême.<br />

Le grammage maximal ne<br />

peut, en effet, dépasser 600 g/m².<br />

A cette valeur se situe une rupture<br />

technologique : au-dessus, le carton<br />

ne s’enroule plus en rouleaux exploitables<br />

par les cartonniers, et en<br />

dessous, les bords de l’emballage<br />

s’incurvent avec la reprise d’humidité<br />

(réfrigérateur).<br />

Ingrédients & PAI<br />

VS. Fruits mi-séchés surgelés<br />

« Un fruit le plus proche possible du<br />

fruit frais en termes gustatif avec un<br />

respect des attentes des industriels » :<br />

c’est ainsi que Vegetal Solution présente<br />

sa gamme de fruits mi-séchés<br />

surgelés IQF, lauréate du trophée.<br />

Elle se compose de quatre fruits<br />

(pomme, pêche, figue noire, figue<br />

verte), avec une teneur en humidité<br />

optimisée, exhalant la naturalité du<br />

fruit et garantissant une excellente<br />

stabilité à l’utilisation. <strong>Les</strong> promesses :<br />

couleur éclatante, texture profonde,<br />

parfum naturel sans sucre ajouté,<br />

sans arôme et sans conservateur.<br />

Qualité, Hygiène, Services<br />

Dassaud Fils SAS. Mentor<br />

C’est la société Dassaud Fils qui<br />

brille une nouvelle fois - après<br />

notamment sa victoire de 2007- et<br />

remporte le Trophée de l’Innovation<br />

du CFIA dans la catégorie Qualité,<br />

Hygiène, Services, avec l’appareil de<br />

mesure Mentor capable en quelques<br />

secondes de mesurer l’effort<br />

de coupe (en kilogrammes) généré<br />

par un couteau, afin d’assurer à<br />

l’opérateur un confort maximal et<br />

de prévenir l’apparition de troubles<br />

musculo-squelettiques. L’appareil<br />

peut tester un seul couteau à la fois<br />

en 15 secondes (dépose, mesure et<br />

Nouveautés<br />

reprise du couteau). Un contrepoids<br />

coloré indique le niveau de l’effort de<br />

coupe. Ainsi, la couleur verte annonce<br />

un effort de coupe inférieur à 2<br />

kilogrammes et donc optimal. En cas<br />

de couleur orange, l’effort de coupe<br />

est inférieur à 3 kilogrammes et est<br />

donc satisfaisant. Par contre, une<br />

couleur rouge annonce un effort de<br />

coupe généré inférieur à 4 kilogrammes<br />

et indique la nécessité d’affûter<br />

le couteau. En effet au-delà de ces<br />

4 kilogrammes, l’effort de coupe<br />

commence à occasionner une gêne<br />

profonde pour l’opérateur.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 61


Qualité<br />

ISO 14001<br />

Pour un meilleur environnement<br />

Faisant partie de la série des normes ISO 14000, la norme ISO 14001 est un référentiel international qui<br />

concerne le management environnemental, conçu pour tout organisme motivé pour minimiser l’impact<br />

de son activité sur l’environnement. Sa nouvelle version est apparue en décembre 2004, remplaçant<br />

ainsi celle de 1996.<br />

Siham HAMDI<br />

• Station d’épuration des eaux de <strong>Les</strong>ieur Cristal.<br />

Le choix d’une entreprise de<br />

s’engager dans la certification<br />

environnementale peut<br />

être volontaire, comme il peut<br />

dépendre d’une demande contractuelle<br />

de la part d’un partenaire, d’un<br />

donneur d’ordre, etc. cette démarche<br />

implique tout d’abord la mise en<br />

place d’un système de management<br />

environnemental (SME) qui permet<br />

à l’entreprise d’améliorer ses performances<br />

environnementales.<br />

ISO 14001 :<br />

les grandes lignes<br />

ISO 14001v2004 est une norme<br />

fondée sur la méthodologie PDCA<br />

(Plan-Do-Check-Act ou Planifier-Faire-Vérifier-Réagir),<br />

qui repose sur le<br />

principe de l’amélioration continue.<br />

62<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

Elle comporte des exigences relatives<br />

au système de management<br />

environnemental et des lignes directrices<br />

pour son utilisation, contenues<br />

dans le chapitre 4 de la norme « Exigences<br />

du système de management<br />

environnemental », qui comprend :<br />

• la politique environnementale,<br />

définie par la direction de l’organisme<br />

et comportant un engagement<br />

d’amélioration continue, de prévention<br />

de la pollution et de conformité<br />

aux exigences, y compris légales, et<br />

permettant l’établissement et l’examen<br />

des objectifs et cibles environnementaux;<br />

• la planification, par la documentation<br />

des informations liées aux<br />

aspects environnementaux de l’entreprise,<br />

l’identification et la prise en<br />

compte des exigences applicables<br />

et des objectifs et cibles environnementaux<br />

cohérents avec la politique<br />

environnementale;<br />

• la mise en œuvre et le fonctionnement,<br />

via la disponibilité des<br />

ressources nécessaires, les actions<br />

de formation et de sensibilisation, la<br />

communication et la documentation<br />

des procédures, afin d’assurer l’efficacité<br />

du SME;<br />

• le contrôle, par la surveillance et la<br />

mesure des principales caractéristiques<br />

des opérations, l’évaluation<br />

de la conformité aux exigences, le<br />

traitement des non-conformités et<br />

l’entreprise d’actions correctives et<br />

préventives, ainsi que d’un audit<br />

interne;<br />

• la revue de direction, pour passer<br />

en revue le système de management<br />

environnemental de l’organisme, y<br />

compris les opportunités d’amélioration<br />

et de changement.<br />

Une démarche<br />

environnementale<br />

La mise en place d’un SME requiert<br />

tout d’abord un état des lieux complet<br />

de l’entreprise. Cette analyse<br />

environnementale est la phase la<br />

plus longue, et comprend 2 étapes<br />

essentielles :<br />

1. L’état des lieux réglementaire;<br />

2. L’état des lieux des aspects et<br />

impacts environnementaux des activités<br />

de l’entreprise.<br />

C’est sur la base de cette analyse<br />

initiale que seront dégagés les aspects<br />

environnementaux significatifs,<br />

les priorités, et par conséquent le<br />

programme environnemental. S’en-


suit une série d’étapes que l’entreprise<br />

doit franchir pour obtenir le certificat.<br />

Selon Lilia Lahlou, Directeur<br />

Général Adjoint d’Afnor Maroc, cette<br />

démarche s’effectue en 3 étapes :<br />

1. Le recensement des pratiques<br />

de l’entreprise et de ses résultats<br />

existants, la mesure des écarts par<br />

rapport à la réglementation et aux<br />

bonnes pratiques, et la définition des<br />

actions prioritaires;<br />

2. La mise en œuvre de la politique<br />

environnementale et des actions,<br />

l’évaluation du système lors de la<br />

revue de direction, la réalisation<br />

d’une analyse environnementale et<br />

l’établissement d’un programme<br />

environnemental;<br />

3. La formalisation et la surveillance<br />

du SME, l’organisation de la communication<br />

environnementale interne et<br />

externe de l’entreprise, et la mesure<br />

des performances environnementales.<br />

Au terme de cette démarche, un<br />

audit, incluant l’audit documentaire,<br />

est réalisé pour décider de l’octroi<br />

du certificat. Ce dernier est valable<br />

pour une durée de 3 ans au cours de<br />

laquelle des audits de surveillance<br />

sont programmés chaque année.<br />

<strong>Les</strong> plus d’une certification<br />

ISO 14001<br />

Mis à part la capacité d’une entreprise<br />

à respecter les exigences<br />

environnementales et la maîtrise de<br />

son fonctionnement, la certification<br />

ISO 14001 présente de nombreux<br />

avantages. D’abord, elle représente<br />

un outil de gestion pour intégrer les<br />

questions de l’environnement dans le<br />

management global, avec la qualité<br />

et la sécurité de l’entreprise. De plus,<br />

c’est un outil de progrès qui exerce<br />

un impact positif sur les résultats<br />

de l’entreprise, tout en renforçant<br />

la confiance de ses partenaires. En<br />

effet, « le fait de suivre une démarche<br />

ISO 14001 permet à l’entreprise<br />

d’être mieux perçue par les<br />

organismes chargés des questions<br />

environnementales », déclare Lilia<br />

Lahlou. L’autre élément important<br />

est par ailleurs celui du respect de<br />

la réglementation pour laquelle la<br />

Environnement<br />

norme aide l’entreprise à structurer<br />

son fonctionnement.<br />

<strong>Les</strong>ieur Cristal :<br />

exemple d’une entreprise<br />

certifiée ISO 14001<br />

Fraîchement certifiée ISO 14001<br />

en avril 2011, la société <strong>Les</strong>ieur<br />

Cristal a depuis toujours oeuvré<br />

pour la préservation de l’environnement<br />

et des ressources naturelles.<br />

A travers la mise en place<br />

d’un système de management<br />

environnemental, l’entreprise a<br />

d’ores et déjà réalisé plusieurs<br />

avancées dans sa stratégie de<br />

développement durable, notamment<br />

grâce à une station complète<br />

d’épuration et de traitement des<br />

eaux usées de son site industriel<br />

opérationnelle depuis 2003,<br />

la mise en service en 2009 de<br />

chaudières à combustible solide<br />

pour le traitement et la valorisation<br />

des déchets pour en produire<br />

de l’énergie propre, et minimiser<br />

ainsi l’impact de ses activités sur<br />

l’environnement.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 63


Marchés<br />

Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />

Viande du dromadaire<br />

Possibilités de<br />

transformation<br />

Aujourd’hui, la viande de dromadaire est distribuée et consommée<br />

sous un nombre limité de catégories de produits. En comparaison<br />

avec d’autres filières alimentaires ou d’autres secteurs de la viande, la<br />

transformation de la viande de dromadaire, en particulier de produits<br />

élaborés, reste très réduite. Le développement de la valeur ajoutée et<br />

l’adaptation à l’évolution de la consommation sont les voies d’innovations<br />

principales pour les industriels. C’est dans ce cadre que les produits à<br />

base de viande de dromadaire se placent en tête de file de l’innovation.<br />

Trois raisons principales justifient<br />

le besoin de mise au<br />

point de produits nouveaux<br />

pour la filière viande de<br />

dromadaire :<br />

• Adaptation des produits à la<br />

demande et au mode de vie des<br />

consommateurs ainsi qu’aux évolutions<br />

de la distribution pour résister<br />

et/ou inverser le phénomène d’érosion<br />

du marché.<br />

• Valorisation quantitative et qualitative<br />

de tous les muscles de la<br />

carcasse.<br />

• Amélioration de la valeur ajoutée<br />

et donc de l’efficience économique<br />

des <strong>entreprises</strong> par une plus grande<br />

élaboration des produits.<br />

Nos travaux au sein de Koutoubia<br />

ont porté d’une part sur la caractérisation<br />

des différents muscles<br />

du dromadaire (d’un point de vue<br />

64<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

physico-chimique et technologique),<br />

et d’autre part sur l’étude du comportement<br />

de chaque muscle à la<br />

transformation et la caractérisation<br />

des produits transformés. L’objectif<br />

est de proposer différentes voies<br />

d’innovation produits pour valoriser<br />

la viande de dromadaire.<br />

La valorisation de la viande<br />

du dromadaire<br />

Comme expliqué précédemment,<br />

la réalisation de produits nouveaux<br />

à base de dromadaire a pour but<br />

d’exploiter les parties de la carcasse<br />

du dromadaire.<br />

Ce développement est passé par<br />

une phase préalable de recherche<br />

qui consiste à améliorer les connaissances<br />

des aptitudes technologiques<br />

des différents muscles de la carcasse.<br />

En effet, les différentes pièces du<br />

Produit<br />

Dr Ahmed Daoudi, Directeur<br />

Recherche & Développement<br />

Bouchra Elaychi, Directrice<br />

Management de la Qualité<br />

Koutoubia Holding<br />

adaoudi@koutoubia.net<br />

belaychi@koutoubia.net<br />

quartier avant présentent une grande<br />

hétérogénéité, tout d’abord en terme<br />

de tendreté, de taux de matière<br />

grasse, de collagène, mais aussi en<br />

terme de propriétés technologiques.<br />

Or, la transformation de ces muscles<br />

ne peut se faire que si l’on a une<br />

parfaite connaissance de la matière<br />

première sur laquelle on veut agir.<br />

On trouve dans la littérature de<br />

nombreux travaux techniques sur les<br />

muscles des animaux de boucherie<br />

(étude de la composition, tendreté,<br />

maturation, type de fibre,…) mais ce<br />

n’est pas le cas, à de rares exceptions<br />

près, pour les muscles du<br />

dromadaire.<br />

Dans un premier temps, il a été envisagé<br />

de réaliser une typologie des<br />

muscles en fonction, entre autres,<br />

de leurs caractéristiques physicochimiques<br />

et de leurs aptitudes à la<br />

transformation. Le but était également<br />

d’établir une liste de produits<br />

transformés réalisables et représentatifs<br />

de l’ensemble des technologies<br />

de transformation pour chacun des<br />

• Saucisson sec de dromadaire.


Marchés<br />

• Découpe de viande de dromadaire.<br />

muscles caractérisés. Cette caractérisation<br />

des muscles a permis de<br />

les présélectionner en fonction du<br />

type de produit à fabriquer et ensuite<br />

d’adapter et de cerner la recette en<br />

fonction du muscle. Elle est destinée<br />

à fournir des informations essentielles,<br />

notamment sur les paramètres<br />

de transformation à adopter pour<br />

chaque muscle : la température et<br />

le pH de la viande, la méthode de<br />

parage, la formulation de salage et<br />

saumurage, l’outillage de hachage,<br />

le cutterage et la mise sous boyau<br />

ainsi que les paramètres de cuisson<br />

ou séchage.<br />

Ces recherches ont permis de définir<br />

des groupes de muscles homogènes<br />

sur le plan technologique et d’établir<br />

ainsi une liste de muscles utilisables<br />

pour la fabrication d’un produit<br />

donné. Cette étude a fourni des<br />

informations essentielles sur le type<br />

de muscle à utiliser pour un produit<br />

donné et a contribué à adapter la<br />

recette en conséquence (cuisson,<br />

ingrédients…).<br />

La qualité des produits<br />

transformés<br />

L’aptitude à la transformation des<br />

viandes est définie par :<br />

• La couleur avec le taux de myoglobine.<br />

<strong>Les</strong> viandes du dromadaire<br />

présentent généralement des<br />

teneurs plus élevées en myoglobine.<br />

Il faut donc maîtriser les taux d’incorporation<br />

du sel nitrité dans les<br />

charcuteries cuites ou sèches de<br />

dromadaire, sinon la couleur rose<br />

sera trop prononcée et hétérogène.<br />

• Alors que les rendements de transformation<br />

sont liés aux paramètres<br />

physicochimiques : pH, taux de collagène,<br />

quantité et qualité des lipides.<br />

Cette caractérisation des rendements<br />

de découpe a consisté à<br />

effectuer un désossage, dépiéçage,<br />

66<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />

parage et épluchage plus ou moins<br />

poussés en vue de leur transformation.<br />

Elle a été réalisée sur deux carcasses<br />

adultes. Pour pouvoir comparer<br />

les rendements de découpe, la<br />

carcasse a été divisée en 4 parties :<br />

2 quarts avants et 2 quarts arrières.<br />

Une fois que les différentes parties<br />

ont été séparées, nous avons découpé<br />

et paré les morceaux pour arriver<br />

à la viande brute. Si besoin est, un<br />

parage et épluchage complémentaire<br />

de la viande brute est réalisée<br />

au moment de la transformation. Ce<br />

parage complémentaire dépend du<br />

produit à élaborer.<br />

<strong>Les</strong> produits à base de<br />

dromadaire lancés par<br />

Koutoubia<br />

Une liste de produits élaborés à<br />

partir de la carcasse a été établie au<br />

préalable de manière à représenter<br />

l’ensemble des technologies de<br />

transformation des viandes. Ainsi,<br />

l’ensemble des muscles de la carcasse<br />

ont été testés sur les produits.<br />

A la suite des différentes séries<br />

d’essais, des fiches techniques ont<br />

été établies en reprenant les grandes<br />

lignes descriptives des produits, les<br />

recettes, le procédé mis en œuvre et<br />

les principaux résultats obtenus lors<br />

des expérimentations (chimie, rendements,<br />

analyses sensorielles, microbiologie,<br />

résultats technologiques).<br />

En plus des produits de la découpe,<br />

les produits mis au point sont représentés<br />

par le jambon sec, le saucis-<br />

Produit<br />

son cuit (kasher), la mortadelle, le<br />

jambon cuit, le saucisson fermenté<br />

séché, et le produit de la charcuterie<br />

crue (la saucisse merguez).<br />

En conclusion<br />

La viande du dromadaire a suscité<br />

de l’intérêt auprès du consommateur<br />

en raison de ses caractéristiques<br />

organoleptiques et de ses qualités<br />

diététiques. <strong>Les</strong> produits transformés<br />

à base de dromadaire constituent actuellement<br />

un marché de niche face<br />

au marché des autres viandes.<br />

La découpe commerciale de la<br />

viande du dromadaire est identique à<br />

celle du bœuf. En plus de la transformation<br />

en viande hachée, cette<br />

viande fournit aux industriels une<br />

matière première intéressante susceptible<br />

d’être utilisée en fabrication<br />

au même titre que les maigres issus<br />

des animaux de boucherie. Quelques<br />

contraintes techniques existent<br />

mais les processus technologiques<br />

sont assez similaires à ceux intervenant<br />

dans la préparation des produits<br />

transformés.<br />

Spécificités de la viande de dromadaire<br />

La viande du dromadaire est caractérisée par une grande ressemblance<br />

morphologique avec les autres viandes telles que les viandes bovines. Sa<br />

couleur varie du rouge framboise au rouge-brun et son gras est blanchâtre.<br />

Du point de vue de sa composition, la viande du dromadaire est plus riche<br />

en eau et plus pauvre en matières grasses que la viande bovine. En particulier,<br />

elle contient moins de cholestérol et plus de glycogène. Ce dernier<br />

élément lui confère une saveur légèrement sucrée.<br />

L’analyse chimique globale révèle que le dromadaire a une viande maigre<br />

riche en eau. La composition des muscles n’évolue pas avec l’âge et<br />

le taux de matières grasses dans ces muscles dépasse rarement 3% de<br />

l’extrait sec total. Du fait de sa localisation sous la bosse, le muscle Longissimus<br />

dorsi contient en moyenne 14 g de matières grasses pour <strong>100</strong> g de<br />

l’extrait sec total et s’enrichit en lipides avec l’âge.<br />

La comparaison entre les concentrations de sels minéraux dans la viande<br />

cameline et bovine ne révèle pas une grande différence. La différence majeure<br />

entre ces deux espèces réside dans le niveau très élevé en sodium :<br />

la viande du dromadaire en contient 2.<strong>100</strong> mg/kg contre 1.175 mg/kg dans<br />

la viande bovine.


Marchés<br />

Carrefour Maxi<br />

Un nouveau modèle : l’hypercash<br />

Le 15 mars dernier, le groupe Label’Vie a ouvert son premier magasin Carrefour Maxi à Casablanca,<br />

dans le quartier Ain Sebaâ. Présenté comme le successeur de Metro, il s’agit d’un nouveau concept<br />

« hypercash », à mi-chemin entre le cash & carry et l’hypermarché. Le groupe annonce d’ailleurs que<br />

« l’ambition de Carrefour Maxi est d’être le distributeur alimentaire le moins cher au Maroc ». Le ton est<br />

donné !<br />

Florence CLAIR<br />

Logo jaune sur fond bleu, les<br />

codes de Carrefour Maxi sont<br />

similaires à ceux de Metro.<br />

A l’intérieur du magasin, on<br />

retrouve également l’ambiance sobre<br />

et typique de l’entrepôt « low-cost »,<br />

avec des rayons chargés de palettes<br />

et montant jusqu’au plafond. La différence<br />

se joue sur la clientèle visée et<br />

l’assortiment. En effet, Carrefour Maxi<br />

est ouvert à la fois aux particuliers et<br />

aux professionnels (épiciers, grossistes,<br />

cafés, hôtels et restaurants).<br />

Avec ce concept hybride, Label’Vie<br />

conserve ainsi le portefeuille de plus<br />

de 200.000 clients professionnels de<br />

Metro, tout en élargissant la cible aux<br />

classes moyennes – encore négligées<br />

par la grande distribution - grâce<br />

à une politique de prix agressive.<br />

« Avec les formats classiques de<br />

supermarchés et d’hypermarchés,<br />

les distributeurs ne parvenaient pas à<br />

adresser les familles marocaines de<br />

68<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

classe C. Avec ce nouveau concept,<br />

nous participons à l’amélioration de<br />

leur pouvoir d’achat », déclare Rachid<br />

Hadni, Directeur Général du groupe<br />

Label’Vie. Des consommateurs et<br />

des commerçants qui jusqu’alors<br />

se tournaient vers l’informel, sans<br />

garantie de qualité ni de traçabilité.<br />

« Nous voulons également pousser<br />

nos industriels à adresser ces<br />

clients aujourd’hui exclus », renchérit<br />

Zouheir Bennani, PDG du groupe<br />

Label’Vie.<br />

Etre le moins cher<br />

Construit sur 13.000 m 2 , Carrefour<br />

Maxi Ain Sebaâ dispose d’une surface<br />

de vente de 6.500 m 2 , emploie 200<br />

personnes et a nécessité un investissement<br />

de 20 millions de Dirhams<br />

(hors achat de Metro). Alors qu’un<br />

hypermarché propose en moyenne<br />

35.000 références, l’offre de Carrefour<br />

Maxi n’en compte que 7.000,<br />

surtout des produits alimentaires<br />

essentiels. Le non alimentaire est<br />

constitué d’opportunités en nombre et<br />

en stock limités.<br />

Le prix est prioritaire par rapport aux<br />

marques, quitte à se passer de certaines<br />

d’entre elles. Un pari risqué ?<br />

Non selon Riad<br />

Laissaoui, Directeur<br />

Général Délégué<br />

en charge du<br />

Support, car « dans<br />

ce concept, il n’y a<br />

pas d’attachement<br />

à la marque. »<br />

Notons également<br />

que la marque de<br />

distributeur Twimen,<br />

fabriquée au Maroc<br />

et positionnée « 1 er prix », représente<br />

environ 5% des références mais devrait<br />

se développer plus avant.<br />

Chaque produit est disponible en<br />

deux conditionnements (à l’unité et au<br />

gros) et donc à deux prix différents.<br />

Mais dans les deux cas, l’enseigne<br />

garantit à ses clients les prix les plus<br />

bas tous les jours (peu ou pas de promotions),<br />

et des stocks disponibles.<br />

« Le prix à l’unité est de 4 à 5% moins<br />

cher que le marché. Le prix au carton<br />

propose un rabais supplémentaire de<br />

5% en moyenne », affirme Hicham<br />

Yacoubi, Directeur Général Adjoint en<br />

charge de la Business Unit Carrefour<br />

Maxi. Au final, le professionnel - ou le<br />

particulier qui achète en gros - bénéficie<br />

donc d’une économie d’environ<br />

10%.<br />

Pour tenir cette promesse, Carrefour<br />

Maxi s’appuie sur deux leviers :<br />

- une équipe d’acheteurs/traders<br />

dédiée, qui, grâce à de gros volumes,<br />

achètent au meilleur prix, fournisseur<br />

par fournisseur.<br />

- de fortes économies sur les charges<br />

d’exploitation par rapport à un<br />

hypermarché classique : peu d’investissement<br />

en mobilier, pas de distribution<br />

de sacs plastiques, pas de


Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />

climatisation, pas de rayon découpe<br />

en boucherie mais de la vente en<br />

libre service, façade vitrée pour des<br />

économies en éclairage, très peu de<br />

publicité et de marketing, pas de dépliants…<br />

« <strong>Les</strong> charges de fonctionnement<br />

ont été divisées par deux et<br />

mises dans le prix, tout en maintenant<br />

la qualité de notre offre », indique M.<br />

Yacoubi.<br />

Un nouveau levier<br />

de croissance<br />

<strong>Les</strong> <strong>premières</strong> impressions sont<br />

déjà positives. « Lors de la première<br />

journée, ouverte uniquement aux<br />

professionnels, nous avons reçu 5.000<br />

visiteurs. Parmi eux, plus de 3.500 ont<br />

acheté, et ce dans toutes les références,<br />

ce qui prouve que nous avons<br />

répondu à leurs besoins », révèle<br />

Rachid Hadni. Label’Vie table ainsi<br />

sur plus de 5.000 visiteurs par jour,<br />

soit 10 fois plus que la moyenne de<br />

Metro. « Le cash exclusif pour les<br />

professionnels n’est pas un modèle<br />

qui a fonctionné au Maroc car le<br />

circuit informel domine encore », souligne<br />

Zouheir Bennani. Ce concept<br />

hybride constitue<br />

donc pour l’opérateur<br />

un nouveau levier<br />

de croissance et de<br />

rentabilité. Il devrait<br />

être déployé en remplacement<br />

des Metro<br />

qui ne seront pas<br />

convertis en hypermarchés<br />

Carrefour.<br />

Une bonne opération<br />

également pour les<br />

fournisseurs, qui ont<br />

livré plus de 5.000<br />

palettes en quelques<br />

jours pour l’ouverture<br />

de ce premier Carrefour<br />

Maxi.<br />

Distribution<br />

• L’équipe du groupe Label’Vie lors de la conférence du 16 mars<br />

2012 (de g. à dr.) : Hicham Yacoubi, DG Adjoint en charge de la Business<br />

Unit Carrefour Maxi, Rachid Hadni, DG du groupe Label’Vie,<br />

Zouheir Bennani, PDG du groupe Label’Vie, et Riad Laissaoui, DG<br />

Délégué en charge du Support.<br />

A l’origine, le Brésil<br />

Né il y a plus de 40 ans au Brésil sous l’enseigne Atacadao, ce modèle<br />

d’hypercash est racheté en 2007 par le groupe Carrefour, qui le développe<br />

sous le nom « Carrefour Maxi » dans d’autres pays d’Amérique Latine<br />

(Argentine, Colombie). Le magasin casablancais est le premier hors Amérique<br />

Latine pour Carrefour. Le groupe Label’Vie, qui a étudié ce concept<br />

pendant un an, a effectué quelques adaptations, comme l’introduction du<br />

non alimentaire ou encore la boucherie (préparée sur place dans l’atelier)<br />

en libre service frais, alors qu’au Brésil on ne trouve que du surgelé.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 69


Marchés<br />

Trident Everlasting Endless<br />

Strawberry<br />

14 pièces de chewing-gum<br />

sans sucre avec édulcorants<br />

aromatisés à la fraise.<br />

Fabricant : Cadbury Pologne<br />

Importateur : Cadbury Maroc<br />

- Edulcorants ( sorbitol 46%,<br />

sirop de maltitol 6%, maltitol<br />

4,9%, xylitol 4%, aspartame<br />

0,48%, sucralose 0,25%,<br />

acesulfame K 0,18%), base<br />

de gomme, humectant E422,<br />

arômes, émulsifiants (lécithine<br />

de soja, E472a), acides<br />

(E330, E296), antioxydant<br />

(E321), colorant (E163).<br />

- Références : fraise, menthe,<br />

tropical.<br />

- Confiserie.<br />

- Poids : 27 g.<br />

- Prix : 12 Dh.<br />

Maroc<br />

Valencia Dino Jus<br />

Fraise Banane<br />

Boisson à base de<br />

concentré de jus de<br />

fruits, sans conservateurs<br />

ni colorants. Riche<br />

en vitamines C et B.<br />

Fabricant : Agro Juice<br />

Processing<br />

- Jus de banane, jus de<br />

fraise, eau, sucre, acide citrique,<br />

arôme naturel, pectine<br />

de fruits, vitamine C.<br />

- Références : pomme, fraise<br />

banane, orange, multi fruits.<br />

- Boissons.<br />

- Volume : 200 ml.<br />

- Prix : 2,20 Dh.<br />

70<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

Maroc<br />

Milka & Oreo<br />

Chocolat au lait Milka aux morceaux de biscuit au cacao Oreo (12%) et<br />

fourrage crémeux saveur vanille (38%).<br />

Fabricant : Kraft Foods Espagne<br />

- Sucre, graisse végétale, masse de cacao, lactosérum en poudre, lait écrémé en poudre, farine<br />

de blé, pâte de cacao, matière grasse de lait, lait en poudre riche en matière grasse 2%, cacao<br />

dégraissé 1%, noisettes, émulsifiant (lécithine de soja, lécithine de tournesol), sirop de glucose et<br />

fructose, arômes, poudre à lever (bicarbonate de sodium, bicarbonate d’ammonium), sel.<br />

- Confiserie.<br />

- Poids : <strong>100</strong> g.<br />

- Prix : 13 Dh.<br />

Tutti Free de Saint Louis<br />

Sucre Blanc Allégé<br />

144 morceaux présentant<br />

chacun 4 fois moins de calories<br />

que dans un morceau de<br />

sucre standard.<br />

Fabricant : Saint Louis<br />

Distributeur : Foods & Goods<br />

- Sucre (97,6%), édulcorants :<br />

aspartame et acésulfame k<br />

(1,4%), antiagglomérant :<br />

phosphate tricalcique<br />

- Epicerie.<br />

- Poids :<br />

290 g.<br />

- Prix :<br />

28 Dh.<br />

Jaouda Ghani Lait & Jus<br />

Panaché<br />

Lait au jus de fruits.<br />

Fabricant : Copag<br />

- Lait écrémé, sucre, jus de<br />

fruits (orange, ananas, mangue,<br />

pomme<br />

et pêche),<br />

stabilisant,<br />

acide citrique,<br />

arôme, colorant<br />

naturel.<br />

- Références :<br />

panaché,<br />

orange.<br />

- Boissons.<br />

- Poids : 200 g.<br />

- Prix : 2,50 Dh.<br />

Koutoubia Jambon de dromadaire<br />

Jambon halal de dromadaire en tranches.<br />

Fabricant : Sapak<br />

- Viande de dromadaire, eau, sel nitrité<br />

(sel + 0,6% nitrite de sodium E250), sucre,<br />

épaississants (E407, E415), stabilisants<br />

(E450, E451), épices, exhausteurs de goût<br />

(E621, E631), antioxydants (E301, E316),<br />

arôme épices, carmin E120, fumée.<br />

- Charcuterie.<br />

Hamria Double<br />

Concentré<br />

Double concentré<br />

de tomate<br />

sans conservateurs<br />

ni colorants<br />

dans un<br />

emballage en<br />

carton aseptique.<br />

Nouveau format après<br />

celui de 135 g.<br />

Fabricant : Agro Juice Processing<br />

- Tomates, sel 1%.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 216 g.<br />

- Prix : 6 Dh.<br />

Bimo Golden F’toury Cacao<br />

Biscuits au cacao pour le petit<br />

déjeuner. Riches en blé et en<br />

vitamines.<br />

Fabricant : Bimo<br />

- Farine de froment, sucre,<br />

graisse végétale hydrogénée,<br />

cacao en poudre, lécithine<br />

de soja (E322), carbonate<br />

de calcium, bicarbonate de<br />

sodium (E500), sel,<br />

arôme artificiel, vitamines<br />

(PP, B1, B2,<br />

B9 (acide folique)),<br />

fer, acide tartrique.<br />

- Biscuiterie.<br />

- Poids : 160 g.<br />

- Prix : 5 Dh.<br />

Sunny Bio Sirop d’agave<br />

Sirop d’agave bio. Moins épais que le miel, il a un indice glycémique<br />

faible et convient aux diabétiques. Une cuillère à café de<br />

sirop d’agave équivaut à un morceau de sucre.<br />

Fabricant : Sunny Bio<br />

Distributeur : Foods & Goods<br />

- Sirop d’agave biologique.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 250 g.<br />

- Prix : 76 Dh.<br />

Koutoubia Kasher de Dromadaire<br />

Charcuterie de dromadaire cuite Halal.<br />

Fabricant : Sapak<br />

- Viande et graisse de dromadaire, huiles végétales, fécule,<br />

sel nitrité (sel avec 0,6% nitrite de sodium E250), stabilisants<br />

(E450-E451), épices, sucre, exhausteur de goût E621, antioxydants<br />

E300-E316n, arôme épices, acidifiant E330, colorant<br />

rouge alimentaire E120.<br />

- Références : 350 g, boudin de<br />

1,3 kg pour la découpe.<br />

- Charcuterie.<br />

- Poids : 350 g.<br />

Donnez de la visibilité à vos produits<br />

Envoyez vos nouveautés à s.ousaid@foodmagazine.ma<br />

Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de <strong>FOOD</strong> Magazine.


Monde<br />

FRANCE<br />

M&M’s Peanut Intense 65% de cacao<br />

Cacahuètes enrobées de chocolat noir et<br />

dragéifiées.<br />

Fabricant : Mars Chocolat France<br />

- Sucre, pâte de cacao, cacahuètes, amidon,<br />

matière grasse végétale, sirop de glucose, gélifiant<br />

(gomme arabique), émulsifiant (lécithine<br />

de soja), colorants, dextrine, agent d’enrobage<br />

(cire de carnauba), huile végétale, sel, arôme.<br />

- Références : 435 g, 255 g, 85 g, 40 g.<br />

- Confiserie.<br />

- Poids : 85 g.<br />

- Prix : 435 g : 4,79 € ; 255 g : 2,99 € ; 85 g : 2 € ; 40 g : 1 €.<br />

Ben & Jerry’s Oh My Apple Pie<br />

Crème glacée à la pomme avec de la pâte à tarte<br />

croustillante et des morceaux de pomme juteuse.<br />

Nouvelle référence 2012.<br />

Fabricant : Ben & Jerry’s<br />

- Références : Oh My Apple Pie, The Vermonster.<br />

- Surgelés.<br />

- Volume : 500 ml.<br />

- Prix : entre 5,55 € et 5,75 €.<br />

<strong>Les</strong> 2 Vaches Faisselle<br />

Faisselle moulée à la louche<br />

en pack de 4 pots de <strong>100</strong> g.<br />

Certifiée Bio.<br />

Fabricant : <strong>Les</strong> 2 Vaches<br />

- Lait entier pasteurisé biologique,<br />

ferments lactiques.<br />

- Crémerie.<br />

- Poids : 4 x <strong>100</strong> g.<br />

- Prix : 2,59 €.<br />

- Poids : 500 g.<br />

- Prix : 1,30 €.<br />

IRAN<br />

ChocoPars Cake Mix with Orange Flavor<br />

Préparation de cake aromatisé à l’orange<br />

dans un emballage en carton.<br />

Fabricant : Chocopars<br />

- Farine de blé, sucre, dextrose, poudre de<br />

lait, amidon, émulsifiant (E471), arômes<br />

alimentaires autorisés.<br />

- Epicerie.<br />

PHILIPPINES<br />

Push Pop Candy with Plum Slam Flavor<br />

Bonbons aromatisés à la prune dans un tube de<br />

poussée en plastique.<br />

Fabricant : Enburg<br />

- Sucre, sirop de glucose, acide lactique tamponné,<br />

arôme de prune, colorant (jaune cl 19140).<br />

- Confiserie.<br />

- Poids : 14 g.<br />

- Prix : 0,37 €.<br />

Cette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA.<br />

Lancements<br />

TUNISIE<br />

Stil Tutti Frutti Flavored Yogurt<br />

Yaourt arôme Tutti Frutti.<br />

Fabricant : Société Tunisienne d’Industrie Laitière<br />

- Lait entier frais, sucre, arôme, ferments lactiques.<br />

- Crémerie.<br />

- Poids : 110 g.<br />

valencienne.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 10 g.<br />

Kamy Poisson Au Cumin<br />

Bouillon composé d’un mélange homogène<br />

avec un bouquet d’épices, pour apporter plus<br />

de goût aux plats de poisson.<br />

Fabricant : Kamy<br />

- Cumin, oignons, persil.<br />

- Références : poisson au cumin, mélange<br />

couscous, mélange riz d’or, mélange paella<br />

Farm Frites Mixed with Corn<br />

Mélange de légumes et de maïs sans conservateurs<br />

conditionné dans un sac en plastique.<br />

Fabricant : The International<br />

- Légumes frais, petits pois, carottes, haricots<br />

verts, maïs.<br />

- Surgelés.<br />

- Poids : 400 g.<br />

Monde<br />

ETATS-UNIS<br />

Yasso Frozen Greek Yogurt<br />

Boite de 4 barres de yaourt grec glacé<br />

aromatisé à la framboise, emballées<br />

individuellement.<br />

Fabricant : Apollo<br />

- Lait écrémé, yaourt grec (lait écrémé<br />

avec cultures actives vivantes), base<br />

de framboise (framboises, eau, sucre,<br />

arôme naturel, pectine, acide citrique),<br />

sucre, concentré de protéines<br />

de lait, lait écrémé en poudre, jus de fruit et légumes (pour la<br />

couleur), arôme naturel, stabilisant (gomme de guar, gomme<br />

de caroube, carraghénane) jus de betterave rouge (pour la<br />

couleur), lécithine de soja.<br />

- Références : framboise, myrtille.<br />

- Surgelés.<br />

- Volume: 104 ml.<br />

- Prix: 3,84 €.<br />

TURQUIE<br />

<strong>Les</strong> Huiles du Levant<br />

Huile d’olive issue de l’oliveraie Selim Levent, variété<br />

«Ayvalik». Existe aussi en conditionnement de 250 ml.<br />

Fabricant : Levant & Co<br />

- Huile d’olive grand cru extra vierge obtenue par<br />

extraction à froid.<br />

- Epicerie.<br />

- Volume : 500 ml.<br />

- Prix : 500 ml : 15 € ; 250 ml : 8,50 €.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 71


Marchés<br />

Monde<br />

<strong>Les</strong> tendances décryptées<br />

Kraft lance une barre au granola<br />

riche en calcium<br />

Kraft Foods veut faire monter en puissance<br />

la barre céréalière sur le marché du snacking<br />

avec sa nouvelle barre « Kraft MilkBite<br />

Milk & Granola ». Disponible au rayon produits<br />

laitiers frais, cette barre contient du vrai<br />

lait, des céréales complètes (le granola est<br />

un mélange céréalier de type muesli) et des<br />

ingrédients nutritionnels comme des fruits et<br />

des fruits secs. Enfin, elle apporte la même<br />

quantité de calcium que dans un verre de<br />

lait de 240 ml. En 2011, Innova Market Insights<br />

a recensé 69 produits portant une mention « enrichi en calcium », soit un<br />

peu moins qu’en 2010 (78 lancements). Kraft MilkBite se positionne comme<br />

une alternative complète aux barres existantes.<br />

Le nectar Danone Activia fait ses débuts au Brésil<br />

<strong>Les</strong> premiers nectars Activia ont été recensés sur le marché<br />

brésilien, Danone faisant son entrée sur le secteur<br />

des jus « santé ». Disponible en parfum orange, raisin et<br />

pêche, le Nectar Activia contient du jus de fruits sélectionnés<br />

et l’arôme naturel du fruit, ainsi qu’une fibre unique,<br />

appelée MixRegularis : une combinaison de fibres développée<br />

et testée par Danone. Alors que l’apport journalier<br />

recommandé en fibre est de 25 g, les Brésiliens n’en<br />

consomment que 12 g/jour en moyenne. Selon Danone,<br />

deux portions de 200 ml de Nectar Activia fournissent<br />

environ 8 g de fibres, soit 34% de la recommandation.<br />

Le nombre de lancements portant l’allégation « enrichi<br />

en fibres » reste limité au Brésil, le pays ne figurant pas<br />

parmi le top 10 en 2011. <strong>Les</strong> Pays-Bas, le Mexique et les<br />

Etats-Unis représentaient chacun 10% des lancements<br />

de cette catégorie en 2011. <strong>Les</strong> jus sont le premier marché, avec 12% des<br />

produits recensés, devant les boissons au lait (9%) – voir tableau.<br />

Catégories principales pour les mentions<br />

« enrichi en fibres » (Niveau mondial, 2011)<br />

72<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

% des produits recensés<br />

Jus 12%<br />

Boissons laitières 9,1%<br />

Pâtes et noodles 8,6%<br />

Céréales et barres énergétiques 8,2%<br />

Céréales de petit-déjeuner 6,7%<br />

Source: Innova Market Insights<br />

Lancements<br />

www.innovadatabase.com<br />

Le lait d’amande adopté<br />

dans les yaourts non laitiers<br />

La marque Almond Dream du groupe<br />

Hain Celestial s’est enrichie d’un<br />

yaourt « dairy free », à base de<br />

lait d’amande. Naturel et fabriqué<br />

à partir de véritables amandes,<br />

cette gamme est riche en calcium<br />

et représente une bonne source de<br />

fibres, pauvre en matière grasse et<br />

contenant des cultures bactériennes<br />

vivantes et actives. Disponible en<br />

4 parfums (nature, vanille, fraise et<br />

fruits rouges), ce produit est vendu<br />

comme « un yaourt parfait pour les<br />

personnes intolérantes au lait ou<br />

cherchant à réduire leur consommation<br />

de lait de vache. » Selon Basel<br />

Nassar, Chief Operating Officer du<br />

département Refrigerated Foods<br />

chez Hain, « le retour des consommateurs<br />

lors des dégustations en<br />

magasin est incroyablement positif.<br />

Ils sont très satisfaits de la texture<br />

riche et crémeuse et du fait que c’est<br />

un yaourt non laitier. » Entre 2010<br />

et 2011, Innova Market Insights a<br />

enregistré une croissance de 11,7%<br />

du positionnement « sans lactose »<br />

dans les lancements de produits<br />

laitiers. Sur 2011, 17,5% de ces lancements<br />

ont eu lieu aux Etats-Unis.


© photl.com<br />

Marchés<br />

74<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />

<strong>Les</strong> antioxydants<br />

dans l’alimentation<br />

Nutrition<br />

L’intérêt majeur des antioxydants dans les aliments et dans l’industrie alimentaire<br />

est de retarder ou d’empêcher la péroxydation des lipides. Cette caractéristique<br />

indésirable est à l’origine du mauvais goût et du rancissement. Par conséquent,<br />

les scientifiques de l’alimentaire assimilent souvent les antioxydants aux<br />

« inhibiteurs de la péroxydation lipidique et de la détérioration des aliments qui en Pr Nabila LAHLOU<br />

Consultante en Nutrition<br />

résulte ».<br />

Directrice pédagogique<br />

Filière Diététique-Nutrition Sup’Santé<br />

<strong>Les</strong> lipides dans les aliments<br />

<strong>Les</strong> lipides, dont les triglycérides et<br />

les phospholipides, sont présents<br />

dans les membranes biologiques de<br />

presque toutes les matières <strong>premières</strong><br />

alimentaires. Dans le traitement<br />

d’un large éventail d’aliments, les<br />

matières grasses peuvent être ajoutées<br />

dans le cadre de la formulation<br />

des aliments. <strong>Les</strong> aliments à base<br />

de graisses et d’huiles se détériorent<br />

par le chauffage et le stockage à<br />

long terme. <strong>Les</strong> réactions d’oxydation<br />

diminuent la valeur nutritionnelle<br />

et la qualité sensorielle des produits.<br />

Retarder ces procédés d’oxydation<br />

est important pour le producteur de<br />

denrées alimentaires et pour toutes<br />

les personnes impliquées dans la<br />

chaîne alimentaire, de l’usine au<br />

consommateur.<br />

L’oxydation des aliments<br />

L’oxydation génère des espèces<br />

dites radicalaires (molécules à électron<br />

célibataire sur la couche orbitale<br />

externe). Elle peut être inhibée par<br />

diverses méthodes, y<br />

compris la prévention<br />

de l’accès à l’oxygène,<br />

la réduction de la<br />

pression d’oxygène,<br />

l’utilisation de basses<br />

températures, l’inactivation<br />

des enzymes<br />

d’oxydation et l’utilisation<br />

d’emballages<br />

appropriés.<br />

L’activité<br />

antioxydante<br />

L’activité antioxydante<br />

dépend de plusieurs facteurs,<br />

dont la composition des lipides, la<br />

concentration de l’antioxydant, la<br />

présence d’autres antioxydants, la<br />

température, la pression en oxygène<br />

et la présence de protéines et d’eau.<br />

D’autre part, l’utilisation d’additifs<br />

spécifiques pourrait inhiber l’oxydation.<br />

<strong>Les</strong> antioxydants (vitamine E,<br />

vitamine C, sélénium, béta-carotène,<br />

lycopène, lutéine...) sont des<br />

inhibiteurs d’oxydation. Ils représentent<br />

une classe de substances qui<br />

varient largement dans leur structure<br />

chimique et présentent divers mécanismes<br />

d’action. Le mécanisme le<br />

plus important est leur réaction avec<br />

les radicaux libres des lipides, pour<br />

former des produits inactifs.<br />

<strong>Les</strong> antioxydants dans les aliments<br />

sont intéressants pour au moins<br />

quatre raisons :<br />

1- Tout d’abord, ils peuvent protéger<br />

les composants de l’aliment lui-même<br />

contre les réactions d’oxydation.<br />

<strong>Les</strong> épices riches en antioxydants<br />

ont été utilisées pendant des siècles<br />

pour retarder la dégradation oxydative<br />

des aliments pendant le stockage<br />

ou la cuisson.<br />

2- La supplémentation alimentaire<br />

des animaux d’élevage avec de la<br />

vitamine E peut améliorer les propriétés<br />

de conservation de la viande.<br />

3- L’utilisation de fibres synthétiques<br />

comme additifs antioxydants alimentaires,<br />

tels que le butylhydroxytoluène<br />

(BHT) ou le butylhydroxyanisol<br />

(BHA), est sous contrôle réglementaire<br />

croissant, et il est possible que<br />

des antioxydants « naturels » puissent<br />

les remplacer pour au moins<br />

certaines applications alimentaires.<br />

4- <strong>Les</strong> exemples d’antioxydants<br />

naturels incluent les antioxydants du<br />

romarin, l’hydroxytyrosol (un antioxydant<br />

phénolique extrait des olives),<br />

les tocophérols, les tocotriénols et<br />

des flavonoïdes. La plupart des antioxydants<br />

dans les plantes alimentaires<br />

sont des phénols, qui agissent<br />

pour briser la chaîne antioxydants<br />

parce que leur groupe OH piège les<br />

radicaux réactifs tels que les radicaux<br />

peroxyles (RO 2 ).


L’Entreprise du mois<br />

1<br />

L’Hima Labo<br />

La boucherie dans les règles de l’art<br />

C’est pour répondre aux besoins de ses propres établissements tout d’abord, et plus généralement<br />

des hôtels et des restaurants à la recherche d’une viande découpée de qualité et dont la traçabilité<br />

est garantie, que Youssef Laâbi, Directeur Général de La Grillardière, a investit dans une unité de<br />

transformation des viandes. Visite d’un atelier ultra moderne.<br />

Florence CLAIR<br />

Créée en 2000, la chaîne<br />

marocaine de « resto-grill »<br />

La Grillardière a connu un<br />

développement rapide et<br />

régulier et compte aujourd’hui 12<br />

établissements, la dernière ouverture<br />

en date étant celle d’Agadir.<br />

Reconnue pour son bon rapport<br />

qualité/prix, l’enseigne a bâti sa<br />

réputation sur ses grillades au<br />

charbon de bois notamment. Or qui<br />

dit bonne grillade, dit bonne matière<br />

première ! « Je me suis rapidement<br />

rendu compte qu’il y avait un problème<br />

de viande et de découpe au<br />

Maroc », se souvient Youssef Laâbi,<br />

Directeur Général de La Grillardière<br />

76<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

et de L’Hima Labo. « Au bout de<br />

la 3 ème Grillardière, nous avons<br />

installé un petit laboratoire de découpe<br />

à Casablanca en 2004, afin<br />

d’approvisionner nos restaurants<br />

en viande », poursuit-il. Quelques<br />

années plus tard, au vu du développement<br />

de la chaîne, l’atelier<br />

du quartier Beauséjour devient<br />

trop petit. La décision est alors<br />

prise d’investir dans une salle de<br />

découpe et de transformation de la<br />

viande en bonne et due forme.<br />

C’est ainsi que nait « L’Hima Labo,<br />

L’artisan Boucher », fruit d’un investissement<br />

de 10 millions de Dirhams<br />

(hors foncier). Opérationnelle depuis<br />

2<br />

le 19 juillet 2011, cette unité située<br />

dans la zone industrielle de Ouled<br />

Saleh dispose de deux agréments<br />

sanitaires : l’un pour la découpe,<br />

l’autre pour la charcuterie artisanale<br />

(saucisses, salami, jambon… le tout<br />

fabriqué sans additifs ni conservateurs).<br />

L’Hima Labo propose<br />

d’ailleurs des produits exclusifs,<br />

élaborés selon des recettes « maison<br />

», comme la viande hachée<br />

marinée, la saucisse de foie… <strong>Les</strong><br />

saucisses sont garanties « <strong>100</strong>%<br />

viande », donc sans ajout de gras,<br />

de soja ou de dinde. Pour la viande<br />

hachée, un taux maximal de 20%<br />

de matière grasse est toléré. « Nous


3<br />

L’Hima Labo<br />

1- La salle principale est dédiée à la découpe des viandes rouges, effectuée par des bouchers formés en interne.<br />

2- Chambre froide produits finis.<br />

3- Découpes de viandes rouges. <strong>Les</strong> produits sont ensuite emballés sous vide.<br />

sommes exigeants à <strong>100</strong>% sur la<br />

qualité, pas à 99,9% », insiste Ramzi<br />

Ben Hedi, Directeur Opérationnel.<br />

La qualité<br />

comme fil conducteur<br />

L’Hima Labo a fait le choix de ne<br />

travailler qu’avec les viandes de<br />

meilleure qualité : veaux, taurillons,<br />

agneaux, et pour la viande blanche<br />

du poulet et non de la dinde. Toutes<br />

les viandes (rouges ou blanches)<br />

sont achetées auprès des abattoirs<br />

agréés de Casablanca afin d’avoir<br />

les certificats sanitaires et de garantir<br />

la traçabilité des produits. Le Chef<br />

Boucher de L’Hima Labo y choisit<br />

sur place les carcasses qui seront<br />

ramenées à l’unité dans les propres<br />

camions frigorifiques de l’entreprise,<br />

une façon de s’assurer du bon<br />

respect de la chaîne du froid. Dans<br />

le même esprit, la livraison au client<br />

final est également assurée par<br />

L’Hima Labo.<br />

Quant au laboratoire en lui-même, il<br />

a été conçu selon les règles les plus<br />

strictes d’hygiène, entièrement en<br />

marche en avant. Après les vestiaires,<br />

le personnel passe par un sas<br />

équipé de lave-mains et pédiluve.<br />

A l’intérieur, les différentes pièces<br />

de l’atelier sont maintenues à une<br />

température de 12°C. <strong>Les</strong> carcasses<br />

arrivent quant à elles via un sas de<br />

réception et sont identifiées avec un<br />

numéro de lot. <strong>Les</strong> livraisons ont lieu<br />

à des moments différents pour bien<br />

séparer les viandes rouges des blanches,<br />

qui sont ensuite stockées dans<br />

deux chambres froides distinctes.<br />

<strong>Les</strong> carcasses de viandes rouges ont<br />

la particularité de subir une maturation<br />

à 3°C pendant la durée nécessaire<br />

et adéquate. Peu réalisée au<br />

Maroc en raison d’une perte de poids<br />

(10 à 15%), cette opération permet<br />

d’obtenir une viande tendre et savoureuse.<br />

La viande de poulet est par<br />

contre transformée le jour même.<br />

Deuxième étape :<br />

la découpe<br />

Chaque type de viande – rouge ou<br />

blanche - dispose de sa propre salle<br />

de découpe. Quant aux produits<br />

transformés, ils sont fabriqués dans<br />

deux autres salles : un atelier pour la<br />

charcuterie fraîche (viande hachée,<br />

saucisses…) et une salle de cuisson.<br />

<strong>Les</strong> produits sont ensuite emballés<br />

sous vide, en barquette.<br />

Enfin, ces différents circuits convergent<br />

tous vers la salle d’étiquetage.<br />

Après pesage, chaque produit est<br />

étiqueté avec un code-barres, puis<br />

Chiffres clés<br />

• Investissement : 10 millions<br />

Dhs (hors foncier)<br />

• Superficie atelier : 900 m 2<br />

• Production : 12 T/mois de<br />

viandes rouges et 4 T/mois de<br />

viandes blanches<br />

• Capacité de production :<br />

50 T/mois<br />

• 18 employés<br />

• 4 camions frigorifiques<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 77


L’Entreprise du mois<br />

4- De g. à dr. : Ramzi Ben Hedi,<br />

Directeur Opérationnel, Hanane<br />

Achgar, Responsable Qualité, Hicham<br />

Benallal, Responsable Logistique<br />

& Développement, Sofia Laâbi,<br />

Directeur Administratif et Gérante,<br />

Redouane Alouch, Chef Boucher, et<br />

Youssef Laâbi, Directeur Général de<br />

La Grillardière et L’Hima Labo.<br />

stocké en chambre froide. Cette dernière<br />

s’ouvre sur un sas d’expédition,<br />

où sont préparées et mises en carton<br />

les commandes.<br />

Une certification ISO 22000<br />

en ligne de mire<br />

« Avec La Grillardière, nous sommes<br />

un de nos principaux clients.<br />

Nous avons donc une approche<br />

professionnelle », indique Hicham<br />

Benallal, Responsable Logistique &<br />

Développement de L’Hima Labo.<br />

« Toutes les matières <strong>premières</strong><br />

achetées doivent disposer d’un<br />

certificat sanitaire, de fiches techniques<br />

et de rapports d’analyses, qu’il<br />

s’agisse de produits alimentaires<br />

ou d’hygiène », explique Hanane<br />

Achgar, Ingénieur en agro-alimentaire<br />

et Responsable Qualité. L’unité<br />

est également suivie par un laboratoire<br />

biologique externe, qui effectue<br />

deux fois par mois des analyses microbiologiques<br />

sur les matières <strong>premières</strong>,<br />

les produits finis et en cours<br />

de fabrication, le personnel, les<br />

78<br />

4<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

5<br />

5- Sas de réception des matières <strong>premières</strong>.<br />

Après pesage et contrôle qualité,<br />

une étiquette est apposée, portant le n°<br />

de lot, le nom du fournisseur, la date de<br />

réception et le poids.<br />

6- Atelier charcuterie.<br />

équipements, l’eau et la glace. Du<br />

côté organoleptique, des dégustations<br />

en interne sont effectuées afin<br />

de s’assurer d’une constance dans le<br />

goût. Enfin, l’entreprise est en cours<br />

de certification ISO 22000 pour le<br />

laboratoire ainsi que pour l’ensemble<br />

des restaurants La Grillardière.<br />

Pour des clients exigeants<br />

Une qualité qui a un prix. « Nous<br />

sommes sélectifs sur nos clients.<br />

Le type de produit et le prix font<br />

aussi une sélection », souligne<br />

Hicham Benallal. Si leurs produits<br />

sont un peu plus chers que ceux<br />

de la concurrence, les dirigeants de<br />

L’Hima Labo assurent proposer un<br />

rapport qualité/prix excellent.<br />

Destiné aux hôtels et aux restaurants<br />

- de la franchise au gastronomique<br />

- recherchant une viande de qualité,<br />

tracée, mâturée et portionnée, L’Hima<br />

Labo calibre sa viande selon le<br />

cahier des charges de chaque client.<br />

« Cela permet au restaurateur de<br />

calculer son coût matière au gramme<br />

6<br />

7<br />

Dates clés<br />

L’Hima Labo<br />

7-Salle de découpe des viandes blanches.<br />

8-Préparation des commandes dans le sas<br />

d’expédition.<br />

près », précise Youssef Laâbi. Autre<br />

particularité : le client peut demander<br />

des viandes de races bouchères<br />

comme le Charolais ou le Limousin.<br />

Bref, tout est fait pour satisfaire les<br />

besoins variés des clients professionnels.<br />

« J’ai été restaurateur<br />

avant d’être boucher, je sais donc ce<br />

que veut un restaurateur », affirme<br />

d’ailleurs M. Laâbi.<br />

Enfin, si la gamme se compose<br />

aujourd’hui uniquement de produits<br />

frais, L’Hima Labo envisage d’investir<br />

dans un surgélateur afin de proposer<br />

également des viandes surgelées<br />

dans les règles de l’art, plutôt que de<br />

laisser le client congeler les produits<br />

dans son établissement.<br />

2000 : Ouverture du premier<br />

restaurant La Grillardière<br />

2004 : Création d’un premier<br />

laboratoire de découpe<br />

2011 : Création de L’Hima Labo<br />

8


<strong>FOOD</strong> Mondain<br />

80<br />

Inauguration de Carrefour Maxi Ain<br />

Sebaâ, le 16 mars 2012 à Casablanca<br />

De g. à dr. : Naji El Jadouri, Directeur du magasin,<br />

et Saïd Bensouda, Directeur Régional.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

Inauguration du CFA de Koutoubia, le 21 mars 2012 à<br />

Mohammedia<br />

Au premier plan, de g. à dr. : Dr. Ahmed DAOUDI, Directeur du Centre de<br />

Formation et d’Apprentissage (CFA) de Koutoubia, Abdelouahed Souhail,<br />

Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Aziz Dadas, Gouverneur<br />

de la Préfecture de Mohammedia, et Tahar Bimezzagh, PDG de<br />

Koutoubia Holding.<br />

Lancement de la tournée<br />

régionale du Crédit<br />

Agricole, le 15 mars 2012 à<br />

Sidi Kacem<br />

De g. à dr. : Tariq Sijilmassi,<br />

Président du Directoire du Crédit<br />

Agricole du Maroc, et Moha<br />

Marghi, ex-Secrétaire Général<br />

du Ministère de l’Agriculture.<br />

Salon Alimentaria, du 26 au 29 mars 2012 à Barcelone (Espagne).<br />

De dr. à g. : Yves et Joëlle Niddam, respectivement Directeur d’Export et Responsable<br />

du Service Administratif chez Marocâpres.<br />

Karima Zouhou, Responsable<br />

Export chez Tria Group, et Sow<br />

Idriss Yero, Directeur Export Groupe<br />

de Tria Group, entourés de Driss<br />

Dehbi (à g.) et Ismail Raiss (à dr.),<br />

leurs partenaires aux Emirats Arabes<br />

Unis et en Espagne.<br />

Forum de l’IAV Hassan II, le 24<br />

mars 2012 à Rabat.<br />

De g. à dr. : Lahcen Daoudi, Ministre de<br />

l’Enseignement Supérieur, de la Recherche<br />

Scientifique et de la Formation des<br />

Cadres, et Mohamed Sadiki, Directeur<br />

Général de l’IAV Hassan II.<br />

De g. à dr. : Mohamed Khalil et Hassan Khalil, respectivement<br />

PDG et Vice-Président de Dari Couspate.<br />

Ils nous ont rendu visite le 6 Avril<br />

De g. à dr. : Florence Clair, Rédactrice en Chef, Mohammed<br />

Talal, DG de la Voie Express, Rachid Tahri,<br />

DG S.T.C.MA, Adel Amor, Directeur de Publication et<br />

Nabil Bennani, DG SDTM


Délices d’initiés<br />

Aiguebelle<br />

Lancement du 7 ème<br />

Concours de Chocolaterie<br />

C’est du 23 avril au 16 mai 2012 que<br />

se déroulera la 7 ème édition du désormais<br />

traditionnel Concours Aiguebelle<br />

de Chocolaterie. Le thème retenu<br />

pour cette année sera « Explorez le<br />

monde du chocolat avec Aiguebelle ».<br />

Logistique<br />

Annulation de Logima-SITL<br />

Cette année, deux salons dédiés<br />

à la logistique devaient se tenir à<br />

quelques semaines d’intervalle : Logismed<br />

du 12 au 14 avril, et Logima-<br />

SITL du 2 au 5 mai. C’est ce dernier<br />

qui a finalement été annulé.<br />

Acima<br />

Démenti<br />

Dans la précédente édition, nous<br />

nous étions fait l’écho d’une possible<br />

cession d’Acima au groupe<br />

Label’Vie. Le Top Management<br />

d’Acima a tenu à nous affirmer que<br />

cette information n’était pas fondée.<br />

« Bien au contraire, Acima, pionnière<br />

du concept « supermarché » au<br />

Maroc, est une enseigne qui poursuit<br />

son développement national avec un<br />

plan ambitieux de 4 à 5 ouvertures<br />

par an », dont acte.<br />

82<br />

<strong>Les</strong> managers qui bougent<br />

Label’Vie<br />

Dans le cadre<br />

de la réorganisation<br />

du groupe<br />

Label’Vie en<br />

business units,<br />

Hicham Yacoubi<br />

a été nommé<br />

Directeur Général Adjoint en charge<br />

de la Business Unit Carrefour Maxi.<br />

M. Yacoubi était auparavant Directeur<br />

des Achats au sein de ce<br />

groupe.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012<br />

Emballage brique<br />

Une usine à Casablanca<br />

Le groupe saoudien Banawi prépare activement l’entrée en production de la<br />

première usine marocaine de fabrication d’emballages brique, dans la zone<br />

industrielle Sapino. Banawi Industrial Group opère dans le secteur de l’emballage<br />

(sous sa marque Naturepak), mais aussi dans la chimie et les arômes<br />

alimentaires.<br />

Fast Pak<br />

Se lance dans les arts de la table<br />

La société Fast Pak, spécialisée dans la fabrication et la commercialisation<br />

de produits jetables (serviettes siglées, sachets, sous-verres, etc.), ajoute<br />

une nouvelle corde à son arc avec une « Division Arts de la table ». Cette<br />

dernière assurera la distribution de grandes marques pour l’hôtellerie : porcelaine,<br />

verrerie, couverts, matériel et accessoires de service.<br />

Produits laitiers<br />

Une nouvelle industrie pour bientôt<br />

C’est dans le quartier industriel de Marrakech que s’installera une nouvelle<br />

unité industrielle, spécialisée dans la production de crème fraîche, de beurre<br />

et de fromages italiens. L’entreprise, qui commercialisera ses produits auprès<br />

des hôtels et restaurants, disposera également d’un point de vente attenant.<br />

L’ouverture est prévue pour le mois de juin. A suivre !<br />

Cottafut<br />

Nouvelle carte<br />

La société Cottafut vient de compléter son portefeuille de marques avec la<br />

distribution des produits allemands TKT. TKT est spécialisé dans la fabrication<br />

de conteneurs isothermes équipés de roues et de poignées facilitant leur<br />

transport.<br />

Ministère de l’Agriculture et<br />

de la Pêche Maritime<br />

Suite au départ à la retraite de<br />

Moha Maghri, le Secrétariat Général<br />

du Ministère de l’Agriculture est<br />

assuré par intérim par Ali Moulid.<br />

IZDIHAR<br />

L’Association des Opérateurs Economiques<br />

des Zones Industrielles<br />

de Sidi Bernoussi (IZDIHAR) vient<br />

d’élire son nouveau Président pour<br />

3 ans, en la personne de M’hamed<br />

Younès Lahlou, PDG de Yomar et<br />

également Vice-Président de la Fédération<br />

Marocaine de Plasturgie.<br />

Celliers de Meknès<br />

Marouane Abdelati remplace Abderrahim<br />

Benkirane, qui a quitté son<br />

poste de Directeur Général de la<br />

Strat-Prod, Filière Vins & Spiritueux<br />

de Diana Holding.<br />

Ebertec<br />

Nicolas Chain, Responsable Marketing<br />

sur le marché local, voit sa<br />

mission évoluer à l’international.

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