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L’Interview
FOOD Magazine
Quelles sont les missions de
l’Agence pour le Développement
Agricole ?
Ahmed Hajjaji
L’ADA a été créée le 18 février 2009
et placée sous la tutelle du Ministère
de l’Agriculture et de la Pêche Maritime.
Notre agence a pour missions
d’assurer la promotion et le développement
continu d’une agriculture
compétitive et durable. Il s’agit en
effet d’assurer la maîtrise de la mise
en œuvre du Plan Maroc Vert, d’être
une force de proposition pour l’amélioration
des conditions cadre et un
organisme d’impulsion de l’investissement
dans le secteur agricole.
A quels niveaux participez-vous
à la mise en place du Plan Maroc
Vert ?
La participation de l’ADA à la mise en
œuvre du Plan Maroc Vert se fait tout
au long du processus d’identification,
de formulation, d’évaluation, de validation
et de suivi des projets, ainsi
qu’à travers le développement des
projets de l’agriculture solidaire.
De plus, l’Agence participe à la
promotion et au développement
des projets d’agrégation, mobilise le
foncier pour la mise en œuvre des
projets du Plan Maroc Vert et partici-
Ahmed Hajjaji, Directeur Général de l’ADA
Le SIAM est le
meilleur accompagnateur
de la stratégie Plan
Maroc Vert
L’avènement du Plan Maroc Vert constitue un
important vecteur du développement de l’agriculture
marocaine. A l’occasion du Salon International
de l’Agriculture au Maroc, Ahmed Hajjaji, Directeur
Général de l’Agence pour le Développement
Agricole (ADA), nous éclaire sur cette stratégie, sa
mise en œuvre et ses réalisations.
pe à la promotion de l’offre nationale
en matière d’investissements agricoles,
au démarchage des bailleurs de
fonds nationaux et internationaux, au
pilotage et à la mise en œuvre des
projets dans le cadre des programmes
de financement, et à l’élaboration
des études spécifiques et des
actions concrètes à entreprendre
dans le cadre des projets du Plan
Maroc Vert.
Quelles sont les réalisations du
Plan Maroc Vert à ce jour ?
L’objectif du Plan Maroc Vert est de
développer une agriculture plurielle,
ouverte sur les marchés extérieurs,
territorialement diversifiée et durable,
et de rompre avec l’image simplifiée
d’une agriculture duale opposant
un secteur performant à un secteur
traditionnel marginalisé.
Depuis 2010, dans le cadre du Pilier I,
1.111 projets concernant les différentes
filières (lait, agrumes, olivier, maraîchage…)
et toutes les régions du
Maroc ont été mis en œuvre, pour un
investissement global de 27 milliards
de DH, sur une superficie de 263.000
Ha et au profit de 206.000 agrégés.
En ce qui concerne le Pilier II, ce
sont 2.224 projets qui ont été mis en
œuvre, pour un investissement global
de 8.8 milliards de DH, sur une superficie
de 515.000 Ha et au profit de
402.000 agriculteurs. Les principales
réalisations dans le cadre de ce pilier
concernent, entre autres, les plantations,
l’aménagement hydro-agricole,
la construction et l’équipement
d’unités de valorisation, la distribution
d’ovins, de caprins, de camelins et de
ruches, etc.
Le Plan Maroc Vert est là également
pour apporter des réponses
structurantes à la sécheresse, un
phénomène récurrent que notre pays
connaît tous les 3 ou 4 ans. Parmi
ses grandes orientations aussi, la réduction
de 20%, à l’horizon 2020, de
la superficie des céréales qui est de
l’ordre de 5 millions d’Ha aujourd’hui,
et cela au profit d’autres cultures,
notamment l’arboriculture.
Le Plan Maroc Vert vise également la
reconversion des systèmes d’irrigation
sur une surface de 550.000 Ha
qui, j’en reste persuadé, sera dépassée.
Autre levier fondamental : l’assurance
agricole que le Plan Maroc Vert
essaie de généraliser. Cette année,
300.000 Ha ont été assurés. Nous
sommes également passés d’une
seule culture couverte à 9 cultures,
et de la couverture d’un seul risque,
qui est la sécheresse, à la couverture
de 6 risques, tels que le gel, la grêle,
etc.
Suite pages 24-25
FOOD MAGAZINE N° 43 15 Avril - 15 Mai 2012 3