La théorie mathématique de la musique selon ... - Mathématiques
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3 Les principes <strong>de</strong> l’harmonie<br />
Regardons à présent en détail <strong>la</strong> <strong>théorie</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>musique</strong> d’Euler, en commençant<br />
par nous intéresser à ce qu’il présente dans le <strong>de</strong>uxième chapitre <strong>de</strong><br />
son Tentamen 1 . Tout le raisonnement d’Euler a pour but d’expliquer pourquoi<br />
nous prenons p<strong>la</strong>isir à écouter <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>musique</strong> et pourquoi une <strong>musique</strong><br />
qui p<strong>la</strong>ît à une personne peut paraître dép<strong>la</strong>isante à une autre. Mais avant <strong>de</strong><br />
nous occuper <strong>de</strong> <strong>la</strong> façon dont Euler explique comment, <strong>selon</strong> lui, <strong>la</strong> <strong>musique</strong><br />
peut procurer du p<strong>la</strong>isir, nous présentons son idée sur <strong>la</strong> façon dont un son<br />
est perçu par l’oreille.<br />
3.1 Sur <strong>la</strong> perception du son<br />
Leonhard Euler définit un son comme une suite <strong>de</strong> battements réguliers,<br />
c’est-à-dire que l’espacement temporel entre <strong>de</strong>ux battements est toujours<br />
le même. L’idée d’Euler est <strong>de</strong> représenter le son par une suite <strong>de</strong> points<br />
également espacés entre eux. Ceci permet <strong>de</strong> visualiser ce que l’oreille entend.<br />
Ainsi, un accord sera représenté par une superposition <strong>de</strong> plusieurs suites <strong>de</strong><br />
points. Considérons le plus simple <strong>de</strong>s accords, celui constitué <strong>de</strong> 2 sons et<br />
regardons les <strong>de</strong>ux exemples illustrés par <strong>la</strong> figure 2.<br />
Fig. 2 – Représentation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux accords à <strong>de</strong>ux sons.<br />
Nous pouvons remarquer que sur l’accord formé <strong>de</strong>s sons a et b, le son<br />
a fait onze battements pendant que le b en fait douze. Mais sans numéroter<br />
les points, il est très difficile <strong>de</strong> distinguer cette proportion, il en sera <strong>de</strong><br />
même pour distinguer les <strong>de</strong>ux sons à l’oreille. En revanche, il est particulièrement<br />
aisé <strong>de</strong> remarquer sur l’accord formé <strong>de</strong>s sons c et d, que le son c<br />
fait exactement <strong>de</strong>ux battements pendant que le son d n’en fait qu’un.<br />
3.2 <strong>La</strong> <strong>musique</strong> comme vecteur <strong>de</strong> p<strong>la</strong>isir<br />
Selon Euler, l’homme ressent du p<strong>la</strong>isir s’il peut percevoir <strong>de</strong> <strong>la</strong> perfection.<br />
De plus, <strong>la</strong> perception d’un certain ordre implique un sentiment <strong>de</strong> perfection.<br />
Ces <strong>de</strong>ux hypothèses lui permettent d’expliquer pourquoi une même <strong>musique</strong><br />
1 Leonhard Euler’s Tentamen novae theoriae musicae : a trans<strong>la</strong>tion and commentary<br />
[6], chapitre II, pages 65 à 86.<br />
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