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Minimisation des temps d'attente pour un tournoi sportif joué sur un ...

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<strong>Minimisation</strong> <strong>des</strong> <strong>temps</strong> d’attente<br />

<strong>pour</strong> <strong>un</strong> <strong>tournoi</strong> <strong>sportif</strong><br />

<strong>joué</strong> <strong>sur</strong> <strong>un</strong> stade <strong>un</strong>ique<br />

Vuistiner Philippe<br />

Sous la responsabilité du Prof. Dominique de Werra<br />

Chaire de Recherche Opérationnelle (ROSE)<br />

Projet de semestre<br />

Automne 2007


Table <strong>des</strong> matières<br />

Introduction 5<br />

1 Présentation <strong>des</strong> résultats de l’article 6<br />

1.1 Modélisation du problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6<br />

1.2 Problème avec attentes nulles non autorisées . . . . . . . . . . 9<br />

1.3 Problème avec attentes nulles autorisées . . . . . . . . . . . . 10<br />

2 Extensions 13<br />

2.1 Temps d’attente minimum de deux pério<strong>des</strong> . . . . . . . . . . 13<br />

2.2 Tournoi <strong>joué</strong> <strong>sur</strong> deux sta<strong>des</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16<br />

2.2.1 Tournoi avec <strong>un</strong> nombre pair d’équipes . . . . . . . . . 16<br />

2.2.2 Problème avec attentes nulles interdites . . . . . . . . 17<br />

2.2.3 Problème avec attentes nulles autorisées . . . . . . . . 19<br />

3 Quelques problèmes non résolus 21<br />

3.1 Répartition <strong>des</strong> attentes entre les équipes . . . . . . . . . . . 21<br />

3.2 Tournoi <strong>joué</strong> <strong>sur</strong> trois sta<strong>des</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22<br />

3.3 Programmation en nombres entiers . . . . . . . . . . . . . . . 24<br />

Conclusion 25<br />

Bibliographie 26<br />

3


Introduction<br />

Dans le cadre de ce projet de semestre, nous nous intéressons à la création<br />

de calendriers <strong>pour</strong> <strong>des</strong> <strong>tournoi</strong>s <strong>sportif</strong>s. Le <strong>tournoi</strong> compte n équipes et<br />

chac<strong>un</strong>e doit jouer <strong>un</strong>e fois contre toutes les autres. Tous les matches se<br />

déroulant <strong>sur</strong> <strong>un</strong> <strong>un</strong>ique stade, nous les répartissons en plusieurs ro<strong>un</strong>ds, de<br />

sorte que chaque équipe joue exactement deux matches dans chaque ro<strong>un</strong>d.<br />

Vu qu’<strong>un</strong> seul match peut être <strong>joué</strong> à la fois, <strong>des</strong> <strong>temps</strong> d’attente <strong>pour</strong> les<br />

équipes entre leurs deux matches de chaque ro<strong>un</strong>d sont inévitables. Si nous<br />

considérons que les équipes effectuent le voyage jusqu’au lieu du <strong>tournoi</strong> et<br />

rentrent chez elles immédiatement après leur second match, il n’est pas souhaité<br />

qu’elles doivent attendre trop long<strong>temps</strong>. On cherchera donc à minimiser<br />

les attentes de chaque équipe. Toutefois, selon la discipline considérée, les<br />

équipes doivent pouvoir avoir <strong>un</strong> <strong>temps</strong> de repos entre leurs deux matches,<br />

c’est-à-dire <strong>un</strong>e ou plusieurs pério<strong>des</strong> d’attente au minimum. Le but de ce<br />

travail est de modéliser ce problème en termes de théorie <strong>des</strong> graphes afin<br />

de trouver <strong>des</strong> modèles optimaux respectant diverses contraintes.<br />

Dans le chapitre 1, nous présentons les résultats obtenus dans Knust,<br />

S. [2007]. La section 1.1 présente la modélisation du problème, la section 1.2<br />

traite le cas où les attentes nulles sont interdites, alors que la section 1.3,<br />

celui où les matches peuvent être <strong>joué</strong>s à la suite. Dans le chapitre 2 nous<br />

proposons quelques extensions à ce travail. Nous étudions dans la section 2.1<br />

comment construire <strong>un</strong> calendrier lorsque les équipes doivent attendre <strong>un</strong><br />

minimum de deux pério<strong>des</strong> entre leurs matches. Ensuite, dans la section 2.2,<br />

nous nous intéressons au cas où les matches sont <strong>joué</strong>s <strong>sur</strong> deux sta<strong>des</strong> au lieu<br />

d’<strong>un</strong> stade <strong>un</strong>ique. Enfin, dans le chapitre 3, nous présentons quelques points<br />

auxquels nous nous sommes également intéressés sans aboutir à <strong>des</strong> résultats<br />

satisfaisants. Dans la section 3.1, nous tentons d’équilibrer les attentes entre<br />

toutes les équipes ; dans la section 3.2, nous étudions le cas d’<strong>un</strong> <strong>tournoi</strong><br />

<strong>joué</strong> <strong>sur</strong> trois sta<strong>des</strong> et enfin, dans la section 3.3, nous cherchons à utiliser<br />

la programmation en nombres entiers <strong>pour</strong> trouver <strong>un</strong> calendrier quelles que<br />

soient les contraintes données.<br />

5


Chapitre 1<br />

Présentation <strong>des</strong> résultats de<br />

l’article<br />

Dans cette partie, nous allons présenter le travail effectué par Knust, S.<br />

[2007]. Nous allons tout d’abord voir comment le problème <strong>des</strong> calendriers a<br />

été modélisé en termes de graphes, puis nous verrons les résultats proposés.<br />

1.1 Modélisation du problème<br />

Le problème considéré peut être formulé ainsi. Etant donné <strong>un</strong> nombre<br />

n = 2k + 1 impair d’équipes, où chac<strong>un</strong>e doit jouer <strong>un</strong> match contre chaque<br />

autre, il faut répartir ces n n(n−1)<br />

2 = 2 matches en k ro<strong>un</strong>ds, de sorte que<br />

– dans chaque ro<strong>un</strong>d, les n matches soient <strong>joué</strong>s consécutivement, et<br />

– dans chaque ro<strong>un</strong>d, chaque équipe joue exactement deux matches.<br />

De plus, selon la discipline sportive, les équipes peuvent ou non jouer deux<br />

matches à la suite. Soit donc α ≥ 0 le plus petit nombre de pério<strong>des</strong> d’attente<br />

autorisé entre les deux matches d’<strong>un</strong>e même équipe. L’objectif est de trouver<br />

<strong>un</strong> calendrier qui minimise le total <strong>des</strong> <strong>temps</strong> d’attente de chaque équipe,<br />

i.e. les pério<strong>des</strong> libres entre ses deux matches, ainsi que les longues attentes.<br />

Soit fir le nombre de pério<strong>des</strong> libres entre les deux matches de l’équipe<br />

i ∈ {1,... ,n} dans le ro<strong>un</strong>d r ∈ {1,... ,k} et, <strong>pour</strong> d = 0,1,... ,n − 2, Wd,<br />

qui indique le nombre de <strong>temps</strong> d’attente de longueur d. Deux fonctionsobjectif<br />

sont considérées :<br />

1. LW ω = <br />

Wd <strong>pour</strong> <strong>un</strong>e certaine valeur ω ∈ N, et<br />

2. TW =<br />

d≥ω<br />

n<br />

i=1 r=1<br />

k<br />

fir = <br />

d · Wd,<br />

d≥1<br />

que l’on cherche à minimiser.<br />

Une façon de résoudre ce problème est de<br />

6


– partitionner tous les matches en k ro<strong>un</strong>ds de sorte que dans chaque<br />

ro<strong>un</strong>d r ∈ {1,... ,k} chaque équipe joue deux fois, puis<br />

– assigner les n matches de chaque ro<strong>un</strong>d r aux n pério<strong>des</strong> en minimisant<br />

les fonctions-objectif.<br />

Pour partitionner les matches en ro<strong>un</strong>ds, le graphe complet Kn est<br />

considéré, où les sommets 1,... ,n représentent les équipes et les arêtes [i,j]<br />

correspondent au match entre les équipes i et j. Ceci modélise bien notre<br />

problème : chaque équipe joue contre toutes les autres. Vu que chaque équipe<br />

doit jouer deux matches par ro<strong>un</strong>d, chac<strong>un</strong> correspond à <strong>un</strong> 2-facteur dans<br />

Kn. Rappelons qu’<strong>un</strong> 2-facteur est <strong>un</strong> sous-graphe où chaque sommet est<br />

de degré 2. De plus, comme les matches <strong>des</strong> ro<strong>un</strong>ds doivent être différents,<br />

tous les 2-facteurs doivent être disjoints. Une solution de ce premier sousproblème<br />

est donnée par <strong>un</strong>e 2-factorisation ordonnée F = (F1,... ,Fk) où<br />

chaque 2-facteur Fr correspond au ro<strong>un</strong>d r ∈ {1,... ,k}. Ainsi, l’assignation<br />

<strong>des</strong> matches aux différentes pério<strong>des</strong> peut être modélisée en attribuant les<br />

numéros de période 1,... ,n aux n arêtes <strong>pour</strong> chaque 2-facteur Fr.<br />

Illustrons cette modélisation par <strong>un</strong> exemple simple. Dans le cas où n = 5<br />

équipes, k = 2 ro<strong>un</strong>ds et le <strong>temps</strong> d’attente minimal autorisé α = 0, le<br />

calendrier S montré dans le tableau 1.1 satisferait les contraintes imposées :<br />

ro<strong>un</strong>d période 1 période 2 période 3 période 4 période 5<br />

1 1-2 3-4 1-5 2-3 4-5<br />

2 1-3 3-5 2-4 2-5 1-4<br />

Tab. 1.1: Calendrier possible <strong>pour</strong> <strong>un</strong> <strong>tournoi</strong> de cinq équipes.<br />

Les 2-facteurs correspondant F1, F2 sont montrés dans la figure 1.1, où<br />

les sommets E1,...,E5 représentent les équipes et les arêtes sont notées avec<br />

les numéros de pério<strong>des</strong> P1,... ,P5 associées.<br />

Fig. 1.1: 2-facteurs F1 et F2 <strong>pour</strong> K5.<br />

Une autre représentation sous forme de graphe est aussi utilisée <strong>pour</strong><br />

modéliser ce problème. Soit <strong>un</strong> ro<strong>un</strong>d r fixé dans le <strong>tournoi</strong>. Soit G α n :=<br />

(Vn,E α n ) le graphe non orienté où Vn := {1,... ,n}, l’ensemble <strong>des</strong> sommets,<br />

7


eprésente les matches du ro<strong>un</strong>d et Eα n := {[s,t] | |t − s| > α} représente<br />

l’ensemble <strong>des</strong> arêtes. Une arête [s,t] ∈ Eα n correspond à <strong>un</strong>e équipe qui<br />

joue ses deux matches du ro<strong>un</strong>d aux pério<strong>des</strong> s et t (avec <strong>temps</strong> d’attente<br />

|t − s| − 1 ≥ α).<br />

Comme chaque match implique deux équipes, <strong>un</strong> calendrier <strong>pour</strong> le ro<strong>un</strong>d<br />

r induit donc <strong>un</strong>e 2-factorisation ˆFr dans G α n<br />

. De plus, considérant tous les<br />

ro<strong>un</strong>ds r = 1,... ,k ensemble, chaque paire (i,j) d’équipes (i = j) doit être<br />

incidente à <strong>un</strong> même sommet dans l’<strong>un</strong> <strong>des</strong> 2-facteurs ˆ Fr.<br />

Pour l’exemple précédent, les 2-facteurs ˆ F1, ˆ F2 sont montrés dans la figure<br />

1.2, où chaque arête est marquée de l’équipe assignée.<br />

Fig. 1.2: 2-facteurs ˆ F1 et ˆ F2 <strong>pour</strong> G 0 5.<br />

Le problème est ainsi décrit par<br />

– <strong>un</strong>e 2-factorisation F = (F1,...,Fk) ordonnée du graphe complet Kn,<br />

qui détermine quelles équipes se rencontrent dans quel ro<strong>un</strong>d, et où,<br />

dans chaque Fr, les arêtes sont marquées avec les numéros <strong>des</strong> pério<strong>des</strong><br />

P1,...,Pn, ou<br />

– <strong>un</strong>e suite de 2-facteurs ( ˆ F1,..., ˆ Fk) dans Gα n , qui détermine quels<br />

matches sont <strong>joué</strong>s par <strong>un</strong>e équipe dans <strong>un</strong> ro<strong>un</strong>d, et où dans chaque<br />

ˆFr, les arêtes sont marquées avec les numéros <strong>des</strong> équipes E1,... ,En,<br />

telles que toute paire (Ei,Ej) d’équipes est incidente à <strong>un</strong> certain<br />

sommet dans l’<strong>un</strong> <strong>des</strong> 2-facteurs exactement.<br />

La première représentation est plus adaptée <strong>pour</strong> voir que chaque équipe<br />

joue contre chac<strong>un</strong>e <strong>des</strong> autres, alors que le second graphe est utilisé afin de<br />

prouver l’optimalité <strong>des</strong> fonctions-objectif en respectant les <strong>temps</strong> d’attente.<br />

La méthode utilisée dans l’article <strong>pour</strong> construire <strong>un</strong> calendrier optimal<br />

est la suivante :<br />

1. Trouver <strong>un</strong> 2-facteur optimal ˆ F dans Gα n qui peut être utilisé <strong>pour</strong><br />

chaque ro<strong>un</strong>d, simplement en assignant les équipes différemment <strong>sur</strong><br />

les arêtes du graphe.<br />

2. Trouver <strong>un</strong>e 2-factorisation F = (F1,... ,Fk) de Kn, où chaque Fr a<br />

la même structure de cycle que ˆ F.<br />

8


3. Pour chaque ro<strong>un</strong>d r = 1,... ,k et chaque λ = 1,... ,µr, considérer le<br />

cycle C λ r d’équipes dans Fr et assigner ces équipes aux arêtes du cycle<br />

correspondant Ĉλ r dans ˆ F.<br />

1.2 Problème avec attentes nulles non autorisées<br />

L’auteur de l’article s’intéresse tout d’abord au problème où α = 1,<br />

c’est-à-dire que les équipes doivent obligatoirement avoir au minimum <strong>un</strong>e<br />

période de repos entre leurs deux matches d’<strong>un</strong> même ro<strong>un</strong>d. Nous voyons<br />

immédiatement que par exemple dans le cas où n = 3, il n’existe pas de solution<br />

; en effet, il serait impossible de jouer tous les matches consécutivement.<br />

On remarque aisément qu’on ne <strong>pour</strong>ra pas éviter <strong>des</strong> attentes d’au moins<br />

deux pério<strong>des</strong>, les équipes qui se sont affrontées ne peuvent pas jouer à nouveau<br />

l’<strong>un</strong>e contre l’autre, ainsi, l’<strong>un</strong>e d’elles devra nécessairement attendre<br />

<strong>un</strong>e période supplémentaire. Le but sera donc d’essayer de ne pas avoir d’at-<br />

tentes plus longues, en minimisant la fonction-objectif LW ω <strong>pour</strong> ω = 3.<br />

Pour ceci, l’auteur considère G α,β<br />

n = (Vn,E α,β<br />

n ), le sous-graphe de G α n ,<br />

où β ≥ α + 1 = 2 et E α,β<br />

n := {[s,t] | α ≤ |t − s| − 1 ≤ β} contient toutes les<br />

arêtes avec <strong>temps</strong> d’attente compris entre α et β.<br />

Si <strong>un</strong> 2-facteur dans G 1,2<br />

n existe, alors cela permettra d’obtenir <strong>un</strong> calendrier<br />

optimisant LW 3 = 0.<br />

Tout d’abord, l’auteur étudie les valeurs n ≥ 11 car dans ces situa-<br />

tions, les attentes de 3 peuvent toujours être évitées. En effet, G 1,2<br />

n contient<br />

<strong>un</strong> 2-facteur C ∗ n<br />

. Celui-ci est montré dans la figure 1.3, il est obtenu en<br />

concaténant les segments (1,3),(6,8,... ,n−5),(n−2,n),(n−3,n−1),(n−<br />

4,n − 6,... ,5) et (2,4). Chac<strong>un</strong> de ces segments contient <strong>un</strong>iquement <strong>des</strong><br />

arêtes représentant <strong>des</strong> attentes d’<strong>un</strong>e seule période, ainsi, la construction<br />

de C ∗ n nécessite six arêtes avec deux pério<strong>des</strong> d’attente. Pour <strong>un</strong> ro<strong>un</strong>d, les<br />

équipes doivent attendre au maximum deux pério<strong>des</strong> (LW 3 = 0) et le <strong>temps</strong><br />

d’attente total est TW = n + 6.<br />

Fig. 1.3: Cycle C ∗ n<br />

dans G1,2<br />

n<br />

<strong>pour</strong> n ≥ 11. Les sommets modélisent les pério<strong>des</strong><br />

d’<strong>un</strong> ro<strong>un</strong>d et les arêtes représentent les équipes.<br />

De plus, <strong>un</strong> tel 2-facteur C ∗ n peut être utilisé <strong>pour</strong> les attributions <strong>des</strong><br />

matches de chaque ro<strong>un</strong>d du <strong>tournoi</strong>, car <strong>pour</strong> tout entier n impair, le<br />

graphe Kn peut être décomposé en <strong>un</strong>e ré<strong>un</strong>ion de cycles hamiltoniens<br />

H = (H1,...,Hk) où chac<strong>un</strong> a la même structure de cycle que C ∗ n (Fig.<br />

9


1.4). Rappelons qu’<strong>un</strong> cycle hamiltonien est <strong>un</strong> cycle passant par tous les<br />

sommets du graphe <strong>un</strong>e fois exactement. Ces cycles sont obtenus en fixant<br />

l’équipe n et en permutant les n − 1 autres.<br />

Fig. 1.4: 2-factorisation H consistant en k cycles hamiltoniens. Les sommets<br />

modélisent les équipes.<br />

Ainsi, l’auteur arrive à la conclusion suivante :<br />

Théorème 1. Pour n ≥ 11, les calendriers basés <strong>sur</strong> le cycle C ∗ n<br />

dans G1,2<br />

n<br />

et la 2-factorisation hamiltonienne H de Kn possèdent comme fonctionsobjectif<br />

LW 3 = 0 et TW = (n + 6)k. Ils minimisent LW 3 et TW simultanément.<br />

La démonstration de ce résultat est effectuée dans Knust, S. [2007] aux<br />

pages 6 et 7. Les cas où n = 5,7,9 sont traités séparément. Il est parfois<br />

impossible d’éviter les attentes de trois pério<strong>des</strong>. Les résultats trouvés sont<br />

les suivants :<br />

Théorème 2. Pour n = 5, les calendriers basés <strong>sur</strong> le cycle C∗ 5 = (1,3,5,2,4)<br />

et <strong>sur</strong> la 2-factorisation hamiltonienne H de K5 possèdent comme fonctionsobjectif<br />

LW 3 = 0 et TW = 7k = 14. Ils minimisent LW 3 et TW simultanément.<br />

Théorème 3. Pour n = 7,9, les calendriers basés <strong>sur</strong> H dans Kn et <strong>sur</strong> les<br />

cycles C∗ 7 = (1,3,6,2,5,7,4) et C∗ 9 = (1,3,7,9,6,8,5,2,4) respectivement<br />

dans G 1,3<br />

n possèdent comme fonctions-objectif LW 3 = k et TW = (n + 6)k.<br />

Ils minimisent LW 3 et TW simultanément.<br />

1.3 Problème avec attentes nulles autorisées<br />

Dans la deuxième partie de son article, l’auteur considère le cas α = 0,<br />

c’est-à-dire que les équipes peuvent jouer deux matches consécutivement. Il<br />

est évident que dans chaque ro<strong>un</strong>d, <strong>des</strong> équipes doivent forcément avoir <strong>des</strong><br />

10


<strong>temps</strong> d’attente d’au moins <strong>un</strong>e période. Nous considérons donc la fonctionobjectif<br />

LW 2 .<br />

Comme précédemment, le sous-graphe G α,β<br />

n = (Vn,E α,β<br />

n ) de Gα n est utilisé.<br />

Si, <strong>pour</strong> β = 1, <strong>un</strong> 2-facteur existe, alors le calendrier correspondant<br />

aura la fonction-objectif optimale LW 2 = 0. Pour tout n ≥ 3, il existe <strong>un</strong><br />

tel 2-facteur. Par contre, contrairement au cas précédent, <strong>un</strong> grand cycle ne<br />

minimise pas le total <strong>des</strong> <strong>temps</strong> d’attente, en effet, le cycle ˜ Cn contient n −2<br />

arêtes avec <strong>des</strong> <strong>temps</strong> d’attente d’<strong>un</strong>e période. Il est préférable de prendre<br />

<strong>un</strong> ensemble de petits cycles. Il est clair que <strong>pour</strong> minimiser le total <strong>des</strong><br />

attentes, il faut minimiser le nombre de <strong>temps</strong> d’attente de valeur 1, c’est-<br />

à-dire trouver <strong>un</strong> 2-facteur ˆ F ∗ dans G 0,1<br />

n qui contient autant que possible de<br />

triangles (cycles de longueur trois), car dans chaque triangle, on a <strong>un</strong> seul<br />

<strong>temps</strong> d’attente. La figure 1.5 illustre <strong>un</strong> 2-facteur possible dans G 0,1<br />

n avec<br />

<strong>des</strong> cycles de longueur trois, quatre et cinq.<br />

Fig. 1.5: Décomposition du graphe G 0,1<br />

15<br />

Il est cependant nécessaire de distinguer trois cas :<br />

en cycles de longueurs 3, 3, 4 et 5.<br />

1. si n mod 6 = 3, <strong>un</strong> 2-facteur optimal ˆ F ∗ avec TW = n<br />

3<br />

triangles (1,2,3),(4,5,6), etc.<br />

contient n<br />

3<br />

2. si n mod 6 = 1, <strong>un</strong> 2-facteur optimal ˆ F ∗ avec TW = n+2<br />

3 contient le<br />

cycle (1,2,4,3) de longueur 4 et n−4<br />

3 triangles (5,6,7),(8,9,10), etc.<br />

3. si n mod 6 = 5, <strong>un</strong> 2-facteur optimal ˆ F ∗ avec TW = n+4<br />

3 contient soit<br />

(i) le cycle (1,2,4,5,3) de longueur 5 et n−5<br />

3 triangles (6,7,8), etc.<br />

(<strong>pour</strong> n ≥ 5), soit<br />

(ii) les deux cycles (1,2,4,3) et (5,6,8,7) de longueur 4 et n−8<br />

3 triangles<br />

(9,10,11), etc. (<strong>pour</strong> n ≥ 11).<br />

De plus, l’auteur montre qu’il est possible de trouver <strong>un</strong>e 2-factorisation<br />

de Kn où chaque 2-facteur a la même structure de cycle que ˆ F ∗ en résolvant<br />

<strong>un</strong> problème d’Oberwolfach. Voici la définition de ce problème telle que<br />

donnée dans van Weert, A., Schreuder, J.A.M. [1998] :<br />

Définition 1. Le problème d’Oberwolfach est de trouver <strong>pour</strong> K2k+1 <strong>un</strong>e<br />

partition <strong>des</strong> arêtes en k 2-facteurs Fr isomorphes. Chaque Fr consiste en<br />

<strong>des</strong> cycles d’arêtes disjointes Ck1 ,Ck2 ,...,Cks où k1 +k2+...+ks = 2k+1,<br />

k1 à ks sont les longueurs <strong>des</strong> cycles. Le problème est noté OP(k1,... ,ks).<br />

L’auteur arrive ainsi au résultat suivant :<br />

11


Théorème 4. Pour n ≥ 3, les calendriers basés <strong>sur</strong> le 2-facteur ˆ F ∗ dans<br />

G 0,1<br />

n et <strong>un</strong>e solution du problème d’Oberwolfach associé ont les fonctionsobjectif<br />

LW 2 = 0 et TW = (2 <br />

n−3<br />

6 + 1)k. Ils minimisent LW 2 et TW<br />

simultanément.<br />

12


Chapitre 2<br />

Extensions<br />

Après avoir présenté les résultats de Knust, S. [2007], nous nous intéressons<br />

à quelques extensions possibles à ce problème.<br />

2.1 Temps d’attente minimum de deux pério<strong>des</strong><br />

L’auteur a étudié les cas dans lesquels les équipes peuvent jouer leurs<br />

deux parties consécutivement (α = 0) et ceux où <strong>un</strong>e période de repos<br />

est nécessaire (α = 1). L’auteur a montré que dans chac<strong>un</strong> <strong>des</strong> cas, <strong>pour</strong><br />

<strong>un</strong> nombre n suffisamment grand d’équipes, <strong>des</strong> calendriers existent avec<br />

<strong>un</strong>iquement <strong>des</strong> attentes de α et α + 1. L’auteur suppose dans la conclusion<br />

de son article, que <strong>pour</strong> tout α > 1, il existe <strong>un</strong> nombre nα tel que <strong>pour</strong> tout<br />

n ≥ nα, il est possible de construire de tels calendriers.<br />

Nous nous intéressons ainsi au cas α = 2. Si la discipline pratiquée est<br />

particulièrement éprouvante, ou si les matches ont <strong>un</strong>e durée très courte, il<br />

peut être intéressant de trouver <strong>des</strong> calendriers <strong>pour</strong> lesquels chaque équipe<br />

doit attendre au moins deux pério<strong>des</strong> entre leurs deux matches d’<strong>un</strong> même<br />

ro<strong>un</strong>d.<br />

Nous allons reprendre la méthode proposée dans Knust, S. [2007] et<br />

l’adapter à cette nouvelle situation. Plus précisément, étant donné qu’il est<br />

impossible d’éviter les attentes de trois pério<strong>des</strong> car les équipes ne s’affrontent<br />

qu’<strong>un</strong>e seule fois, nous cherchons <strong>un</strong> calendrier qui ne contient au-<br />

c<strong>un</strong>e attente supérieure, c’est-à-dire qui optimise la fonction-objectif LW 4 .<br />

Nous considérons donc le sous-graphe G 2,3<br />

n = (Vn,E 2,3<br />

n ), où chaque sommet<br />

représente <strong>un</strong>e période du ro<strong>un</strong>d et E 2,3<br />

n = {[s,t] | 2 ≤ |t−s|−1 ≤ 3}. Si nous<br />

trouvons <strong>un</strong> 2-facteur dans ce graphe, alors la valeur de la fonction-objectif<br />

du calendrier correspondant sera de LW 4 = 0.<br />

Nous remarquons aisément que <strong>pour</strong> n = 7, le cycle (1,5,2,6,3,7,4)<br />

n’induit auc<strong>un</strong>e attente de quatre pério<strong>des</strong> et occasionne <strong>un</strong> total d’attentes<br />

de 17. Ainsi, <strong>pour</strong> <strong>un</strong> nombre d’équipes n tel que n mod 14 = 7, <strong>un</strong> calendrier<br />

existe avec LW 4 = 0 et TW = k( n<br />

7 17).<br />

13


Nous cherchons à trouver <strong>un</strong> modèle dans G 2,3<br />

n qui puisse se répéter<br />

autant de fois que souhaité, afin d’obtenir <strong>un</strong> résultat valable quel que soit<br />

le nombre d’équipes considérées. La figure 2.1 illustre que 21 pério<strong>des</strong> sont<br />

nécessaires avant de parvenir à cette structure. A partir de là, nous voyons<br />

qu’il est possible d’ajouter <strong>un</strong> multiple quelconque de six équipes.<br />

Fig. 2.1: 2-facteur dans le graphe G 2,3<br />

n .<br />

Montrons que ce 2-facteur est celui qui minimise le total <strong>des</strong> attentes.<br />

En considérant les 21 premières pério<strong>des</strong> <strong>un</strong>iquement, nous remarquons que<br />

TW = 14 · 2 + 6 · 3 = 46. Nous avons donc six arêtes représentant <strong>des</strong><br />

attentes de trois pério<strong>des</strong>. Voyons s’il est possible de diminuer ce nombre.<br />

Tout d’abord, remarquons que les arêtes (1,4), (1,5), (2,5), (2,6), (3,6),<br />

(3,7), (9,12) et (9,13) sont obligatoires si l’on cherche <strong>un</strong> 2-facteur. Parmi<br />

ces huit arêtes, quatre représentent <strong>des</strong> attentes de trois pério<strong>des</strong>. Le sommet<br />

8 peut être relié aux sommets 4, 11 et 12. Parmi ces trois arêtes, deux<br />

représentent <strong>des</strong> attentes de trois ; nous sommes donc obligés d’en prendre<br />

<strong>un</strong>e. Enfin, si on choisit l’arête (10,13), on doit utiliser <strong>un</strong>e arête de 3 attentes<br />

<strong>sur</strong> le sommet 16. Si on ne prend pas l’arête (10,13), on doit utiliser l’arête<br />

(10,14), qui représente trois attentes. Nous voyons donc qu’il est impossible<br />

d’utiliser moins de huit arêtes avec trois attentes. Ainsi, le modèle proposé<br />

dans la figure 2.1 minimise le total <strong>des</strong> attentes.<br />

Pour les structures de six pério<strong>des</strong> qui peuvent se répéter dans le graphe,<br />

il est impossible d’obtenir moins d’attentes. En effet, <strong>un</strong> maximum d’arêtes<br />

représentant deux attentes est utilisé.<br />

Pour couvrir l’ensemble <strong>des</strong> possibilités, il est maintenant nécessaire de<br />

considérer trois cas séparément :<br />

1. n mod 6 = 1 ;<br />

2. n mod 6 = 3 ;<br />

3. n mod 6 = 5.<br />

Dans le cas où n = 6p + 1 (premier cas), la figure 2.2 illustre le 2-facteur<br />

dans G 2,3<br />

n . Il est nécessaire d’avoir au moins 43 équipes <strong>pour</strong> réaliser <strong>un</strong> tel<br />

modèle.<br />

En considérant les 22 dernières pério<strong>des</strong> <strong>un</strong>iquement, ce modèle engendre<br />

38 attentes. Il est possible de trouver <strong>un</strong> 2-facteur générant moins de <strong>temps</strong><br />

14


Fig. 2.2: 2-facteur C∗ n dans G2,3 n lorsque n = 6p + 1, n ≥ 43.<br />

d’attente, cependant il utilise 19 sommets. En le concaténant avec les 21+6t<br />

premiers, on obtient <strong>un</strong> nombre pair d’équipes. On en déduit la nécessité de<br />

composer le modèle de la figure 2.2. Il semble que ce soit la meilleure solution,<br />

mais nous n’avons pas pu le prouver.<br />

Dans le cas où n = 6p + 3, la figure 2.3 illustre le 2-facteur dans G 2,3<br />

n . Il<br />

est nécessaire d’avoir au moins 21 équipes <strong>pour</strong> réaliser <strong>un</strong> tel modèle.<br />

Fig. 2.3: 2-facteur C ∗ n dans G 2,3<br />

n lorsque n = 6p + 3, n ≥ 21.<br />

Montrons que ce modèle est celui qui engendre le moins d’attentes. En<br />

considérant les 13 derniers sommets <strong>un</strong>iquement, nous remarquons tout<br />

d’abord que les arêtes (n,n − 3), (n,n − 4), (n − 1,n − 4), (n − 1,n − 5),<br />

(n −2,n −5), (n −2,n −6), (n −8,n −11) et (n −8,n −12) sont obligatoires<br />

<strong>pour</strong> obtenir <strong>un</strong> 2-facteur. Parmi celles-ci, quatre arêtes représentent <strong>des</strong> attentes<br />

de trois. Le sommet n−7 peut être relié à n−3, n−10 et n−11. Parmi<br />

ces trois arêtes possibles, deux représentent <strong>des</strong> attentes de trois pério<strong>des</strong>,<br />

nous sommes donc contraints d’en choisir <strong>un</strong>e. Ainsi, le modèle construit est<br />

bien celui <strong>pour</strong> lequel le total <strong>des</strong> attentes est minimal. Pour ces 13 pério<strong>des</strong>,<br />

nous obtenons TW = 7 · 2 + 5 · 3 = 29.<br />

Considérons maintenant le troisième cas, celui où n = 6p+5, la figure 2.4<br />

montre le 2-facteur dans G 2,3<br />

n . Il est nécessaire d’avoir au moins 35 équipes<br />

<strong>pour</strong> réaliser <strong>un</strong> tel modèle.<br />

Fig. 2.4: 2-facteur C ∗ n<br />

dans G2,3<br />

n<br />

lorsque n = 6p + 5, n ≥ 35.<br />

Montrons qu’il est impossible de trouver <strong>un</strong> 2-facteur générant moins de<br />

<strong>temps</strong> d’attente. En considérant les 14 derniers sommets du graphe, nous<br />

remarquons que les arêtes (n,n−3), (n,n−4), (n − 1,n−4), (n − 1,n−5),<br />

15


(n −2,n −5), (n −2,n −6), (n −8,n −11) et (n −8,n −12) sont obligatoires<br />

<strong>pour</strong> que chaque sommet puisse être de degré deux. Ensuite, le sommet n−7<br />

ne peut être relié qu’aux sommets n−3, n−10 et n−11. Parmi ces trois arêtes<br />

possibles, deux représentent <strong>des</strong> attentes de trois. Il est donc inévitable d’en<br />

choisir <strong>un</strong>e. Ainsi nous avons obtenu <strong>un</strong> 2-facteur qui minimise le total <strong>des</strong><br />

attentes. Pour ces 14 pério<strong>des</strong>, nous obtenons TW = 31.<br />

Maintenant que nous avons trouvé <strong>des</strong> 2-facteurs qui minimisent le total<br />

<strong>des</strong> attentes, il reste à trouver <strong>un</strong>e 2-factorisation du graphe complet Kn où<br />

chaque 2-facteur respecte la même structure de cycles que C ∗ n<br />

. Les modèles<br />

obtenus consistent en <strong>des</strong> cycles hamiltoniens, nous pouvons donc utiliser<br />

la 2-factorisation H telle qu’utilisée dans Knust, S. [2007] et montrée à la<br />

figure 1.4. Nous pouvons ainsi composer <strong>un</strong> calendrier en répartissant les<br />

équipes selon ce modèle.<br />

Nous obtenons les résultats suivants :<br />

Théorème 5. Pour n = 6p+3, n ≥ 21, les calendriers basés <strong>sur</strong> le cycle C∗ n<br />

dans G 2,3<br />

n et la 2-factorisation H de Kn possèdent comme fonctions-objectif<br />

LW 4 = 0 et TW = 1<br />

3 (7n+6)k. Ils minimisent LW 4 et TW simultanément.<br />

Théorème 6. Pour n = 6p+5, n ≥ 35, les calendriers basés <strong>sur</strong> le cycle C∗ n<br />

dans G 2,3<br />

n et la 2-factorisation H de Kn possèdent comme fonctions-objectif<br />

LW 4 = 0 et TW = 1<br />

3 (7n −2)k. Ils minimisent LW 4 et TW simultanément.<br />

2.2 Tournoi <strong>joué</strong> <strong>sur</strong> deux sta<strong>des</strong><br />

Le raisonnement de Knust, S. [2007] était basé <strong>sur</strong> le fait que tous les<br />

matches doivent être <strong>joué</strong>s <strong>sur</strong> <strong>un</strong> stade <strong>un</strong>ique. Considérons à présent le<br />

cas où deux sta<strong>des</strong> sont disponibles. Comme précédemment, chaque équipe<br />

doit jouer <strong>un</strong>e fois contre chac<strong>un</strong>e <strong>des</strong> autres et les matches sont répartis en<br />

plusieurs ro<strong>un</strong>ds de sorte que chaque équipe joue exactement deux matches<br />

par ro<strong>un</strong>d. Le but est toujours de minimiser les attentes entre les deux<br />

matches d’<strong>un</strong>e même équipe. Afin d’avoir autant de matches <strong>sur</strong> chac<strong>un</strong> <strong>des</strong><br />

sta<strong>des</strong>, il faut que chaque ro<strong>un</strong>d compte <strong>un</strong> nombre pair de matches. Ceci<br />

implique <strong>un</strong> nombre pair d’équipes. En effet, chaque ro<strong>un</strong>d compte autant<br />

de matches qu’il y a d’équipes, il y aura donc n<br />

2 matches <strong>sur</strong> chaque stade.<br />

Voyons comment traiter le cas d’<strong>un</strong> nombre pair d’équipes.<br />

2.2.1 Tournoi avec <strong>un</strong> nombre pair d’équipes<br />

Jusqu’à présent, nous nous sommes intéressés <strong>un</strong>iquement au cas avec<br />

<strong>un</strong> nombre impair d’équipes. Ceci était motivé par le fait qu’ainsi, chac<strong>un</strong>e<br />

jouait <strong>un</strong> nombre pair de matches qui pouvaient facilement être répartis<br />

<strong>sur</strong> plusieurs ro<strong>un</strong>ds. Considérons maintenant <strong>un</strong> <strong>tournoi</strong> comprenant <strong>un</strong><br />

nombre pair d’équipes. Nous souhaitons construire <strong>un</strong> calendrier respectant<br />

16


les mêmes contraintes que précédemment. Dans Knust, S. [2007], l’auteur<br />

envisage deux possibilités, sans les développer en détail.<br />

La première est de considérer <strong>un</strong>e équipe factice, ce qui ramène le pro-<br />

blème au cas impair, et de partitionner les matches en n<br />

2<br />

ro<strong>un</strong>ds. En effet,<br />

nous pouvons utiliser le même calendrier que dans le cas impair, ce qui<br />

signifie que dans chaque ro<strong>un</strong>d, deux équipes ne jouent qu’<strong>un</strong> seul match, le<br />

deuxième étant contre l’équipe factice. Ainsi, les matches d’<strong>un</strong> même ro<strong>un</strong>d<br />

ne sont pas <strong>joué</strong>s sans interruptions mais avec deux pério<strong>des</strong> de pause.<br />

La deuxième possibilité, celle que nous allons utiliser <strong>pour</strong> la suite, est<br />

de partitionner les matches en n−2<br />

2 ro<strong>un</strong>ds dans lesquels chaque équipe joue<br />

exactement deux matches et <strong>un</strong> ro<strong>un</strong>d supplémentaire où les équipes ne<br />

jouent qu’<strong>un</strong> seul match. L’avantage de cette méthode est que dans chaque<br />

ro<strong>un</strong>d, tous les matches sont <strong>joué</strong>s à la suite, sans interruptions. Par contre,<br />

les équipes doivent participer à <strong>un</strong> dernier ro<strong>un</strong>d dans lequel elles ne jouent<br />

qu’<strong>un</strong> seul match.<br />

2.2.2 Problème avec attentes nulles interdites<br />

Nous allons tout d’abord traiter le cas où α = 1. Nous allons chercher<br />

<strong>un</strong> calendrier où tous les matches d’<strong>un</strong> ro<strong>un</strong>d sont <strong>joué</strong>s successivement et<br />

avec <strong>un</strong> dernier ro<strong>un</strong>d dans lequel les équipes ne jouent qu’<strong>un</strong> seul match.<br />

Pour modéliser ce problème sous forme de graphe, nous appelons chaque<br />

sommet p.s, ce qui représente le match <strong>joué</strong> à la période p, p ∈ {1,... , n<br />

2 },<br />

<strong>sur</strong> le stade s, s ∈ {1,2}. Une arête [p1.s1,p2.s2] représente <strong>un</strong>e équipe qui<br />

joue ses deux matches du ro<strong>un</strong>d aux pério<strong>des</strong> p1 et p2 <strong>sur</strong> les sta<strong>des</strong> s1 et<br />

s2 respectivement. Comme dans Knust, S. [2007], nous allons tout d’abord<br />

chercher <strong>un</strong> 2-facteur ˆ F dans le graphe G α n<br />

qui minimise le total <strong>des</strong> attentes<br />

<strong>pour</strong> <strong>un</strong> ro<strong>un</strong>d, puis utiliser ce modèle <strong>pour</strong> chaque ro<strong>un</strong>d. Nous trouverons<br />

ensuite <strong>un</strong>e 2-factorisation F de Kn qui respecte la même structure de cycles<br />

que ˆ F afin de pouvoir attribuer les équipes aux différents matches.<br />

Puisque deux sta<strong>des</strong> sont disponibles, deux équipes ayant <strong>joué</strong> leur premier<br />

match l’<strong>un</strong>e contre l’autre peuvent jouer leur deuxième match simultanément,<br />

mais <strong>sur</strong> <strong>un</strong> stade différent. Ainsi, les deux équipes auront <strong>un</strong>e<br />

seule période d’attente. Par contre, l’<strong>un</strong>e d’elles jouera ses deux matches <strong>sur</strong><br />

le même stade. Pour pouvoir éviter les attentes de deux pério<strong>des</strong>, il faut que<br />

le nombre d’équipes soit égal à <strong>un</strong> multiple de huit. La figure 2.5 montre le<br />

2-facteur ˆ F ∗ dans G 1 n<br />

qui ne génère que <strong>des</strong> attentes d’<strong>un</strong>e seule période.<br />

Le total <strong>des</strong> attentes sera évidemment minimal, par contre, la moitié <strong>des</strong><br />

équipes jouera ses deux matches d’<strong>un</strong> même ro<strong>un</strong>d <strong>sur</strong> le même stade.<br />

Si nous ajoutons la contrainte supplémentaire que toutes les équipes<br />

doivent jouer leurs deux matches <strong>sur</strong> <strong>un</strong> stade différent, nous voyons qu’il<br />

sera impossible d’éviter les attentes de deux pério<strong>des</strong>. Nous allons donc<br />

considérer le sous-graphe G 1,2<br />

n dans lequel les arêtes représentent <strong>un</strong>iquement<br />

<strong>des</strong> attentes de <strong>un</strong>e et deux pério<strong>des</strong> et y chercher <strong>un</strong> 2-facteur. Ceci<br />

17


Fig. 2.5: 2-facteur ˆ F ∗ dans G 1 n minimisant le total <strong>des</strong> attentes <strong>pour</strong> n = 8t. Un<br />

sommet p.s représente le match de la période p <strong>joué</strong> <strong>sur</strong> le stade s.<br />

permettra de minimiser LW 3 . Pour <strong>un</strong> nombre d’équipes n ≥ 22, le 2-facteur<br />

optimal C∗ n dans G 1,2<br />

n est montré dans la figure 2.6. Il est obtenu à partir du<br />

2-facteur de la figure 1.3 qui est celui minimisant le total <strong>des</strong> attentes <strong>pour</strong><br />

<strong>un</strong> seul stade. Chaque arête représente <strong>un</strong>e équipe et relie deux sommets<br />

représentant <strong>un</strong> stade différent. Ce modèle satisfait toutes les contraintes<br />

souhaitées et minimise le total <strong>des</strong> attentes TW. Il n’utilise que 12 arêtes<br />

représentant <strong>des</strong> attentes de deux pério<strong>des</strong>, nous obtenons alors <strong>un</strong> total<br />

d’attentes TW = 12 · 2 + (n − 12) · 1 = n + 12 <strong>pour</strong> chaque ro<strong>un</strong>d.<br />

Fig. 2.6: 2-facteur C ∗ n dans G 1,2<br />

n <strong>pour</strong> n ≥ 22. Un sommet p.s représente le match<br />

de la période p <strong>joué</strong> <strong>sur</strong> le stade s.<br />

Le 2-facteur que nous obtenons est <strong>un</strong> cycle hamiltonien, nous pouvons<br />

donc utiliser la 2-factorisation H de Kn telle que représentée dans la figure<br />

1.4. Ceci permet d’attribuer tous les matches <strong>des</strong> n−2<br />

2 premiers ro<strong>un</strong>ds. Pour<br />

le dernier ro<strong>un</strong>d, chaque équipe ne joue qu’<strong>un</strong> seul match, il peut donc être<br />

<strong>joué</strong> indifféremment <strong>sur</strong> l’<strong>un</strong> ou l’autre stade et n’engendre auc<strong>un</strong> <strong>temps</strong><br />

d’attente supplémentaire. Ceci nous permet d’aboutir au résultat suivant :<br />

Théorème 7. Pour n ≥ 22, <strong>des</strong> calendriers basés <strong>sur</strong> le 2-facteur C∗ n dans<br />

G 1,2<br />

n et <strong>sur</strong> la 2-factorisation hamiltonienne H de Kn possèdent comme<br />

fonctions-objectif LW 3 = 0 et TW = (n + 12) n−2<br />

2 . Ils optimisent LW 3<br />

et TW simultanément.<br />

Voyons à présent s’il est possible de trouver <strong>un</strong> calendrier minimisant<br />

LW 3 si le nombre d’équipes est inférieur à 22. En s’inspirant <strong>des</strong> résultats<br />

de Knust, S. [2007], nous voyons que <strong>pour</strong> n = 10, <strong>un</strong> tel calendrier existe,<br />

consiste en <strong>un</strong> cycle hamiltonien et est tel que TW = 14 · n−2<br />

2 = 56, ce qui<br />

est optimal. Ainsi, <strong>pour</strong> n = 20, nous pouvons également trouver <strong>un</strong> modèle<br />

en reproduisant ce cycle deux fois, ce qui donne TW = 2 ·14 · n−2<br />

2 = 252. Ce<br />

modèle est meilleur qu’<strong>un</strong> <strong>un</strong>ique cycle hamiltonien, car on obtiendrait dans<br />

18


ce cas 288 pério<strong>des</strong> d’attente. Ceci est illustré <strong>sur</strong> la figure 2.7. En prenant<br />

<strong>un</strong> seul cycle de 20 équipes, nous utilisons les arêtes en pointillés au lieu de<br />

celles en traitillés, ainsi, nous augmentons le total d’attentes.<br />

Fig. 2.7: 2-facteur dans G 1,2<br />

20 . Les arêtes en pointillés sont utilisées <strong>pour</strong> former <strong>un</strong><br />

cycle de 20 équipes, celles en traitillés, <strong>pour</strong> créer deux cycles de dix.<br />

Par contre, <strong>pour</strong> toutes les autres valeurs de n inférieures à 22, il est im-<br />

possible de trouver <strong>un</strong> 2-facteur dans G 1,2<br />

n . Ainsi, il n’existe auc<strong>un</strong> calendrier<br />

tel que LW 3 = 0.<br />

2.2.3 Problème avec attentes nulles autorisées<br />

Nous souhaitons à présent traiter le cas où il est possible d’avoir auc<strong>un</strong>e<br />

attente entre les deux parties d’<strong>un</strong>e même équipe (α = 0). Pour modéliser ce<br />

problème, nous utilisons la même représentation sous forme de graphe que<br />

ci-<strong>des</strong>sus. Si nous n’exigeons pas que les équipes doivent jouer leurs deux<br />

matches d’<strong>un</strong> même ro<strong>un</strong>d <strong>sur</strong> deux sta<strong>des</strong> différents, nous voyons que si<br />

le nombre d’équipes est <strong>un</strong> multiple de 4, il est possible de construire <strong>un</strong><br />

calendrier ne générant auc<strong>un</strong>e attente. La figure 2.8 illustre ce cas. Nous<br />

voyons cependant que la moitié <strong>des</strong> équipes joue leurs deux matches <strong>sur</strong> <strong>un</strong><br />

même stade.<br />

Fig. 2.8: 2-facteur ˆ F ∗ dans G 0 n<br />

minimisant le total <strong>des</strong> attentes <strong>pour</strong> n = 4t. Un<br />

sommet p.s représente le match de la période p <strong>joué</strong> <strong>sur</strong> le stade s.<br />

Si nous ajoutons maintenant la contrainte supplémentaire que chaque<br />

équipe doit jouer ses deux matches <strong>sur</strong> <strong>un</strong> stade différent, nous pouvons reprendre<br />

les arguments de Knust, S. [2007] et les adapter à ce cas-ci. Nous<br />

remarquons que le total <strong>des</strong> attentes sera minimal si le 2-facteur ˆ F ∗ dans<br />

G 0,1<br />

n contient le plus possible de cycles de longueur six. En effet, ces cycles<br />

ne génèrent que deux attentes. Toutefois, selon le nombre d’équipes participant<br />

au <strong>tournoi</strong>, il sera obligatoire de considérer <strong>des</strong> cycles de différentes<br />

longueurs. Nous pouvons également construire <strong>des</strong> cycles de huit pério<strong>des</strong><br />

générant quatre attentes, et <strong>des</strong> cycles de longueur dix générant six attentes.<br />

19


Ainsi, le modèle minimisant le total <strong>des</strong> attentes est obtenu en prenant autant<br />

que possible de cycles de longueur six et <strong>un</strong> cycle de longueur huit ou<br />

dix. La figure 2.9 illustre ces trois cycles.<br />

Fig. 2.9: Cycles de 6 pério<strong>des</strong> (a), 8 pério<strong>des</strong> (b) et 10 pério<strong>des</strong> (c). Un sommet p.s<br />

représente le match de la période p <strong>joué</strong> <strong>sur</strong> le stade s.<br />

Ainsi, nous distinguons trois cas selon le nombre d’équipes :<br />

1. si n mod 6 = 0, <strong>un</strong> 2-facteur optimal ˆ F ∗ avec TW = n<br />

3<br />

cycles de longueur 6.<br />

contient n<br />

6<br />

2. si n mod 6 = 2, <strong>un</strong> 2-facteur optimal ˆ F ∗ avec TW = n+4<br />

3 contient n−8<br />

6<br />

cycles de longueur 6 et <strong>un</strong> cycle de longueur 8.<br />

3. si n mod 6 = 4, <strong>un</strong> 2-facteur optimal ˆ F ∗ avec TW = n+8<br />

3 contient soit<br />

(i) n−10<br />

6 cycles de longueur 6 et <strong>un</strong> cycle de longueur 10, soit<br />

(ii) n−16<br />

6 cycles de longueur 6 et deux cycles de longueur 8.<br />

Il reste à savoir si ces modèles peuvent être utilisés <strong>pour</strong> construire <strong>un</strong><br />

calendrier. Il faut donc trouver <strong>un</strong>e 2-factorisation du graphe complet Kn où<br />

chaque 2-facteur a la même structure de cycle que ˆ F ∗ . Appelons Kn − I le<br />

graphe obtenu en retirant n<br />

2 arêtes deux à deux disjointes de Kn. Les arêtes<br />

ainsi retirées représentent les matches du dernier ro<strong>un</strong>d du <strong>tournoi</strong>. Il faut<br />

à présent résoudre <strong>un</strong> problème d’Oberwolfach dans le graphe Kn − I. Les<br />

problèmes associés sont les suivants :<br />

1. si n mod 6 = 0, OP(6,... ,6),<br />

2. si n mod 6 = 2, OP(6,... ,6,8),<br />

3. si n mod 6 = 4, soit<br />

(i) OP(6,... ,6,10), soit<br />

(ii) OP(6,... ,6,8,8).<br />

Si de tels problèmes possèdent <strong>un</strong>e solution, alors nous pouvons construire<br />

<strong>un</strong> calendrier en assignant les équipes dans les différents ro<strong>un</strong>ds.<br />

20


Chapitre 3<br />

Quelques problèmes non<br />

résolus<br />

Dans cette partie, nous présentons quelques points auxquels nous nous<br />

sommes intéressés sans aboutir à <strong>des</strong> résultats concrets.<br />

3.1 Répartition <strong>des</strong> attentes entre les équipes<br />

Dans Knust, S. [2007], l’auteur a développé les modèles qui engendrent<br />

le moins d’attentes au total. Cependant, seul le total de toutes les équipes<br />

est minimisé. Si nous calculons les attentes individuelles <strong>pour</strong> chaque équipe,<br />

nous remarquons qu’elles ne sont pas réparties <strong>un</strong>iformément ; certaines<br />

équipes doivent attendre plus que d’autres. Lorsque nous avons trouvé le<br />

2-facteur ˆ F dans G α,β<br />

n ainsi qu’<strong>un</strong>e 2-factorisation H de Kn, il existe de nombreuses<br />

possibilités d’assigner les équipes aux différentes pério<strong>des</strong> de chaque<br />

ro<strong>un</strong>d. Il est clair que chaque assignation engendre <strong>un</strong> total d’attentes identique,<br />

mais il se <strong>pour</strong>rait que certaines répartitions soient meilleures que<br />

d’autres en ce qui concerne les attentes de chaque équipe.<br />

Définissons TWe comme étant le nombre total d’attentes de l’équipe e,<br />

n<br />

e ∈ {1,... ,n}, avec TWe = TW. Le but serait de minimiser <strong>un</strong>e nouvelle<br />

fonction-objectif<br />

e=1<br />

EM = max<br />

1≤i,j≤n |TWi − TWj|<br />

représentant le plus grand écart d’attentes entre les équipes.<br />

Intéressons-nous <strong>pour</strong> commencer au cas α = 1. L’auteur a montré (voir<br />

le théorème 1 page 10) qu’<strong>un</strong> calendrier optimal minimisait LW 3 = 0 et<br />

TW = (n + 6)k. Ceci signifie que <strong>pour</strong> minmiser EM, nous devrions avoir<br />

n−3 équipes qui attendent k+3 pério<strong>des</strong> et 3 équipes avec k+2 attentes, en<br />

effet, (n + 6)k = (n − 3)(k + 3)+3(k + 2). Nous obtiendrions ainsi EM = 1.<br />

Cependant, la 2-factorisation H proposée fixe l’équipe n <strong>sur</strong> le graphe, ce<br />

21


qui signifie que cette équipe aura le même nombre de pério<strong>des</strong> d’attente<br />

dans chaque ro<strong>un</strong>d. Ainsi, l’équipe n devra attendre soit k soit 2k pério<strong>des</strong>,<br />

car les attentes sont de durée <strong>un</strong>e ou deux pério<strong>des</strong> par ro<strong>un</strong>d. Nous voyons<br />

donc qu’il est impossible d’obtenir l’optimum avec ce modèle, mais nous<br />

remarquons qu’il est préférable que l’équipe n attende k pério<strong>des</strong>, ce qui est<br />

plus proche de la valeur moyenne k + 3. Nous décidons donc de faire jouer<br />

l’équipe n aux pério<strong>des</strong> 1 et 3 dans chaque ro<strong>un</strong>d, ainsi, elle aura <strong>un</strong> total<br />

d’attentes égal à k. Il reste (n + 6)k − k = 2k(n + 3) attentes à répartir<br />

entre les n − 1 = 2k autres équipes. Il serait donc possible que chac<strong>un</strong>e<br />

<strong>des</strong> équipes restantes possède <strong>un</strong> total d’attentes égal à n + 3 pério<strong>des</strong>. Or,<br />

dans le modèle H proposé, les équipes avec <strong>des</strong> attentes de 2 pério<strong>des</strong> sont<br />

réparties de façon telle qu’il est impossible de les permuter et d’équilibrer<br />

leurs attentes.<br />

Ainsi, nous voyons qu’il est préférable d’accorder <strong>un</strong>e seule attente par<br />

ro<strong>un</strong>d à l’équipe n, par contre, les autres équipes n’auront pas toutes le même<br />

nombre de pério<strong>des</strong> d’attente. Il serait intéressant de chercher s’il existe <strong>un</strong>e<br />

autre 2-factorisation de Kn en <strong>un</strong> cycle hamiltonien, car celle-ci répartirait<br />

peut-être mieux les attentes.<br />

Pour le cas α = 0, nous remarquons que le total <strong>des</strong> attentes est<br />

<br />

n − 3 2n k − 1 n − 2 k + 2<br />

TW = 2 + 1 k =<br />

+<br />

6<br />

3 3 3 3<br />

(voir le théorème 4 page 12). Ainsi, le cas idéal serait d’avoir <br />

2n<br />

3 équipes<br />

qui attendent <br />

k−1<br />

n−2<br />

k+2<br />

3 pério<strong>des</strong> et 3 équipes qui attendent 3 pério<strong>des</strong>.<br />

Ceci optimiserait EM = 1 qui serait optimal car le nombre total d’attentes<br />

n’est pas <strong>un</strong> multiple du nombre d’équipes, ainsi il est impossible d’avoir<br />

EM = 0.<br />

3.2 Tournoi <strong>joué</strong> <strong>sur</strong> trois sta<strong>des</strong><br />

Après avoir étudié les <strong>tournoi</strong>s <strong>joué</strong>s <strong>sur</strong> <strong>un</strong> stade <strong>un</strong>ique puis <strong>sur</strong> deux<br />

sta<strong>des</strong>, il paraissait intéressant de voir ce qui arrive si les équipes disposent<br />

de trois sta<strong>des</strong> <strong>pour</strong> le <strong>tournoi</strong>. Il semblerait a priori qu’il est possible de diminuer<br />

les <strong>temps</strong> d’attente de chaque équipe tout en respectant la contrainte<br />

de jouer les deux matches d’<strong>un</strong> même ro<strong>un</strong>d <strong>sur</strong> <strong>des</strong> sta<strong>des</strong> différents. En<br />

effet, deux équipes qui viennent de s’affronter peuvent toutes les deux rejouer<br />

simultanément <strong>sur</strong> <strong>un</strong> stade différent. Le premier problème rencontré<br />

est que <strong>pour</strong> avoir autant de matches <strong>sur</strong> chac<strong>un</strong> <strong>des</strong> sta<strong>des</strong>, il faut que le<br />

nombre d’équipes soit <strong>un</strong> multiple de 3, ceci implique que n n’a pas toujours<br />

la même parité.<br />

Pour modéliser ce problème, construisons le graphe G α,β<br />

n = (Vn,E α,β<br />

n )<br />

où Vn = {p.s | p = 1,... , n<br />

3 et s ∈ {1,2,3}} est l’ensemble <strong>des</strong> sommets<br />

qui représentent <strong>un</strong>e période d’<strong>un</strong> ro<strong>un</strong>d <strong>sur</strong> <strong>un</strong> certain stade et les arêtes<br />

22


eprésentent <strong>un</strong>iquement les <strong>temps</strong> d’attente compris entre α et β et reliant<br />

deux sta<strong>des</strong> différents.<br />

En nous intéressant tout d’abord au cas α = 1, nous remarquons que si<br />

le nombre d’équipes est <strong>un</strong> multiple de 12, il est possible de construire <strong>un</strong> 2facteur<br />

dans G 1 n qui ne génère auc<strong>un</strong>e attente de longueur 2 et tel que chaque<br />

arête relie deux sta<strong>des</strong> différents. La figure 3.1 illustre <strong>un</strong> tel 2-facteur, il est<br />

cycles de longueur 6.<br />

composé de n<br />

6<br />

Fig. 3.1: 2-facteur dans G 1 n <strong>pour</strong> n = 12t.<br />

Un calendrier basé <strong>sur</strong> <strong>un</strong> tel 2-facteur possède comme fonctions-objectif<br />

LW 2 = 0 et TW = nk, ce qui est optimal.<br />

Par contre, il devient très compliqué de trouver <strong>un</strong> 2-facteur dans <strong>un</strong><br />

cadre plus général. En effet, dans le graphe G 1,2<br />

n , la plupart <strong>des</strong> sommets<br />

étant de degré 8, il est difficile d’y trouver <strong>un</strong> 2-facteur.<br />

Pour le cas où α = 0, il est possible de trouver <strong>un</strong> modèle ne générant<br />

auc<strong>un</strong>e attente si le nombre d’équipes est égal à <strong>un</strong> multiple de 6. Un calendrier<br />

basé <strong>sur</strong> <strong>un</strong> tel modèle minimiserait LW 1 et TW. Ce modèle est<br />

illustré dans la figure 3.2.<br />

Fig. 3.2: 2-facteur dans G 0 n<br />

<strong>pour</strong> n = 6t.<br />

Pour trouver <strong>un</strong> modèle plus général, nous sommes confrontés au même<br />

problème que lorsque α = 1.<br />

23


3.3 Programmation en nombres entiers<br />

Nous remarquons que selon les contraintes imposées, il devient extrêmement<br />

difficile de trouver <strong>un</strong> modèle satisfaisant dans <strong>un</strong> cas général. Il serait<br />

intéressant de pouvoir résoudre le problème numériquement. Pour cela, nous<br />

pouvons utiliser la programmation en nombres entiers, en fixant <strong>des</strong> variables<br />

qui peuvent prendre les valeurs 0 ou 1 <strong>un</strong>iquement. Dans le cas qui nous<br />

intéresse, les variables utilisées sont<br />

⎧<br />

⎨ 1 si l’équipe i joue contre l’équipe j à la période p<br />

xijpsr = <strong>sur</strong> le stade s dans le ro<strong>un</strong>d r,<br />

⎩<br />

0 sinon,<br />

où i,j ∈ {1,... ,n}, p ∈ {1,... ,n}, s ∈ {1,... ,ns} (où ns est égal au nombre<br />

de sta<strong>des</strong> à disposition) et r ∈ {1,... , n−1<br />

2 } (dans le cas où n est impair).<br />

Nous devons à présent modéliser les contraintes à satisfaire. Supposons<br />

<strong>pour</strong> simplifier que les matches sont <strong>joué</strong>s <strong>sur</strong> <strong>un</strong> stade <strong>un</strong>ique, ainsi, nous<br />

pouvons supprimer le paramètre s. Tout d’abord, il est exigé que chaque<br />

paire d’équipe ne se rencontre qu’<strong>un</strong>e fois dans tout le <strong>tournoi</strong>. Ceci peut<br />

être représenté par<br />

<br />

xijpr = 1, ∀i,j (i = j).<br />

r<br />

p<br />

La deuxième contrainte est qu’à chaque période, deux équipes s’affrontent.<br />

Ceci est obtenu par <br />

xijpr = 1, ∀p,r.<br />

i<br />

j<br />

Il faut ensuite que chaque équipe joue deux matches dans chaque ro<strong>un</strong>d.<br />

Cette contrainte est donnée par<br />

<br />

xijpr = 2, ∀i,r.<br />

j<br />

p<br />

Il reste ensuite à représenter les contraintes concernant les attentes <strong>des</strong><br />

équipes entre leurs deux matches d’<strong>un</strong> ro<strong>un</strong>d. Dans le cas où α = 1, <strong>pour</strong><br />

s’as<strong>sur</strong>er qu’auc<strong>un</strong>e équipe ne joue ses deux matches successivement, on doit<br />

avoir xijpr · x ik(p+1)r = 0 <strong>pour</strong> toute équipe i. Par contre, nous n’avons pas<br />

modélisé les autres contraintes concernant les attentes ni celles dans le cas<br />

où plusieurs sta<strong>des</strong> sont à disposition.<br />

Le problème ainsi posé compte <strong>un</strong> très grand nombre de contraintes,<br />

certaines non linéaires, mais il est certainement possible de le résoudre et<br />

ainsi trouver <strong>un</strong> calendrier quelles que soient les exigences fixées.<br />

24


Conclusion<br />

Arrivés au terme de ce travail, nous avons réussi à étendre quelque peu<br />

le travail de Knust, S. [2007] <strong>pour</strong> les <strong>tournoi</strong>s <strong>joué</strong>s <strong>sur</strong> <strong>un</strong> stade <strong>un</strong>ique,<br />

notamment <strong>pour</strong> le cas où deux pério<strong>des</strong> d’attente sont obligatoires. Nous<br />

avons ensuite généralisé ce problème <strong>pour</strong> les <strong>tournoi</strong>s <strong>joué</strong>s <strong>sur</strong> deux sta<strong>des</strong><br />

et remarqué qu’il était possible de réutiliser les mêmes métho<strong>des</strong>.<br />

Dans la conclusion de son article, l’auteur suppose que <strong>pour</strong> toute valeur<br />

de α il existe <strong>un</strong> nombre d’équipes nα tel que <strong>pour</strong> tout nombre n d’équipes<br />

supérieur à nα, il est possible de construire <strong>un</strong> calendrier avec <strong>un</strong>iquement<br />

<strong>des</strong> attentes de α et α + 1. En étudiant le cas α = 2, nous avons effectivement<br />

trouvé <strong>un</strong> tel modèle. Toutefois, nous nous sommes aperçus que le<br />

nombre d’équipes nécessaires <strong>pour</strong> obtenir <strong>un</strong> modèle général devient très<br />

élevé. Nous supposons que <strong>pour</strong> <strong>un</strong>e valeur de α plus grande, ce nombre<br />

continuera d’augmenter. Ainsi, même si l’hypothèse émise par l’auteur est<br />

vraisemblablement correcte, ces cas ne sont plus applicables en pratique. Il<br />

serait alors plus intéressant d’étudier <strong>des</strong> <strong>tournoi</strong>s dans lesquels les équipes<br />

jouent trois matches dans chaque ro<strong>un</strong>d, voir plus. Ce problème est a priori<br />

plus compliqué, car il nécessite <strong>un</strong>e 2-factorisation du graphe complet Kn,<br />

mais <strong>un</strong>e 3-factorisation de G α n.<br />

Quelques points intéressants restent encore à étudier :<br />

– Dans le cas α = 0 <strong>pour</strong> <strong>un</strong> <strong>tournoi</strong> <strong>joué</strong> <strong>sur</strong> deux sta<strong>des</strong>, nous ignorons<br />

s’il est possible de trouver <strong>un</strong>e solution aux problèmes d’Oberwolfach<br />

associés.<br />

– Pour répartir de façon plus équitable les attentes entre les équipes, il<br />

serait intéressant de voir s’il existe <strong>un</strong>e autre 2-factorisation de Kn en<br />

<strong>un</strong> cycle hamiltonien.<br />

– Dans le cas d’<strong>un</strong> <strong>tournoi</strong> <strong>joué</strong> <strong>sur</strong> trois sta<strong>des</strong>, nous avons trouvé<br />

quelques cas particuliers mais auc<strong>un</strong> modèle général.<br />

– La programmation en nombres entiers semble être <strong>un</strong> moyen approprié<br />

<strong>pour</strong> résoudre les problèmes plus compliqués. Ce sujet mériterait d’être<br />

approfondi.<br />

25


Bibliographie<br />

Anderson, I. Combinatorial Designs and Tournaments. Oxford Lecture<br />

Series in Mathematics and Its Applications, 1997.<br />

Colbourn, C.J., J<strong>un</strong>gnickel, D., Rosa, A. Designs and Graphs. Topics<br />

in Discrete Mathematics, 1992.<br />

de Werra, D. Geography, games and graphs. Discrete Applied Mathematics<br />

2, pages 327–337, 1980.<br />

Knust, S. Scheduling sports tournaments on a single court minimizing<br />

waiting times. Osnabrücker Schriften zur Mathematik, No. 268, to appear<br />

in Operations Research Letters, 2007.<br />

van Weert, A., Schreuder, J.A.M. Construction of basic match schedules<br />

for sports competitions by using graph theory. Lecture Notes in<br />

Computer Science 1408, pages 201–210, 1998.<br />

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