La théorie mathématique de la musique selon ... - Mathématiques
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<strong>de</strong>ux battements pendant que le ton <strong>de</strong> référence en fait un, nous le notons<br />
(1 : 2). Ceci est illustré par <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième et <strong>la</strong> troisième suite <strong>de</strong> points sur <strong>la</strong><br />
figure 3. Euler le p<strong>la</strong>ce donc dans le <strong>de</strong>uxième <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> douceur.<br />
Les tons qui font respectivement trois et quatre battements pendant que<br />
le ton <strong>de</strong> référence en fait un (notés (1 : 3) et (1 : 4) respectivement) seront<br />
p<strong>la</strong>cés tous les <strong>de</strong>ux dans le troisième <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> douceur car il n’est pas aisé<br />
<strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r si l’un est plus simple que l’autre.<br />
Des observations précé<strong>de</strong>ntes, Euler tirera quelques règles permettant <strong>de</strong><br />
calculer le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> douceur d’un ton :<br />
– (1 : 1), (1 : 2), (1 : 4) appartenant aux <strong>de</strong>grés 1, 2, et 3, il est naturel<br />
d’attribuer à (1 : 8) le <strong>de</strong>gré 4, à (1 : 16) le <strong>de</strong>gré 5, et ainsi <strong>de</strong> suite.<br />
Il pose donc que (1 : 2 n ) appartient au <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> douceur n + 1 :<br />
<strong>de</strong>g(1 : 2 n ) = n + 1.<br />
– Remarquant que (1 : 4) ne peut pas être considéré comme plus difficile<br />
à percevoir que (1 : 3), et ceci même si 4 est plus grand que 3, il en<br />
déduit que si le nombre k associé à l’unité dans le rapport (1 : k) est<br />
composé, alors son <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> douceur <strong>de</strong>vient plus petit. En revanche,<br />
si le nombre est premier, son <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> douceur doit être associé à<br />
<strong>la</strong> gran<strong>de</strong>ur du nombre. Par exemple, (1 : 5) doit être plus facile à<br />
comprendre que (1 : 7), même s’il peut être plus compliqué que (1 : 8).<br />
Ainsi, observant que (1 : 2) et (1 : 3) appartiennent aux <strong>de</strong>grés 2 et 3<br />
respectivement, il s’ensuit que (1 : 5) et (1 : 7) doivent appartenir aux<br />
<strong>de</strong>grés 5 et 7 respectivement. Il pose donc que (1 : p) appartient au<br />
<strong>de</strong>gré p pour p premier :<br />
<strong>de</strong>g(1 : p) = p pour p premier.<br />
– De <strong>la</strong> première règle, il déduit alors que si (1 : k) appartient au <strong>de</strong>gré<br />
m, alors par doublement, le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> (1 : 2k) sera m + 1, celui <strong>de</strong><br />
(1 : 4k) sera m + n et ainsi <strong>de</strong> suite. Nous aurons alors <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion<br />
suivante :<br />
<strong>de</strong>g(1 : 2 n k) = m + n.<br />
Euler s’intéresse ensuite au <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> douceur <strong>de</strong> (1 : pq) avec p et q <strong>de</strong>s<br />
nombres premiers. Il pose alors :<br />
<strong>de</strong>g(1 : pq) = p + q − 1.<br />
Sa justification est <strong>la</strong> suivante : le rapport pq<br />
p<br />
étant égal à q = q 1<br />
, le <strong>de</strong>gré<br />
<strong>de</strong> (1 : pq) doit excé<strong>de</strong>r p <strong>de</strong> <strong>la</strong> même valeur que q excè<strong>de</strong> 1. Ainsi, nous<br />
avons bien que (1 : pq) appartient au <strong>de</strong>gré p + q − 1. Généralement, si<br />
<strong>de</strong>g(1 : P ) = p et <strong>de</strong>g(1 : Q) = q pour P et Q <strong>de</strong>s nombres entiers, alors :<br />
<strong>de</strong>g(1 : P Q) = p + q − 1 (1)<br />
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