200 p. PEISEY - Parc national de la Vanoise

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Intérêts biologiques L’espèce est présente de la Scandinavie à la Sibérie orientale. Rare et considérée comme une relique* glaciaire en France, elle se reproduit dans les Vosges, le Jura et la totalité de la chaîne alpine (Préalpes et Alpes internes), avec des effectifs toutefois faibles (quelques centaines de couples sur le territoire national). En Savoie, la chevêchette n’est connue qu’en Haute-Maurienne, en Tarentaise et dans les Bauges. À Champagny-en-Vanoise, elle a été contactée à deux endroits : au Laisonnayd’en-Haut et dans le bois de la Taillette. Menaces Peu de menaces pèsent directement sur cette petite chouette. Pourtant, toute altération de son habitat forestier par des aménagements intempestifs (ouverture de pistes, suppression des arbres à cavités) et parfois l’exploitation sylvicole (rajeunissement radical des peuplements forestiers) peut lui être fatale. De manière plus générale, le réchauffement climatique risque sérieusement de réduire l’aire de répartition de la chevêchette d’Europe et de toutes les espèces à affinité boréale, telles que la chouette de Tengmalm et le lagopède alpin. Protection et propositions de gestion La chevêchette d’Europe est, comme tous les rapaces nocturnes, une espèce protégée par la loi française. Elle fait également partie des espèces que l’Union européenne demande aux pays membres de protéger (directive Oiseaux - annexe I). Son maintien est lié à la conservation et à l’exploitation modérée des vieilles forêts de conifères d’altitude. La prise en compte par l’Office national des Forêts, des exigences écologiques de cette chouette dans les politiques d’aménagement et d’exploitation des forêts est d’une importance capitale. Comme pour tous les oiseaux forestiers, c’est au printemps, au moment de la nidification que l’impact de l’exploitation forestière est le plus fort. PNV - Bruno Descaves Fiche-espèce n°10 Chevêchette d’Europe Le saviez-vous ? • Les gros sourcils blancs de la chevêchette d’Europe lui donnent un air inquisiteur. • L’espèce a été signalée pour la première fois en Vanoise, à Bessans, dans les années 1970. En Tarentaise, la première citation date de 1981 à Val d’Isère. Depuis 1994, l’espèce est plus finement localisée, grâce au travail de prospection réalisé par les gardesmoniteurs du Parc national de la Vanoise. Regard sur quelques espèces - 139
Fiche-espèce n°11 Fiche-espèce n°11 La vipère aspic La vipère aspic (Vipera aspis), comme tous les serpents est un vertébré à température variable. Comme les autres vipères, on la distingue facilement des couleuvres par sa taille inférieure à 85 cm, le nombre de grandes plaques céphaliques toujours inférieur à neuf et sa pupille verticale (pupille ronde chez les couleuvres). De plus, alors que les couleuvres n’ont pas de crochets à l’exception d’une espèce en France (et ses crochets sont postérieurs), les vipères possèdent des crochets venimeux antérieurs. Vipère aspic, forme mélanique PNV - Christophe Gotti marbrures dorsales très variables museau aplati, tronqué et retroussé yeux à pupilles fixes verticales bande foncée de l’œil au cou couleur très variée : fond gris clair, gris jaunâtre, brun rouge, orangé ou anthracite PNV - Philippe Benoît Vipère aspic Écologie La vipère aspic est un reptile que l’on rencontre depuis la zone collinéenne jusqu’aux régions montagneuses (jusqu’à 2 500 m d’altitude dans les Alpes). Elle fréquente les pentes sèches et ensoleillées, en mosaïque avec des rocailles et des broussailles, abritées des vents froids. En été, on peut aussi la trouver dans les endroits humides et même en bordure de l’eau. Elle est également capable de traverser un petit cours d’eau. Elle est active de jour comme de nuit suivant le temps et la saison. Elle se nourrit à 98 % de 140- Regard sur quelques espèces
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