200 p. PEISEY - Parc national de la Vanoise

Typique des pelouses écorchées parsemées
d’éboulis rocheux, où il se nourrit de graines,
le lagopède alpin niche à même le sol, à
l’abri d’un buisson et parfois sans aucune
protection. Il fréquente aussi les landes
alpines, principalement en versant nord,
pour se nourrir de baies comme celles de la
camarine hermaphrodite dont il est friand
et en hiver de bourgeons dont ceux du
rhododendron.
D’autres animaux fréquentent ces pelouses :
le chamois, le bouquetin des Alpes et la
marmotte, tous trois abondants à
Champagny-en-Vanoise.
Homme et milieu :
un équilibre à trouver
Usages, intérêts économiques
et représentations
Aux yeux des populations locales comme
des vacanciers, les pelouses d’altitude
évoquent surtout les alpages, c’est-à-dire
les pelouses pâturées par les troupeaux
domestiques pendant l’estive. Ces représentations
sont fondées sur l’importance de
l’usage pastoral, tant en terme de superficies
concernées que de “poids” dans l’économie
agricole locale.
Fiche-milieu n°8
Fiche-milieu n°8
PNV - Patrick Folliet
Marmotte des Alpes
Les friches résultant de l’abandon des prés
sont favorables à toute une petite faune et
constituent le territoire de chasse du renard,
prédateur opportuniste, présent aussi bien
aux abords des villes qu’à l’étage alpin. C’est
le carnivore le plus répandu en France.
Les pelouses d’altitude présentent un intérêt
pastoral essentiel pour l’agriculture locale
et constituent un réel enjeu de gestion.
Elles fournissent l’alimentation des troupeaux
pendant trois à cinq mois. Leur
valeur pastorale est très variable et peut
s’apprécier à travers plusieurs critères tels
que la productivité, la qualité nutritive,
l’appétence, la période de qualité optimum,
etc. Cette valeur n’est pas une caractéristique
immuable d’un alpage. Selon la façon dont
la pelouse est gérée (ou non) à travers la
conduite du troupeau, elle peut se dégrader
ou s’améliorer. Son entretien est un gage de
pérennité pour l’activité agricole.
Assez répandu et abondant dans les massifs
internes des Alpes, l’azuré des soldanelles
fréquente les pelouses et prairies de
1 600 à 2 700 m d’altitude. Ce petit
papillon, dont le mâle arbore une robe
bleu-gris largement bordée de gris sombre
au-dessus et la femelle une couleur brune,
pond ses œufs sur des androsaces. Les pentes
abruptes couvertes de graminées constituent
l’habitat de prédilection du moiré fauve, un
papillon de jour aux ailes fauves traversées
d’une large bande orange.
PNV - Alexandre Garnier
Point d’eau en alpage
Les milieux naturels, des lieux de vie - 85