200 p. PEISEY - Parc national de la Vanoise

Fiche-milieu n°4
sont variables (dates, fréquence, matériel
utilisé et progression de la coupe), la fertilisation,
la destruction de plantes indésirables,
ont une influence directe sur la composition
floristique des prairies.
Ces prairies de fauche sont traditionnellement
coupées une fois par an, rarement
deux. La fauche pratiquée à la fois au tracteur
et à la moto-faucheuse, s’étale dans le
temps depuis juillet jusqu’à octobre dans le
cas du regain. Ces prairies sont toutes
pâturées tôt en saison (au printemps).
refuge dans les prairies non encore fauchées.
Sachant que les insectes constituent
l’alimentation de base de toute une foule de
petits prédateurs, reptiles, oiseaux, micromammifères,
on jugera de l’importance
d’une gestion extensive des prairies pour
la richesse de la faune locale.
D’un point de vue paysager, ces prairies de
fauche offrent au regard des surfaces de
milieux ouverts et colorés.
PNV - Alexandre Garnier
Fenaison à Champagny-le-Bas
Intérêts biologique et patrimonial
du milieu
Leur valeur floristique n’est généralement
pas liée à la présence de telle ou telle plante
remarquable, mais à une diversité floristique
d’autant plus importante que la fauche est
tardive et la fertilisation modérée 25 tonnes de
fumier par hectare et par an. L’abondance
de fleurs appartenant à un grand nombre
d’espèces différentes attire une grande
quantité d’insectes et confère de surcroît à
ces prairies une valeur entomologique
remarquable. Le décalage, dans le temps,
de la fauche des différentes parcelles offre
la possibilité à la faune (et principalement
aux insectes et aux oiseaux) de trouver
Évolution et transformation du milieu
Le contexte général alpin est marqué par
une régression généralisée des prairies de
fauche de montagne, particulièrement
marquée en altitude. Dans la plupart des
régions alpines, on assiste à la disparition
de la fauche au-dessus de 1 800 - 2 000 m.
Cette régression généralisée se traduit par
un abandon des prairies les moins productives
et surtout les plus difficiles à exploiter,
quant à l’éloignement, l’accès, la pente.
Ceci entraîne une diminution de la valeur
biologique et paysagère de ces milieux. La
vallée de la Tarentaise n’échappe pas à
cette tendance.
62 - Les milieux naturels, des lieux de vie