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publishing, plus un studio à Lorient. Signature récente de Rotor Jambreks.<br />
“Conne Action” : organisation de<br />
soirées, du folk au théâtre trash<br />
avec l’idée de faire un festival : “Il<br />
y a toujours plus d’hommes que<br />
de femmes sur scène alors qu’il y<br />
a plus de femmes sur terre. On a<br />
monté un Sound System exclusivement<br />
féminin, on inverse <strong>le</strong><br />
ratio c’est tout.”<br />
“Regie-scène” : Joël Bernard et Caro<strong>le</strong> Consola, producteurs de musiques<br />
actuel<strong>le</strong>s, au départ rock puis reggea, investis dans <strong>le</strong>s festivals<br />
à Quimper, Saint-Nolff, Landerneau, ils programment à l’année sur tout<br />
<strong>le</strong> Finistère. Ils ont pensé à délocaliser<br />
la société à Quimper ou<br />
Nantes… “mais on a une tel<strong>le</strong> qualité<br />
de vie ici !”<br />
“Arsenal Prod” : Marc, organisation<br />
de concerts et festivals, producteur<br />
et tourneur assez rock.<br />
“On est assez nombreux dans ce<br />
métier, mais on a chacun notre spécificité, on évite de trop se marcher<br />
sur <strong>le</strong>s pieds, on essaie de ca<strong>le</strong>r nos dates sans se gêner <strong>le</strong>s uns <strong>le</strong>s<br />
autres. Le groupe est plus fort que l’individuel. Cependant, il nous<br />
manque un Zénith, parce que <strong>le</strong> Parc des Expositions est obsolète et<br />
souvent indisponib<strong>le</strong>.” Il met <strong>le</strong> doigt sur une réalité économique :<br />
“Les cachets des artistes ont augmentés sans raison : hier on parlait<br />
de 8 000 à 12 000 francs, aujourd’hui en euros, tu n’as rien dans ces<br />
eaux-là ! Il faut compter autour de 18 à 20 000 euros. C’est affolant,<br />
vu qu’on n’a pas de subventions. Quand on fait des petits groupes, on<br />
essaie juste de ne pas perdre d’argent ; mais on se fait plaisir.” Il a<br />
connu sa vil<strong>le</strong> (détruite il y a 60 ans), encore en construction : “J’ai vu<br />
<strong>le</strong>s cicatrices de la guerre et j’ai vu la vil<strong>le</strong> pousser, je l’ai vue se développer.<br />
C’est une vil<strong>le</strong> maritime qui n’a pas son centre au bord de l’eau,<br />
car tout est en haut, tandis que <strong>le</strong> bas est militaire. On est tous marins<br />
dans l’âme, alors que la vil<strong>le</strong> n’est pas au bord de l’eau !”<br />
“Le festival du bout du monde” : existe depuis 10 ans sur la presqu’î<strong>le</strong><br />
de Crozon, (à 30 kms de Brest) reçoit 20 000 personnes par jour sur 3<br />
jours. Voilà deux ans qu’il affiche comp<strong>le</strong>t 2 mois avant, et <strong>le</strong> public<br />
vient pour <strong>le</strong>s découvertes. Quatre personnes font tourner la boîte,<br />
auxquels s’ajoutent 1500 bénévo<strong>le</strong>s lors du festival, essentiel<strong>le</strong>ment<br />
des gens de la presqu’î<strong>le</strong> (parfois même sur trois générations). Sur 60<br />
hectares se retrouvent 300 pros plus 15 000 campeurs et <strong>le</strong> public ! Ce<br />
qui implique 10 kms de barrières, des groupes é<strong>le</strong>ctrogènes… même<br />
l’eau est un problème.<br />
Serge Beyer<br />
(avec la complicité d’Olivier Polard,<br />
Clara Tanquerel et La Carène)<br />
Photos : A<strong>le</strong>xandra Lebon & Serge Beyer<br />
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