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BRuitaGE<br />

CHRIS JOSS<br />

“Monomaniacs Volume 1”<br />

(ESL)<br />

Sixième album pour notre groover national, et<br />

toujours aucune fausse note. Un parcours qui force <strong>le</strong><br />

respect d’autant qu’au lieu de pondre du funk au<br />

mètre, Chris Joss a pour principe de créer un concept<br />

différent et original à chaque fois. Ce dernier LP<br />

n’échappe pas à la règ<strong>le</strong> et, pour une fois, bril<strong>le</strong> par<br />

son manque total d’homogénéité. Une faib<strong>le</strong>sse ?<br />

Certainement pas car <strong>le</strong> parti pris est de présenter une<br />

(fausse) compilation de sing<strong>le</strong>s couvrant la période<br />

1968 /1975. Un exercice de sty<strong>le</strong> diffici<strong>le</strong> qui permet<br />

ainsi à l’artiste de faire <strong>le</strong> tour du sujet qu’il<br />

affectionne tout en captivant l’auditeur. Il faut bien<br />

<strong>le</strong> reconnaître, Chris relève brillamment <strong>le</strong> défi et<br />

parvient à créer douze dancefloor kil<strong>le</strong>rs imparab<strong>le</strong>s<br />

d’une rare diversité. Entre deep-funk, hammond-beat,<br />

sitar-psych, philly sound… toutes <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs<br />

funk sont passées au crib<strong>le</strong> avec une maîtrise<br />

exceptionnel<strong>le</strong> par <strong>le</strong> mono maniaque de service !<br />

myspace.com/chrisjoss<br />

Varsas<br />

NICOLAS JULES<br />

“Shaker”<br />

(Stand by Be / L’Autre Distribution)<br />

Ce quatrième album est né sur la route, entre Paris<br />

et Québec. Voilà peut-être pourquoi ces onze titres<br />

respirent l’errance. Cel<strong>le</strong> de la guitare, d’abord.<br />

E<strong>le</strong>ctrique, el<strong>le</strong> plante des ambiances nébu<strong>le</strong>uses,<br />

parfois dissonantes et dissipées, colorant d’un son<br />

rugueux et bienvenu une base blues ou rock qui<br />

serait sans el<strong>le</strong> un peu trop sage. L’errance des<br />

textes, ensuite, portés par une poésie évidente.<br />

Le musicien écrit : “Les guirlandes du ciel marchent<br />

une fois sur deux / Le plâtre de la lune tombe sur<br />

mes cheveux / C’est pas moi qui suis vieux, c’est<br />

la nuit “, ou encore : “La terre a la forme d’un cri”.<br />

Sur ses textes ciselés et fluides, auréolés d’un<br />

désenchantement lunaire, il pose une voix<br />

monocorde et grave, qui n’est pas sans rappe<strong>le</strong>r,<br />

parfois, cel<strong>le</strong> d’un Daho. Le résultat est plus rock,<br />

brut est vénéneux que son précédent disque<br />

Powête, et c’est tant mieux. www.nicolasju<strong>le</strong>s.com<br />

Aena Léo<br />

LIMA*DJARI<br />

“Syndrome de Stockholm”<br />

(Z.F.record)<br />

Depuis <strong>le</strong> trip hop mâtiné d’é<strong>le</strong>ctro-rock de <strong>le</strong>ur<br />

prometteur premier album Interhôtel, <strong>le</strong> jeune trio a<br />

pris une tournure plus froide, intensifiant ses affinités<br />

avec <strong>le</strong> big beat. En même temps, <strong>le</strong> propos se fait lui<br />

aussi plus dur, jetant un regard aussi noir qu’éclairé<br />

sur notre monde moderne. En filigrane, un texte sans<br />

concession placé <strong>le</strong> <strong>le</strong>ndemain du 11 septembre 2001<br />

sur Internet par un inconnu, constat désabusé de<br />

l’acceptation passive par chacun des travers<br />

destructeurs de notre société, tel l’otage subissant <strong>le</strong><br />

syndrome de Stockholm. De ces diatribes portées par<br />

une é<strong>le</strong>ctronica sous tension aux tissus plus soyeux de<br />

mélodies planantes évocatrices d’ail<strong>le</strong>urs, de paysages<br />

trip hop à la Morcheeba qui imprègnent toujours<br />

l’imaginaire du groupe et de la voix caressante de<br />

Sandra, Lima*Djari dessine des espaces troub<strong>le</strong>s, à la<br />

fois ouverts et suffocants, infinis et claustrophobes.<br />

limadjari.fr<br />

Jessica Boucher-Rétif<br />

LUDEAL<br />

“Al<strong>le</strong>z l’amour”<br />

(Sony Music / Columbia)<br />

Le premier essai (2007) avait titillé <strong>le</strong>s amateurs<br />

de bonnes chansons, et <strong>le</strong> dénommé Ludéal, avec<br />

son univers crépusculaire, s’imposait avec brio.<br />

A l’époque, la critique usait de superlatifs, suggérant<br />

même une filiation avec <strong>le</strong> Bashung perfectionniste<br />

et soucieux de faire cohabiter avec grâce la langue<br />

française et <strong>le</strong> rock. Al<strong>le</strong>z l’amour poursuit <strong>le</strong> chemin,<br />

mais évite <strong>le</strong> surplace pour fina<strong>le</strong>ment proposer<br />

d’autres perspectives. Si en ouverture d’album<br />

Crapaud magnifique et Finir flou auraient sans mal<br />

pu figurer au générique du précédent opus, dès <strong>le</strong><br />

troisième titre <strong>le</strong> climat mute vers d’avantage de<br />

luminosité, plus d’accessibilité. Les musiques se font<br />

plus guil<strong>le</strong>rettes, <strong>le</strong>s textes plus explicites, un parti-pris<br />

un rien déconcertant, car Ludéal était attendu dans<br />

<strong>le</strong> registre qui a fait <strong>le</strong> charme de ses premiers pas.<br />

Pari risqué mais réussi car la magie opère toujours,<br />

et pour couronner <strong>le</strong> tout, <strong>le</strong> titre Al<strong>le</strong>z l’amour<br />

possède une bel<strong>le</strong> propension à devenir un tube.<br />

www.ludealmusique.com Alain Birmann<br />

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