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BRuitaGE<br />

PAMELA HUTE<br />

“Turt<strong>le</strong> ta<strong>le</strong>s from overseas”<br />

(Guess What !)<br />

En trio, cette formation vient de sortir un album<br />

étincelant, porté par une production impeccab<strong>le</strong><br />

faisant la part bel<strong>le</strong> aux basses. Le ton est donné avec<br />

Hysterial, titre d’ouverture efficace avec son gimmick<br />

synthétique sublimé par une voix subjuguante et un<br />

refrain tout à fait accrocheur. Les textes, forcément en<br />

anglais, se noient dans <strong>le</strong>s saturations de la guitare.<br />

Grunge d’accord, mais aussi surtout pop dans son<br />

approche mélodique, Pamela Hute chante avec<br />

entrain ses névroses. La sensualité est à f<strong>le</strong>ur de peau.<br />

Lancée par <strong>le</strong> synthé, la rythmique prend souvent <strong>le</strong><br />

dessus et devient rapidement euphorisante, alors que<br />

<strong>le</strong>s climats amènent ce qu’il faut de mélancolie (Dont<br />

help me). Parmi <strong>le</strong>s titres <strong>le</strong>s plus réussis, retenons<br />

Umbrella et ses accents nirvanesque, <strong>le</strong> très sixties<br />

Parachute et <strong>le</strong> magnifique Pink safari, inspiré par <strong>le</strong><br />

film Lost in translation, avec ses tonalités apaisées<br />

façon Blonde Redhead. www.pamelahute.com<br />

Patrick Auffret<br />

PLASTIC PEOPLE<br />

“Good as you”<br />

(Autoproduit)<br />

Autant dissiper immédiatement tout ma<strong>le</strong>ntendu : ce<br />

groupe n’a aucun rapport avec <strong>le</strong> mythique col<strong>le</strong>ctif<br />

activiste de Prague. Ce Playmobil-là est un franc-tireur<br />

hexagonal nostalgique des années new-wave / postpunk.<br />

Son album est une pilu<strong>le</strong> pour la mémoire<br />

défaillante de ceux qui auraient oublié qu’à <strong>le</strong>ur début<br />

The Cure et Devo, avant de sombrer dans <strong>le</strong>s clichés<br />

et l’auto-parodie, étaient <strong>le</strong>s plus grands groupes du<br />

monde. C’est une baignade forcée dans une fontaine<br />

de jouvence en compagnie de Robert Smith, Mark<br />

Mothersbaugh, des B-52’s (Candid soul), Depeche<br />

Mode (Stonewall 1969), The The (Freedom inside)<br />

dont on émerge à la fois vivifié et mélancolique.<br />

Tout <strong>le</strong> répertoire des 80’s y passe avec ses cordes<br />

artificiel<strong>le</strong>s, sons cheap, boites à rythmes, mais avec<br />

en prime un gros son et des éléments plus technoïdes<br />

qui expriment la filiation indubitab<strong>le</strong> entre <strong>le</strong>s synthés<br />

d’hier et l‘e<strong>le</strong>ctro d’aujourd’hui.<br />

myspace.com/plasticpeop<strong>le</strong>fr<br />

Versas<br />

SANDIE TRASH<br />

“Outrageous brune”<br />

(Indies Music Prod)<br />

Une copie non conforme du Jane B. de Gainsbourg<br />

ouvre ce disque et donne <strong>le</strong> ton. Confirmation avec<br />

Copyright, excel<strong>le</strong>nt titre chanté avec Dominique<br />

Maud. Entre glam et SM, <strong>le</strong> duo en rajoute dans <strong>le</strong><br />

subversif à grand renfort de phrases chocs. Perverse,<br />

Sandie assume ses fantasmes et dégaine ses<br />

provocations. Une seconde reprise, Fier de rien faire,<br />

hymne punk rouennais des Olivensteins, donne une<br />

nouvel<strong>le</strong> clé pour appréhender ce coup<strong>le</strong> sous<br />

influence. L’esprit de Jad Wio n’est pas loin et flotte<br />

sur <strong>le</strong>s titres <strong>le</strong>s plus réussis. Malheureusement,<br />

l’album ne tient pas la distance. Malgré Strip (en duo<br />

avec Kent), ou encore <strong>le</strong> toujours gainsbourien Miss<br />

Killa Bang, <strong>le</strong>s bidouillages synthétiques-ludiques<br />

deviennent vite énervant dans ce comic-strip<br />

minimaliste et é<strong>le</strong>ctronique. Reste un univers très<br />

raco<strong>le</strong>ur, avec du vice, du sexe et de la vio<strong>le</strong>nce.<br />

Affriolant en attendant une lubrique prestation<br />

scénique… myspace.com/sandietrash<br />

Patrick Auffret<br />

SASHIRD LAO<br />

“Open the box”<br />

(Le Chant du Monde)<br />

Jazzy et nanti de jeux vocaux à gogo, <strong>le</strong> trio<br />

dépoussière allègrement <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s du genre,<br />

magnifié, entre autres, par Manhattan Transfert.<br />

Fraîcheur, intelligence, audace des compos comme<br />

des reprises, tout est réuni sur <strong>le</strong>ur troisième album<br />

pour ne pas lasser. On est un peu éloigné de la baffe<br />

reçue avec <strong>le</strong>ur premier opus (plus barré et plus<br />

é<strong>le</strong>ctro), mais on est toujours séduit par ces<br />

trouvail<strong>le</strong>s voca<strong>le</strong>s ou musica<strong>le</strong>s, par <strong>le</strong>s univers<br />

explorés et par <strong>le</strong>s mélopées orienta<strong>le</strong>s de la<br />

craquante Yona (entre Muriel de Niagara et Natacha<br />

Atlas) ! Deux sax, un trombone, flûte, derbouka,<br />

loopers et autres instruments du monde, <strong>le</strong> groupe<br />

pétil<strong>le</strong> sur scène où il ne faut surtout pas <strong>le</strong> rater (ils<br />

reviennent d’une douzaine de pays autour du globe<br />

pour une tournée française jusqu’à fin septembre).<br />

Mixage des langues aussi avec ici l’anglais,<br />

l’égyptien, <strong>le</strong> français (sonnant assez Michel Legrand)<br />

ou… “l’indi-lao”, langue inventée par <strong>le</strong> groupe.<br />

www.sashirdlao.com Serge Beyer<br />

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