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ON Y CROit<br />

Roch Armando<br />

Karimouche<br />

“Emballage d’origine” -<br />

Atmosphériques / Blue Line<br />

myspace.com/carimaamarouche<br />

Voilà une drô<strong>le</strong> de touche-à-tout. Costumière<br />

au théâtre, voix de personnages<br />

dans des jeux vidéo, one-woman-show,<br />

et maintenant chanteuse. La scène c’est<br />

son terrain, même si el<strong>le</strong> avoue se sentir<br />

“toute nue et timide” avant de se lancer.<br />

El<strong>le</strong> est comme ça Karimouche, forte de<br />

caractère et de doutes, toute en sincérité.<br />

“En tant qu’autodidacte, j’aime al<strong>le</strong>r dans<br />

des directions différentes. J’avais envie<br />

d’un nouveau défi en parallè<strong>le</strong> au caféthéâtre<br />

: garder <strong>le</strong> côté vivant et spontané<br />

du spectac<strong>le</strong>, mélanger <strong>le</strong>s sty<strong>le</strong>s et<br />

<strong>le</strong>s personnalités” confie t-el<strong>le</strong>. Dans ses<br />

références, el<strong>le</strong> fait <strong>le</strong> grand écart entre<br />

Missy Elliot et Björk, est influencée par<br />

Niagara comme par Java, autant inspirée<br />

par IAM que par Brel… et n’y voit aucune<br />

contradiction, exactement comme<br />

d’être d’origine marocaine et se sentir<br />

complètement française. “L’objectif est<br />

d’équilibrer entre toutes ces influences.<br />

Les genres peuvent cohabiter, urbain,<br />

é<strong>le</strong>ctro, tango ; ce n’est qu’une question<br />

de dosage.” La peur de l’ennui la pousse<br />

à être exigeante avec el<strong>le</strong>-même, parfois<br />

trop de son propre aveu : “Plus t’as du<br />

chal<strong>le</strong>nge, plus t’es en vie” proclame-tel<strong>le</strong>.<br />

Lutter contre <strong>le</strong>s clichés avec humour,<br />

c’est sa spécialité : “Pour moi, <strong>le</strong> mot<br />

d’ordre c’est être curieux et chercher<br />

sous <strong>le</strong>s emballages. Refuser la fatalité,<br />

montrer que c’est possib<strong>le</strong>, voilà la démarche<br />

du disque, sans pour autant être<br />

moraliste.” El<strong>le</strong> n’a pas froid aux yeux,<br />

revendique la liberté d’expression et admire<br />

cette “vague de gonzesses avec de<br />

sacrées grandes gueu<strong>le</strong>s” comme Clarika<br />

ou Mademoisel<strong>le</strong> K. Infatigab<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> a<br />

déjà <strong>le</strong> deuxième album en tête. El<strong>le</strong> aimerait<br />

confier quelques textes à Loïc Lantoine<br />

et R.wan de Java, et se verrait bien<br />

en duo avec Catherine Ringer ou Brigitte<br />

Fontaine. “En rêve bien sûr.” Lise Amiot<br />

Brandon Michel<br />

Monsieur Roux &<br />

Sébastien Lacombe<br />

www.monsieurroux.com / www.sebastienlacombe.com<br />

L’histoire démarre à Granby (vil<strong>le</strong> située à 100 km de Montréal), pendant <strong>le</strong><br />

Festival International de la Chanson, en 2008. Cette année-là sont réunis Européens<br />

et Canadiens : MeLL, Linda Thalie, Cindy Doire, Nicolas Ju<strong>le</strong>s, Saint-André,<br />

Marc Aymon, Brigitte Saint-Aubin, Andréa Lindsay, Valhère… ainsi que Monsieur<br />

Roux et Sébastien Lacombe. Comme <strong>le</strong> principe est de col<strong>le</strong>r ensemb<strong>le</strong> deux artistes<br />

qui ne se connaissent pas et <strong>le</strong>ur demander d’écrire des chansons sur un<br />

thème imposé, de 9h30 à midi, nos deux lascars ont eu <strong>le</strong> temps de faire<br />

connaissance… “On avait pas mal d’affinités musica<strong>le</strong>s et un certain goût pour<br />

la débauche et la boisson, se marrent-ils, ça rassemb<strong>le</strong> ! A coup de deux chansons<br />

créées par journée pendant 15 jours, ça crée des liens.” Et c’est ainsi<br />

qu’Erwan, <strong>le</strong> Breton <strong>le</strong>ader de Monsieur Roux, deux albums à son actif, s’est<br />

acoquiné avec <strong>le</strong> Montréalais Sébastien Lacombe, lui aussi nanti de deux opus.<br />

Et ça a donné, entre autres, 3870 secondes, un titre qui s’est retrouvé sur l’album<br />

d’Erwan et qui risque figurer dans <strong>le</strong> prochain de Sébastien aussi (tout<br />

comme un titre est né de son travail avec MeLL…). Mais l’histoire continue en<br />

2010 puisque <strong>le</strong> Rennais a invité <strong>le</strong> Québécois à faire la première partie de sa<br />

tournée, et que <strong>le</strong>s deux vont se retrouver à Montréal en juin pour des shows<br />

aux Francofolies ! Sébastien rigo<strong>le</strong> : “Le groupe entier va devoir apprendre mes<br />

chansons car c’est un spectac<strong>le</strong> commun que nous montons, et je m’intègre<br />

parmi eux…” Une bel<strong>le</strong> histoire franco-québécoise comme on <strong>le</strong>s aime ! Et<br />

comme pour bouc<strong>le</strong>r la bouc<strong>le</strong>, Brigitte Saint-Aubin fera aussi partie du show.<br />

Manquerait plus que Mell débarque… el<strong>le</strong> en serait bien capab<strong>le</strong> !<br />

Serge Beyer<br />

9<br />

Ben Lorph<br />

Erik Arnaud<br />

“L’armure” - Monopsone/ Differ-Ant<br />

www.erikarnaud.com<br />

Métaux précieux et subtils alliages n’ont pas à<br />

redouter <strong>le</strong>s ravages du temps. A preuve : Erik<br />

Arnaud. Après une parenthèse de huit ans, il<br />

revêt à nouveau cotte de mail<strong>le</strong>s et cuirasse, prêt<br />

à sortir de son fourreau sa lame jamais émoussée<br />

pour défendre L’armure, mise à nu incisive<br />

et apaisée en dix titres : “Je voulais un album<br />

court, percutant, sans redite. Je voulais ne pas<br />

étouffer <strong>le</strong>s chansons sous trois tonnes de guitare,<br />

faire des prises de son sans trop d’effets,<br />

assez rêches, comme dans Pornography de The<br />

Cure, avoir aussi des nappes de synthé à la Brian<br />

Eno… Je voulais en fait un son assez brut.<br />

D’ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong> dernier titre de l’album (L’armure)<br />

n’a pas été retouché du tout. Il a été enregistré<br />

en une prise. Je l’ai gardé parce que j’avais<br />

trouvé un effet sur la voix que je n’ai pas réussi<br />

à reproduire.” Les chansons ont surgi au fil des<br />

années de si<strong>le</strong>nce. Au compte-goutte, comme autant<br />

de précipités chimiques. Comme des giclées,<br />

de sang ou de peinture. Un mouvement vio<strong>le</strong>nt<br />

où croisent la volonté et <strong>le</strong> hasard : “Je ne calcu<strong>le</strong><br />

pas trop. Je n’ai pas de véritab<strong>le</strong> méthode<br />

de travail. Je crois que je ne me donne pas tous<br />

<strong>le</strong>s moyens pour avancer. Mais, il faudra bien<br />

que ça change : je ne vais pas sortir un album<br />

tous <strong>le</strong>s huit ans !” Ce disque s’est construit<br />

dans la solitude d’une maison du Berry, à peine<br />

troublée par <strong>le</strong>s apparitions de Florent Marchet,<br />

Bertrand Perrin, Charlie et François Poggio (qui<br />

signe d’ail<strong>le</strong>urs la musique de Rue de Parme). Ce<br />

troisième album, tant attendu, s’ouvre sur un<br />

monde de brumes et de noires fumées où l’on<br />

devine, à l’horizon, <strong>le</strong>s braises rougeoyer et un<br />

matin blanc poindre. Qu’on se <strong>le</strong> dise, cet opus a<br />

la beauté rare des vraies étreintes, sa<strong>le</strong>s et sublimes<br />

à la fois. Sylvain Dépée

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