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BRuitaGE<br />
FREDOX<br />
“La cuisine orange”<br />
(Haut Perché Production)<br />
Faire simp<strong>le</strong> est compliqué, être original n’est pas<br />
simp<strong>le</strong>. Ceci étant posé, Fredox - chant, guitare,<br />
trompette, tuba - ajoute références, emprunts et<br />
citations avec un sens de la composition et une vision<br />
d’ensemb<strong>le</strong> qui font de ce disque une petite per<strong>le</strong> de<br />
désinvolture dandy. Gredin et fieffé pendard, entre<br />
pince-sans-rire et pince-monseigneur, Fredox (et son<br />
Viandox Orkestra) évoque par l’épure du son et un<br />
line-up regroupé sur ses fondamentaux (basse,<br />
batterie, guitare), un groupe comme Primus ou plus<br />
encore feu Vio<strong>le</strong>nt Femmes. Et comme <strong>le</strong> Viandox,<br />
ce jus de viande dont il est bon de ne pas savoir<br />
exactement ce qu’il contient, ce 7 titres organise sous<br />
forme concentrée l’univers simp<strong>le</strong> de la “cuisine<br />
orange”, un produit du “commerce écoutab<strong>le</strong>”.<br />
Somme toute une métaphysique de la chanson à<br />
texte : la chanson à prétexte ! Ah, “Finir ma vie<br />
devant des concombres / Finir ma vie devant des<br />
choux-f<strong>le</strong>urs”… www.fredox.org<br />
Yan Pradeau<br />
FRANÇOIS GAILLARD<br />
“On s’en fout”<br />
(Edito Musiques)<br />
Il a parfois <strong>le</strong>s rythmes et <strong>le</strong>s sons des groupes festifs<br />
sans avoir ce côté énervant “baba-qu’à-tout-vu”. Il a<br />
aussi, souvent, la justesse d’observation d’un Bénabar<br />
sans cet énervant côté “gendre idéal qui ne met pas<br />
un mot plus haut que l’autre”. Qu’il dézingue en<br />
finesse <strong>le</strong>s bobos dans Les voisins du quartier d’en<br />
face ou qu’il donne dans la fab<strong>le</strong> écolo (El<strong>le</strong> pue ta<br />
bagno<strong>le</strong>), François Gaillard <strong>le</strong> fait sans niaiserie, avec<br />
ce qu’il faut d’élégance pour que ça fasse rire même<br />
quand <strong>le</strong> thème est rebattu. C’est tout aussi percutant<br />
quand il part dans un surréalisme rigolard pour par<strong>le</strong>r<br />
des invraisemblab<strong>le</strong>s Saintes Vierges du bord des<br />
routes dont on se demande où il a pu al<strong>le</strong>r pêcher<br />
l’idée. Il n’y a que rarement, quand <strong>le</strong> ton devient<br />
plus sérieux, qu’il alourdit un peu son stylo mais on<br />
est tel<strong>le</strong>ment sous <strong>le</strong> charme des autres chansons que<br />
l’on glisse sans s’en soucier. C’est drô<strong>le</strong> et malin.<br />
www.francoisgaillard.com<br />
Jean Luc Eluard<br />
HOLOPHONICS<br />
“Travel diary from inner<br />
landscape” (M&O Music / Mosaic)<br />
Il suffit d’une écoute pour comprendre qu’avec<br />
Holophonics s’importent un son et un savoir-faire<br />
jusque là sans équiva<strong>le</strong>nt français, une sensibilité plus<br />
couramment répandue sur la côté ouest américaine,<br />
de Tool et A Perfect Circ<strong>le</strong> à Deftones. La surprise est<br />
d’autant plus grande que ce deuxième album du<br />
groupe est une perfection dans <strong>le</strong> genre, une bombe<br />
de power rock où la démonstration de force cache<br />
une profondeur sensib<strong>le</strong> et où la puissance se met au<br />
service de la mélodie dans la quête du tube. Un chant<br />
frôlant <strong>le</strong>s intonations de Maynard Keenan renforce<br />
<strong>le</strong>s rapprochements entre <strong>le</strong>s groupes de celui-ci et <strong>le</strong>s<br />
émotions à vif qu’Holophonics transmet à travers ses<br />
compositions vibrantes et hymniques. Le gros son<br />
metal qui cimente ses fondations est finalisé par une<br />
production massive el<strong>le</strong> aussi typée US, mais ce qui<br />
pourrait tourner à la trop grosse artil<strong>le</strong>rie commercia<strong>le</strong><br />
parvient à n’en retenir qu’un pouvoir d’accroche<br />
incroyab<strong>le</strong>. www.holophonics.net<br />
Jessica Boucher-Rétif<br />
THE H.O.S.T<br />
“Love, birth & disillusions”<br />
(The Factory / Warm-Up)<br />
Après Burning Altamont, <strong>le</strong>s vainqueurs du dernier<br />
tremplin de L’Usine (Istres) confirment <strong>le</strong>ur ta<strong>le</strong>nt<br />
avec ce LP très attendu. L’album sonne pro et met en<br />
va<strong>le</strong>ur <strong>le</strong>s bel<strong>le</strong>s compos de Jullien Arniaud, ses riffs<br />
accrocheurs appuyés par un bloc basse / drums<br />
inventif. En un clin d’œil aux utopies psychés, <strong>le</strong> trio<br />
libère son énergie cathartique dès Follow me, suivi<br />
de B… et Alone, son post-scriptum zeppelinien.<br />
La surprise arrive avec “Smi<strong>le</strong>”, véritab<strong>le</strong> per<strong>le</strong> britpop<br />
qui renvoie au meil<strong>le</strong>ur des Who. London et<br />
son piano-scarabée glisse entre deux ref<strong>le</strong>ts de Tamise<br />
jusqu’à la chevauchée de Horsemen. Avec ce premier<br />
opus réussi, The H.O.S.T peut prétendre aux meil<strong>le</strong>urs<br />
circuits. Signe de fiabilité : Hey you, inséré en bonus<br />
clip sur <strong>le</strong> CD, a été sé<strong>le</strong>ctionné pour la compi<strong>le</strong><br />
anglaise French Rock Explosion vol.1, en projet<br />
d’enregistrement à Londres avec Ian Broudie et<br />
Dave Bascombe. myspace.com/thehost1<br />
Denis Fouquet<br />
50