Guide Méthodologique du Patrimoine - Pays Haut Languedoc et ...
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<strong>Pays</strong> <strong>Haut</strong> <strong>Languedoc</strong> <strong>et</strong> Vignobles / Mission <strong>Patrimoine</strong> / <strong>Guide</strong> Méthodologique<br />
C<strong>et</strong>te tour très exiguë a un caractère n<strong>et</strong>tement défensif. Vu l’épaisseur des murs, elle devait<br />
présenter au moins un étage. La fonction de gu<strong>et</strong> de la tour est évidente.<br />
Elle dépendait d’un autre château, peut-être celui de Cessenon 32 puisqu’elle est dans sa<br />
juridiction depuis la conquête royale au XIIIe siècle. On peut supposer que le bailli le fit bâtir<br />
comme poste de surveillance. 33<br />
La tour est entourée d’une enceinte de pierre sèche. S’il y eut peut-être une ou deux<br />
dépendances en contrebas, ce château ne semble pas avoir été muni d’un hameau.<br />
La tour <strong>du</strong> Pin malgré son aspect sommaire, n’a pas les caractéristiques de construction des<br />
châteaux <strong>du</strong> début de la féodalité. La tour n’a pas été bâtie à la hâte, même si elle fut<br />
complétée par la suite par des éléments rapidement montés. Peu logeable, on y voit mal<br />
quelqu’un y habiter de façon permanente.<br />
D’après le type d’appareillage de la tour, les archéologues datent la tour des XIIe <strong>et</strong> XIIIe siècles.<br />
Son caractère défensif fut certainement accentué pendant la Guerre de Cent ans par l’entrée<br />
fortifiée encore visible, en même temps qu’on y installait le minimum vital pour pouvoir y<br />
loger : la citerne. Si le danger se précisait un ou deux hommes pouvaient y rester à demeure, le<br />
temps de voir arriver l’ennemi <strong>et</strong> de donner l’alerte. 34<br />
La tour carrée à Colombières-sur-Orb<br />
Le castel <strong>du</strong> Carous est cité en 1036 (en même temps que Roquebrun), dénommé aujourd’hui la<br />
tour carrée (commune de Colombières sur Orb)<br />
On note une localisation particulière : le castel <strong>du</strong> Carous ne se place pas « orgueilleusement »<br />
dans la vallée mais légèrement à l’écart, à l’entrée d’une faille qui descend <strong>du</strong> Plateau <strong>du</strong><br />
Caroux. La surface occupée est très faible. Le tout était naturellement bien protégé sur un côté<br />
par un précipice. La haute tour visible aujourd’hui semble plus tardive, mais son soubassement<br />
est peut-être d’origine. 35<br />
Les vestiges visibles datent essentiellement <strong>du</strong> XIIe siècle. Il s’agit d’une haute tour logeable où<br />
l’on observe des traces d’aménagement : r<strong>et</strong>raite pour planchers, escalier, placards, ouvertures.<br />
Les dimensions extérieures de la tour sont de 8 mètres sur 6. La défense y était privilégiée par<br />
des meurtrières très judicieusement placées qui battaient les environs accessibles <strong>et</strong> la porte<br />
d’entrée était en hauteur. C’est plus tard (avant le XIVe siècle mais quand exactement ?) qu’un<br />
bâtiment d’habitation y fut accolé. D’autres p<strong>et</strong>ites structures étaient adossées à une<br />
enceinte. 36<br />
32 « Le territoire de la châtellenie de Cessenon, bien connu à partir <strong>du</strong> XIIIe siècle fut annexé à la couronne royale<br />
suite à la Croisade des Albigeois. Très éten<strong>du</strong>, il englobait la montagne jusqu’à Fraïsse au Nord <strong>et</strong> comprenait vers<br />
l’Est la région de Vieussan <strong>et</strong> Roquebrun » Florence JOURNOT, « La tour de Gaillergues (St-Vincent d’Olargues)<br />
<strong>et</strong> la Tour <strong>du</strong> Pin (Vieussan) » p.61-70<br />
33 Florence JOURNOT, op cit, p 392<br />
34 Florence JOURNOT, « La tour de Gaillergues (St-Vincent d’Olargues) <strong>et</strong> la Tour <strong>du</strong> Pin (Vieussan) » p.69<br />
35 Florence JOURNOT, op cit, p 378, 380<br />
36 Florence JOURNOT, op cit, p 378, 386<br />
Document de travail / Septembre 2011<br />
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