Guide Méthodologique du Patrimoine - Pays Haut Languedoc et ...

Pays Haut Languedoc et Vignobles / Mission Patrimoine / Guide Méthodologique
Le moulin à vent est attesté en Languedoc-Roussillon depuis le XIIIe siècle. Une expression populaire souligne
l’intérêt du moulin à vent : « l’eau est du roi, le vent n’est qu’à Dieu »
Cet état de fait fut vite contesté par les seigneurs et abbés qui tiraient profit de la « banalité », obligation faite
aux paysans d’utiliser les services mis à leur disposition : leur moulin à eau, fours, etc. Maîtres de l’eau et des
terres ils étaient peu favorables à cette technique qui leur échappait. Selon les régions les juristes mettront le
vent plus ou moins vite sous la loi du droit féodal, jusqu’à son abolition au XVIIIe siècle.
Notons que le moulin à vent est nettement moins répandu que le moulin à eau. A échelle de l’Hérault, on
compte sur la carte de Cassini en 1770 : 40 moulins à vent dont 21 en ruine contre 351 moulins à eaux dont
seulement 2 en ruine.
Le grand inconvénient de l’énergie éolienne est son manque de régularité. Parfois il seconde l’activité d’un
moulin à eau qui en période de sécheresse, de crues ou de gelée est momentanément inutilisable.
On observe au XVIIIe siècle une croissance économique et démographique ; les céréales couvraient alors 35 à
40% de la surface des exploitations. Mais au XIXe siècle, le grain des régions à fort rendement arrive de mieux
en mieux et l’efficacité des moulins à eaux s’accroît de jour en jour. On voit arriver la machine à vapeur et les
minoteries, le meunier (artisan) cède sa place à l’industriel.
Document de travail / Septembre 2011
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