Guide Méthodologique du Patrimoine - Pays Haut Languedoc et ...
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<strong>Pays</strong> <strong>Haut</strong> <strong>Languedoc</strong> <strong>et</strong> Vignobles / Mission <strong>Patrimoine</strong> / <strong>Guide</strong> Méthodologique<br />
PATRIMOINE TECHNIQUE<br />
L’ACTIVITE ECONOMIQUE<br />
Dès l’Antiquité, la géographie <strong>du</strong> territoire, son rôle de carrefour incontournable lui perm<strong>et</strong> de<br />
développer les échanges commerciaux. Y participent Agde (Agathée), comptoir grec ouvrant sur la<br />
Méditerranée, la voie héracléenne vers l’Espagne, enfin les routes de pénétration, vallées fluviales<br />
prolongées par des drailles. La conquête romaine confirme le rôle clé <strong>et</strong> la position stratégique de<br />
Béziers. La romanisation se développe dans le Biterrois. Les colons, propriétaires des terres, établissent<br />
des villas, au cœur d’un territoire agricole très pro<strong>du</strong>ctif : blé, olive <strong>et</strong> vigne.<br />
Le territoire, riche en ressources naturelles, est largement exploité tout au long <strong>du</strong> Moyen Age. Entre<br />
1150 <strong>et</strong> 1320, la France développe son activité commerciale. Le Biterrois bénéficie d’une position<br />
privilégiée de carrefour à la croisée des échanges. Grâce aux ponts, l’Orb n’est plus un obstacle dans la<br />
communication est-ouest. Le fleuve offre aux pro<strong>du</strong>its pondéreux, principalement aux charbons <strong>et</strong> aux<br />
pierres la possibilité d’un double cheminement, pour le remonter <strong>et</strong> le descendre. La plupart des<br />
chemins descendant de la montagne, des drailles, de Lodève ou de Faugères, passent par Béziers.<br />
Le trafic maritime international ou inter régional se faisait par Montpellier ou Narbonne. La vitalité<br />
commerciale est attestée dans le second tiers <strong>du</strong> XIV e siècle où Biterrois, Montpelliérains <strong>et</strong> Narbonnais<br />
renforcent le trafic avec l’Italie Méridionale <strong>et</strong> le Levant. Les ports de Vendres <strong>et</strong> de Sérignan étaint en<br />
relation avec les ports catalans. Le trafic régional de marchandises était lui-même dynamisé par le<br />
foisonnement des foires dans tout le piémont héraultais à Magalas, à Gabian, Lodève, Pézenas...<br />
L’exportation de vins profite au développement de la plaine biterroise qui est devenu une zone viticole.<br />
La culture de la vigne étant accompagné de celle de l’olivier, l’huile donne également lieu à un trafic<br />
rémunérateur. Dans le piémont, l’isolement de certains hameaux ou villages favorise la polyculture<br />
vivrière. Le vignoble occupe des espaces restreints, des p<strong>et</strong>ites parcelles aux portes des villes <strong>et</strong> village.<br />
Les conflits de dé-paissance des troupeaux, les mises en devèse témoignent de la forte présence de<br />
l’élevage, spécialement ovin <strong>et</strong> caprin.<br />
En fonction des périodes fastes ou non (les XIII e <strong>et</strong> XIV e siècles voient la ruine de l’économie locale), la<br />
campagne développe l’économie agricole commerciale ou vivrière : en témoignent les mesures<br />
d’interdiction ou les autorisations d’exporter le blé, établies par la sénéchaussée à partir de 1269.<br />
Durant les périodes troubles, l’agriculture céréalière (blé, orge, méteil) assure seulement la subsistance<br />
des populations locales. Le <strong>Haut</strong> <strong>Languedoc</strong> se caractérise par certaines cultures spécifiques :<br />
châtaignier, nav<strong>et</strong> (Pardailhan), exploitation forestière.<br />
Les compoix <strong>du</strong> XVI e siècle confirme l’économie tri-partite basée sur l’utilisation <strong>du</strong> sol, l’élevage <strong>et</strong> un<br />
artisanat local est très développé, avec des métiers très variés <strong>et</strong> très spécialisés. Les moulins à eau ou<br />
moulines ou à vent font l’obj<strong>et</strong> de réglementations dans les chartes consulaires (Saint-Chinian).<br />
Les moulins de Faugères<br />
Les moulins à vent de Faugères ont été bâtis au XVIème siècle au lieu-dit "Les Trois Tours",<br />
utilisant des anciennes tours gallo-romaines comme fondations. Les trois moulins à grains ont<br />
été restaurés dans les années 90, mais seul un des trois a été reconstruit à l’identique,<br />
remployant les meules <strong>du</strong> XIXe siècle.<br />
Document de travail / Septembre 2011<br />
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