Guide Méthodologique du Patrimoine - Pays Haut Languedoc et ...

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séparé du rattachement à la terre par un fossé et donc bien défendu naturellement. Le village
se développait à l’inverse de ce qu’il est aujourd’hui, au sud du château, protégé par lui.
L’identification de la chapelle de la Voulte comme chapelle castrale est incertaine.
A La Voulte, le village était suffisamment bien protégé par la boucle du Jaur et le château pour
ne pas être enclos. Le site ressemble en moins étendu à celui d’Olargues ; dans le premier cas le
village protège le château et dans le second, où les moyens financiers étaient nettement
moindres, c’est le contraire ; on économise ainsi une enceinte. 38
Le castrum d’Olargues
Le château d’Olargues, est cité pour la première fois en 1127. Il illustre le changement des
besoins des chefs :
Le château est alors installé à l’intérieur d’un méandre du Jaur, qui assure la protection sur
presque tous les côtés, le côté rattachement à la montagne étant occupé par un village lui
même fortifié. Autre avantage le château se trouve ainsi au cœur de la vallée. Son plan qui n’est
plus visible aujourd’hui que grâce à quelques pans de murs, était fort étendu. Des bâtiments
implantés en partie sur des fondations de roc en relief, se massaient sur tout le sommet à peu
près aplani du « pioch » occupant l’intérieur du méandre ; ils étaient entourés d’une large
enceinte. Il ne reste aujourd’hui debout que le clocher (XIVe siècle ?) de la chapelle castrale
Saint-Laurent. Le haut du village à demi creusé dans le rocher et aujourd’hui abandonné
touchait à cette enceinte du côté le moins abrupt.
Olargues est un château important muni d’une Chapelle qui fut très vite sinon immédiatement,
chef lieu de paroisse. Les seigneurs d’Olargues bénéficieront au XIVe siècle de la bonne
situation de leur château car ce sont alors les sites les mieux placés par rapport à la vallée qui
bénéficient d’un bel avenir.
La tour de Gaillergue à Saint-Vincent d'Olargues
Les défenses naturelles du site sont très faibles. L’accès à la tour est relativement aisé.
Cependant, le manque d’ouvertures et la porte haute sont des traits défensifs. C’est une
construction soignée, parfaitement rectangulaire aux élévations bien verticales. On observe une
polychromie décorative dans le cadre de la porte.
L’histoire locale et les caractéristiques archéologiques de la tour, portent à croire qu’elle fut
édifiée au XIIIe siècle ( ?).
38 Florence JOURNOT, op cit, p 386, 387
Document de travail / Septembre 2011
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