impact [PDF] - Publisuisse SA
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IMPACT<br />
MÉDIAS<br />
NEWSLINE<br />
Le profil de SF zwei: le top du sport,<br />
des séries et du cinéma<br />
ne peut pas éprouver physiquement.» Un<br />
cube ajoute de la profondeur au studio de la<br />
TSI et un corpus éclairé renforce la présence<br />
du présentateur. Des changements de couleur<br />
accentuent la dramaturgie.<br />
L’ancien studio de «Tagesschau», surnommé<br />
«l’encrier», était vieux de 13 ans et<br />
rayonnait d’un esprit années 1990, analysait<br />
Ueli Haldimann lors de la présentation du<br />
nouveau plateau. Comme le constatait le rédacteur<br />
en chef de SF avec soulagement:<br />
«Nous sommes définitivement entrés dans le<br />
XXI e siècle.» Pour Ingrid Deltenre, cet intérieur<br />
rafraîchi est «aéré, clair, dynamique».<br />
Le long pupitre du présentateur est en imitation<br />
noyer avec des pieds rouges, deux immenses<br />
écrans plats sont situés sur les côtés<br />
et une surface de projection de deux mètres<br />
de haut est située derrière sur la paroi de séparation:<br />
autant d’accroches visuelles.<br />
«Tagesschau» et «10vor10» ont une allure<br />
plus dynamique. «Le nouveau studio nous<br />
donne l’impression d’être plus libres», estime<br />
Stephan Klapproth. «Le rôle du présentateur<br />
est renforcé, souligne Ueli Haldimann,<br />
de nouvelles formes journalistiques<br />
deviennent possibles, nous sommes beaucoup<br />
plus flexibles.» Les mouvements de caméra,<br />
impossibles jusque là, mettent de la<br />
«Le rôle du présentateur est renforcé»:<br />
Franz Fischlin en train de présenter<br />
«Tagesschau» et de dialoguer avec un<br />
correspondant du Palais fédéral.<br />
vie dans le monde des news souvent un peu<br />
sec. Les invités, qui devaient se coller un peu<br />
gênés au minuscule pupitre de présentation,<br />
ont maintenant les coudées franches. Les<br />
correspondants assument plus clairement<br />
lors de leurs interventions en studio leur rôle<br />
et leur compétence. Les téléspectateurs s’y<br />
retrouvent mieux également. Les informations<br />
leur sont transmises sous forme d’images<br />
et de présentations, mais aussi expliquées<br />
via des graphiques et des cartouches.<br />
Le nombre de couleurs a été intentionnellement<br />
réduit. «Le programme est déjà un<br />
bouquet en soi», analyse Alex Hefter.<br />
DANS LES COULISSES AUSSI, tout a<br />
changé: parallèlement à la transformation<br />
du studio, on s’est équipé à Leutschenbach<br />
de la technique dernier cri. Jusque-là, le studio<br />
et la régie constituaient deux unités distinctes<br />
– il en résultait des goulots d’étranglement.<br />
Or comme l’objectif visé était<br />
d’augmenter la flexibilité, deux unités de<br />
régies identiques et indépendantes ont été<br />
mises en place. Elles permettent de conduire<br />
dix émissions différentes – de «Meteo» à<br />
«Glanz & Gloria», en passant par «Wort<br />
zum Sonntag» ou des émissions spéciales<br />
entières.<br />
«L’impression d’être plus libre»:<br />
dans la partie droite du studio, Stephan<br />
Klapproth présente «10vor10» debout.<br />
«TAGESSCHAU»: DU SPEAKER À<br />
L’ANCHORWOMAN ET L’ANCHOR-<br />
MAN, EN PAS<strong>SA</strong>NT PAR LE TRIO.<br />
En 1985, chaque fois que s’allumait la lampe<br />
rouge de l’enregistrement, les journalistes de<br />
«Tagesschau» se retrouvaient en pause forcée. Le<br />
cliquetis des machines à écrire aurait en effet perturbé<br />
la diffusion de l’émission de news. La raison<br />
de cette inactivité contrainte résidait dans une<br />
forme de présentation nouvelle pour l’époque: le<br />
présentateur, le speaker et le collègue des sports<br />
se partageaient un pupitre placé en plein milieu<br />
de la salle de rédaction.<br />
Aux commencements de la télévision<br />
suisse, les news quotidiennes devaient tenir<br />
sans speaker ni présentateur. L’émission<br />
était préparée en centrale à Zurich et diffusée<br />
en parallèle – avec des commentaires<br />
en allemand, en français ou en italien. En<br />
1966, Tagesschau/Téléjournal/Telegiornale<br />
héritait de leur propre studio. Dès<br />
lors, la diffusion de l’émission se faisait de<br />
manière échelonnée, permettant une présentation<br />
en direct pour les trois régions<br />
linguistiques. Rappelons que la rédaction<br />
romande n’a déménagé à Genève qu’en<br />
1981 et que les Tessinois sont restés<br />
jusqu’en 1988 à Zurich.<br />
Vint ensuite l’ère des speakers, qui allait<br />
faire de Paul Spahn (photo) et Leon Huber<br />
des célébrités régionales – avec ou sans<br />
chiens. Un lamento a traversé la Suisse<br />
lorsque ces stars de la TV ont été remplacées<br />
plus tard par des présentateurs venus<br />
de la rédaction des news.<br />
Aujourd’hui, l’écran réclame des journalistes<br />
à forte personnalité, des «anchorwoman»<br />
ou «anchorman» qui pilotent<br />
l’offre quotidienne de l’info.<br />
«Eprouver physiquement le monde<br />
virtuel»: Maurizio Canetta présente<br />
«Telegiornale sera» dans le studio<br />
de la TSI conçu par Mario Botta.<br />
Active, jeune, urbaine: voilà comment se présente à l’avenir la<br />
deuxième chaîne alémanique. Foot, premières cinéma et séries sensations<br />
sont les piliers de ce concept rafraîchi.<br />
1575 000 personnes avaient choisi SF2 en ce mémorable 16 novembre 2005.<br />
Part de marché: 66,5%. Ces valeurs sont les plus élevées jamais enregistrées<br />
depuis que Telecontrol existe. Lorsqu’il est question d’événements sportifs<br />
majeurs, SFzwei est toujours favorite.<br />
La deuxième chaîne alémanique a déjà métamorphosé depuis six mois le<br />
lundi en rendez-vous incontournable, même pour les ex-flemmards du poste.<br />
Avec «Desperate Housewives», «Lost», «Nip/Tuck», «Six Feet Under» dans<br />
un premier temps. Et maintenant avec la troisième saison de «Monk» et la<br />
quatrième journée de «Twenty Four» – en première TV.<br />
Mais il n’y a pas que le prime time qui ait de l’attrait. SFzwei joue aussi volontiers<br />
les prolongations pour tous ceux qui n’ont pas envie d’aller se coucher.<br />
Comme le lundi avec le show de fin de soirée «Black’n’Blond» (juste<br />
après «Sport aktuell») et en faisant du vendredi une vraie soirée ciné.<br />
La soirée du vendredi 16 décembre, par exemple, démarre à 20 heures avec<br />
le premier volet de «Harry Potter» (le deuxième est prévu une semaine plus<br />
tard en première TV). Dès 23 heures, c’est au tour de Brad Pitt et d’Anthony<br />
Hopkins d’occuper l’écran pendant près de trois heures dans «Meet Joe<br />
Black», avant «Vampires» de John Carpenter.<br />
LES VOIES DE L’AMOUR<br />
SONT CELLES DU SUCCÈS<br />
Le happy end est programmé,<br />
mais les voies qui y conduisent sont<br />
longues et tortueuses – elles s’étirent<br />
sur plus de 200 épisodes. Les<br />
telenovelas, ces histoires de passion<br />
et de blessures, ont particulièrement<br />
la cote. «Bianca – Wege zum<br />
Glück», la première série du genre<br />
coproduite par SF DRS, ZDF et ORF,<br />
touchait chaque soir en début de<br />
soirée sur SF2 quelque 200000 téléspectateurs.<br />
Si bien que Grundy UFA<br />
à Potsdam a remis la compresse<br />
avec la suite intitulée «Julia». La<br />
série est diffusée depuis le 3 octobre<br />
en semaine dès 16h55 sur SF 1.<br />
Elle atteint chez les femmes une<br />
part de marché de 15%. Début 2006,<br />
le jeune public aura aussi sa série<br />
sur SFzwei: cette fois-ci, la jeune<br />
femme amoureuse s’appellera Tessa<br />
et ses aventures «Leben für die<br />
Liebe».<br />
Intimité à deux et en série: après<br />
«Bianca – Wege zum Glück»,<br />
voici «Julia – Wege zum Glück».<br />
IMPACT DÉCEMBRE 2005<br />
06 | 07