REPUBLIQUE DE GUINEE - Stratégies de Réduction de la Pauvreté
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Résumé Exécutif<br />
Aujourd‟hui, c‟est presque une assertion banale <strong>de</strong> dire que notre second document <strong>de</strong> Stratégie <strong>de</strong><br />
Réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> Pauvreté 2007-2010 n‟a pas été correctement mis en œuvre. L‟évolution <strong>de</strong>s principaux<br />
indicateurs macroéconomiques et sociaux en est <strong>la</strong> preuve <strong>la</strong> plus éloquente.<br />
En effet, le taux <strong>de</strong> croissance du PIB au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> s‟est située à 2,1% contre un objectif <strong>de</strong><br />
5,3%. Le taux d‟inf<strong>la</strong>tion a été en moyenne <strong>de</strong> 13,7% en glissement annuel contre un objectif <strong>de</strong> 3%. Le<br />
déficit budgétaire a été <strong>de</strong> 5,7% contre un objectif <strong>de</strong> 1,5%.<br />
Le taux d‟insuffisance pondérale au niveau <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 5 ans est passé <strong>de</strong> 25,8% en 2005 à<br />
26,1% en 2008 dénotant une légère poussée <strong>de</strong> <strong>la</strong> malnutrition. Le taux <strong>de</strong> couverture vaccinale <strong>de</strong>s<br />
enfants <strong>de</strong> moins d‟un an contre <strong>la</strong> rougeole a connu une baisse passant <strong>de</strong> 85,3% en 2007 à 65,4% en<br />
2008. Le nombre <strong>de</strong> centres <strong>de</strong> santé reste encore non satisfaisant au niveau national, malgré sa légère<br />
évolution en passant <strong>de</strong> 399 en 2007 à 410 en 2009.<br />
Le taux brut <strong>de</strong> sco<strong>la</strong>risation au niveau national est passé <strong>de</strong> 79% en 2007- 2008 à 77% en 2008 - 2009<br />
contre un objectif <strong>de</strong> 83%. Chez les filles, ce taux est passé <strong>de</strong> 71% en 2007- 2008 à 70% en 2008 -<br />
2009.<br />
Le taux d‟accès à l‟électricité au niveau national est resté faible (18,1%) avec une gran<strong>de</strong> disparité entre<br />
les milieux <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce : urbain (68,9%) et rural (2%). Le taux d‟accès à l‟eau potable, bien qu‟en<br />
progression, n‟a été que <strong>de</strong> 73,8% en 2007, soit une augmentation <strong>de</strong> 11,6 points <strong>de</strong> pourcentage en cinq<br />
ans.<br />
La conséquence logique <strong>de</strong> cet état <strong>de</strong> fait a été une baisse du niveau <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions illustrée par<br />
une augmentation <strong>de</strong> l‟inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> <strong>la</strong> pauvreté qui est passée <strong>de</strong> 49,2% en 2002 à 58% en 2010 selon<br />
les <strong>de</strong>rnières estimations. On peut expliquer cette situation à <strong>la</strong> fois par <strong>de</strong>s facteurs endogènes et<br />
exogènes.<br />
Sur le p<strong>la</strong>n interne, il est judicieux <strong>de</strong> mentionner entre autres : l‟instabilité politique et institutionnelle, <strong>la</strong><br />
mauvaise gouvernance économique caractérisée par les mauvaises pratiques comme le non respect du<br />
co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s marchés publics, les exonérations non conventionnelles, <strong>la</strong> prolifération <strong>de</strong>s comptes spéciaux<br />
au niveau <strong>de</strong>s Départements ministériels, et surtout le poids énorme <strong>de</strong>s dépenses militaires sur le<br />
budget <strong>de</strong> l‟Etat. Celles-ci représenteraient en 2011 près <strong>de</strong> 11% du PIB.<br />
Au nombre <strong>de</strong>s facteurs exogènes, citons l‟absence <strong>de</strong> concours financiers extérieurs, <strong>la</strong> crise<br />
économique internationale et ses retombées sur notre économie notamment en matière <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong><br />
revenu, <strong>de</strong> hausse <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s produits pétroliers et alimentaires. Ainsi, les prix <strong>de</strong>s céréales ont<br />
augmenté <strong>de</strong> 132%, celui du pétrole <strong>de</strong> 81% tandis que les recettes minières ont baissé au rythme <strong>de</strong> 3%<br />
au cours <strong>de</strong> l‟année 2009.<br />
Le présent Document <strong>de</strong> Stratégie <strong>de</strong> Réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> Pauvreté dont l‟é<strong>la</strong>boration a obéit à une démarche<br />
hautement participative se propose, dans un contexte politique et institutionnel favorable <strong>de</strong> renouer avec<br />
une croissance économique forte et durable. Cette croissance <strong>de</strong>vrait être soutenue par le secteur privé<br />
qui bénéficiera d‟un cadre juridique et institutionnel rénové grâce à <strong>la</strong> politique nationale <strong>de</strong> promotion du<br />
secteur privé en cours <strong>de</strong> finalisation.<br />
Il s‟agira donc <strong>de</strong> lever toutes les contraintes à une gestion politique, économique et financière saine<br />
susceptible <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s emplois productifs notamment en faveur <strong>de</strong>s jeunes et <strong>de</strong> générer les<br />
ressources permettant au plus grand nombre <strong>de</strong> guinéens d‟accé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s services sociaux <strong>de</strong> qualité<br />
(éducation, santé, assainissement, habitat décent, etc.). Ce processus <strong>de</strong> re<strong>la</strong>nce <strong>de</strong> <strong>la</strong> croissance<br />
économique passera d‟abord par l‟amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> gouvernance et le renforcement <strong>de</strong>s capacités<br />
humaines et institutionnelles.<br />
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