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REPUBLIQUE DE GUINEE - Stratégies de Réduction de la Pauvreté

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Guinée. C‟est pourquoi, plus <strong>de</strong> 56% <strong>de</strong>s guinéens vivent <strong>de</strong> l‟agriculture. Cette agriculture <strong>de</strong><br />

subsistance est pratiquée dans un cadre familial dans <strong>la</strong> mesure où <strong>de</strong>ux ménages sur trois comptent<br />

trois actifs ou plus.<br />

En outre, l‟activité sa<strong>la</strong>riée est faible en Guinée puisqu‟à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> l‟agriculture <strong>de</strong> subsistance, les<br />

activités pourvoyant aux besoins <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion sont principalement les petits métiers. Ces activités<br />

qui relèvent généralement du secteur informel font vivre près d‟un guinéen sur cinq. Par ailleurs, si<br />

l‟agriculture est <strong>la</strong> principale activité en milieu rural, il en est autrement <strong>de</strong> Conakry où elle ne fait vivre<br />

qu‟une faible proportion <strong>de</strong>s d‟habitants (1,4%). Dans cette ville, ce sont plutôt les petits métiers et<br />

notamment le petit commerce qui nourrissent <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion (42,2%). Conakry<br />

est également <strong>la</strong> ville où l‟on trouve <strong>de</strong>ux autres catégories importantes : les personnes vivant d‟une<br />

activité sa<strong>la</strong>riée (une personne sur trois) et ensuite celles vivant dans un ménage dont le chef est sans<br />

emploi (une personne sur quatre). Il faut mentionner ici que <strong>la</strong> Guinée est caractérisée par <strong>de</strong>s taux<br />

d‟activité re<strong>la</strong>tivement élevés et <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> chômage faibles, mais cette synthèse masque d‟autres<br />

caractéristiques moins favorables. A Conakry où il existe un véritable marché du travail, le taux <strong>de</strong><br />

chômage calculé sur <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> 15 ans et plus est <strong>de</strong> 10,2% en 2002-2003.<br />

Cependant, si on définit le sous-emploi (par rapport à <strong>la</strong> durée du travail) comme un volume d‟activité<br />

inférieur à 39 semaines par an, près <strong>de</strong> 11,8% <strong>de</strong>s actifs occupés <strong>de</strong> 15 ans et plus sont en situation <strong>de</strong><br />

sous-emploi. Par ailleurs, en 2002/03 trois quarts <strong>de</strong>s chômeurs étaient <strong>de</strong>s chômeurs <strong>de</strong> longue durée<br />

(plus d‟un an).<br />

I.2.2. Profil <strong>de</strong> pauvreté<br />

Sur <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 1994-2002, au niveau national, <strong>la</strong> pauvreté a connu une baisse importante. En 1994,<br />

62,6% <strong>de</strong>s personnes vivaient en <strong>de</strong>ssous du seuil <strong>de</strong> pauvreté ; ce pourcentage passe à 49,2% en<br />

2002, soit une baisse <strong>de</strong> 13,4 points en valeur absolue et près <strong>de</strong> 27,2% en valeur re<strong>la</strong>tive. De fait,<br />

outre l‟inci<strong>de</strong>nce, tous les autres indicateurs <strong>de</strong> pauvreté connaissent un recul important. Ainsi en 1994,<br />

l‟écart <strong>de</strong> <strong>la</strong> pauvreté était <strong>de</strong> 28,5%. Autrement dit il aurait fallu transférer en moyenne à chaque<br />

personne pauvre 28,5% <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> pauvreté pour permettre à cette personne d‟émerger<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> pauvreté. En 2002, 17,2% <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> pauvreté serait nécessaire. De même, <strong>la</strong><br />

sévérité <strong>de</strong> <strong>la</strong> pauvreté passe <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 16,1% en 1994 à 8,1% en 2002, montrant ainsi que <strong>la</strong><br />

situation <strong>de</strong>s plus pauvres s‟est améliorée.<br />

Tableau 3. Evolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> pauvreté par milieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce (1994 à 2007)<br />

1994 2002 2007<br />

Urbain Rural Total Urbain Rural Total Urbain Rural Total<br />

Inci<strong>de</strong>nce 17,5 82,1 62,6 23,5 59,9 49,1 30.5 63.0 53.0<br />

Profon<strong>de</strong>ur 4,2 39,1 28,5 6,0 21,9 17,2 7.7 22.0 17.6<br />

Sévérité 1,5 22,5 16,1 2,4 10,5 8,1 3.0 10.5 8.2<br />

Source : Calcul <strong>de</strong>s auteurs à partir <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> l’EIBC, l’EIBEP et l’ELEP.<br />

Après <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 2002-03, <strong>la</strong> situation s‟est par contre dégradée, à cause entre autres <strong>de</strong> <strong>la</strong> mauvaise<br />

gouvernance et <strong>de</strong> <strong>la</strong> gestion catastrophique <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers publics entraînant ainsi <strong>la</strong> suspension du<br />

Programme <strong>de</strong> Facilité pour <strong>la</strong> Réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> Pauvreté et pour <strong>la</strong> Croissance. Les tendances montrent<br />

une progression <strong>de</strong> 3,1 points <strong>de</strong> pourcentage <strong>de</strong> l‟inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> <strong>la</strong> pauvreté et une progression moindre<br />

en pourcentage <strong>de</strong>s autres indicateurs <strong>de</strong> pauvreté. Cette progression est plus forte en milieu urbain<br />

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