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REPUBLIQUE DE GUINEE - Stratégies de Réduction de la Pauvreté

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solutions alternatives partagées et ancrées sur une option <strong>de</strong> développement durable <strong>de</strong><br />

l‟habitat, en adéquation avec les options stratégiques <strong>de</strong> développement du gouvernement.<br />

La croissance galopante <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et l‟urbanisation accélérée en Guinée, s‟accompagnent d‟un<br />

accroissement <strong>de</strong>s besoins en équipements sociaux <strong>de</strong> base et en infrastructures. Selon l‟ELEP 2007,<br />

les ménages consacrent 5,8% <strong>de</strong> leurs dépenses en logement, eau et énergie. Les initiatives diverses<br />

<strong>de</strong> l‟Etat s‟additionnant aux interventions <strong>de</strong> nombreux autres acteurs ont été déployées pour tenter <strong>de</strong><br />

satisfaire ces besoins. Cependant, les tendances lour<strong>de</strong>s et les contraintes ci-après continuent à<br />

caractériser le secteur <strong>de</strong> l‟habitat et <strong>de</strong> l‟assainissement.<br />

Sur le p<strong>la</strong>n du développement spatial et <strong>de</strong> <strong>la</strong> gestion foncière, il existe un développement déséquilibré<br />

<strong>de</strong> l‟armature urbaine. La ville <strong>de</strong> Conakry particulièrement concentre sur une superficie <strong>de</strong> moins <strong>de</strong><br />

1% du territoire national, environ 1/5 ème <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion totale du pays et plus <strong>de</strong> 40% <strong>de</strong>s activités<br />

administratives et entreprises. Cette forte concentration <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et <strong>de</strong>s activités socio<br />

économiques est <strong>de</strong> nature à induire une dégradation <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions et <strong>de</strong>s<br />

écosystèmes naturels.<br />

En matière <strong>de</strong> gestion foncière les contraintes sont l‟insécurité foncière et le développement <strong>de</strong>s conflits<br />

fonciers du fait <strong>de</strong>s lotissements sauvages qui se développent en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s règles foncières et<br />

domaniales édictées par <strong>la</strong> loi.<br />

En ce qui concerne l‟offre en logements neufs, <strong>la</strong> production est entravée par : (i) l‟absence d‟un<br />

dispositif adapté <strong>de</strong> financement ; (ii) l‟inexistence d‟une banque dédiée à l‟habitat (social) et le manque<br />

<strong>de</strong> lignes <strong>de</strong> crédit spécifiques à l„immobilier dans les filières bancaires et financières c<strong>la</strong>ssiques ; (iii) le<br />

faible encadrement favorise un système d‟auto construction avec un impact notamment sur <strong>la</strong><br />

production <strong>de</strong> l‟habitat rural qui concerne pourtant plus <strong>de</strong> 70% <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion du pays ; (iv) le niveau<br />

<strong>de</strong> pauvreté qui empêche une proportion importante <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion guinéenne d‟accé<strong>de</strong>r au logement<br />

à cause <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> production élevés.<br />

En ce qui concerne l‟habitat existant, il est précaire à plus <strong>de</strong> 80% et est constitué <strong>de</strong> zones d‟habitat<br />

spontanées manquant <strong>de</strong> tout en termes d‟infrastructures. Ces zones po<strong>la</strong>risent <strong>de</strong>s micro-activités<br />

économiques censées ai<strong>de</strong>r <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions pauvres. L‟amélioration <strong>de</strong> ce type d‟habitat<br />

<strong>de</strong>vrait passer par <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> restructuration - régu<strong>la</strong>risation – remembrement.<br />

En conséquence, les matériaux <strong>de</strong> construction <strong>de</strong>s logements et le nombre <strong>de</strong> personnes occupant<br />

une pièce sont les principaux indicateurs <strong>de</strong> détection <strong>de</strong>s taudis et du surpeuplement <strong>de</strong>s logements<br />

en milieu urbain.<br />

En 2007, les logements couverts <strong>de</strong> tôles ondulées, <strong>de</strong> tuiles/ardoises ou <strong>de</strong> béton/ciment<br />

représentaient 67,9% au niveau national, contre 31,9% <strong>de</strong> logements couverts <strong>de</strong> chaume ou <strong>de</strong> paille.<br />

En milieu urbain, <strong>la</strong> quasi-totalité <strong>de</strong>s logements sont couverts <strong>de</strong> tôle métallique, soit 90%. En milieu<br />

rural, par contre, les habitations couvertes <strong>de</strong> chaume ou <strong>de</strong> paille représentent 42%. Par rapport au<br />

matériau du sol <strong>de</strong>s logements, <strong>la</strong> proportion <strong>de</strong>s habitations dont le sol est recouvert <strong>de</strong> terre a été<br />

évaluée à 48,8% au niveau national et 11,8% en milieu urbain en 2003. En 2005, ce taux a atteint 56%<br />

dans l‟ensemble du pays, et a reculé à 9,3% en milieu urbain. Les évaluations <strong>de</strong> 2007 ont chiffré ce<br />

taux à 53% pour l‟ensemble du pays et à 17% pour le milieu urbain.<br />

En ce qui concerne <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité d‟occupation <strong>de</strong>s logements (nombre <strong>de</strong> personnes par pièce), le niveau<br />

était <strong>de</strong> 2,7 à Conakry et 2,4 dans les autres centres urbains en 1994. En 2007, ce taux a quasiment<br />

stagné en affichant 2,6 à Conakry et 2,5 dans les autres centres urbains.<br />

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