24.07.2014 Views

REPUBLIQUE DE GUINEE - Stratégies de Réduction de la Pauvreté

REPUBLIQUE DE GUINEE - Stratégies de Réduction de la Pauvreté

REPUBLIQUE DE GUINEE - Stratégies de Réduction de la Pauvreté

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

I.2.8. Pauvreté et VIH/SIDA<br />

La prévalence du VIH en Guinée est en phase généralisée (1,5%). La prévalence du VIH chez les<br />

jeunes <strong>de</strong> 15 à 24 ans est nettement au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> <strong>la</strong> moyenne nationale. Tant du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion entière que chez les jeunes <strong>de</strong> 15-24 ans, les femmes sont 2 fois plus vulnérables que les<br />

hommes. La précocité <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions sexuelles ne semble pas être associée à <strong>la</strong> prévalence du VIH.<br />

Cependant, le taux <strong>de</strong> fécondité élevé dans ce groupe d‟âge (154‰) reflète <strong>la</strong> proportion <strong>de</strong> rapports<br />

sexuels sans protection et représente, dans une certaine mesure, une ménace. Si <strong>de</strong>s politiques<br />

appropriées sont mises en œuvre, en particulier avec <strong>la</strong> subvention du Fonds mondial, <strong>la</strong> prévalence<br />

actuelle pourrait être diminuée sensiblement avant <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> l‟année 2015.<br />

La principale cause <strong>de</strong> l‟expansion du VIH en Guinée est <strong>la</strong> persistance, malgré <strong>de</strong>s progrès<br />

remarquables, <strong>de</strong> comportements à risque tels que les re<strong>la</strong>tions sexuelles à haut risque non protégées<br />

et <strong>la</strong> multiplicité <strong>de</strong>s partenaires sexuels.<br />

En effet, selon l‟EDS-2005, plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié<br />

<strong>de</strong>s hommes sexuellement actifs (53,6%) ont<br />

déc<strong>la</strong>ré avoir eu <strong>de</strong>s rapports sexuels à hauts<br />

risques au cours <strong>de</strong>s 12 <strong>de</strong>rniers mois<br />

précédant l‟enquête, soit une proportion trois<br />

fois plus importante que celle <strong>de</strong>s femmes<br />

(15,6%). Cette proportion atteint 94,8% chez<br />

les jeunes hommes agés <strong>de</strong> 15-24 ans contre<br />

36,0% <strong>de</strong>s jeunes femmes <strong>de</strong> même âge.<br />

Cependant, si <strong>la</strong> tendance observée entre<br />

2005 et 2007 s‟est maintenue, il est alors<br />

probable que l‟objectif fixé pour 2015 (90%) ait<br />

déjà été atteint en 2008.<br />

Toutefois, les inquiétu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>meurent car le financement <strong>de</strong> <strong>la</strong> lutte contre le VH/SIDA est trop lié aux<br />

ressources extérieures. Ainsi <strong>de</strong>s efforts supplémentaires doivent être déployés par le Gouvernement<br />

pour faire face à <strong>de</strong>s dépenses pendant les pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> suspension <strong>de</strong> décaissements. Pour obtenir<br />

une réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> prévalence, il est important que les différents acteurs impliqués puissent col<strong>la</strong>borer<br />

sans relâche.<br />

I.2.9. Pauvreté et accès aux services énergétiques<br />

La <strong>la</strong>mpe tempête constitue <strong>la</strong> principale source d‟éc<strong>la</strong>irage pour 47% <strong>de</strong>s ménages en 2007. En milieu<br />

rural, l‟utilisation <strong>de</strong> cette source a atteint une proportion <strong>de</strong> 56%. En milieu urbain pauvre, <strong>la</strong> proportion<br />

<strong>de</strong> ménages s‟éc<strong>la</strong>irant à <strong>la</strong> <strong>la</strong>mpe tempête atteint 32%. Selon le lieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce, <strong>la</strong> <strong>la</strong>mpe tempête<br />

est utilisée par plus <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong>s ménages dans toutes les régions, à l‟exception <strong>de</strong> <strong>la</strong> capitale où le taux<br />

est <strong>de</strong> 1,9%. Cette situation est <strong>la</strong> conséquence directe <strong>de</strong> <strong>la</strong> faible consommation d‟énergie dans le<br />

pays et <strong>la</strong> faiblesse du réseau électrifié.<br />

En effet, selon l‟ELEP (2007) l‟électricité n‟est consommée que par 18,1% <strong>de</strong>s ménages en Guinée. En<br />

plus <strong>de</strong> cette faiblesse notoire, s‟ajoute une nette disparité entre les lieux <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce. Si en milieu<br />

urbain 68,9% <strong>de</strong>s ménages ont accès à l‟électricité 7 , seulement 62,4% l‟utilisent. Tandis qu‟en milieu<br />

rural on a 2% <strong>de</strong> taux d‟accès contre 0,9% d‟utilisation. En milieu urbain pauvre on a 54,3% d‟accès<br />

Un ménage a accès à l’eau potable s’il met moins <strong>de</strong> trente minutes aller et retour entre son lieu d’habitation et <strong>la</strong><br />

source d’eau.<br />

33

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!